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Kiev opprime les civils du Donbass

La sale guerre du gouvernement ukrainien et de ses milices d'extrême droite racistes continue dans le Donbass. Le 16 mai Kiev a bombardé la centrale qui approvisionnait en électricité la République autoproclamée de Lougansk. Celle de Donetsk est pilonnée et a été privée d'eau en avril. Les promesses de paix du président Volodymyr Zelensky, qui avait été élu contre les oligarques au printemps 2019, ne sont pas tenues. Le politologue Alexander Doudtchak à l'émission Point de vue (Точка_зрения) sur la chaîne de télévision communiste Ligne Rouge, affirme qu'il s'agit d'un "scénario croate" (en référence à l'attaque de la Krajina avec la bénédiction américaine).

Il est vrai que Zelensky peut se reposer sur la proposition de l'ex-représentant américain en Ukraine Kurt Walker dans une conversation en ligne du Kyiv Security Forum selon laquelle le pays pourrait adhérer à l'OTAN quand bien même l'article 5 du traité de l'Alliance prohibe l'entrée d'un pays en guerre (Walker veut modifier ce traité pour ne plus bloquer l'intégration de l'Ukraine, de la Moldavie, et de la Géorgie, car l'article en question oblige à entrer en guerre contre le pays agresseur, donc du point de vue américain dans l'état des textes, l'adhésion de ces pays implique une guerre automatique contre la Russie). Selon Doudtchak, le propos de Walker est perçu par Kiev comme un blanc-seing pour attaquer le Donbass.
Le gouvernement français livre les dossiers médicaux des administrés à Microsoft

Selon l’historiographie officielle[1], le 31 mars 2019, le Président de la République française a lancé un plan « intelligence artificielle » (IA). En réalité le processus a débuté un an plus tôt. Le 28 mars 2018, Cédric Villani mathématicien et député de La République en Marche rendait public un rapport sur l’intelligence artificielle. Le 16 avril 2018[2], Emmanuel Macron recevait à l'Elysée le fondateur (et encore actionnaire) de Microsoft, Bill Gates (aujourd’hui président d’une fondation qui expérimente des vaccins dans le Tiers-Monde et très impliquée dans la campagne pour la recherche d’un vaccin et l’imposition de dispositifs de traçage dans le cadre de la crise du coronavirus). Ce processus a donné lieu à l’adoption de la loi Santé du 24 juillet 2019[3], en principe destinée à « encadrer par l’humain l’emploi de l’intelligence artificielle et du big data ») et à la création sous la forme d’un groupement d’intérêt public d'un système de base de données et de services liés : le Health data hub (le terme n’a pas été traduit par les instances gouvernementales), en abrégé HDH, qui permette de croiser les bases de données de santé. Ce « hub », qui élargit les missions de l’ancien Institut national des données de santé, regroupe tous les systèmes informatisés des hôpitaux, pharmacies, dossiers médicaux partagés et données de recherche issues de différents registres.
En plein confinement, l’arrêté du 21 avril 2020 complétant un arrêté du 23 mars 2020 prescrivant les mesures d'organisation et de fonctionnement du système de santé nécessaires pour faire face à l'épidémie de covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire[4] a été publié au Journal officiel. Il autorise la collecte des données relatives à l’état de santé des patients par ce « hub », en principe « pour les besoins de la gestion de l'urgence sanitaire et de l'amélioration des connaissances sur le virus covid-19 », la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) dans sa délibération du 20 avril[5] ayant insisté sur le caractère nécessairement temporaire de cette mesure. Mais peut-on croire au caractère réellement provisoire du stockage des données et à l’effectivité des « mesures juridiques et techniques adaptées … afin d’assurer un haut niveau de protection des données » recommandées par la CNIL, dès lors que toutes ces données sont stockées sur Microsoft Azure, la plateforme de cloud computing du géant américain Microsoft ?
