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Le blog de Frédéric Delorca

Les blogs, les Russes, la paix

24 Février 2008 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Billets divers de Delorca

Trop de blogs tuent les blogs. Je vois surgir de toute part des blogs de géopolitique alternative comparables à celui de l'Atlas alternatif. Comme dans le domaine des petits journaux, chacun lance son projet sans s'enquérir de ce qui existe déjà, sans rechercher des convergences. Et tout cela s'atomise à n'en plus finir. Triste constat. Cela fait presque dix ans que cela dure. O l'heureux temps où des partis politiques forts, et des Etats solides donnaient forme aux énergies individuelles !

Mais ce n'est pas de cela que je voulais parler aujourd'hui. Je songeais à cette phrase d'un mien ami alors que nous discutions de la Palestine : "mieux vaut la paix que la justice et que la vérité". En effet, selon le principe de justice et de vérité tout Palestinien exproprié en 1947 devrait récupérer ses terres au coeur même d'Israël - ce qui signifie abolir l'Etat sioniste -, mais alors il y aurait un risque qu'aucun apaisement n'intervienne entre les Israëliens qui devraient rendre leurs terres et les Arabes. Donc oublions la vérité et la justice, disait-il, et préférons la paix : deux Etats séparés. Option d'Oslo à laquelle même Bush prétend croire.

Transposons ce principe à nos combats : nous nous battons pour la paix. C'est à dire non pas en faisant preuve d'un pacifisme béat qui rejette toute idée de guerre, mais en faisant la guerre aux structures qui provoquent les guerres : l'OTAN, et toutes les institutions occidentales ralliées à l'interventionnisme (ce que nous appelons les "structures impériales" ou "impérialistes").
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Ce combat justifie-t-il que l'on se dise à soi-même et que l'on dise aux autres toute la vérité ? C'est une question très compliquée, que j'aborde dans un livre qui sera bientôt publié. Pendant la crise des Balkans de 1999-2000 certains pensaient : "nous pouvons nous dire en petit comité ce que nous pensons de Milosevic, ne pas nous raconter d'histoires sur son compte, mais en public nous devrions éviter de trop le critiquer". Il faut dire que la presse occidentale à l'époque inventait les pires absurdités sur son compte, le dépeignant à tort comme un "dictateur", voire un "boucher des Balkans". Devait-on pour autant reproduire la distinction instaurée par les philosophes antiques entre enseignements ésotérique (pour les initiés) et exotérique (pour le plus grand nombre) ? - cf aussi la distinction chez Trotsky entre agitation et propagande.

D'aucuns reprenaient l'idée de Chomsky de 1975 selon laquelle critiquer le gouvernement vietnamien dans la grande presse américaine c'eut été du même goût qu'attaquer la Résistance française dans la presse national-socialiste.

Voire... Le dilemme était cornélien (comme tout dilemme chez les lettrés) parce que, à ce moment là (spécialement au printemps 2000) la répression à Belgrade devenait très dure.

Comme j'ai la chance de ne pas être un leader d'opinion, et puisque mon blog n'est lu que par 30 personnes, je puis éviter une certaine langue de bois, et miser sur l'intelligence des gens en estimant que je puis dire du mal de Milosevic ou aujourd'hui de Poutine sans pour autant souscrire aux sottises proférées par la presse occidentale sur leur compte et sans perdre de vue que l'ennemi principal, la source des problèmes (et de la guerre), ce sont les structures impériales occidentales, bien trop puissantes et trop aveugles (pas Milosevic, ni Poutine).

Pourquoi vous raconté-je cela ? Parce que je vois bien qu'en ce moment la question russe devient une question fondamentale pour l'Europe : que faut-il penser de la Russie, comment faut-il la voir ?

Cela devient notamment une question cruciale pour les Serbes, qui sont embarrassés aujourd'hui d'avoir été jetés dans les bras de Moscou. Je comprends leur gène. En 1998, le père (libéral, pro-occidental) d'un mien ami serbe à Belgrade fut évincé de son poste administratif à l'université par un professeur de russe proche du Parti radical. On voit bien à quoi ressemble le milieu pro-russe à Belgrade : un monde de vieux patriotes tournés vers le passé. Et l'on comprend que cela n'emballait pas certains jeunes serbes qui avaient plutôt envie d'écouter les chansons d'Amy Winehouse ou de voyager à Paris. Tout ce traditionnalisme slavisant était très pesant, notamment pour les jeunes femmes (car il est très patriarcal), et pour les minorités. Je comprends tout à fait que lorsque la TV russe hier se réjouit de l'assassinat du premier ministre pro-occidental Djindjic en 2003, beaucoup de Serbes, même patriotes (et il y en a pljus qu'on ne croit, même dans les rangs du parti de Djindjic) aient ressenti un malaise et voient poindre au dessus d'eux l'ombre d'une Russie despotique qui les menace.

