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Le blog de Frédéric Delorca

Quand l'arrogance conduit à des faux-pas de campagne

12 Septembre 2016 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Les Stazinis

Au delà des problèmes de santé de la candidate démocrate à l'élection présidentielle... le droit qu'elle s'octroie d'insulter les électeurs... C'est un problème bien connu chez nous aussi...

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Faux référendum d'indépendance à Banja Luka, vrai indépendantisme en Catalogne

11 Septembre 2016 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Peuples d'Europe et UE

La république serbe de Bosnie-Herzégovine organise le 25 septembre prochain (dans deux semaines) un référendum annoncé depuis un an et que a presse analyse comme un référendum de sécession. La première ministre de l'entité serbe Premier ministre serbe Zeljka Cvijanovic s'en défend pourtant : non ça ne sera pas une sécession façon Kosovo ou Crimée, il s'agit seulement de se prononcer sur les prérogatives de la cour constitutionnelle de Sarajevo, accusée d'être au main des étrangers, au sein de la fédération de Bosnie. Le scrutin est une réponse à l'annulation par la Cour fédérale bosniaque de la loi décidant que le 9 janvier serait déclaré journée nationale de l'entité serbe.

"Le référendum est consultatif et ne contient pas d'agenda caché" a-t-elle martelé. Le président Milorad Dodik a confirmé cela hier.

Belgrade a fait savoir qu'elle ne veut pas influencer le fonctionnement démocratique de l'entité serbe en Bosnie et ne se prononce donc pas sur le référendum, bien que le premier ministre Vucic ait assisté aux célébrations du 9 janvier dernier. Le conseil de mise en oeuvre des accords de Dayton a conseillé aux Serbes de Bosnie de ne pas l'organiser. La Russie ne s'est pas associée à ce conseil.

Aujourd'hui en revanche Carles Puigdemont, président de la Généralité de Catalogne, est devenu le premier officie de ce rang à participer à une marche indépendantiste, dans une Espagne dépourvue de gouvernement.

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La franc-maçonnerie dans la Seconde République espagnole

7 Septembre 2016 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Espagne, #1910 à 1935 - Auteurs et personnalités

Je n'ai pris conscience du caractère maçonnique de la république espagnole qu'en apprenant à la lecture des archives de mon grand père officier de la garde civile républicaine que dans les années 60-70 les francs-maçons étaient les derniers à organiser des réunions de soutien à celle-ci à Paris rue Cadet.

La péninsule ibérique a été travaillée par l'action des francs-maçons au début du XXe siècle. Début 1908 le roi du Portugal avait été assassiné. Cinq semaines plus tôt, le 25 décembre 1907, l’abbé Tourmentin dans le bulletin de l’association antimaçonnique de France publiait un article prophétique où il disait « il est bien à craindre que, dans un temps plus ou moins court, Don Carlos déchu, chassé ou exécuté, ne soit un nouvel exemple de la puissance des francs maçons » . Et c'est dans une République largement pro-franc-maçonne que la Vierge de Fatima est apparue.

En Espagne, le soulèvement de décembre 1930 à Jaca avait été organisé par les maçons. Six semaines avant les élections municipales du 2 mars 1931, F. Coty dans le Figaro avait stigmatisé l'insuffisance de l'action anti-maçonique du gouvernement de Primo de Rivera. En 1928, une perquisition aux sièges du Grand Orient de Madrid et de la Grande Loge symbolique n'avait pas été suivie d'effets. Ces perquisition provoquèrent une mobilisation internationale contre le régime espagnol. En avril 1930 Jean Longuet, membre du comité exécutif de l'internationale ouvrière socialiste, maçon et fils d'un gendre de Marx soutient les républicains à Madrid.

Les conjurés de Jaca (dont le leader le capitaine socialiste Fermin Galán était maçon depuis 1925) et de l'aéroport de Cuatro Vientos proposaient une liste de 10 membres d'un gouvernement provisoire dont 7 francs-maçons, les 3 autres ayant seulement pour fonction d'établir des contacts avec des milieux de droite. Tous ces noms allaient se retrouver dans le gouvernement du 14 avril 1931. La revue maçonnique argentine Cadena de Union en avril 1931 (article de Manuel Gualdi) saluait cette victoire sur le catholicisme. El Liberal fait de même dans un article repris dans le Boletin oficial del grand oriente espanol (n°61, 10 décembre 1931). Le bulletin du Grand Orient allait ensuite tenter d'atténuer cet excès de publicité - qui nuisait à ses intérêts en précisant : "C'est bien clair. La Maçonnerie ne gouverne le pays" . D'où ensuite les destructions d'édifices religieux dès mai 1931.

Le député carliste Lamamié de Clairac à la séance des Cortès du 14 novembre 1936 a accusé la révolte des Asturies d'octobre 1934, comme celle de Catalogne, contre le gouvernement de droite issu des élections de novembre 1933 d'avoir été orchestrées par les francs-maçons, ce qui expliquerait que des leaders condamnés à mort en conseil de guerre comme le socialiste González Peña (pour lequel une mobilisation fut lancée par les francs-maçons) ou le catalan Perez Farras commandant de division lors de l'insurrection de Barcelone (futur conseiller militaire de Durruti) aient été graciés (en prison il aurait dit "mes frères me sortiront de là"). L'URSS a été accusée de fournir des armes aux insurgés. Le 15 février 1935, le député Cano Lopez dépose un projet interdisant la franc-maçonnerie dans l'armée. Le projet est voté mais restera lettre morte. Il citait 21 généraux francs-maçons (dont certains cependant sont devenus nationalistes pendant la guerre civile, ce qui peut signifier qu'ils n'étaient pas très lourdement investis dans la maçonnerie, ce fait mériterait d'être analysé plus avant pour savoir quelle fraction de la maçonnerie était derrière la République). Franco allait aussi accuser plus tard la franc-maçonnerie de Genève d'avoir été derrière l'assassinat du leader Calvo Sotelo (qui avait analysé publiquement la bolchévisation du PSOE) en 1936.

Cette place de la maçonnerie dans la seconde république espagnole n'est pas mise en avant dans nos livres d'histoire, mais éclaire sous un jour un peu particulier la question de l'ingérence étrangère dans les affaires espagnoles dès avant 1936.

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