Comme l’avait souligné le député du parti présidentiel de l’Essonne Pierre-Alain Raphan, dans le journal économique Les Echos du 28 octobre 2019, à l’origine de la plateforme HDH se trouvent « certains acteurs, proches des GAFAM » comme Gilles Wainrib, « le Fondateur de la start-up OWKIN qui lève régulièrement des fonds auprès de Google Venture »[6] - OWKIN a été lancée avec une bourse de Sanford PostDoc en 2016 et qui prospère aujourd’hui grâce à des fonds[7] français et chinois de Cathay Capital[8]. C’est peu dire. Le 18 février 2019, la revue en ligne La Lettre A[9] présentait le HDH comme « « un chantier-vitrine de l'intelligence artificielle à la française voulue par Emmanuel Macron ainsi qu'une énorme opportunité pour Google, Amazon et Microsoft ». Alors que des spécialistes défendaient des solutions alternatives, la directrice d’HDH Stéphanie Combes a dû admettre dès décembre 2019[10] que le choix de Microsoft était un « choix d'opportunité » afin « d'aller vite » dans le développement de la plateforme. « S'il y avait eu une alternative, nous aurions dû passer par un marché public et la procédure aurait été beaucoup plus longue », déclarait-elle à un journaliste du magazine TicSanté[11]. L’urgence était déjà l’alibi pour réduire les libertés et s’affranchir du droit, dès avant la crise sanitaire.
« Pour se prémunir de fuites au sein du Health Data Hub, l’accent a été mis sur la pseudonymisation des données, mais l’anonymat complet est impossible : comme le montrent plusieurs études universitaires, il suffit de croiser un nombre limité de données pour ré-identifier un patient » notait M. Raphan dans sa tribune. Et ce n’est pas le seul problème que pose l’hébergement de la plateforme française par le Microsoft. En mars 2018, le gouvernement américain a adopté une loi appelée Cloud Act qui permet à la justice états-unienne d'accéder aux données stockées dans des pays tiers. Le président de la CNIL a déclaré en septembre à l'Assemblée nationale que ce texte était contraire au règlement général sur la protection des données (RGPD) qui est censé protéger les citoyens européens[12].
En dehors même de ce contexte judiciaire, il faut aussi envisager le risque d’une cyber-attaque. « Le HDH se développe sur un modèle centralisé, avec pour conséquence un impact plus élevé en cas de piratage informatique. On pourrait penser que les Gafam proposent des solutions ultra-sécurisées. Cet argument ne tient pas. En effet, les attaques viennent souvent de l’intérieur, c’est-à-dire des personnels ayant accès aux données » soulignait dans Le Monde du 10 décembre 2019 un collectif initié par des professionnels du secteur et de l’informatique médicale[13]. En mai 2019, WhatsApp avait annoncé qu’une faille dans son application permettait à un malware (logiciel malveillant) créé par l’entreprise de cybersécurité israélienne NSO Group (fondée en 2010 par d’anciens membres de l'Unité 8200, le département informatique des Forces armées israéliennes chargé de surveiller électroniquement tous les aspects de la vie palestinienne[14]) d’être téléchargé sur un smartphone via un simple appel manqué. Le Financial Times a aussi révélé que NSO avait développé un nouveau spyware (logiciel espion) nommé Pegasus, non seulement capable de collecter les données stockées sur un smartphone, et les informations stockées sur les serveurs « Cloud » de Apple, Google, Facebook, Amazon ou Microsoft si la victime se sert de leurs services Cloud (NSO aujourd’hui utilise la technologie de ce logiciel pour proposer un traçage des malades porteurs du Covid-19[15]). Les données de géo-localisation, les messages archivés et les photos des utilisateurs peuvent ainsi être capturés. Et que dire de la porosité bien connue entre Microsoft et les agences de renseignement américaines, révélées par le transfuge Edward Snowden en 2013 – ces révélations ayant à l’époque provoqué une crise de confiance des usagers des « clouds » fournis par les opérateurs américains[16], crise qui bizarrement paraît avoir disparu des mémoires de nos décideurs ?
