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La Transnistrie sur Radio France Internationale

La Transnistrie négocie
D'après deux récentes dépêches de Ria Novosti, Smirnov et Voronine vont négocier une solution fédérale. la victoire du PC moldave aux législatives dimanche (50 % un score qui fera rêver le PCF) devrait y contribuer.
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Transnistrie: Smirnov prône la reprise des négociations à 5+2 au premier semestre
20:19 | 18/ 03/ 2009
MOSCOU, 18 mars - RIA Novosti. Le leader transnistrien Igor Smirnov a espéré, mercredi lors d'une conférence de presse à Moscou, la reprise des négociations sur le règlement transnistrien selon la formule 5+2 déjà dès le premier semestre de l'année en cours.
"Au premier semestre 2009, des négociations plein format pourraient reprendre", a indiqué M.Smirnov, ajoutant que des conditions bien déterminées devaient être réunies pour cela.
"Pour le moment, nous ne menons des négociations qu'avec la Moldavie", a dit le dirigeant transnistrien.
La Transnistrie, bande de terre entre le fleuve Dniestr et l'Ukraine, à majorité russophone, réclame son indépendance par rapport à la Moldavie, tandis que Chisinau lui propose une large autonomie.
Plusieurs régions moldaves de la rive gauche du Dniestr, alarmées par les déclarations des milieux radicaux de Chisinau sur un éventuel rattachement de la Moldavie à la Roumanie, ont proclamé la création de la République moldave de Transnistrie après la chute de l'URSS. Les autorités moldaves se sont opposées à cette démarche et ont tenté d'introduire des troupes dans la république autoproclamée en 1992, ce qui a déclenché un conflit armé de plusieurs mois.
La paix dans la zone du conflit est maintenue par une Force unifiée comprenant des contingents russe, moldave et transnistrien. Les négociations internationales menées avec la participation de médiateurs étrangers au format "5+2" (Moldavie, Transnistrie, Russie, Ukraine et OSCE, plus l'UE et les États-Unis en qualité d'observateurs) ont été suspendues en février 2006.
Deux années plus tard, avec le concours de Moscou, le dialogue entre Chisinau et Tiraspol a repris. Le 11 avril 2008, après 7 années d'interruption, le président moldave Vladimir Voronin et le leader transnistrien Igor Smirnov se sont rencontrés pour la première fois et ont convenu d'entretenir des contacts réguliers dans le but de faire redémarrer le processus de négociations.
Moldavie-Transnistrie: une rencontre Voronine-Smirnov programmée pour le 25 mars
21:55 | 19/ 03/ 2009
CHISINAU, 19 mars - RIA Novosti. Le président moldave Vladimir Voronine compte rencontrer Igor Smirnov, leader de la république autoproclamée de Transnistrie qui réclame son indépendance par rapport à la Moldavie, le 25 mars prochain, a annoncé jeudi à Chisinau le porte-parole du président.
MM.Voronine et Smirnov dresseront le bilan des activités de huit groupes de travail chargés de renforcer la confiance entre Tiraspol et Chisinau, selon le porte-parole.
Le 18 mars, les leaders moldave et transnistrien ont rencontré le président russe Dmitri Medvedev à Moscou. Ils ont confirmé leur intention de régler le conflit par des moyens politiques et ont convenu de poursuivre leurs contacts directs. Les parties ont également réaffirmé leur attachement aux négociations au format 5+2 (Moldavie, Transnistrie, Russie, Ukraine et OSCE, plus l'UE et les États-Unis en qualité d'observateurs).
Plusieurs régions moldaves, à majorité russophone, situées sur la rive gauche du Dniestr, ont proclamé la création de la République moldave de Transnistrie après la chute de l'URSS. Elles étaient alarmées par les déclarations des milieux radicaux de Chisinau sur un éventuel rattachement de la Moldavie à la Roumanie. Les autorités moldaves se sont opposées à cette démarche de Tiraspol et ont tenté d'introduire des troupes dans la république autoproclamée en 1992, ce qui a déclenché un conflit armé de plusieurs mois.
