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Le blog de Frédéric Delorca

Articles avec #proche-orient tag

Gaza-Neom

7 Février 2025 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Proche-Orient, #Grundlegung zur Metaphysik, #Les Stazinis, #Colonialisme-impérialisme, #Donald Trump

Il y a un an,je me suis demandé pourquoi quelqu'un comme la basketteuse Emilie Gomis qui arbore le 666 et l'oeil d'Horus (cf photo à gauche) pouvait militer pour la Palestine.

En général ce genre de personne qui montre dans ses photos qu'elle est aux ordres de sociétés secrètes hauts placées dans la hiérarchie mondiale, ne prend pas de risque avec des engagements politiques hétérodoxes. Je m'étais alors demandé si cette opération militaire israélienne (qui, rappelons le, répondait à une agression annoncée par la couverture de The Economist l'année précédente), tout comme l'opposition à cette opération dans les médias et sur les campus universitaire n'étaient pas contrôlées des deux côtés pour déboucher sur un "dépassement" classique chez les occultistes sur le mode "ordo ab chao/phénix qui renaît de ses cendres".

Ce "dépassement" nous est, en un sens, présenté sous la forme d'une "smart city" de Trump, qui est une autre forme de prison à ciel ouvert sur un mode artificiellement luxueux et "high tech" comme le NEOM saoudien, sur lequel saoudiens et israéliens ont collaboré... Le nouveau plan de Trump dont on dit qu'il aurait surpris son entourage, tout comme on nous dit que NEOM serait abandonné ou très réduit (mais faut-il croire toutes ces versions officielles ?), n'est-il pas une façon de prolonger NEOM ou de relancer NEOM ? Netnyahou en mai 2024 avait révélé son intention d'intégrer Gaza et NEOM dans une zone de commerce commune avec une liaison ferroviaire. A rapprocher du projet de Smart City à Los Angeles sur les cendres d'un incendie - un peu suspect, to say the least - de cet hiver. Démolition contrôlée...

Ce n'est là bien sûr qu'une hypothèse (confortée notamment par le 666 dans la pub pour NEOM en minute 2'33 ici), hypothèse pessimiste qui s'oppose aux gens (souvent FM) qui, comme Idriss Aberkane, font encore confiance à la capacité négociatrice de Trump en estimant que le fait que Trump veuille dérober Gaza à Israël (ce qu'on peut déduire de sa phrase inattendue "we'll own it") pourrait garantir le maintien sur place des gazaouis (des gaziotes comme on disait au XIXe siècle) - mais même s'ils sont maintenus sur place, ils peuvent être réduits, après le "shock and awe" qu'ils ont subi, en esclavage dans un système high tech de type NEOM, c'est le sens de tout le projet mondialiste à l'échelle planétaire.

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Enlèvements en Syrie

26 Janvier 2025 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Proche-Orient

En Syrie on kidnape les professeur. Le Professeur Sultan Al-Salkhadi à Damas, le pédiatre Qusai Nasser Al-Zeer dans sa clinique à Mazzah Jabal,, la professeure Rasha Nasser Al-Ali pourtant fille d'un opposant.

Des manifestations se sont tenues dans plusieurs villes pour exiger la libération d’une partie des 9000 personnes arrêtées par HTS depuis le 8 décembre, dénonçant l’absence de preuves justifiant leur maintien en détention et le fait certains d’entre eux soient détenus alors qu’ils avaient passé des accords de « réconciliation ».

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La semaine de l'investiture

25 Janvier 2025 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Les Stazinis, #Les régimes populistes, #Donald Trump, #Colonialisme-impérialisme, #Peuples d'Europe et UE, #Le quotidien, #Proche-Orient, #Espagne

Encore une étrange semaine sur le théâtre du monde dans lequel Dieu semble toujours vouloir que nous existions.

C'était la semaine de l'intronisation de Trump aux Etats-Unis. Il paraît qu'il y a eu une sorte de compétition entre les nationalistes français pour faire croire qu'ils avaient été invités à la cérémonie alors qu'aucun que ne l'était (même pas les zémouriens censés être les plus proches des Républicains américains).

La comédie sociale dans ce qu'elle a de plus dérisoire. Quand on songe à toutes les sottises qu'a dites Trump dans la foulée  : qu'il finirait la guerre d'Ukraine en moins de 24 heures (on attend toujours), qu'il forcerait Poutine à venir négocier en augmentant les tarifs douaniers (alors que les Etats-Unis n'importent presque plus rien de Russie), que l'Espagne fait partie des BRICS, que la Russie a perdu 60 millions de soldats pendant la Seconde Guerre mondiale, qu'est un homme toute personne qui depuis la conception a des gamettes de petite taille (sauf que la différence homme femme ne se révèle qu'à la sixième semaine de vie de l'embryon, au départ tout est féminin sur le plan des manifestations génétiques) etc. Comme disait l'autre, Biden n'est plus là, les gaffes restent.