Je les comprends, comme je comprends les Polonais : j'étais à Varsovie en juillet dernier. Aucun Polonais même parmi les plus lucides sur l'impérialisme occidental n'a envie de tomber sous la coupe de Poutine. "Déjà, me disait un politicien de gauche, je ne peux pas faire confiance à un pays qui consacre toutes ses ressources au luxe de sa capitale - à Moscou tout est beau et cher, c'est une vitrine, alors que le reste du pays est pauvre". Vladimir_Putin.jpg

Je suis très conscient de tout ce qui ne va pas dans ce système russe. La corruption, l'autorisme. Il y a peu je conversais avec une jeune femme russe qui est dans les affaires à Paris. Elle me parlait des entrepreneurs arrêtés arbitrairement, des gens enlevés sans raison par la police. "Je me sens plus en sécurité en France" disait-elle. Je cotoie aussi des marxistes français qui s'inquiètent des persécutions que le régime inflige à une certaine extrême gauche russe (même si par ailleurs beaucoup de gens sincèrement de gauche à Moscou soutiennent Poutine)

En même temps, comme beaucoup d'opposants au régime euro-états-unien, je ne peux pas ne pas être admiratif devant ce système poutinien, cette vaste entreprise de restauration nationale autour des ressources énergétiques (un appareil d'Etat largement adossé à Gazprom, et ce même si cela n'est pas pleinement recommandable du point de vue de l'intégrité financière). Tout cela est tellement plus noble que la déchéance eltsinienne, que la "grande braderie", la "grande prostitution" des années 1990. L'an dernier à Tiraspol je discutais avec une jeune Russe qui me disait "lors de la dernière allocution télévisée de Poutine, nous avions les larmes aux yeux et nous avons sorti notre meilleur champagne pour fêter ça". Comment ne pas voir que cet Etat russe fort est une bonne chose, pour le peuple russe (y compris les plus pauvres, moins soumis aux caprices des multinationales), et pour l'équilibre planétaire ? Comment ne pas voir que sans la force de l'Etat russe, Chavez au Venezuela serait fragilisé, les Balkans plus balkanisés, l'Europe encore plus américanisée ?

Voilà des choses qui doivent se dire et qui doivent se faire comprendre. Il n'y a pas de choix aisé en politique. Je ne suis pas très heureux de savoir que certains de mes amis belgradois devront subir à nouveau le poids de vieilles lunes sous l'influence des pro-russes, mais je suis satisfait que Poutine défende l'intérêt des minorités harcelées au Kosovo, et une vision du pluriethnicisme balkanique auquel les Occidentaux, avec leur folie pro-UCK, ont de fait renoncé. Et l'un ne va pas sans l'autre, cela il faut bien l'admettre.

A ce propos, j'indique à ceux que ça intéresse un débat sur le thème de l'élection présidentielle russe qui réunira demain à Paris M. Vladimir Tchourov, président de la Commission centrale électorale de la Fédération de Russie, M. Michel Lesage, professeur émérite à l'Université de Paris 1, M. Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre. Les références de ce débat sont indiquées sur le blog de ce dernier (http://www.chevenement.fr/). Je crois qu'il faut s'inscrire un petit peu avant par email.

Frédéric Delorca

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Balkans - On retient son souffle

23 Février 2008 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Billets divers de Delorca

Intéressant de lire B92 et Ria Novosti en ce moment. Un journal Koweitien accuse l'OTAN de répandre l' "épidémie séparatiste" à travers le monde. Un journaliste russe à la TV se félicite du fait que le premier ministre serbe Djindjic ait été liquidé en 2003 - du coup vague d'émoi chez les lecteurs de B92 http://www.b92.net/eng/news/society-article.php?yyyy=2008&mm=02&dd=23&nav_id=47912, et la question surgit : la Russie est-elle vraiment un bon allié ? Poutine a  menacé d'intervenir militairement si la KFOR outrepassait les résolutions de l'ONU au Kosovo (notamment après son action au service des poseurs de postes de douanes) et si l'UE reconnaissait unanimement le Kosovo.
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Côté occidental la bêtise reste de rigueur. A preuve cette déclaration de l'ex-député suédois Bo Inge Andersson (rapportée par un serbe, il faudra quand même vérifier http://www.b92.net/eng/news/your_comment.php?nav_id=47889) sur SVT (ma chaîne de TV publique): “by attacking the US embassy and other embassies, Serbia is declaring war.... even Hitler gave time for embassies to evacuate before he declared war” . Une de mes correspondantes se demande s'il faut y voir une réhabilitation plus ou moins consciente du nazisme...

En tout cas personne ne parle de la victime morte dans l'incendie de l'ambassade états-unienne, et pour cause : c'était un Serbe du Kosovo victime du nettoyage ethnique en 1999 - http://www.b92.net/eng/news/politics-article.php?yyyy=2008&mm=02&dd=23&nav_id=47924. Si ç'avait été un citoyen américain, ça aurait fait le "une" de vos journaux préférés.

En Serbie le perdant est le président Tadic, réélu avec la promesse que les Serbes auraient et le Kosovo et l'entrée dans l'UE il a déserté piteusement les manifestations de cette semaine. L'opinion publique lui en veut. Si les élections législatives se tiennent bientôt son parti reculera sans doute.

Beaucoup de gens lorgnent vers la Republika Srpska de Bosnie : qu'attend-elle pour faire sécession ? Le proconsul de l'ONU s'est inquiété d'un vote du parlement pour l'autodétermination la nuit dernière - http://www.b92.net/eng/news/region-article.php?yyyy=2008&mm=02&dd=23&nav_id=47929.
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Un idéal bobo

23 Février 2008 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Billets divers de Delorca

En regardant ce clip, on est frappé par la beauté des images, l'idéal de liberté qu'elles évoquent. Et, en même temps, on ne peut pas s'empêcher de songer que ce type qui skate et qui va rayer les portes du musée d'Orsay (de toute façon, il s'en fout, quelque immigré africain ira nettoyer ça pour lui, ou le contribuable - celui qui bosse sous un ciel gris, celui qui n'a pas de skate - paiera) fait partie des gens qui ont voté pour Sarkolène et qui veulent donner des leçons de démocratie - au besoin par la force - aux Soudanais, aux Irakiens, aux Cubains et aux Serbes. Ce skater n'est au fond qu'une des multiples images du consommateur idéal. L'homme qui consomme sa ville, le patrimoine architectural qu'elle recèle (et plus qu'un patrimoine - tous les sacrifices d'un pays, et toutes les gloires d'une cultures qui ont fait exister cette architecture), sa propre vie, la vie des gens autour de lui, réduits au rang de simple décor, son monde. Le consommateur criminel.