Le Conseil national des barreaux[17], Conseil national de l’ordre des médecins[18], des collectifs d’éditeurs de logiciels[19], et des professionnels de santé[20] ont attiré l’attention de l’opinion publique sur les dangers que présente le Health Data Hub. Ce danger ne doit pas être appréhendé uniquement à partir de l’état actuel des possibilités d’appropriation des données légale ou par voie de piratage, mais aussi à la lumière des projets des grands trusts internationaux. Le Forum économique mondial (Forum de Davos), qui s’investit dans des structures sanitaires globales comme la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (Coalition pour l’innovation dans l’anticipation des épidémies – CEPI) lancée au forum de Davos de 2017[21] (et largement financée par la Fondation Bill et Melinda Gates), ne fait pas mystère de son intention d’instaurer une « traçabilité » de tous les citoyens du monde à partir de leur identité financière digitale (digital financial identity)[22] permettant de dématérialiser toutes les transactions mais aussi de centraliser toutes les informations sur la situation personnelle d’un individu. La disparition de la vie privée et le contrôle des esprits à travers la possible généralisation du niveau mondial d’une « citoyenneté à points » comme en Chine[23] n’est pas le seul enjeu de cette centralisation des données. Il y va aussi du risque d’une pression sur les gens – toujours officiellement au nom du bien commun – pour la modification de leur ADN. Aux conférences TED de 2017[24], l’oncologue israélien Tal Zaks, ancien responsable de GlaxoSmithKline et de Sanofi[25], aujourd’hui médecin-conseil chef de Moderna, la firme en pointe pour la recherche sur le vaccin du Covid-19 aux Etats-Unis, qui travaille en partenariat avec la Fondation Bill et Melinda Gates sur le patch quantique de traçage des porteurs du virus, présentait les vaccins vecteurs d’ARN comme un moyen de « détourner le logiciel la vie » (hacking the software of life), puisqu’il s’agit de reprogrammer les cellules humaines[26]. À quand l’obligation pour tous ceux dont le dossier médical sera sur le « cloud » de Microsoft d’accepter une modification de leur ADN par injection de micro-particules, dans un soi-disant but d’intérêt sanitaire collectif ? C’est aussi au regard de cet arrière-plan potentiellement (ou déjà ?) totalitaire, que l’inquiétante hâte du gouvernement français à céder les données sanitaires des citoyens aux « cloud » de Microsoft doit être analysée.
Frédéric Delorca
Juriste, sociologue
Auteur de « Les régimes populistes face au mondialisme » (Editions du Cygne, 2017)
[1] https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/article/creation-officielle-du-health-data-hub
[2] AFP 16 avril 2018 à 11h04, repris par Le Point.
[3] https://www.innovation-mutuelle.fr/actualite/le-projet-de-loi-bioethique-veut-encadrer-par-lhumain-lemploi-de-lia-et-du-big-data-en-sante/
[5] https://www.cnil.fr/sites/default/files/atoms/files/deliberation_du_20_avril_2020_portant_avis_sur_projet_darrete_relatif_a_lorganisation_du_systeme_de_sante.pdf
[7] Le 9 mai, Owkin a reçu un financement de 25 millions de dollars. Les investisseurs de cette ronde de financement comprennent Bpifrance Large Venture, Cathay Innovation et MACSF (Caisse de retraite des médecins-cliniciens français), ainsi que les investisseurs existants GV, etc. Le financement total de la première série de la société a atteint 43,1 millions de dollars américains. Owkin vend une plate-forme pour les chercheurs en médecine utilise des algorithmes d'apprentissage automatique et d'apprentissage en profondeur pour permettre aux utilisateurs de créer facilement des modèles prédictifs et de les appliquer dans tous les domaines de la recherche médicale, y compris pour optimiser le développement de médicaments, la prédiction de survie, la découverte de cibles, les essais cliniques et l'analyse du marché des médicaments. (Sina.com, 20 mai 2020, https://cj.sina.com.cn/articles/view/7281584087/1b20427d701900vzs2?from=finance).
