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Le blog de Frédéric Delorca

Les blogs, le Diplo, Nils Andersson

29 Juin 2010 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Revue de presse

Danielle Bleitrach, ancienne membre du comité central du Parti communiste français, publie ceci sur son blog :

 

"Plus que jamais les raisons de la fermeture de ce blog sont là. Il suffit de cette activité narcissique où on se prend pour de grands stratèges alors que l’on n’a pas le moindre pouvoir sur son propre pays. Que face aux périls qui le menace on reste pétrifié chacun continuant sur sa lancée. Les seules choses d’intelligentes qui seraient à faire - c’est-àdire créer un grand mouvement de la paix, demander des comptes à NOTRE gouvernement sur la stratégie de l’OTAN sur les 3000 soldats en Afghanistan dans une débâcle totale et lui demander des comptes sur sa participation à l’ouverture d’ un nouveau front-  sont décidemment hors de notre portée. Alors il n’y a plus qu’à inventer n’importe quoi …que tout est la faute des juifs… Je dis bien les juifs et pas Israël, parce que s’il s’agissait d’Israël on placerait cet état voyou avec les Etats-Unis, et aussi et d’abord la France puisque c’est sur cet Etat là que nous pourrions et devrions agir en priorité. Il ne serait pas répété avec une jouissance suspecte cette connerie intégrale « Gaza c’est pareil qu’Auschwitz « mais on penserait au fait qu’un Hiroshima a été possible et que le renouvellement d’un tel crime est plus que possible y compris de la part d’Israël mais à la place des Etats-unis et avec l’appui de l’OTAN, donc de notre gouvernement, pendant qu’il nous amuse avec « l’honneur perdu des bleus ».

 

Mais comme tous les impuissants nous sommes dans le fantasme. Je le répète la seule chose qui aurait pu me faire continuer aurait été de participer à un grand mouvement de la paix pour protéger notre peuple et l’humanité, mais les fantasmes en politique très peu pour moi… Donc je vais voir ce que je peux faire hors virtuel.

 

Danielle Bleitrach

 

P.S par exemple cultiver mon jardin… A propos mon arbuste qui a survécu à Hiroshima s’appelle le Ginkgo biloba ou « arbre aux quarante écus » ou « arbre aux mille écus » (银杏 yínxìng en chinois, maidenhair tree en anglais), nous nous sommes enfin présentées l’une à l’autre. C’est une très vieille dame venue de Chine,   de la famille des Ginkgoaceae. C’est la plus ancienne famille d’arbres connue, puisqu’elle serait apparue il y a plus de 270 Ma. Elle existait déjà une quarantaine de millions d’années avant l’apparition des dinosaures. Et c’est la seule végétation qui a survécu à Hiroshima, elle a sûrement des choses à nous apprendre…"

 

P1020404-copie-1.jpg

Je dois dire que je suis tout à fait d'accord avec ce billet, y compris d'ailleurs avec sa critique de la façon dont la question israélienne est traitée dans certains milieux. En tout cas je suis d'accord avec son constat sur l'inutilité des blogs. Je ne poursuis celui-ci qu'à titre d'exutoire, sans y attacher grande importance. Et notez bien que j'y aborde de moins en moins des sujets politiques. Je pourrais comme certains hurler à la guerre imminente parce que quelques navires israéliens et étatsuniens mouillent dans les eaux du détroit d'Ormuz depuis 48 heures (mais le scénario de l'initimidation se poursuit entre les Etats-Unis et l'Iran se poursuit depuis quatre ans - une fois qu'on en a dénoncé les mécanismes et les dangers une fois, à quoi bon y revenir ?), dépeindre sous un jour apocalyptique le monde à venir comme le font les esprits fragiles depuis des décennies les esprits fragiles. A quoi bon ?

 

Tous les jeunes gens qui ont lancé des grands blogs d'information alternative ont abandonné au bout de trois ans. Seuls ceux qui ont les moyens de collecter des fonds comme Antiwar.com, Coutenerpunch, Michel Collon ou le Réseau voltaire tiennent le coup. Les autres, comme le dit Danielle Bleitrach, se font croire qu'ils ont une influence sur le cours des choses mais ils n'en ont aucune.

