Les concerts de Taylor Swift annulés à Vienne
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On ne sort pas des "psy ops" potentielles dans lesquelles la musique de Taylor Swift est impliquée. Après l'affaire de Southport, voici l'annulation le 7 août de trois concerts de la chanteuse à Vienne (Autriche).
Taylor Swift qui affiche l'oeil d'Horus, Taylor Swift qui a toute les chances d'être très liée à l'Etat profond (qui ne l'est pas parmi les phénomènes promu par les algorithmes des plateformes ?) menacée par un adolescent qui serait sympathisant d'Isis (l'Etat islamique) ? Quand on sait que l'Etat islamique lui-même est une production de la CIA ... voyez cette déclaration d'Obama du 6 juillet 2015 "We're Speeding Up Training of ISIL/ISIS, incl. Volunteers" (un lapsus ? en novembre 2014 un officier du Mossad revendiquait ISIS comme une de leurs créations, voyez Haaretz ici). Tout cela ne fait guère sens.
La police de Vienne a trouvé du peroxyde d'hydrogène, des explosifs assemblés, des détonateurs et des câbles détonateurs dans l'appartement d'un adolescent suspect qui prévoyait de les utiliser pour tuer des milliers de personnes, nous dit-on.
Parmi les suspects un albanais de 19 ans Beran A., albanais de Macédoine, vivant à Ternitz (15 000 habitants en Basse-Autriche), et un complice de 17 ans, Luka K., autrichien d'origine croato-turqueemployé du stade Happel. Le public (des milliers d'ados de type plutôt "chrétien" du point de vue sociologique) s'est montré très déçu : la psy op si c'en est une pourrait avoir pour finalité de laver le cerveau des jeunes potentiellement sympathisants de la droite (c'est souvent le créneau marketing de Taylor Swift qui se fait passer pour chrétienne malgré ses symboles paîens) et les entretenir dans la peur des musulmans et la logique de guerre civile chère à Elon Musk. La presse autrichienne comme Der Standard souligne que les services de ce pays ont été briefés par les Renseignements américains juste au dernier moment. Que ce ne soient pas les services autrichiens qui ont eux-mêmes pisté le jeune à Ternitz est en soi assez étrange. Rappelons nous les liens habituels entre les islamistes et les services occidentaux dans le cas des attentats de Manchester (au concert d'Ariana Grande) et de Barcelone en 2017.
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L'opération peut aussi accessoirement avoir une répercussion dans les Balkans. Radio Sarajevo n'est pas la seule à avoir rapporté l'information. Elle circule en Serbie actuellement secouée par l'agitation écologiste autour du lithium et en Macédoine du Nord où les relations entre la majorité et la minorité albanaise restent inflammables.
Pour revenir au contexte sociologique de l'affaire, il est intéressant de lire l'article du Standard su 9 août.
"L'Office pour la protection de la Constitution surveille depuis longtemps Luka K., le complice présumé de Beran A. Il visite probablement une mosquée islamiste radicale à Vienne-Meidling, très populaire parmi les sympathisants de l'EI. Cette année encore, en mars, il a comparu devant le tribunal de Vienne parce qu'il avait frappé un musulman au visage à Pasching en présence d'autres personnes, soi-disant pour le convertir au « vrai » islam. "Si ta mère et ta sœur n'étaient pas là, nous te tuerions", a menacé la victime l'un de ses complices. Le jeune homme de 17 ans a été condamné à quatre mois de prison avec sursis.
Mais le jeune homme apparaît alors également dans les enquêtes autour du « combat de rue » à Vienne. Il a été actif dans un groupe Telegram dans lequel il y avait un sentiment massif contre un gang de jeunes syriens pendant des semaines. C'est pourquoi l'adolescent est actuellement visible sur les photos de la police. La raison : début juillet, des Tchétchènes masqués ont poignardé des Afghans non loin de la gare de Meidling. Le jeune de 17 ans est filmé par des caméras de surveillance à proximité immédiate.