[8] https://www.challenges.fr/finance-et-marche/cathay-capital-le-puissant-fonds-qui-surfe-sur-le-business-franco-chinois_585096
[9] https://www.lalettrea.fr/action-publique_executif/2019/02/18/comment-les-gafam-et-capgemini-s-invitent-dans-la-mine-d-or-des-donnees-medicales,108345136-ge0
[10] Mind Health https://www.mindhealth.fr/article/16988/stephanie-combes-health-data-hub-nous-envisageons-un-nouvel-appel-a-projets-d-ici-la-fin-de-l-annee/
[11] Léo Caravagna, « Microsoft prestataire du Health Data Hub: un choix "d'opportunité" pour "aller vite" », 27 décembre 2019 https://www.ticsante.com/story/4937/microsoft-prestataire-du-health-data-hub-un-choix-d-opportunite-pour-aller-vite.html
[13] https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/10/l-exploitation-de-donnees-de-sante-sur-une-plate-forme-de-microsoft-expose-a-des-risques-multiples_6022274_3232.html
[15] NBC 27 avril 2020 https://www.nbcnews.com/nightly-news/video/an-inside-look-at-a-new-coronavirus-contact-tracing-tool-as-experts-raise-privacy-concerns-82595397550
[16] https://www.infoworld.com/article/2610903/the-nsa-s-spying-has-in-fact-hurt-u-s--cloud-providers.html
[17] https://www.cnb.avocat.fr/sites/default/files/11.cnb-mo2020-01-11_ldh_health_data_hubfinal-p.pdf
[18] https://www.conseil-national.medecin.fr/sites/default/files/external-package/edition/od6gnt/cnomdata_algorithmes_ia_0.pdf
[20] https://interhop.org/le-gouvernement-contraint-les-hopitaux-a-abandonner-vos-donnees-chez-microsoft_en/
[21] https://www.weforum.org/events/world-economic-forum-annual-meeting-2017/sessions/cepi-a-global-initiative-to-fight-epidemics
[22] https://www.fanniemae.com/portal/research-insights/perspectives/security-concerns-meroz-deggendorf-022018.html
[23] https://www.lepoint.fr/monde/bons-ou-mauvais-citoyens-la-chine-compte-les-points-02-09-2019-2332904_24.php
Le gouvernement francais livre les dossiers médicaux des administres à Microsoft

Selon l’historiographie officielle[1], le 31 mars 2019, le Président de la République française a lancé un plan « intelligence artificielle » (IA). En réalité le processus a débuté un an plus tôt. Le 28 mars 2018, Cédric Villani mathématicien et député de La République en Marche rendait public un rapport sur l’intelligence artificielle. Le 16 avril 2018[2], Emmanuel Macron recevait à l'Elysée le fondateur (et encore actionnaire) de Microsoft, Bill Gates... La suite de l'article est ici.
Rapprochement entre la Biélorussie et l'OTAN

Au début du mois de février, le vice-ministre des Affaires étrangères du Bélarus (Biélorussie, un pays qui était très "non aligné" dans les années 2000), Oleg Kravchenko, a pris la parole lors d'une table ronde au Conseil atlantique (un think tank de banquiers et de diplomates qui contrôle les principales agences de propagande planétaire Omnicom Group, IPG, WPP). A l'issue de la discussion, Kravchenko a déclaré aux experts de l'OTAN qu'il est nécessaire de conduire des exercices au Bélarus antiterroristes avec la participation de membres européens de l'OTAN. Une centaine d'espions et spécialistes du renseignement américains pourraient donc s'installer dans ce cadre à Minsk. Début mars un peloton militaire britannique de forces spéciales est déjà arrivé en Biélorussie dans le cadre de l'exercice anti-terroriste. Il compte, selon diverses sources, de 30 à 42 personnes. Le pays veut être un trait d'union entre l'Est et l'Ouest. Pravda.ru prédit à Loukachenko un avenir façon Euromaidan ukrainien.
La cour européenne des droits de l'homme noyautée par Soros

Le journal conservateur espagnol ABC indique aujourd'hui que selon une étude menée par le Centre européen du droit et de justice sur la centaine de juges qui faisaient partie de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), basée à Strasbourg, entre le 1er janvier 2009 et le 1er octobre 2019, vingt-deux ont - ou avaient - des liens avec sept ONG de gauche accréditées devant lui, et douze d'entre eux avec l' Open Society Foundation (OSF) et sa branche juridique, l'Open Society Justice Initiative (OSJI).
