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Iran : le jeu est-il faussé ?
J'ai signalé il y a peu cette bizarrerie que les Etats-Unis dès le 24 juin dernier ont autorisé l'Iran à vendre du pétrole à la Chine pour acheter des chasseurs, juste à la fin de la guerre des douze jours (qui avait commencé un vendredi 13, jour de la liquidation des Templier, et qui a tué plus de 900 personnes en Iran). Ce n'est pas la seule. Beaucoup de "truthers" en mai 2024 s'étaient étonné que le président iranien Raïssi poste sur les réseaux sociaux juste avant, soi-disant, de s'écraser en hélicoptère. Et je n'étais jamais très satisfait de voir en France Thierry Meyssan, ancien membre du parti radical de gauche, maçon notoire qui ne s'exprime qu'habillé en blanc, en noir ou en noir et blanc (comme pour signifier qu'il est en service commandé), se présenter fréquemment comment spécialiste de l'Iran et ami personnel de l'ex-président Ahmadinejad (président de 2005 à 2013).
On en apprend de plus en plus sur les liens de l'Iran avec la maçonnerie internationale (alors pourtant que le régime des mollahs est supposé avoir interdit cette maçonnerie sur son territoire dès 1979).
Déjà on peut regarder cette image qui en dit long, sauf bien sûr si c'est un montage (pour une histoire de ce signe de la main, et de son introduction dans le rock, voyez ici) :
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Puis celle-ci à gauche : Ahmadinejad faisant sur CBS Evening News le signe du diamant (aussi appelé signe de l'eau dans la magie crowleysienne) avec la main (le diamant est la pierre de Lucifer comme l'avait déjà signalé Hildegarde de Bingen jadis).
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En parlant de diamant, le bâtiment du parlement iranien (majlis) inauguré en novembre 2004, compte des fenêtres en forme de losange symbole du diamant... au nombre de 33... (sur les projections de l'occultisme dans l'architecture cf ici, ou ici).
Et puis le chiffre maçonnique 33 est souvent présent quand on parle de l'Iran. En juillet 2021, la flotte iranienne "montrait ses muscles" disait le Business Insider "33 ans" après sa destructions par les Américains en 1988 dans l' Operation Praying Mantis. Al-Jazeera notait récemment que Netanyahou alerte depuis 33 ans (depuis 1992) sur la nécessité de bombarder les centrales iraniennes. Et cette année, les bombardiers B2 Stealth américains sont censés avoir frappé les sites nucléaires iraniens pendant 33 heures... à rapprocher des 33 cases du logo de l'ONU...
Sur Memri TV, l'habituée des médias koweitiens Aisha Al-rushaid avait déclaré le 10 juillet 2020 : "L'Iran est une des armes de la franc-maçonnerie sioniste (...) Vous devez d'abord savoir qui a créé la révolution de Khomeini, et qui était Khomeini. Khomeini n'était pas iranien. C'était un hindou qui vivait en Grande-Bretagne,, qui fut installé et entraîné en Irak. Puis il a été envoyé en France puis en Iran. Comme Hassan Nasrallah n'est pas libanais. Il est d'origine iranienne. Qui a créé le régime des mollahs ? La maçonnerie sioniste. Qui a créé les Frères musulmans ? La maçonnerie sioniste par le biais de l'US Intelligence "
L'origine indienne de l'ayatollah Khomeini est confirmée ici. Partisan de Kashani dans les années 1950, il faisait partie de la foule parrainée par le MI6 et la CIA qui manifestait contre Mossadegh en 1953. Des documents britanniques déclassifiés ont montré en effet que les gouvernements britannique et américain ont tous deux envisagé d'installer l'ayatollah Kashani comme leader politique client en Iran après le coup d'État. En outre en 2016, la BBC a publié une analyse de la CIA de 1980, intitulée "L'Islam in Iran", qui révélait que les premières tentatives de Khomeini pour tendre la main aux États-Unis remontaient à 1963, 16 ans avant la révolution. On se souvient aussi comment l'administration Reagan a soutenu militairement l'Iran pendant l'Irangate dans les années 1980.