La paix dans la zone du conflit est maintenue par une Force unifiée comprenant des contingents russe, moldave et transnistrien. Les négociations internationales menées avec la participation de médiateurs étrangers au format "5+2" ont été suspendues en février 2006.
En 2008, le dialogue entre Chisinau et Tiraspol a repris avec le concours de Moscou. Le 11 avril 2008, après 7 années d'interruption, le président moldave Vladimir Voronin et le leader transnistrien Igor Smirnov se sont rencontrés pour la première fois et ont convenu d'entretenir des contacts réguliers dans le but de faire redémarrer le processus de négociations.
Transnistrie : Voyage officiel au pays des derniers Soviets

Où l'on reparle de la Transnistrie

Par manque de temps, nous avons pu seulement aligner les deux commentaires suivants, tout cela pouvant gagner à être retravaillé dans le cadre d'un échange plus approfondi.
Antonin Sabot a écrit sur son blog en réaction à mon article :
"Le système politique reste marqué par une culture de consensus soviétique, qui explique en grande partie la reconduction régulière du président Smirnov à la tête de l’Etat"
"Toutes les rumeurs de liens entre la RMP et des puissances anti-américaines, proche-orientales par exemple, paraissent extrêmement saugrenues, tout comme les accusations de participation à des trafics illégaux, en particulier parce que les frontières de cette république enclavée sont totalement contrôlées par les douanes ukrainiennes ou moldaves"...
merci du lien vers votre article et de votre point de vue Fred. Une remarque cependant, je n'ai pas l'impression d'être allé voir le même pays que vous. C'est plutôt celui que me décrivais Nikolaï Nikolaïevitch... ou que décris celle du Tiraspol Times, un organe de presse "où il n'y a pas de censure" expliquait ce brave homme, "juste de l'autocensure". Le pays que je suis allé voir est plutôt celui qui a des liens avec les plus grands trafiquants d'armes au monde (Monsieur Viktor Bout notamment), celui qu'on fuit les roumanophones réfugiés à Chisinau, où ceux qui restent roulent en voiture blindée quand ils en ont les moyens ou sinon s'interdisent de parler leur langue en public, celui où on m'a montré des photos de jeunes militaires morts pendant leur service avec des traces plutôt suspectes mais dont les parents taisaient le nom par peur des représailles, celui les gens avec qui nous sympathisions nous expliquaient calmement que dès notre départ ils recevraient un coup de fil pour savoir ce que nous faisions là.
Ma réponse :
Bonjour Antonin,
Effectivement pour un journaliste en formation comme vous, la Transnistrie est un cas d'école parfait parce qu'on y trouve - y compris loin des micros et du contrôle des autorités - aussi bien des gens qui vous diront que c'est un pays terrible que des gens qui vous diront que ce n'est pas plus mal qu'ailleurs.
Pour ma part j'ai connu diverses phases au cours de mon séjour (j'en parle dans mon bouquin "10 ans sur la planète résistante" : à la fois des moments où j'étais prêt à croire ce que me disaient les autorités, et des moments de grande paranoïa où je croyais être dans un Etat stalinien où tout n'était que mensonge). Evidemment, la vérité est quelque part à mi-chemin. Mais pour comprendre ce "mi-chemin" il faut aussi le replacer dans le contexte : toute la région entre la Roumanie et l'Oural est une zone où le mot "démocratie" ne signifie pas grand chose de concret pour les gens (ni pour ceux qui croient aux vieilles méthodes autoritaires, ni pour ceux qui fantasment beaucoup sur l'Union européenne et sont prêts à "exagérer" leur malheur pour plaire aux journalistes occidentaux). La Moldavie par exemple (à laquelle officiellement la Transnistrie appartient) est un pays qui, malgré le pluripartisme de façade (tout comme il y a pluripartisme en Transnistrie) est un pays où les violations des droits de l'homme sont quotidiennes... Je pourrai vous mettre en contact, si vous voulez avec un grand professionnel du journalisme en France dont j'apprécie beaucoup le point de vue nuancé sur la Transnistrie.