 

Surtout ils arrivent rarement à trouver le ton juste, c'est-à-dire à la fois percutant et crédible, qu'on doit attendre d'une d'une bonne presse alternative.

 

Ce matin je lisais Le Monde diplomatique. J'ai souvent été critique à l'égard des prises de position de ce journal, pendant la guerre de Yougoslavie et celle d'Irak notamment. Mais aujourd'hui je dois dire qu'il est parmi les médias alternatifs français qui tiennent le mieux la route : du fait du spectre de sujet qu'il traite, et du sérieux des informations données. Schneidermann un jour a critiqué la longueur de ses articles qui lui donne un tour un peu académique et lourd. C'est assez vrai. Mais dans la galaxie antilibérale il reste au moins à l'abri de beaucoup de délires et de considérations inutiles dont la blogosphère nous abreuve.

 

Hier je prenais un verre avec un de ses contributeurs (et contributeur de l'Atlas alternatif), Nils Andersson, figure de la résistance intellectuelle à la guerre coloniale d'Algérie, et ancien chroniqueur à Radio Tirana, devenu un antiimpérialiste fort raisonnable, Coprésident de l'Association pour la défence du droit international humanitaire. Il faut absolument voir cette vidéo sur sa trajectoire : http://archives.tsr.ch/player/personnalite-andersson.

 

A part ça voici une autre vidéo interessante sur Vaulx en Velin et la Palestine :

 

 

 

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Je sécessionne, il sécessionne, nous sécessionnons

29 Juin 2010 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Peuples d'Europe et UE

C'est beau le droit quand même. Voici ce qu'un député UMP (M. Yves Nicolin) a demandé au ministre de l'intérieur (question écrite du 6 avril 2010). Notez que je soutiens pour ma part que l'annexion du royaume de Navarre par la France en 1620 était illégale. La question de la légalité du traité d'annexion de la Savoie occupe quelques esprits oisifs dans le sud-est de la France. Des gens qui pensent qu'il serait bien de tenter des expériences politiques sur leur petit bout de terre, en s'affranchissant de la solidarité avec notre république fatiguée. "Ciao les mecs ! chacun pour soi et le FMI pour tous". Au fait la Savoie, elle fera comment pour échapper aux diktats du G20 ? En se mettant à l'école de l'Abkhazie ?

 