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Il faudrait se pencher aussi sur les collectifs "No war in Iran" qui arborent le poing utilisé par tous les mouvements soutenus par l'Open Society (ce poing a été inventé par les Serbes d'Otpor en 2000). Soros a menacé l'Iran de "regime change" dans les années 2000. Mais il peut y avoir eu là un double-jeu - cf par exemple les manifestations pro-iraniennes de Toronto en 2020 dans la mouvance du New Democratic Party,
Crimes israéliens en Iran et réarmement
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On commence à découvrir certains aspects du crime de guerre que constitue l'agression américano-israélienne contre l'Iran (il faut bien dire "amétricano-" car dès le début il a fallu l'appui des radars américains pour pénétrer lespace aérien iranien), appelée "Opération lion qui se dresse" (une opération initialement conçue comme destinée à renverser le régime des mollahs). On retient de cette opération la destruction par les Etats-Unis de trois installations nculéaires souterraines - une destruction dont on ignore en réalité les proportions - , mais il est intéressant de se souvenir aussi d'une opération adjacente, dite "Opération Narnia" qui fut destinée à assassiner des scientifiques. Selon The War Zone reprenant l'agence de presse israélienne N12, neuf des plus éminents scientifiques nucléaires iraniens alors qu'ils dormaient dans leur lit. Compte tenu de l'importance de ces scientifiques, Israël les a surveillés pendant des années grâce à « des dizaines de chercheurs de la Division de recherche de la Division du renseignement de Tsahal », a déclaré N12 . L'opération s'est intensifiée au cours des douze derniers mois, et les scientifiques sont devenus des « cibles » en novembre dernier, lorsque la décision a été prise de porter le coup d'envoi de cette guerre.
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Parmi eux Fereydoon Abbasi, 67 ans, professeur à l'université Shahid Beheshti au nord de Téhéran, qui avait récahppé à une tentative d'assassinat en 2010 : un motard avait placé une bombe sous sa voiture. Le journaliste de CNN Nathan Hodge l'avait interviewé en 2007. Il était depuis 2020 déuté de Kazerun, près du golfe persique.
Le bilan militaire est mitigé puisque l'Iran a retrouvé tout de même une capacité de riposte assez rapide pour bombarder Tel-Aviv et Haiffa, ce qui a menacé la viabilité du projet sioniste (dans ce genre de circonstance les colons israéliens sont prompts à fuir le pays). Aujourd'hui Téhéran cherche à se réarmer, et se tourne vers les Chinois.
Selon le Military Balance 2025 rapporté par Kommersant.ru du 26 juin, l'armée de l'air de ce pays disposait avant la guerre avec Israël de jusqu'à 150 chasseurs en état de fonctionnement . La grande majorité d'entre eux sont des modèles américains vieillissants, hérités de l'ère Shah Pahlavi ou acquis dans les premières années suivant la Révolution islamique, notamment le F-4 Phantom II (64 unités), le F-5E/F Tiger II (35) et le F-14A Tomcat (41), dont la maintenance était extrêmement difficile en raison des sanctions.
En l'absence d'autres options et en raison du manque de financement des forces armées, l'accent jusqu'ici avait été mis sur l'entretien des « reliques volantes », pour lesquelles l'Iran a réussi à mettre en place la production des pièces d'avion nécessaires. Par ailleurs, jusqu'à 18 MiG-29A/UB (livrés à la fin des années 1980 et au début des années 1990) sont toujours en service, mais la plupart d'entre eux ont perdu leur capacité de combat en raison du manque de pièces de rechange et de la complexité de leur maintenance. Une tentative de modernisation de la flotte par l'achat de Su-30SK à la Russie (contrat de 2016 portant sur 24 appareils) a été interrompue par les sanctions, et les livraisons n'ont jamais eu lieu.
Les derniers chasseurs étrangers reçus par l'armée de l'air iranienne étaient des chasseurs bimoteurs multirôles lourds russes de génération 4++ Su-35, livrés à hauteur de quatre unités dans le cadre du contrat 2023. Mais compte tenu de l'opération spéciale en cours en Ukraine et du transfert des capacités de production de l'industrie de défense russe vers la demande intérieure, il est peu probable que les pilotes iraniens reçoivent l'intégralité des 50 avions commandés avant au moins les deux prochaines années.
Le journal iranien Khorasan a rapporté que l'Iran envisageait à nouveau l'achat d'une version export du J-10C, le chasseur multirôle moyen chinois de génération 4++. Dans le même contexte, des experts locaux évaluent la visite du ministre iranien de la Défense, le général de brigade Aziz Nasirzadeh, au sommet de l'OCS à Qingdao, en Chine.