Il est clair que la situation de la minorité moldave est le point noir principal des tentatives de "démocratisation" de la Transnistrie (et cela se comprend vu les tentatives périodiques des Moldaves de Chisinau de déstabiliser Tiraspol - on est dans un état de guerre, guerre "gelée" mais guerre tout de même ne l'oublions pas). En même temps les Moldaves qui disent qu'on leur interdit de parler moldave exagèrent un peu parce que les écoles en langue moldave existent et tous les documents officiels sont en 3 langues (moldave, ukrainien, russe). Mais là, c'est moins le côté "soviétique" qui explique ce point noir, que le problème des relations intercommunautaires balkaniques en général (il est difficile d'être moldave au milieu d'une majorité russo-ukrainienne, comme il est difficile d'être turc dans un milieu bulgare, ou serbe dans un milieu albanais etc).
Sur le côté soviétique il y a une volonté sincère des élites, notamment des chefs d'entreprises, de s' "européaniser" (surtout quand Poutine menace de lâcher la Transnistrie), mais paradoxament, c'est l'embargo moldave qui les empêche d'aller au bout de ce processus-là (les embargos ne sont jamais un bien pour la démocratie). Il est aussi intéressant de voir que les gens qui se plaignent de l'autoritarisme du système (souvent les artistes, les jeunes) seraient sans doute dans une situation beaucoup plus difficile encore si celui-ci se libéralisait (comme en Ukraine par exemple où tant de gens vivent sous le seuil de pauvreté) : en Transnistrie au moins ils ont des logements bon marché, un système d'éducation gratuit. J'avais tenu à Tiraspol à pouvoir interviewer des gens sans l'encadrement des autorités. C'était intéressant pasrce qu'ils disaient à la fois "notre système de gouvernement est pourri" (ce que disent beaucoup de gens en Europe de l'Est à propos de leur pays) et "mais je n'aurais pas envie que mon pays ressemble à l'Ukraine ou à la Moldavie". Or ce qu'ils ne savent pas toujours, c'est qu'il n'ont pas le choix entre être comme ils sont et être comme les Suédois, mais que leur vrai choix, réaliste, est d'être comme ils sont ou d'être comme la Moldavie. Sur l'autocensure du Tiraspoltimes, encore une fois, c'est une autocensure liée aux intérêts vitaux du pays (notamment l'autocensure sur la condition de la minorité moldave dans un système qui se perçoit comme assiégé par la Moldavie). En même temps, l'opposition entre Smirnov et le parti "Renouveau" - qui n'est pas un affrontement de pure façade, me semble-t-il, n'y a pas été passée sous silence. Et le Tiraspol Times a aussi souvent reconnu que des progrès devaient être faits, en Transnistrie, en matière de droits de l'homme. Enfin, bref, tout ça pour dire que trouver une grille d'analyse équilibrée sur ce petit pays de 500 000 habitants est un défi passionnant. On peut en parler par email quand vous voulez !
Ron Paul gagne en Transdniestrie

Impressions sur la Transdniestrie/Pridnestrovie
Voici en quelques mots les impressions que je retire de la République moldave autoproclamée de Transdniestrie/Transnistrie/Pridnestrovie (République moldave de Pridnestrovie - RMP) après un séjour du 2 au 6 juillet dans le cadre d’une mission d’observation, sous réserve d’enquêtes et d’analyses complémentaires.