L'origine géographique des juges concernés attire l'attention: ils sont tous originaires de pays baltes ou balkaniques, la région qui reçoit l'essentiel des 90 millions de dollars que l'OSF alloue annuellement à l'Europe. Selon le rapport, Soros a investi plus de 131 millions de dollars en Albanie depuis 1992 pour la formation des élites juridiques. La Fondation Soros - une autre des entités de la nébuleuse du magnat - a répété l'opération en Lettonie, où il a créé et financé l'École supérieure de droit de Riga, dont les collaborateurs permanents comprenaient les juges Ziemle et Mits. Cette méthode permet d'influencer les nominations des juges : en 2018 deux des trois candidats à un poste de magistrats à Strasbourg avaient été des directeurs de branches locales de l'OSF. ET cela fonctionne aussi pour les postes de commissaires auprès de cette institution : Nils Muiznieks, directeur des programmes OSF en Lettonie jusqu'en 2012, a occupé le poste stratégique de Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe jusqu'en 2018, se distinguant par ses critiques constantes à l'égard du Premier ministre hongrois Viktor Orban. En ce qui concerne la Bulgarie, le rapport ne fournit pas de données monétaires, mais il démontre la relation étroite entre les deux derniers juges bulgares de la CEDH et les ONG dont le principal patron est Soros à travers ses multiples leviers. A leur poste ces juges ont défendu les agendas du milliardaires (pro-migration, pro-LGBT etc).
Le 14 février dernier, le premier ministre britannique Boris Johnson, après que la Cour eut rendu une décision empêchant le Royaume Uni de renvoyer 25 délinquants et criminels jamaïcains dans leur pays d'origine, a fait savoir qu'il créerait une commission pour étudier une éventuel désengagement de son pays de la convention européenne des droits de l'homme et du champ de compétence de cette cour (The Sun). Le 16 décembre dernier le Massachussetts Daily avait révélé que le nouveau gouvernement britannique avait demandé une enquête sur l'implication de Soros dans la campagne électorale pour empêcher le Brexit (le milliardaire y aurait investi plus de 3,8 millions de dollars).
Anniversaire du mouvement des gilets jaunes - Actes 53-54

Boulo affirme sur Twitter qu'il a vu des policiers casseurs mettre le feu puis retourner sur le dos une Peugeot 208. Mélenchon écrit que le député Corbière reçoit un coup de bouclier, il est gazé et un policier à qui il dit « je suis député » en lui montrant sa carte répond « on n'en a rien à foutre ». On fait le compte des blessés, de la répression judiciaire effrénée, en France, comme au Chili et en Bolivie. Libération annonce un durcissement des méthodes répressives, Castaner veut que les forces de l'ordre aillent au contact, l'inverse de ce qui se fait depuis trente ans : commentaire d'un officier des CRS anonyme "il y aura des morts". Les médias défendent toujours autant l'extrémiste Macron qui étatise l'assurance chômage pour ensuite la liquider, comme il va faire de l'ensemble de la sécurité sociale sous les applaudissements des grands médias. Accélération de la casse du programme du Conseil national de la résistance, déjà entamée par l'UMPS depuis vingt ans. Honte aux bobos et aux idiots égoïstes qui osent encore voter pour le parti de Macron ! Les victimes des GLIF4 et des LBD sont l'honneur de la France, et le dernier rempart face à la destruction des périphéries et l'ubérisation généralisée (voir le dernier film de Ken Loach). Quoi qu'en disent les perfides, le souvenir de leur courage ne s'effacera pas.
Le Parlement européen pour la sexualisation des enfants ?
Depuis plusieurs siècles le débat sur les moeurs en Europe (devenu le débat sur les "questions sociétales") a été surdéterminé par une enjeu religieux entre ceux qui prônaient une maîtrise des pulsions sexuelles démoniaques au nom d'une promesse de vie éternelle faite aux adeptes des disciples de Jésus-Christ, et ceux qui, tenant d'une approche humaniste, autrement appelée "luciférienne" (Lucifer étant, comme l'a rappelé Albert Pike, pour les francs-maçons celui qui apporte la lumière aux hommes), pour laquelle l'humanité doit ignorer les préceptes divins et parvenir par elle-même à sa propre émancipation, en suivant ses penchants intimes. Ces derniers n'ont cessé de marquer des points en se faisant les avocats des gens présentés comme victimes de l'ordre social inspiré par les premiers (d'abord les femmes privées d'accès à la parole publique, puis les homosexuels etc).
Aujourd'hui les sociétés européennes sont tellement sécularisées, que les tenants de la ligne chrétienne ne peuvent plus invoquer leurs dogmes, et doivent donc eux-aussi chercher des victimes de la politique des humanistes-lucifériens, pour justifier toute mesure de résistance à l'hégémonie de ces derniers. Les victimes que les chrétiens mettent maintenant en avant sont les enfants.