La Chine, qui disposait il y a dix ans d'importantes réserves énergétiques, refusait tout troc de pétrole et de gaz, tandis que l'Iran, confronté à une grave pénurie de devises étrangères, ne pouvait se permettre un tel accord. La situation fut aggravée par les sanctions de l'ONU sur l'achat et la vente d'armes à l'Iran, en vigueur depuis 2010. Après la levée des restrictions en octobre 2020, les négociations reprirent, mais, bien que portant sur l'achat de 36 unités seulement, elles furent interrompues pour les mêmes raisons.
Après que les États-Unis ont autorisé la Chine à acheter officiellement du pétrole iranien sans menace de sanctions le 24 juin (un "détail" intérressant à relever tout de même...), Téhéran a obtenu un atout supplémentaire pour de nouvelles négociations sur la fourniture d'avions par le biais du troc pétrolier. Parallèlement, la Chine est désormais le principal importateur officieux de pétrole iranien : selon Kpler, les petites raffineries privées chinoises représentent 77 % des exportations iraniennes (1,27 million de barils par jour).
On peut supposer aussi que les l'Iran devra améliorer les S-300 russes (livrés en 2016) qui, après la neutralisation des radars par les jets israéliens n'ont pas pu défendre le pays.
La course aux armements va reprendre aussi en Israël qui a besoin de toute urgence d’une injection de milliards de shekels pour reconstituer entièrement ses stocks d’intercepteurs, de missiles et de bombes, tout en développant des générations avancées d’armes pour faire face aux menaces futures
Guerre au Proche-Orient : atouts et faiblesses des protagonistes
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Tous les observateurs s'accordent sur cette analyse : l'avenir du conflit au Proche-Orient dépend 1) des ressources réelles d'Israël et de l'Iran en termes d'armements d'attaque et de protection antimissile 2) de la capacité du régime à résister à une infiltration de l'intérieur (la cinquième colonne s'étant avérée particulièrement efficace le 13 mai) 3) de la rationalité des acteurs (les Occidentaux vont-ils aller jusqu'à bombarder des installations nucléaires civiles ?).
Ce qui est sûr c'est 1) que si le régime ne tombe pas il peut se trouver pris dans une longue guerre d'attrition comme le gouvernement d'Assad naguère 2) que le régime a été complètement naïf (comme Kadhafi avant lui qui avait liquidé ses stocks d'armes de destruction massive pour négocier, et Assad qui avait refusé la protection iranienne pour se rapprocher des monarchies corrompues du Golfe), en ne donnant aucun contenu militaire à l'accord de coopération signé avec la Russie en janvier dernier, ratifié il y a seulement 4 jours ! (source Mark Sleboda chez Rachel Blevins, confirmé par Poutine). Alejandro Cao des Benos spécialiste de la Corée du Nord rappelait dans un post sur X hier que les Iraniens en visite à Pyongyang il y a 15 ans se plaignaient de ne pas y trouver d'enseignes commerciales américaines...
L'Iran très isolé par la chute de l'axe de la Résistance (et celle du régime d'Assad en Syrie) n'a pas énormément de cartes en main. Israël n'en a pas infiniment non plus (du reste beaucoup de colons commencent à fuir vers Chypre), ni non plus les Etats-Unis où le despote Trump incapable d'aucune réflexion de long terme risque de se trouver dans une situation de chaos à l'irakienne, même s'il parvenait à renverser les mollahs. Avec un gros risque de retour de bâton sous forme d'attaques terroristes diverses et variées comme dans les années 2000 (mais ce sont des situations que les impérialistes ou l'Etat profond affectionnent et même encouragent par l'action de leurs services secrets) pour accrôître ensuite leur emprise sur leur propre population (rappelez vous le Patriot Act, dont les effets peuvent être démultipliés par l'intelligence artificielle).
Le crime contre les médecins de Gaza
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Adnan Al-Bursh, orthopédiste sexuellement torturé à mort le 19 avril 2024, 49 ans, après un comportement héroïque à Gaza à la prison sioniste d'Ofer (Cisjordanie). Il avait été arrêté avec d’autres médecins et membres du personnel médical par les forces israéliennes le 18 décembre 2023 à l’hôpital Al Awda, dans le nord de Gaza. Il a été jeté dans une cour et ces criminels l'ont laissé mourir.