Lorsque les enquêteurs l'ont arrêté mercredi, ils ont trouvé des autocollants de l'EI et d'Al-Qaïda dans son portefeuille. Les données des télécommunications montrent qu'il a eu des contacts intensifs avec Beran A., par exemple peu de temps après avoir juré sa loyauté. Les deux hommes auraient passé du temps ensemble le week-end dernier. Son avocat Nikolaus Rast décrit cela comme une suite de coïncidences malheureuses. Beran A. a également été en contact avec un jeune de 15 ans d'origine turque qui a été initialement arrêté par la police mercredi mais qui n'est pas considéré comme un suspect. Il n'a été interrogé qu'à titre de témoin.
Les protecteurs de l’État, en revanche, soupçonnent chez Beran A. et Luka K. une voie claire vers la radicalisation, également caractérisée par des changements visuels et la rupture des relations personnelles. Selon les milieux de la sécurité, une sorte de psychose joue également un rôle fondamental dans le cas de Beran A.. Ses collègues de travail ont également remarqué que quelque chose se passait avec Beran A. Au cours des dernières semaines, il a changé d’apparence et s’est laissé laisser pousser une barbe, comme le font d’autres islamistes. Le jeune homme de 19 ans est devenu de plus en plus étrange. (…)
Sa famille avait quitté Vienne pour Ternitz il y a seulement trois ou quatre ans. Les parents de Beran A. sont originaires de Macédoine du Nord et son père était également impliqué dans la communauté locale, l'une des trois plus grandes communautés de migrants de la ville, aux côtés des Turcs et des Kurdes. Son fils est différent. La famille avait des problèmes avec lui. Il a été expulsé du collège après avoir harcelé ses camarades et a ensuite travaillé dans la même entreprise de transformation des métaux que son père. Mais Beran n'a jamais pu prendre pied à Ternitz. "Ce type n'a jamais fait partie de la communauté. Il a toujours été différent", explique Spicker, qui collecte des informations sur l'affaire Beran A. depuis la grande opération qui a nécessité l'évacuation de tout un quartier.
(…)
Un Irakien de 18 ans a été arrêté vendredi. Il aurait été en contact avec Beran A. et aurait juré fidélité à l'EI, mais n'aurait rien à voir avec les projets terroristes."
Intéressant aussi cet article de CNN du 8 août (mais qui ne va évidemment pas au fond des choses sur l'éventuelle manipulation des ados par les services secrets eux-mêmes.
"Ces derniers mois, les conversations en ligne entre adolescents se transforment de plus en plus en complots dans la vraie vie. Une étude réalisée par Peter Neumann, expert en terrorisme et rapportée par CNN le mois dernier , a montré que les adolescents représentaient près des deux tiers des arrestations liées à l'EI en Europe au cours des neuf derniers mois.
L'étude de 27 attaques ou complots déjoués liés à l'EI depuis octobre dernier a révélé que sur les 58 suspects, 38 avaient entre 13 et 19 ans, selon Neumann, professeur d'études de sécurité au King's College de Londres. CNN a vérifié la plupart des données de Neumann auprès de responsables européens de la sécurité.
Neumann a noté que les dernières données d'Europol montraient que « le nombre d'attaques et d'attaques planifiées a plus que quadruplé » depuis 2022.
Parmi les cas évoqués par Neumann figure celui d'une jeune fille de 14 ans originaire du Monténégro, arrêtée en mai à Graz, dans le sud du pays, après avoir acheté un couteau et une hache pour une attaque qu'elle aurait planifiée. Des informations de l'EI ont également été retrouvées sur son ordinateur.
Des adolescents ont également été arrêtés lors d'une opération de sécurité menée par la France à l'approche des Jeux olympiques de Paris.
Fin mai, un homme de 18 ans d'origine tchétchène a été mis en examen pour «association de malfaiteurs terroriste», pour avoir prétendument projeté de cibler des spectateurs dans la ville de Saint-Étienne pendant les Jeux, selon un communiqué du parquet antiterroriste français.
Une quinzaine de jours plus tôt, deux adolescents avaient été arrêtés dans le nord-est et le sud de la France pour avoir planifié un attentat terroriste dont la cible n'est pas précisée, selon le communiqué."
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