C'est ce qui vient de se passer en Pologne.
Le Parti conservateur pour la loi et la justice (PiS) ayant brillamment remporté les dernières élections d'octobre avec 45,8% des voix et un taux de participation record, ce qui reconduit sa majorité pour 4 ans, la Fondation pour le droit à la vie (anti-avortement) a continué de faire avancer son projet de modification du Code pénal, qui en juillet avait été ratifié par 300 000 personnes et qui criminalise l'apologie de la sexualité entre enfants en introduisant une peine d'amende, de restriction de la liberté ou d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans pour la promotion ou l’approbation publique des rapports sexuels entre enfants. Avec ce texte, la propagation ou l’approbation de tels comportements par le biais de communications de masse serait aussi punissable de prison.
La même peine serait infligée à la personne qui "encourage ou approuve la pratique de rapports sexuels ou d'autres activités sexuelles par un mineur, agissant dans le cadre de l'exercice de sa profession, de l'exercice d'une profession ou d'activités liées à l'éducation, au traitement ou à la garde de mineurs, ou agissant dans les locaux de l'école" ou autre "établissement éducatif ou établissement d'enseignement ou de soins ". L'actuel article 200b du code pénal polonais ne mentionne que la promotion publique du contenu pédophile , qui entraîne une peine d' une amende, restriction de liberté ou d' emprisonnement pouvant aller jusqu'à deux ans.
L'exposé des motifs du projet précise qu'il vise : "Les responsables de" l'éducation sexuelle " (...) qui réveillent sexuellement les enfants et promeuvent l'homosexualité, la masturbation et d'autres activités sexuelles parmi les élèves." Les conservateurs polonais sont en effet de plus en plus préoccupés par le développement de l'éducation dans d'autres pays occidentaux, notamment les heures de lecture de contes aux enfants par des drag queens (une pratique importée des Etats-Unis) et l'éducation sexuelle qui encourage souvent les comportements sexuels à risque.
La gauche a tout de suite estimé que ce projet visait à interdire l'ensemble de l'éducation sexuelle, et a brandi, à son tour, comme elle le fait d'ordinaire, "ses" victimes (les jeunes femmes victimes du machisme - comme en France dans le débat entre Caroline Fourest et Alain Finkielkraut - et incapables de recourir à la contraception, les homosexuels brimés etc) et des manifestations de rue ont été organisées. Au parlement, lors de l'examen de l'inscription du projet en commission, l'avocat du groupe conservateur Ordo Iuris Olgierd Pankiewicz , a tenté de les rassurer en précisant ce projet "ne concerne pas du tout l'éducation" et "ne stigmatise aucun environnement". "Nous voulons que les enfants marchent en toute sécurité dans la rue et à l' école , et nous voulons que les délinquants sexuels aient un accès aussi difficile que possible aux enfants" , a-t-il ajouté, laissant entendre qu'il visait donc non pas la sexualité entre enfants mais la pédophilie.

Le Parlement européen vient de s'en mêler. Par une résolution votée avec 471 voix pour, 128 voix contre et 57 abstentions jeudi 14 novembre, les eurodéputés ont exprimé leur préoccupation face à un projet de loi polonais (cf Nahrod).
La résolution était portée par Elżbieta Łukacijewska eurodéputée des Basses Carpates du PPE (chrétien démocrate) avec le soutien des socialistes, de Renew (les libéraux), du GUE (gauche de la gauche) et des Verts (écologistes).
Pendant moins d'une heure de débat au Parlement européen, la position de PiS, qui proposait une motion alternative, a été défendue par Christine Anderson (AfD) au nom du club eurosceptique "Identité et démocratie". Cette motion avait peu de chances en raison de la coalition des principaux partis contre elle, mais aussi, du fait que l'Allemagne, très influente dans les institutions européennes (notamment depuis la nomination d'une Allemande à la tête de la Commission) est attachée à l'éducation sexuelle qu'elle a introduite dans les écoles il y a 50 ans : dans Beyond the bomb publié en 2019, l'écrivain catholique américain E Michael Jones qui a vécu directement ces événements raconte (p. 88 et suiv) comment dans les années 60 les étapes de l'opération d'ingénierie sociale qui, à la suite de la publication du rapport Kinsey, l'Allemagne a été envahie de films pornos soft censés éduquer la jeunesse, ce qui a préfiguré la banalisation de la pornographie en Europe - la chaîne de TV Arte en ressortant ces vidéos dans un documentaire en 2014 a été accusée de promouvoir la pédophilie.