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En juin 2024 on a appris la mort souis la torture Dr Iyad Mohammed al-Rantisi, 52 ans, responsable du service féminin de l'hôpital Kamal Adwan, est mort sous la torture fin 2023.
En février 2025 plus de 160 travailleurs de la santé de Gaza, dont des médecins chevronnés, étaient détenus dans des centres israéliens. Selon Human Rights Watch, tous ont déclaré avoir été forcés à se déshabiller, battus et contraints d’avoir les yeux bandés et les mains menottées, dans plusieurs cas pendant des semaines d’affilée ; ils ont aussi dit avoir subi des pressions pour avouer leur appartenance au mouvement Hamas, sous la menace de détention illimitée, de viol ou du meurtre de leurs familles à Gaza. Le 3 juin, le journal israélien Haaretz a indiqué que l’armée israélienne menait des enquêtes criminelles sur les décès de 48 Palestiniens, survenus dans des centres de détention israéliens depuis le 7 octobre.
L’Article 3 commun aux quatre Conventions de Genève de 1949, applicable aux hostilités entre Israël et les groupes armés palestiniens, stipule que « les personnes qui ne participent pas directement aux hostilités… seront en toutes circonstances traitées avec humanité ». Les « traitements cruels, torture et supplices » et « les atteintes à la dignité des personnes, notamment les traitements humiliants et dégradants » sont interdits en toutes circonstances. Les blessés et les malades « seront… soignés ».
Par ailleurs trente-neuf (39) hôpitaux ont été détruits à Gaza par les sionistes... qui aujourd'hui se plaignent que l'Iran ait bombardé un des leurs près de leurs dispositifs militaires à Bersheeba.
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Gaza : Je n'ai rien fait
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J'écoutais hier soir le témoignage glaçant de la Dr Catherine Le Scolan-Quéré porte-parole de la marche humanitaire qui a été arrêtée en Egypte, son témoignage glaçant sur les enfants sans bras, sans jambes, qui meurent sans anesthésie. Les cinq camions d'aide humanitaire qui franchissent le check point, cinq seulement dont deux avec des linceuls, tout ce "hunger game" sordide.
J'aurais dû faire plus que publier des billets sur mes blogs, plus que manifester. J'aurais dû ouvrir plus ma gueule au quotidien, alerter mes voisins, cesser de parler à tous les lâches qui cautionnaient l'inaction des fantoches complices du crime qui nous dirigent. J'ai cru pouvoir rester prudent à l'égard du système répressif, dans une visée stratégique de long terme. Oui. Mais le système répressif a tellement de cartes en mains. Il peut tout récupérer à son profit : l'inertie pacifique aujourd'hui, les éventuels sursauts qu'il y aura peut-être demain. La toile d'araignée s'est tissée depuis 50 ans et plus. Aujourd'hui elle nous a fait renoncer à notre humanité en acceptant la boucherie filmée et quotidiennement applaudie à Gaza. Demain elle nous fera payer ce renoncement en nous imposant ici même en Europe (ça a déjà commencé) la dépopulation fièrement inscrite à l'ordre du jour de la dernière réunion du Club de Bilderberg à Stockholm.
On n'en finit pas de faire l'inventaire de nos échecs et de notre impuissance. On n'a pas fini non plus d'en payer le prix. Les deux camions chargés de linceuls portent les linceuls de notre dignité, de notre capacité à défendre notre humanité. Ces linceuls sont jetés sur notre avenir.
Qui prend l'avantage entre Israël et l'Iran ?
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Comme toujours dans les conflits entre les alliés des Occidentaux et leurs adversaires, il est difficile de faire la part entre les différentes propagandes de guerre. On se souvient du temps où l'Occident annonçait l'effondrement imminent des troupes de Poutine sur le front ukrainien, ou la défaite des Talibans en Afghanistan. A l'inverse on sait aussi que les anti-impérialistes ont souvent exagéré la capacité de résistance des opposants à l'Occident comme Saddam Hussein ou Kadhafi. Ils ont surtout sousestimé la permabilité de ces régimes à la corruption qui entraîne leur effondrement soudain comme ce fut le cas du système de Bachar El-Assad en Syrie.