Au paradis du totalitarisme bobo, le meilleur côtoie toujours le pire.

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Le Kosovo et le monde musulman (un point de vue russe)

22 Février 2008 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Colonialisme-impérialisme

Un article de l'agence russe Ria Novosti :


" Kosovo: la solidarité musulmane va-t-elle fonctionner?

Par Maria Appakova, RIA Novosti  OCI-copie-1.jpg

La liste des pays prêts à reconnaître le Kosovo indépendant s'accroît progressivement. Mais de nombreux pays, dont des Etats arabes et musulmans, hésitent encore, bien que Washington les pousse à faire preuve de solidarité avec les musulmans du Kosovo. Quelle en est la cause?

Au cours d'un point de presse qui a suivi la proclamation de l'indépendance du Kosovo, le sous-secrétaire d'Etat américain pour les affaires politiques Nicholas Burns a salué la reconnaissance de cette démarche par l'Organisation de la conférence islamique (OCI) et donc par les gouvernements des Etats faisant partie de cette structure: "Nous considérons comme très positif le fait qu'un Etat musulman, un Etat à majorité musulmane, ait été créé aujourd'hui".

C'est aux Européens de décider si M. Burns a raison ou pas. Même sans cela, les médias occidentaux, y compris américains, débordent de préoccupations liées à la création d'une enclave musulmane au sein de l'Europe, qui pour l'instant demeure majoritairement chrétienne. La question de l'identité européenne est des plus douloureuses. Elle se pose sans cesse, tantôt lors de l'examen de la Constitution européenne et des perspectives d'adhésion de la Turquie à l'UE, tantôt lors du règlement des problèmes des immigrés, ou bien encore pendant les troubles qui ont suivi la publication de caricatures de Mahomet dans la presse européenne. Mais, répétons-le, cette discussion est l'affaire des Européens. De même que les nouvelles tentatives de Washington de jouer sur le facteur islamique.

A l'heure actuelle, la question la plus importante est de savoir si le cas du Kosovo constituera un précédent pour d'autres territoires. C'est là que réside la cause de l'incertitude de nombreux pays, dont des Etats musulmans, quant à l'opportunité de reconnaître l'indépendance du Kosovo, du moins, ils ne s'empressent pas de figurer parmi les premiers à le faire. Le simple facteur de la solidarité islamique, sur lequel comptaient les Etats-Unis, n'est pour l'instant pas "opérationnel".

Parmi les premiers pays membres de l'OCI à avoir reconnu, presque immédiatement, l'indépendance du Kosovo, on trouve la Turquie, l'Afghanistan et le Sénégal. Trois Etats sur les presque soixante membres de cette organisation. Les autres attendent, en premier lieu à cause de la menace potentielle d'une scission intérieure et/ou d'une éventuelle déstabilisation de la situation chez leurs voisins. Citons simplement quelques zones potentiellement dangereuses: l'Iran, avec des enclaves kurdes et azerbaïdjanaises, le Maroc, avec son problème du Sahara occidental et les troubles réguliers au sein de la population berbère. Le même problème berbère se pose en Algérie. Ajoutez-y d'importantes communautés chiites installées sur les territoires des monarchies du golfe Persique. Les chiites constituent près des deux tiers de la population du Bahreïn, environ 15% en Arabie Saoudite, 11% au Qatar, et 17% aux Emirats arabes unis. Les relations entre ces communautés et le pouvoir central sont loin d'être faciles. La situation en Syrie est, elle aussi, potentiellement explosive. Bien qu'apparemment, la situation soit stable, il suffirait pour le pouvoir central de fléchir quelque peu pour que les conflits intercommunautaires deviennent manifestes. Nul ne doute cependant que la situation dans ce pays est loin d'être aussi difficile qu'au Liban et en Irak.

D'ailleurs, aucun habitant de ces zones explosives n'a encore eu le courage de se déclarer prêt à suivre l'exemple kosovar. Et ce, pas seulement parce que, du point de vue juridique et politique, il ne serait pas tout à fait justifié de comparer ces situations avec celle du Kosovo. Le danger de l'indépendance du Kosovo réside en premier lieu dans le fait que cette décision a été prise sans l'aval des Nations unies, grâce uniquement au soutien des Etats-Unis et de certains Etats européens. C'est-à-dire que la conjoncture politique l'a emporté sur le droit international. Par conséquent, tous ceux qui souhaiteront suivre l'exemple des Albanais du Kosovo pourront jouer le même jeu. Tout dépend de ce qui est le plus avantageux pour Washington. Et c'est justement ce que cherchent à comprendre ceux qui pourraient éventuellement suivre la voie kosovare et ceux qui redoutent la réalisation d'un tel scénario dans leurs pays.