1) Economie
La Transdniestrie (RMP) est un pays riche par rapport à ses voisins. Elle affiche un PNB par habitant de 1 000 dollars, soit la moitié de celui de la Moldavie, mais ce chiffre, dont la base de calcul reste obscure, ne reflète pas la réalité visible dans le mode de vie des gens, ni le potentiel remarquable de ce pays qui fut une des régions les plus industrielles de l’Union soviétique (métallurgie, textile, machines, agroalimentaire), bénéficiant d’une main d’œuvre de haut niveau qualifiée, et de terres agricoles très rentables. La RMP est fortement pénalisée par l’absence de reconnaissance internationale qui dissuade les investissements et pèse sur le commerce en raison des règles de double enregistrement des entreprises à Tiraspol et Chisinau qui entraînent des doubles taxations.
Le pays a dû se lancer dans des privatisations, qui ont conduit à des pertes d’emplois. La RMP reconnaissait en 2004 un taux de chômage de 16 %. Les privatisations ont aussi entraîné l’émergence de l’oligopole Sheriff, holding qui contrôle la distribution d’essence, une partie des supermarchés, et une part croissante de l’industrie. Cet oligopole avoue fournir 15 % du budget de l’Etat sans qu’on puisse établir comment est calculé ce chiffre. Son influence sur les institutions est opaque. On sent chez les dirigeants une aspiration croissante à une reconnaissance occidentale qui permettrait de faire fructifier l’appareil productif.
Les terres agricoles n’ont pas été privatisées, restent propriété d'Etat et sont louées à bail pour 99 ans comme en Chine (y compris à des collectifs de travailleurs). Une partie des privatisations ont abouti à un contrôle des usines par les collectifs de travailleurs qui détiennent des part d’actions majoritaires.
2) Droits sociaux
De nombreux avantages sociaux de l’époque soviétique ont été conservés : éducation gratuite d’un bon niveau, santé gratuite au moins pour les soins minimaux, attribution des emplois, vacances en Crimée pour les enfants, diverses formes de soutien de la collectivité aux individus. La constitution du pays met en valeur autant les droits individuels que les droits sociaux. Elle insiste sur l'éducation, la santé, la récompense du travail, le respect de l'environnement.
3) Démocratie
Le système politique reste marqué par une culture de consensus soviétique, qui explique en grande partie la reconduction régulière du président Smirnov à la tête de l’Etat (le leader de l'opposition parlementaire ne s'est pas présenté aux dernières élections présidentielles pour ne pas "fragiliser" l'Etat non reconnu). Les députés ne sont pas élus par tendances politiques, et les partis (10 au total, y compris un parti social-démocrate qui demande le rattachement à la Moldavie, mais beaucoup de ces partis sont liés à leur équivalent moscovite) ne constituent pas des ensembles cohérents et ne paraissent pas présenter de réels programmes, à part les deux partis communistes (opposition), qui n’ont pas de représentant au parlement (Soviet suprême) et qui défendent la renationalisation de l'économie. Néanmoins on relève des efforts importants pour faire prévaloir l’Etat de droit. Une cour constitutionnelle a été créée qui fait respecter la séparation des pouvoirs et des principes relativement libéraux (dans un cadre présidentiel inspiré du modèle russe). Un ombudsman prend en charge les litiges avec les administrations. L'indépendance relative de la justice semble s'être vérifiée récemment avec l'échec de la belle-fille du président Smirnov à faire annuler par les juges l'élection de son rival dans la circonscription de Slobozya (sous réserve d'investigations complémentaires sur ce sujet).
Dans la rue les gens critiquent ouvertement le gouvernement et ne paraissent pas subir de répression dans l’expression de leurs opinions. Leurs positions sont assez apolitiques dans l’ensemble, notamment quant à l’avenir de l’entité transdniestrienne.
4) Relations interculturelles
Les autorités mettent beaucoup en avant la guerre de 1992, la supposée intolérance politique et linguistique du gouvernement de Chinisau, et leur propre attachement à une cohabitation harmonieuse entre les principales cultures moldave, ukrainienne et russe, et leur refus du communautarisme.