Ici dans l'affaire iranienne, même le journaliste palestino-syrian Laith Marouf interviewé par Rachel Blevins hier et visiblement favorable à la résistance de l'Iran reconnaissait que les meurtres de généraux dans ce pays étaient le fruit de frappes de proximité et non de bombardements extérieurs, ce qui prouve qu'il y a bien une "cinquième colonne" corrompue au sein de l'Iran, la même Cinquième colonne qui avait été à l'origine de l'assassinat de Nasrallah au Liban... La trahison intérieure peut accélérer beaucoup de processus. Mais on ne peut pas non plus la surestimer concernant l'Iran compte tenu du haut niveau de patriotisme de la population.
Alors que Netanyahou comme à son habitude se répand en tartarinades sur le fait qu'il peut obtenir un changement de régime quand il veut et qu'il est maintenant "chez lui" dans l'espace aérien iranien, Laith Maroud développe un optimisme symétrique. Selon lui, les drones iraniens lors de la première attaque ont forcé la défense israélienne à la frontière libanaise et syrienne à se révéler, ce qui en a fait des objectifs pour les missiles iraniens. Ceux-ci ont brisé le dome de fer permettant une attaque significative sur la raffinerie (pour l'approvisonnement en fioul des bombardiers) de Haifa ainsi que de ce port et de l'aéroport Ben Gourion, obligeant les bombardiers israéliens à s'approvisionner sur les bases anglaises de Chypre et sur le territoire de la Syrie tandis que les régimes arabes traîtres comme l'Egypte et la Jordanie approvisionnent maintenant la population israélienne en électricité au détriment de leurs propres nationaux.
Deux millions d'Israéliens auraient réservé des billets d'avion pour fuir mais seraient retenus par leur propre gouvernement. La prochaine étape, alors que les sionistes ont bombardé un réseau d'adduction d'eau en Iran, pourrait être que l'Iran s'en prenne aux usines de désalinisation de l'eau de mer qui approvisionnent une bonne partie des colonies dans le Néguev ce qui ruinerait le mythe colonial israélien.
Laith Marouf espère aussi que la révélation du cynisme sioniste poussera l'opinion occidentale à s'opposer à l'entrée en guerre directe des Etats-Unis (qui sont déjà sans doute impliqués à travers la fourniture de missile set de bombardiers), et que, si Israël commet la folie de bombarder des centrales nucléaires cela pourrait pousser le Pakistan, puissance nucléaire potentiellement elle aussi dans le collimateur occidentale (à ce propos je signale que des bizarreries sur la chute récente du Boeing 787 en Inde pourrait être imputée au Pakistan pour focaliser les attaques contre ce pays), voire aussi pour la Chine.
Une partie de ces analyses relèvent sans doute du wishful thanking symétrique de la propagande de nos médias.
Quoi qu'il en soit Chris Hedges, ancien reporter du New-York Times,souligne qu'une attaque iranienne sur les bases américaines provoquerait l'intervention américaine, mais que selon lui cela n'arrivera pas. On peut oberver à ce stade que même des anciens trumpistes comme Candace Owens font campagne contre une guerre américaine au service d'une pax iudaica. Trump parle encore de négociations. Un pays de 90 millions d'habitants bien armé ne peut pas être mis à genoux par de simples vagues de bombardement s'il n'y a pas de trahisons au plus haut sommet de l'Etat, et les Etats-Unis n'ont pas les moyens d'uen intervention terrestres. Peuvent-ils s'engager dans une guerre d'attrition ? La question posée ici est la même que celle de la soutenabilité par l'Occident de la guerre d'Ukraine sur le long terme. Chris Hedges envisage pour l'Occident un "nouveau fiasco d'un Empire qui se meurt".
Un point sur le conflit israélo-iranien
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Dans la nuit du 13 juin, Israël a attaqué des sites clés du programme nucléaire iranien. Selon l'armée israélienne, plus de 200 avions ont participé à l'opération « Lion levant » et plus de 100 cibles ont été touchées. Le commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), Hossein Salami, le chef d'état-major général des forces armées, Mohammad Bagheri, et des scientifiques nucléaires ont été tués. Selon l'agence FARS, au moins 78 personnes ont été tuées à Téhéran et plus de 300 blessées.