autruche-copie-1.jpg"M. Yves Nicolin attire l'attention de M. le secrétaire d'État à l'intérieur et aux collectivités territoriales sur les risques juridiques, politiques et institutionnels majeurs qu'entraîne le traité d'annexion de la Savoie. À l'occasion du 150e anniversaire de l'annexion de la Savoie par la France, des cérémonies et diverses festivités et visites officielles sont programmées durant toute l'année 2010 notamment à partir du 24 mars puisque c'est par un traité signé à Turin le 24 mars 1860 que les arrondissements de Nice et la Savoie (les deux départements 73 et 74 actuels) ont été rattachés à la France du second empire. Sa question se pose pour deux raisons juridiques précises : d'abord et avant tout à l'échelle nationale parce que se pose sans doute une question d'intégrité territoriale susceptible en conséquence d'entraîner des effets internes importants. En effet, la question brutale de savoir si ce traité du 24 mars 1860 est bien toujours en vigueur se pose or ce traité est la clef de voute de tout l'édifice juridique et administratif français en Savoie. Le problème est simple : la France a enregistré à l'ONU sous le n° I-747 le traité de paix du 10 février 1947 dont elle est signataire et dépositaire. Ce traité comportait un article 44 faisant obligation à la France de notifier à l'Italie les traités antérieurs suspendus par l'effet des hostilités de la Seconde Guerre mondiale (traités au rang capital desquels se trouvait naturellement le traité de rattachement territorial de la Savoie et Nice de 1860). Cet article 44 comportait un 2e alinéa emportant l'obligation formelle d'enregistrer cette notification et ce traité auprès du secrétariat général de l'ONU, organisation créée deux ans auparavant en 1945. Cet enregistrement n'a pas eu lieu. Le même article 44 prévoyait un alinéa 3 stipulant qu'à défaut, la sanction encourue est l'abrogation (dans le texte : « les traités qui n'auront pas fait l'objet d'une telle notification seront tenus pour abrogés »). Il lui demande si le traité d'annexion de la Savoie du 24 mars 1860 a été ou non enregistré auprès du secrétariat général de l'ONU et, si cela n'est pas le cas, quelles mesures sont prises par le Gouvernement pour traiter les problèmes subséquents au plan juridique interne ? La question se pose également à l'échelon international où elle rebondit sous l'angle de l'obligation de respect par la France des normes de droit international en vigueur et qu'il s'agit, en fait comme en droit, rien moins que de l'image et de la réputation de l'État français dans la communauté internationale. Il n'ignore pas que la charte de l'ONU de 1945, et notamment son article 1er, ainsi que de multiples résolutions adoptées par l'assemblée générale, ont enjoint les États à faire aboutir le processus général de décolonisation qu'avait initié dès 1941 la charte de l'Atlantique. Il se trouve que 2010 marque officiellement la dernière année de la deuxième décennie de la décolonisation onusienne. En 2010 pourtant, la plupart des ministères et des administrations projettent cependant de participer à des événements commémoratifs ou d'organiser des cérémonies officielles en Savoie ou à Nice. Cela apparaît paradoxal si ce traité d'annexion a été caché à l'ONU et qu'il est abrogé par l'effet d'un traité signé à Paris. Si le traité de 1860 est abrogé du fait de son non-enregistrement auprès de l'ONU, un processus de désengagement de la France aboutissant à un référendum local vis-à-vis de la Savoie et de Nice est inéluctable sauf à prendre le risque d'une condamnation de la France par la Cour internationale de justice de La Haye. Il ne s'agirait pas de voir la France internationalement sommée de fournir des explications qu'elle n'aurait pas ou aurait insuffisamment préparées, voire d'essuyer une grave condamnation puisque la zone territoriale concernée couvre deux départements et demi. Au lieu d'apparaître comme subissant une crise dans une affaire juridiquement délicate voire perdue d'avance et doublement aggravée par la découverte de la dissimulation grossière d'un territoire ayant fait l'objet d'une annexion et par des commémorations officielles défiant (au sens étymologique des termes) le droit international, ne pourrait-on imaginer une prise en compte immédiate et en amont de cette question mettant à l'abri la France de l'avalanche de questions juridiques et politiques internes et internationales délicates que ce défaut d'enregistrement risque d'engendrer et que l'annonce de festivités officielles durant toute l'année 2010 risquent de déclencher et d'aggraver encore ? Il souhaite donc connaître les mesures que le Gouvernement entend prendre pour faire face et anticiper à l'ONU le risque certain de reconnaissance internationale de la Savoie par un ou plusieurs États étrangers ravis de brandir le traité de Paris de 1947 et reconnaître un nouveau micro-état géopolitiquement stratégique et juridiquement détaché de la France sans aucune préparation ni concertation."

 