Ce n'est pas un hasard si, quelques jours après la proclamation de l'indépendance du Kosovo, les Kurdes ne se sont toujours pas décidés à suivre cet exemple. Et ce, bien que le problème kurde soit le plus souvent cité par analystes et médias, notamment aux Etats-Unis et en Turquie, dans ce contexte. La question est de savoir comment dire "non" aux Kurdes en ayant dit "oui" au Kosovo.

La situation kurde rappelle beaucoup celle du Kosovo. Mais la donne politique n'est pas favorable aux Kurdes. La plus grande part des territoires majoritairement kurdes se trouvent répartis dans quatre pays: Turquie, Irak, Iran et Syrie. Aussi grand que soit le désir de Washington de piquer au vif Damas et Téhéran, il ne sapera jamais les intérêts d'Ankara, son partenaire et allié de longue date. Qui plus est, les Américains ne se mêlent pas des opérations militaires menées par la Turquie contre les "séparatistes kurdes". En ce qui concerne les Kurdes irakiens, ils ont eux-mêmes besoin du soutien des Etats-Unis, qui leur garantit la sécurité et de considérables dividendes politiques et économiques. C'est pour cette raison que les Kurdes ne se jettent pas sur l'occasion d'être les premiers à emboîter le pas aux Albanais du Kosovo, et qu'Ankara peut déclarer sans crainte qu'il reconnaît l'indépendance du Kosovo.

A la différence des Kurdes, les Palestiniens, eux, ne sont pas restés muets. Yasser Abd Rabbo, l'un des conseillers du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, vient de déclarer que les Palestiniens pourraient suivre l'exemple du Kosovo et proclamer unilatéralement la création d'un Etat indépendant si le dialogue avec Israël ne donnait pas les résultats escomptés. Ceci a, il est vrai, été aussitôt démenti par d'autres hommes politiques palestiniens de haut rang, dont Mahmoud Abbas, qui préconise la poursuite des négociations. Encore une fois, la question n'est pas de savoir si la situation ici ressemble ou non à celle du Kosovo, aussi grande que soit l'aspiration de Washington à tout réduire à cela, quand il prétend que la proclamation de l'indépendance du Kosovo est un cas unique. Tout est beaucoup plus simple: pour l'instant, les Etats-Unis soutiennent par tous les moyens, et même promeuvent, la poursuite des négociations palestino-israéliennes et insistent sur une proclamation rapide de l'indépendance de la Palestine. Si la donne change, les Palestiniens se souviendront sans aucun doute de l'exemple du Kosovo. Et ils seront soutenus dans cette voie par d'autres forces dans le monde musulman.

En attendant, la majorité des gouvernements continuent à calculer ce qui leur reviendra le plus cher, reconnaître l'indépendance du Kosovo ou bien conserver la neutralité sur cette question.

Les opinions exprimées dans cet article sont laissées à la stricte responsabilité de l'auteur."  http://fr.rian.ru/analysis/20080222/99861431.html

PS : ci-dessous la carte des reconnaissances du Kosovo publiée par RIA Novosti (pas très actualisée, il y manque le joli "non" de Chavez. Une version plus grande est sur http://fr.rian.ru/img/99870800_free.html. Notez que parmi les Etats non reconnus, Chypre du Nord a reconnu le Kosovo http://www.tiraspoltimes.com/news/kosovo_recognized_by_northern_cyprus_no_people_can_be_forced_to_live_under_the_rule_of_another.html

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Où l'on reparle de pétitions

22 Février 2008 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Billets divers de Delorca

Souvenirs de l'Appel de Bruxelles, cette grande et belle pétition de l'an 2000 dont aucun journal européen n'a jamais parlé - sauf Liberazione en Italie le 20 juin 2000 - malgré les signatures prestigieuses (allez pour le plaisir je vous en redonne le texte et les signataires ci-dessous ! attention - la liste est actualisée au 1er août 2000, mais nous avions glané bien d'autres signatures pendant l'été, notamment de Tony Benn, d'Harold Pinter, de Trivo Injic).

Aujourd'hui une ambassade américaine brûle et des gens qui n'ont rien à voir avec les Serbes me demandent "quand est-ce qu'on fait une pétition de solidarité avec la Serbie ?"

Alors ?

F.


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Année 2000

KOSOVO, CONTRE L'OUBLI :
 
L’APPEL DE BRUXELLES

 
Au cours du printemps 1999, la ville de Bruxelles, en sa qualité de siège de l’OTAN, était le centre de décision et d’exécution des bombardements de la Yougoslavie par les 19 pays membres de cette organisation, au nom du droit humanitaire. Nous, membres actifs ou à la retraite de l'enseignement du droit, nous croyons que le premier anniversaire d’un événement aussi grave ne peut passer inaperçu et doit, au contraire, susciter chez tout citoyen une sérieuse réflexion à la mesure de l’enjeu.
 
La guerre a été préparée, décidée et menée à l'encontre des principes les plus fondamentaux du droit international.
 
L’action de l’OTAN suivit l’échec des négociations de Rambouillet. Or, ces dernières avaient enregistré des avancées sérieuses sur les dossiers politiques du conflit, avant que des conditions de dernière minute, de toute évidence inacceptables pour la partie serbe, ne précipitent l’impasse. C'est à dire la guerre.
 
Son déclenchement violait à l'évidence la Charte des Nations Unies, qui n'autorise exceptionnellement le recours à la force qu'en cas de légitime défense ou d'autorisation du Conseil de sécurité. Prémisses inexistantes dans ce cas.
 