Si le trilinguisme se retrouve dans les inscriptions officielles, le moldave (dans sa version écrite en alphabet cyrillique) est peu présent en ville. Sociologiquement les Moldaves restent une population plus rurale et peut-être moins représentée dans les centres du pouvoir. Il s'emble qu'une sensibilité nationaliste moldave favorable au rattachement à la Moldavie, voire à la Grande Roumanie, susbisterait dans certains cercles intellectuels universitaires. A l’inverse des députés moldaves du Soviet Suprême soutiennent que les Moldaves de RMP, qui ont toujours écrit en alphabet cyrillique et ont toujours été tournés vers l’Ukraine et la Russie feraient l’objet de persécutions de la part des Moldaves de Chisinau, qui ont récupéré en 1989 l’alphabet latin introduit dans le Roumain du XIX ème siècle, traditionnellement liés à la Roumanie.
Des rumeurs non vérifiées existent sur des boycotts des élections dans les villages moldaves (ce que nient les autorités). En tout état de cause on ne perçoit pas de tensions intercommunautaires fortes. Les Russes et Ukrainiens, et même des Moldaves interrogés dans la rue sans présence des autorités affirment que les appartenances identitaires n’entrent pas en ligne de compte dans les rapports sociaux et disent ne pas avoir peur pour la conservation de leurs droits en cas de rattachement à la Moldavie. Certains vont d’ailleurs travailler ou étudier à Chisinau. Les diplômes prinestroviens sont reconnus en Russie et en Ukraine pour ceux qui veulent poursuivre leurs études. En Moldavie en revanche on les "confisquerait" pour remettre à leur place des diplômes moldaves, selon un de nos interlocuteurs (point à vérifier).
5) Relations internationales
La RMP est un petit pays de 550 000 habitants très provincial qui n’a qu’une vague idée de ce qu’est le monde au-delà de ses voisins immédiats. La Russie a les moyens de mettre fin à cette entité en cas d’accord entre Moscou et Chisinau. Depuis la « révolution orange », on a noté un raidissement de Kiev envers Tiraspol, entraînant en particulier l’obligation pour les marchandises pridniestroviennes de transiter d’abord vers l’Ouest, par la Moldavie, avant de pouvoir revenir à l’Est et entrer ou transiter par l’Ukraine, ce qui augmente les coûts d’acheminement. La mise en place d’une diplomatie de la RMP avec d’autres partenaires que les milieux russes, ou ex soviétiques (abkhazes, ossètes) qui lui restent fidèles, semble assez aléatoire. Toutes les rumeurs de liens entre la RMP et des puissances anti-américaines, proche-orientales par exemple, paraissent extrêmement saugrenues, tout comme les accusations de participation à des trafics illégaux, en particulier parce que les frontières de cette république enclavée sont totalement contrôlées par les douanes ukrainiennes ou moldaves. Cela étant, il est vrai que la Pridniestrovie n’a pas pu acheter ni dans l’UE ni dans la CEI, en raison de sa non-reconnaissance, les machines nécessaires au contrôle de ses frontières selon les normes de l’UE. Elle se les est finalement procurée en Afrique du sud. L’aéroport de Tiraspol (un ancien aéroport militaire) reste fermé, car Chisinau continue de contrôler l’espace aérien de la République «autoproclamée ». La RMP n’a pas véritablement développé de vision globale des rapports internationaux, même s’il semble que le gouvernement de Tiraspol commence à prendre conscience de la nécessité de sortir du tête-à-tête diplomatique obligé avec les puissances de la CEI et l’UE accrochée à la « souveraineté moldave ».
Frédéric Delorca
Cf : vidéos sur http://www.youtube.com/watch?v=_SNQSKfSyJ8 et http://www.youtube.com/watch?v=U9lA5yVn4oY.
Et article relatif à notre mission sur http://www.vspmr.org/News/?ID=1115