Réponse du ministre :
"L'honorable parlementaire se demande si le traité franco-italien signé à Turin, le 26 mars 1860, qui a rattaché les arrondissements de Nice et de Savoie à la France est toujours en vigueur, compte tenu des dispositions qui figurent dans le traité de paix du 10 février 1947 (art. 44), concernant l'enregistrement auprès du secrétariat général des Nations unies des traités bilatéraux conclus entre la France et l'Italie antérieurement à la Deuxième Guerre mondiale. Le ministère des affaires étrangères et européennes confirme que ce traité est toujours en vigueur. S'il est exact que le traité de Turin du 26 mars 1860 doit être enregistré au secrétariat de l'Organisation des Nations unies en vertu de l'article 44 du traité de Paris du 10 février 1947, l'absence d'un tel enregistrement n'a aucune incidence sur l'existence ou la validité de ce traité. En effet, selon l'article 102 de la charte des Nations unies, l'absence d'enregistrement d'un traité au secrétariat de l'ONU n'emporte qu'une seule conséquence, à savoir l'impossibilité pour les parties à un tel traité de l'invoquer devant un organe de l'organisation. La rédaction de cet article diverge à cet égard sensiblement de celle de l'article 18 du pacte de la Société des nations qui disposait qu'aucun traité ne serait obligatoire avant d'avoir été enregistré. Dans la pratique, la sanction prévue par l'article 102 n'a, d'ailleurs, pas eu l'occasion de jouer bien qu'aient été invoqués à plusieurs reprises, devant la Cour internationale de justice, des traités non enregistrés. Dans son arrêt du 1er juillet 1994 dans l'affaire Qatar/Bahreïn, la Cour internationale de justice a d'ailleurs tenu à souligner que « le défaut d'enregistrement ou l'enregistrement tardif est sans conséquence sur la validité même de l'accord, qui n'en lie pas moins les parties » (Rec. p. 122). L'article 44 du traité de paix signé à Paris, le 10 février 1947, ne prévoit pas de son côté un régime de sanction en cas d'absence d'enregistrement différent de celui de l'article 102 de la charte de l'ONU puisqu'il précise seulement que seront tenus pour abrogés les traités bilatéraux conclus avec l'Italie par chacune des puissances alliées antérieurement à la guerre qui n'auraient pas été notifiés à l'Italie dans un délai de six mois à partir de l'entrée en vigueur de ce traité (17 septembre 1947). En revanche, il ne tire aucune conséquence de l'absence d'enregistrement au secrétariat de l'ONU de tels traités, ce qui renvoie donc au régime de droit commun défini par l'article 102 de la charte. Il convient enfin de relever que le traité de Turin du 26 mars 1860 a été notifié à l'Italie conformément aux stipulations de l'article 44, 1er paragraphe, du traité de Paris du 10 février 1947. La liste des traités notifiés à l'Italie a été publiée au Journal officiel du 14 novembre 1948. Le ministère des affaires étrangères et européennes a néanmoins pris, d'ores et déjà, toutes les dispositions utiles pour que le traité de Turin du 24 mars 1860 soit bien enregistré dans les meilleurs délais auprès du secrétariat de l'Organisation des Nations unies."
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Philosophical memories

27 Juin 2010 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Philosophie et philosophes

Mon directeur de recherche en maîtrise  (j'ai trouvé cette vidéo par hasard sur You Tube, mais bon mes pédagogues à cette fac n'ont jamais été mes boussoles):

 

 

La Sorbonne en 1996 (4 ans - seulement ! - après ma maîtrise), filmée par mes soins (par le jeune homme que j'étais) :

 

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Le livre de Louis Mazuy

27 Juin 2010 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Lectures

P1020389.jpgCi-joint mon compte-rendu du livre de Louis Mazuy, Alternative au capitalisme : http://www.parutions.com/index.php?pid=1&rid=4&srid=94&ida=12444

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Hic Rhodus, hic saltus !

26 Juin 2010 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Peuples d'Europe et UE

Je lis ceci sur Le Post :

 

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"C'est une idée qui fait son petit bonhomme de chemin en Grèce. Pour renflouer les caisses de l'Etat, quelques îles parmi ses 6 000 actuelles pourraient bien être vendues nous rapporte le Guardian.

 

C'est un député allemand qui avait proposé cette idée en mars, en déclarant dans un entretien accordé au tabloïd Blid: "La Grèce possède des bâtiments, des entreprises et des îles inhabitées qui pourraient tous être utilisés pour résorber la dette".

 

L'île de Mykonos, "l'une des destinations les plus touristiques du pays" pourrait faire partie du lot. La Grèce recherchant de sérieux investisseurs pour cette île afin de développer un tourisme de "luxe".

 

Toujours d'après Le Guardian repris par Lefigaro.fr, l'île de Rhodes, dans la mer Egée, attire les convoitises de milliardaires russes et chinois"


Si je me souviens bien l'île de Rhodes était déjà restée colonie britanique longtemps après l'indépendance grecque - colonie de l'Angleterre (du temps où le monde entier dépendait des financements de la city) ou colonie des banques mafieuses c'est du pareil au même...
 

Et nous, on vendra quoi pour renflouer nos banques et renforcer l'euro ? Antibes ? Collioure ? de toute façon nous leur avons déjà un peu vendu notre âme non ? Le pacte faustien de notre douce France signé en 1984-85.

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