Enfin, la manière dont les bombardements ont été menés contredit les règles de droit international qui régissent la conduite des hostilités. De manière générale, la destruction systématique de l'infrastructure économique et des moyens de communication, délibérément destinée à décourager la population et à provoquer son soulèvement, sont incompatibles avec les principes humanitaires invoqués pour les justifier.
 
Ceci dit, nous voudrions manifester avec clarté que notre condamnation sans réserve de l’action de l’OTAN, n’implique nullement adhésion ni complaisance envers les autorités de Belgrade et particulièrement envers leur gestion de la question ethnique. De même, notre réprobation, toujours actuelle, de la poursuite sans fondement légal des bombardements de l’Irak et de l’embargo contre ce pays, ne peut être interprétée comme une quelconque allégeance envers le régime de Bagdad.
 
La stratégie de guerre, qui a dévasté la Yougoslavie et rendu non-viable le Kosovo, a produit plus de réfugiés et de victimes qu’en aurait causé toute autre combinaison de pression politique et de diplomatie. Elle mérite d’être contestée, tant du point de vue politique que du point de vue moral. Elle fut par ailleurs accompagnée d’une campagne médiatique visant à légitimer systématiquement l'agression en cours.
 
Les dispositions prises après la fin des bombardements tendant à conditionner l’aide internationale aux résultats électoraux internes en Yougoslavie et à privilégier l’aide en fonction des options politiques prises par ses destinataires, constituent un moyen peu honorable d’intervention politique dans les affaires internes d’un pays tiers. Quant au Kosovo, il est devenu, sous l’administration créée suite à l'agression de l’OTAN, une région quasiment mono-ethnique où les minorités non albanaises, qu’elles soient serbe, rom, slave, musulmane, juive, turque ou croate, ont dû fuir les attentats ou se réfugier dans des ghettos.
 
Nous voudrions aussi souligner le fait que la guerre menée en Yougoslavie revêt une signification qui dépasse de loin le cas de ce pays. En effet, l’intervention de l’OTAN au Kosovo, sous la direction des Etats-Unis d’Amérique, s’inscrit dans une série de choix opérés par l’unique superpuissance du monde. Le gigantisme de son budget militaire; le choix de maintenir l’OTAN malgré la dissolution du Traité de Varsovie et la fin de l’URSS, puis de l’élargir à l’Est de l’Europe; le refus de ratifier le Traité d’interdiction des essais nucléaires; le développement des systèmes antimissiles et la récente révélation de l’existence d’un système mondial d’écoute des communications privées et officielles, tels sont les aspects les plus saillants d’un nouveau modèle d’exercice du pouvoir dessiné à Washington et dont la seule légitimité résiderait dans la possession et l'emploi d'outils de coercition chaque fois plus performants.
 
Voilà pourquoi, nous invitons tous ceux qui partagent ces inquiétudes et qui refusent que les bombes soient l’alternative à la légalité internationale, à la négociation, au dialogue démocratique, à signer cet appel et à faire de lui, partout dans le monde, un instrument de résistance morale face au nouvel "ordre" planétaire qui s'annonce. 
 
Premièrs signataires :
 
Olivier CORTEN, professeur au Centre de Droit International, Université libre de Bruxelles (ULB); Eric DAVID, professeur à l'ULB; Barbara DELCOURT, membre de l'Institut d'études européennes, professeur à l'ULB; François HOUTART, professeur émérite à l'Université catholique de Louvain (UCL); Pierre KLEIN, professeur à l'ULB, Paulette PIERSON-MATHY, professeur à l'ULB, Yves ROGISTER, chargé de recherche auprès du CADOP, université de Liège, François RIGAUX, professeur émérite à l'UCL, ancien doyen de la Faculté de Droit, Jean SALMON, professeur émérite à l'ULB; Eric SUY, professeur émérite à la KUL, ancien secrétaire général adjoint des Nations Unies.
 
Les adhésions peuvent être envoyées aux adresses suivantes:
Rencontres pour la paix, Boulevard Jacques de Dixmude 124
B- 1050 Bruxelles
 
par e-mail:  
action-kosovo@freegates.be
par fax : 010-45083152
 
Soutien financier: Compte 001-1916606-59; mention: l'Appel de Bruxelles.
 
SIGNATAIRES DE L'APPEL DE BRUXELLES
 
 
CORTEN, Olivier; professeur au Centre de Droit International, Université libre de Bruxelles (ULB)
DAVID, Eric; professeur à l'ULB;
DELCOURT, Barbara; membre de l'Institut d'études européennes, professeur
   à l'ULB;
HOUTART, François; professeur émérite à l'Université catholique de Louvain
   (UCL);
KLEIN, Pierre; professeur à l'ULB,
PIERSON-MATHY, Paulette; professeur à l'ULB,
ROGISTER, Yves; chargé de recherche auprès du CADOP, université de
   Liège,
RIGAUX, Francois; professeur émérite à l'UCL, ancien doyen de la Faculté de
   Droit,
SALMON, Jean professeur émérite à l'ULB.
SUY, Eric; professeur émérite de la KUL; (Université Catholique flamande)
 ancien secrétaire général adjoint des Nations Unies
 