Comme Kadhafi auparavant, l'Iran a payé sa naïveté à accepter de négocier. En outre l'assassinat des généraux, comme celui de Nasrallah il y a quelques mois au Liban, montre que les Occidentaux avaient des alliés haut placés à Téhéran.
Netanyahou a enregistré un message vidéo au peuple iranien, dans lequel il a appelé les Iraniens à se soulever contre leur gouvernement et à commencer un « combat pour la liberté »
La partie aérienne de l'usine de Natanz, où l'Iran enrichissait de l'uranium, a été détruite. L'infrastructure électrique du site a également été détruite, selon Rafael Grossi, le directeur général de l'AIEA.
Toutefois l'attaque n'a pas totalement décapité la défense iranienne ! les jets israéliens ont dû annuler une seconde vague d'attaque quand deux chasseurs ont été abattus.
En réponse, l'Iran a frappé des dizaines de cibles, d'installations militaires et de bases aériennes en Israël. Selon l'IRNA, des missiles ont touché le bâtiment du ministère israélien de la Défense à Tel-Aviv à deux reprises. Au total 150 missiles auraient été tirés.
Décès étranges dans le monde du renseignement français
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Plusieurs agents de la DGSI se sont "suicidés" au cours des derniers mois, dans des concidtions plus ou moins étranges. Ainsi le 3 juin dernier, un officier du service a été retrouvé sans vie dans sa voiture de service à Levallois-Perret. En janvier 2025, deux agents avaient déjà été retrouvés morts : l’un dans les sous-sols de la DGSI, l’autre à son domicile.
Ce fut le tour d'Eric Denecé né en 1963, ex officier du renseignement, fondateur et directeur du think tank CF2R en 2000 et pourfendeur de la politique des néo-conservateurs, avant hier 11 juin. Il a été retrouvé dans sa voiture avec une arme de chasse mais aucun de ses amis ne croit en l'hypothèse du suicide.
Sa mort est intervenue l'attaque des sionistes nihilistes contre l'Iran (approuvée par notre président Caligula, celui qui n'a rien trouvé à redire à l'arraisonnement illégal en haute mer d'une flotille humanitaire en route pour Gaza où se trouvaient des Français). Le colonel Jacques Hogard rapproche ce décès de ceux du Général Georgelin en 2023 (qui avait supervisé la restauration de Notre Dame) et du Général Dominique Delawarde le 11 mai 2025.
Solidarité avec Gaza
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Je suis allé à la manif de solidarité avec Gaza cet après-midi à l'heure (150 000 en France dont 50 000 à Paris) où la grande presse se réjouit de l'arrestation en haute mer (donc une fois de plus au mépris du droit international bien sûr : plus c'est gros plus ça passe) par les Israéliens du voilier Madleen apportant de l'aide humanitaire aux Palestiniens.
Je n'ai pas le sentiment du devoir accompli. Même si j'écris des billets sur les massacres depuis octobre 2022, même si j'ai glissé des pages là-dessus dans mon livre sur Prague l'an dernier (plus tôt qu'Annie Ernaux qui se mouille seulement quand les grands médias eux-mêmes commencent à employer le mot "génocide"). J'ai l'impression de n'avoir presque rien fait, d'avoir mordu mes lèvres dans mon milieu professionnel bourgeois quand les gens crachaient ouvertement sur les Palestiniens avec la bonhomme satisfaction des forts qui écrasent les faibles. ou auprès de faux amis de ma famille devenus sionistolâtres par pur conformisme néo-colonial...
Triste époque antéchristique. Misérables, nous crevons dans notre honte. Au moins dans la manif on peut crier encore un peu, sans matraque de flic sur la tête, sans procès sur le dos. Les dernières années d'oxygène peut-être. Peut-être pas... Après le 11 septembre 2001 aussi on croyait qu'il serait de plus en plus difficile de manifester, de s'exprimer, d'échapper à la censure de Big Brother. 24 ans après, on peut encore un peu... Encore un petit peu...
Hommage au Dr Mohammed Alssaka
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Médecin volontaire à Gaza, à l'heure où Washington met son veto à une résolution du conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu. Continuez de fauire pression sur vos élus, sur les livraisons d'armes françaises, sur les grands groupes qui font du commerce avec les colonisateurs auteurs des massacres.