Des commentateurs en Pologne soulignent que cette position du Parlement de Bruxelles s'oppose à une initiative citoyenne (les 300 000 signatures précitées) ce qui montre une fois de plus le divorce entre l'Union européenne et l'initiative des peuples. «Sont-ils fous? Comment pouvez-vous critiquer l'Etat pour un projet de loi présenté par des citoyens? », s'est ainsi exclamé sur Twitter Patryk Słowik du journal Dziennik Gazeta Prawna. En ce première anniversaire du mouvement des Gilets Jaunes qui ont défendu le référendum d'initiative citoyenne, l'argument ne devrait pas laisser indifférent en France...
Certains ont aussi remarqué que la future vice-présidente de la Commission européenne chargée de la démocratie et de la démographie, Dubravka Suica, eurodéputée de l'Union démocrate croate civique, n'a pas pris part au vote. Les autres europédutés de ce parti, interviewés par le journal croate Télégram ont estimé que le débat a été "idéologisé" et insistent pour que l'éducation relève de la responsabilité des États-nations, et non de l'UE.
En Pologne comme en France et dans beaucoup d'autres pays, les périphéries sont plus anti-européistes (anti-globalistes), et conservatrices au niveau des moeurs que les grandes villes qui ont élu des maires libéraux, lesquels mènent des politiques très "gay friendly" et favorables à la sexualisation dès le plus jeune âge (ce qui explique que les mondialistes financent maintenant un Réseau de recherche sur la Globalisation et Villes du Monde-GaWC, basé à Loughborough University en Angleterre, qui fait des palmarès des villes "intelligentes" à travers le monde - puisque ces gens se croient à la pointe de l'évolution humaine - Pour mémoire Benjamin R. Barber en 2013 exprimait le fantasme des globalistes à ce sujet dans un livre au totre éloquent publié aux presses de l'université de Yale "Si les maires dirigeaient le monde - nations dysfonctionnelles et villes montantes / If Mayors ruled the World, dysfunctional nations and rising cities", notez qu'en p. XIII du texte en ligne à la rubrique des remerciements il précise avoir été hébergé par l'Open society de Soros et son ONG CivWorld.
En juin 200 000 Polonais avaient manifesté contre l'éducation sexuelle à l'école, tandis qu'une contre-manifestation organisée par le lobby LGBT (subventionné par l'Union européenne - nos impôts - et la Fondation Batory de la galaxie Soros) réunissait quelques dizaines de milliers de personnes avec le soutien des ambassades des Etats-Unis, du Canada et "d'autres pays occidentaux" (source Posule.net, 12 juin 2019)."Une offensive des cercles LGBT est en cours dans le pays", a déclaré la Conférence épiscopale polonaise dans une lettre ouverte début octobre, signée par Mgr Stanislaw Gadecki, archevêque de Poznan. La question de la sexualisation des enfants par les films, Internet et l'éducation scolaire, et celle de la diffusion de l'idéologie "transgenre" et de la banalisation de l'homosexualité se recoupent souvent dans le débat public polonais comme ailleurs.
Fin de la crise politique en Moldavie

Au début du mois de juin la Moldavie s'est retrouvé avec un gouvernement du Premier ministre Pavel Filip soutenu par l'oligarque Vlad Plahotniuc et la cour suprême, et l'autre regroupant les socialistes pro-russe de l'ex-président Dodon et le bloc AKUM derrière Maia Sandu (AKUM). C'est finalement cette dernière qui a été reconnue comme unique Premier ministre légitime avec le soutien des ambassades de la Fédération de Russie et des États-Unis.