 
Liste d’adhésions par pays au 01.08.2000
 
 
> ALLEMAGNE
>
>
> Altvater, Elmar ; professeur à l'Université de Berlin, président de la
> Fondation Lelio Basso
> Pavlovic Dragan ; Director "Dialogue", Paris, Research Director, EMA
> University, Greifswald
> Roksandic Mirjana ; Max Planck Institute for Demographic Research,
> Rostock
> Wilke, Joachim ; philosophe
>
> AUTRICHE
>
> Blau, Paul ; professeur à l'Université de Vienne
> Meissner, Freda ; journaliste
>
>
> AUSTRALIE
>
> Juric Kim ; Camberra
> Juric Radovan ; Camberra
>
>
> BELGIQUE
>
> Algoet Peter ; philosophe, socratique, Gand
> Ameye Serge ; licentiaat in de Politieke Wetenschappen, voorzitter van de
> "Belgian Business Club for the Balkan Countries "
> André Edgar ; professeur honoraire, Université de Mons-Hainaut, Havré
> Arnauts Laurent ; avocat, rédacteur en chef du Journal du Mardi
> (Bruxelles)
> Bàrdos-Féltoronyi Nicolas ; professeur UCL
> Bekaert Xavier ; Université Libre de Bruxelles
> Benda Wim ; KU Leuven
> Berghezan Georges ; journaliste, Bruxelles
> Biot, Paul ; directeur du Centre de Théâtre Action
> Bouckaert André ; professeur, UCL
> Bovy Yannick ; journaliste
> Bricmont Jean ; professeur de physique, UCL
>
> Carton Bruno ; chargé de recherches GRESEA
> Collon Michel ; écrivain, journaliste
>
> De Belder Bert ; coordinateur Médecine pour le tiers-monde
> De Brabander Ludo ; Mouvement pour la Paix "Vrede vzw"
> De Cock Herman
> Decroly Vincent ; député Parti Ecolo
> Dermagne Jean-Marie ; avocat, chargé de recherches au SIRDE,
> Louvain-la-Neuve
> Detrez Raymond ; Prof. RUG
> De Vos Pol ; président Ligue anti-impérialiste
> De Wilde Yvon ; documentaliste, Bruxelles
> Dhaene Jan ; fractiesecretaris Agalev Senaat
> Dhont Riet ; Parti du travail de Belgique
> Doyen, Paul, enseignant, Bruxelles
> Dutry Guillemine ; Grez-Doiceau
>
> Franchoo Serge ; chercheur Université Catholique Leuven
> Franck Robert ; professeur Université Catholique de Louvain
>
> Galand Pierre ; ancien président d'OXFAM-Belgique ; président du CNPPD,
> président du Forum Nord-Sud
> Geboers Tim ; student archeologie KUL
> Georlette, Rob ; pharmacien, Putte
>
> Hannotte, Michel ; historien Institut d'Histoire-Seraing
>
> Kapper, Alain ; chercheur
> Kerckhofs J.P. ; porte-parole de l'Appel pour une école démocratique"
> Kervyn Jeanne ; Bruxelles
>
> Kontodimas Christos ; journaliste
>
> Martens Ludo ; président du Parti du travail de Belgique
> Merckx Kris ; nationaal woordvoerder Partij van de Arbeid van België
> Moins, Jacques ; ancien député de Bruxelles ; avocat ; journaliste
>
> Nerinckx Wim ; Université de Gand
> Noiroux, Jeanne-Marie ; historienne ; Institut d'Histoire ; Seraing
>
> Pavic Milan
> Peerlinck Frans ; Dr. theologie
> Peeters Anne ; directrice GRESEA
> Pestiau Jean ; professeur de physique, UCL
> Pillon Agnesa ; chercheuse F.N.R.S. et chargée de cours à l'UCL
> Piérart Pierre ; professeur honoraire Université Mons-Hainaut
> Pierseaux, Yves ; physicien, chercheur à l'ULB et à l'université
> d'Oxford
> Pôlet Claudine ; Comité de surveillance OTAN, Bruxelles
> Poznanski Marcel ; Comité de surveillance OTAN, Bruxelles
>
> Roland, Nicole ; Secretaire
> Romain Roger ; ex-conseiller communal PCB
> Rossa Rosso Nadine ; secrétaire générale du Parti du travail de Belgique
>
> Russe, Lily ; Historienne ; Institut d'Histoire ; Seraing
> Schepers Stefan ; ere-directeur-generaal EIPA
> Soetewey Jan ; Christenen voor het Socialisme
> Spriet Georges ; Vrede vzw
> Stryckers I.. lic. geschiedenis
>
> Van den Hove Didier ; Louvain-la-Neuve
> Valverde t.a., Hernán ; avocat au barreau de Bruxelles ; licencié en
> droit international
> Vandepitte Marc ; Deurne
> Vandermeulen Dirk
> Van Eeckhoutte Dries ; Wetenschappelijk medewerker, Institute for
> International Law, Leuven
> Van Erps Jan ; gewezen Senator en Volksvertegenwoordiger, gewezen
> CVP-woordvoerder Defensie
> Van Geyt, Louis ; ancien député de Bruxelles, PCB/KPB
> Vanhoutte Peter ; député Agalev
> Vanoost Lode ; AGALEV, vice-président de la Chambre de Représentants
> Verbelen François
> Vermeyen Karel ; traducteur
> Verschooten F. ; gew hoogl RUG
> Versluys Jan ; Destelbergen
>
> Watté Jeroen ; KU Leuven
> Wauters Joos ; Agalev volksvertegenwoordiger
> Willems Frank ; Oud-voorzitter Vereniging België-China vzw
>
> Zanatta, Micheline ; historienne ; Institut d'Histoire ; Seraing
>
> BOSNIE HERZEGOVINE
>
> Past Martin S. ; Peace Office Outpost Sarajevo
>
> BULGARIE
>
> Doncheva Blagovesta
>
>
> CANADA
>
> Baillargeon Normand ; professeur, Université du Québec, Montréal
> Black Christopher C. ; barrister, Toronto, Ontario
> Dzeletovich Natalia ; conference manager
> Mandel Michael ; Professor, Osgoode Hall Law School, York University,
> Toronto
> Milojkovic Minja ; professeur, Montreal
> Soda Christopher ; Windsor, Ontario
> Soucy Pascal ; Gaspé
> Wells Christopher ; Hunter River, P.E.I.
>
>
> COSTA RICA
>
> Wagner Ureta Eric
>
>
> DANEMARK
>
> Diwan Zohair ; lecturer, economist
> Tarp Sven ; associated professor Aarhus School of Business
>
>
> ESPAGNE
>
> Pena Lorenzo ; maître de recherches au CSIC, Madrid
> Rademacher, Gerda
> de Trazegnies Granda, Leopoldo ; professeur F.P.O. Seville
> Etxezarreta, Miren ; professeur d'économie appliquée, Université de
> Barcelone
>
>
> ETATS-UNIS D'AMERIQUE
>
> Albert Michael ; Z Magazine, ZNet
> Chomsky Noam ; linguiste, écrivain, professeur au Massachusets Institute
> of Technology
> d'Aymery Gilles ; Swans.com
> Clark Ramsey, International Action Center
> Dajkovic Alex N. ; Kansas City
> Dion Roland ; San Diego CA
> Feldman Alex ; Boston, MA
> Gibbs David N. ; Associate Professor of Political Science, University of
> Arizona
> Haynie Roena ; Professor of Social Work, KansasCity, Mo
> Herman Edward S. ; Wharton School, University of Pennsylvania,Phila, Pa
> Hey Nancy Alison ; Washington D.C.
> Makara Petar ; IBM TJ Watson Research Center, Yorktown, NY
> Mccormack Michael, Kansas City, M.O.
> Mitrovic-Minic Snezana ; Senior Software Engineer, Simon Fraser
> University, Burnaby, BC
> Progovac Ljiljana ; associate professor, Wayne State University, Detroit,
> MI
> Robertson Barton W. ; Torrance, CA
> Thomas Raju G. C. ; Professor of International Affairs, Wisconsin
> Ward, Morehouse ; leading member of the Council on International and
> Public Affairs, New York
> Welsh Joe ; étudiant, Ohio University
>
>
> FINLANDE
>
> Koskinen, Pekka ; professeur de droit pénal, Université d´Helsinki,
> Président du Comité pour la Paix
>
>
> FRANCE
>
> Albala, Nuri ; avocat à la Cour, Paris ; membre de l'AIJD
> Andréani Caroline ; comité "Halte à l'OTAN"
> Badiou, Alain ; philosophe, dramaturge, professeur à l'École Normale
> Supérieure d'Ulm et à l'Université de Paris VII
> Ballin Bernard ; médecin, Chazey-sur-Ain
> Belougne Dominique ; Université de Bordeaux II
> Bidard, Sophie ; site Internet Résistance
> Bourdieu Pierre ; écrivain, sociologue, professeur au Collège de France
> Brahy-Loupan Cécile ; conseillère pédagogique, Garches
> Buisson Jean-Christophe ; journaliste au Figaro Magazine
> Bullard Linda ; présidente Fédération Internationale des mouvements de
> l'agriculture biologique
> Carlebach Emmanuel ; Montreuil s/s bois
> Combes Francis ; poète et éditeur (Le Temps des Cerises)
> Coppo Marc-Antoine ; mathématicien (CNRS), Nice
> Daric Olga ; interprête
> Debray, Régis ; philosophe, écrivain
> Delorca, Frederic ; journaliste ; créateur du site "Résistance"
> Djuric Dragan ; Paris
> Drouet Michel ; maitre de conférences, Université de Haute-Bretagne
> Filabozzi Alessandra ; chercheuse Universita' di Roma "Tor Vergata",
> actuellement au LURE, Centre Universitaire Paris Sud
> Fonseca Jean-Marc
> J R ; enseignant, Paris
> Johnstone, Diana ; journaliste, Paris
> Jovanovic Dragica ; Chenneviers
> Jovanovic Ljuba ; architecte, Chenneviers
> Karcayanni-Karabelia Vassia ; historienne d'art, enseignante à
> l'université Paris IV-Sorbonne, critique d'art
> Krivine Jean-Paul ; psychiatre
> Labica Georges ; professeur émérite des Universités
> Lacroix-Riz Annie ; historienne, Université de Paris VI
> Latour Patricia ; écrivain, conseillère municipale, Aubervilliers Levy
> Pierre ; journaliste
> Manojlovic Bogdan ; universitaire, chercheur, Paris
> Marotel Pierre Olivier ; Paris
> Maubouché Eric ; informaticien
> Maubouché Sabine ; journaliste, Paris
> Menexiadis Dimitri ; maître de conférences, Université Bretagne Sud,
> Lorient
> Miracle Sole, Salvador ; chercheur CNRS, Marseille