Avant cette stabilisation, Filip avait cru pouvoir, le 11 juin, décider que Chisinau déplacerait son ambassade en Israël de Tel Aviv à Jérusalem semble-t-il pour séduire Trump (communiqué 21 juin) mais l'entretien de l'ambassadeur américain avec Plahotniuc (Kommersant du 14 juin) n'aura pas permis pour autant à Filip d'acquérir une légitimité aux yeux de Washington. Selon la même revue qui citait Dmitri Kozak, vice-Premier ministre de la Fédération de Russie, l'oligarque avait aussi promis secrètement à Moscou un fédéralisation de la Moldavie pour règler le problème transnistrien.
"En examinant le contenu de l'enveloppe, j'ai été étonné de voir les propositions du parti démocrate ouvertement anti-russes visant à modifier le cours politique de la République de Moldova par le biais d'une réorientation à l'égard de la Russie et du règlement du conflit transnistrien fondé sur la fédéralisation de la République de Moldavie", a déclaré M. Kozak. Toutefois, selon ses allégations, le vice-Premier ministre russe aurait recommandé aux socialistes et au président de la République de Moldova, Igor Dodon, "de ne pas prendre en compte les propositions secrètes de Vladimir Plahotniuc ou d'autres partis". Dans l'interview, Kozak insiste sur le fait que la formation d'une coalition parlementaire et d'un nouveau gouvernement à Chisinau n'est pas le choix de Moscou, mais un problème interne à la République de Moldavie. Selon Dmitri Kozak,
La Moldavie a donc choisi la voie suggérée par Washington et Moscou : organiser de nouvelles élections, mais sur une autre base législative et disposer d'un autre pouvoir exécutif pour jouir de la confiance de tous, avec, dans l'intervalle, la création d'une coalition temporaire entre européistes et pro-russes.
Après son échec Plahotniuc s'est réfugié en Suisse où vivent sa femme et ses enfants. De même certains caciques liés à l'oligarques que Maia Sandu a menacé de traduire en justice ont fait leurs bagages.
Plahotniuc représente une force politique importante. Il a financé des médias plutôt anti-européistes (alors que l'oligarque Victor Topa soutenait les pro-occidentaux). Il aurait aussi contrôlé la justice depuis l'époque du président pro-russe Voronine sous lequel il avait commencé à amasser sa fortune dans les grands trusts étatiques, ce qui explique le soutien que lui a apporté la Cour suprême. L'entente entre les socialistes et l'oligarque s'était manifestée en 2017 avec le vote commun d'une réforme électorale introduisant une moitié de scrutin uninominal comme en Allemagne, mais la rivalité entre les deux forces était restée très vive, avec la suspension du président Dodon par la cour constitutionnelle pro-Plahotniuc en janvier 2018, ce qui explique le ralliement final des socialistes à Sandu.
En décembre 2016 l'oligarque était devenu numéro 1 du parti démocrate (officiellement lié à l'Internationale socialiste) parti relancé dans les années 2000 par un ex-poulain de Voronine.
Il semble que par delà son discours prônant la neutralité à l'égard de Moscou et ses alliances ponctuelles avec les socialistes il soit en fait depuis trois ans proche du clan Soros-Clinton. Début juin 2016, le New York Times avait présenté une photo le représentant aux côtés de Victoria Nuland, ex collaboratrice de Madeleine Albright et secrétaire d'État adjointe d'H. Clinton pour l'Eurasie. Steve Nicandros membre de l’Atlantic Council (qui coopère avec l'Open Society de Soros) et fondateur de la société Frontera qui cherche du gaz dans le sous-sol moldave avait joué les intermédiaires, En 2017 le gouvernement ukrainien entièrement dépendant de Soros avait accusé les services secrets russes d'être derrière un groupe qui préparait l'assassinat de Plahotniuc.

En 2017 également Plahotniuc a été blacklisté au Etats-Unis à l'initiative des députés républicains Randy Weber et Trent Franks pour avoir, en 2014 organisé le vol d'un milliards de dollars à trois banques moldaves, dont des prêts du FMI ! Le vote de cette loi a nourri des débats sur la question de savoir si l'oligarque avait utilisé Moscou pour blanchir cet argent, sur celle du lien entre Plahotniuc et la traite des blanches, et, enfin sur l'engagement (contre finances) de l'ambassadeur trumpien en Allemagne Ric Grenell au soutien des déclarations pro-occidentales du magnat.
La coalition entre socialistes et pro-occidentaux annonce-t-elle la fin de l'empire de Plahotniuc en Moldavie ?