> Mojasevic Gordana ; Paris
> Pecker, Jean-Claude ; professeur honoraire d'Astrophysique théorique au
> College de France
> Pergnier Maurice ; professeur émérite Univérsité Paris-Val de Marne
> Richier Jean-Paul ; medecin, Paris
> Savic Aleksandra ; Paris
> Veljovic Maria ; Meudon
> Veljovic Sava ; Meudon
> Veljovic Vladimir ; Meudon
> Verges Jacques,,junior ; jounaliste, Villeparisis
> Vesovic Béatrice ; Bougival
> Weil, Roland ; Avocat ; président de l'Association Internationale des
> Juristes Démocrates
> Zecevic Gradimir ; ingénieur, Paris
> Zecevic Katherine
> Zlatkovic Marie-Françoise ; Aulnay s/s Bois
> Zlatkovic Dimitri ; Aulnay s/s Bois
> Zlatkovic Zoran ; Aulnay s/s Bois
> Znirdasic Nada ; Paris
>
>
> GRECE
>
> Axelos, Loukas ; écrivain
> Charamambidis Michalis ; sociologue
> Damianakou, Maria ; écrivain
> Gatsios Konstantine ; Athens University of Economics and Business
> Meletzis, Spyros ; photographe ; ancien résistant
>
>
> INDE
>
> Kamath P. M. ; Professor of Politics (Retired), University of Bombay &
> Professor Emeritus
> Sharma, Jitendra ; Senior Advocate at the Indias's Supreme Court ;
> Secretary General, International Association of Democratic Lawyers
>
> ISRAEL
>
> Budeiri Musa ; Bir Zeit University, Jérusalem
> Cohen Raya
> Eylon Debbie ; Jérusalem
> Matar Anat ; Tel Aviv University
> Pelleg Sryck Tamar ; Human rights lawyer
> Weiss Ronit
> Wollin Amos ; journalist, Tel Aviv
>
> ITALIE
>
> Alberti Fabio ; president of "Un ponte per..." NGO
> Amit Daniel ; Istituto "La Sapienza", Rome
> Areni Alessandra ; docente dell'Università "La Sapienza", Roma
> Gallo Domenico ; juge, Rome
> Hambye Thomas ; chercheur au Laboratori Nazionali di Frascati, Rome
> La Valle, Ranieri ; sénateur de la République
> Marenco Franco ; ENEA, Roma
> Parisi Giorgio ; Università di Roma "La Sapienza"
> Raffaelli Tiziano ; Dipartimento di filosofia, Università di Pisa
> Tognoni, Gino ; secrétaire général de la Fondation Internationale Lelio
> Basso
> Urgnani Elena ; insegnante, scrittrice e saggista, Milano
>
>
> MEXIQUE
>
> Dvoeglazov Valeri ; profesor, Mexico
> Lopez Castro Gabriel, profesor, Cinvestav-IPN, Mexico
> Lopez Laval Hilda
> Manko Vladimir S., profesor, Cinvestav-IPN, Mexico
>
>
> PALESTINE (territoires occupés)
>
> Budeiri Musa ; Bir Zeit University, Jérusalem
>
>
> PAYS - BAS
>
> Dekker Nico ; Free University of Amsterdam de Tollenaere Herman ;
> historian and author, Leiden
> van Asseldonk Chris, Ton ; Den Haag
>
> PHILIPPINES
>
> Mariano Rafael ; chairperson, BAYAN Philippines (New Patriotic Alliance)
> Pagaduan-Araullo Carolina ; executive director, Philippine Peace Center
>
> ROYAUME - UNI
>
> Browne Chedmond ; African history lecturer, Montserrat
> Cox Lillian ; London
> Hall Duncan ; research student
> Jay John ; London
> Jayan, Nayar ; professor at the School of Law ; University of Warwick
> Keeble Richard ; senior lecturer in journalism, City University, London
> Liebling, Helen ; psychologist, University of Warwick
> McGettigan Andrew ; social housing worker
> Paliwala, Abdul ; professor at the School of Law, University of Warwick
> Rangwalla, Glenn ; Political Sciences professor, Cambridge University
> White Jonathan ; research student
>
>
> RUSSIE
>
> Kashinov Valentin V. ; Ph.D, Prof., Corr.-member of International
> Slavic Academy, Saint-Petersburg
> Lukin Alexander ; Directeur de l'Institut d'études politiques et légales
> Moscou
>
> SRI LANKA
>
> Bala, Tampoe ; General Secretary Ceylan Mercantile Industry, Sri Lanka
>
>
> SUISSE
>
> Sanz Markus ; professeur au collège de Genève ; fondateur du Comité pour
> la Paix en Yougoslavie.
> Weber, Franz ; écologiste, président de la Fondation "Weber"
>
>
> VENEZUELA
>
> Pardo Adolfo ; dirigeant syndical, Caracas
>
>
> YOUGOSLAVIE
>
> Grubacic Andrej ; étudiant, université de Belgrade, site Résistance
> Juric Jovo ; Belgrade
> Juric-Baros Masa ; Belgrade
> Trivunac Ratibor T. ; étudiant, Belgrade
> Vidanovic Djordje ; professeur, Université de Nis
>
>
> PAYS INDETERMINÉS
>
> Chetrit Sami Shalom ; editor in chief MideastLine, écrivain
> Deeks Dustin
> Drozdowski Józef J.
> Lopez Laval Hilda
> Van den Bempt Greta ; cinéaste
>
>
>

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