Trump a même "oublié" (volontairement ?) de poser la main sur la Bible. Et je ne parle même pas des pitreries de Musk et de son salut "romain" très bizarre. Ces gens sont malsains au possible. Ceux d'en face ne valent pas mieux. La dangereuse Von der Leyen dont on se demande ce qu'elle prépare comme riposte à Trump, Pedro Sanchez qui demande devant le Forum de Davos toujours plus de censure des réseaux sociaux  (d'ailleurs Trump a été acclamé à Davos juste après son intronisation comme apôtre de la dictature de l'intelligence artificielle, la 4e Révolution Industrielle chère à Schwab).

Nous sommes entre le marteau et l'enclume. Heureusement aussi bien le marteau que l'enclume sont également hors sol, régnant sur des peuples en déclin, et risquent de se prendre les pieds dans le tapis de leurs ambitions démesurées.

Nétanyahou a dû accepter un cessez-le-feu à Gaza. Scott Ritter dans son style passionné (un peu trop à mon goût, il manque de nuance) s'est exclamé (en substance) dans une vidéo "j'emmerde ceux qui disent que c'est un faux cessez-le-feu, c'est la seule bonne nouvelle pour les habitants là-bas depuis plus d'un an, seul leur enthousiasme compte"... Si l'on veut. Ils se réjouissent de retrouver leur maison au Nord de la bande de Gaza, mais là bas en réalité il n'y a plus de maison... Et il n'y a ni eau ni électricité. Où est objectivement la bonne nouvelle ? En outre les habitants de Cisjordanie sont à deux doigts de l'annexion. L'administration Trump ne reconnaît même plus l'existence du peuple palestinien. Où sont les bonnes nouvelles ? Dans l'accord militaire russo-iranien signé cette semaine ?

Ne parlons même pas de l'Europe où Bayrou s'appuie sur sa béquille socialiste, où Macron-Caligula veut encore donner des soldats à Zelensky, où le système politique allemand joue à se faire peur face à une AfD subventionnée par Musk qui de toute façon n'arrivera pas au pouvoir tandis que le pays privé de gaz russe par Washington s'enfonce tranquillement dans la désindustrialisation, où l'Angleterre sombre, où la Roumanie n'a toujours pas droit à des élections démocratiques.

De mon côté à titre personnel j'ai passé une semaine un peu bizarre, en grande partie oisive sous un ciel froid et pluvieux. Diverses personnes qui avaient marqué mon automne 2024 semblent s'effacer un peu de mon horizon : Piccinin, Ashuba que j'avais voulu associer au salon du livre russe, mon éditeur etc. Ce n'est pas seulement que je ne leur écris plus, c'est que je ne vois plus de raison de le faire. Les pistes d'action que j'ai cru pouvoir tracer avec eux, du côté de la promotion du livre sur l'Ukraine et de celui sur Prague, du côté d'un éventuel nouveau voyage en Abkhazie (j'avais même songé à écrire une biographie de celle que dans mon livre sur l'Abkhazie j'avais appelée Sophia), me semblent soudain complètement inutiles en ce début d'année.

Je crois que je suis en train de recentrer ma vision sur mon quotidien professionnel sur les bords de la Seine. Il n'y a rien de mieux à faire.

Ah ! J'oubliais. Cette semaine est mort Jean-François Kahn. L'homme que, dans mon livre "L'Ingérence de l'OTAN en Serbie", j'appelais "le Patron du Magazine", l'homme qui avait dit "niet" il y a 25 ans au projet de livre d'information alternative sur la guerre du Kosovo que Régis Debray avait voulu me confier. Je ne pense pas avoir perdu grand chose en étant exclu de son petit cercle quelques jours seulement après y avoir été admis. Inutile que j'émette le moindre jugement sur sa vie son oeuvre, ou celle de son frère Axel Kahn (je crois qu'à l'échelle de la macro-histoire l'un et l'autre ont servi, dans des domaines différents, le même Moloch). N'importe qui peut deviner comment je perçois le bilan de la vie de ce genre de personnage. Sans ce "niet" j'aurais été mis sur les rails de grands éditeurs, je n'aurais pas préparé un doctorat de sociologie (tardivement) en 2006 parce que j'aurais été "happé" par les milieux parisiens, et les Editions du Cygne ne m'auraient pas connu... Sauf que sans doute j'aurais tôt ou tard déserté cette comédie sociale lutécienne. Il y avait des "tendances lourdes" qui me rendaient incompatible avec ce milieu-là.

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Jacques-Marie Bourget : un vestige de ce que fut le vrai journalisme

16 Janvier 2025 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Divers histoire, #Colonialisme-impérialisme, #1950-75 : Auteurs et personnalités, #Le monde autour de nous, #Proche-Orient

Je m'en étais déjà bien rendu compte quand j'étais conseiller du maire de Brosseville : le dernier pays qui institutionnellement, viscéralement défend la mémoire de la résistance à l'impérialisme, au colonialisme, et la défense des opprimés, reste l'Algérie.

Je ne suis donc pas plus surpris que cela de voir que c'est un média algérien, la chaîne de Rafaa Jazayri (cf ci-dessous), qui interviewe (il y a 11 mois) ce monument du journalisme français qu'est Jacques-Marie Bourget, l'homme qui fut le premier Occidental sur place après les massacres de Sabra et Chatila en 1982, puis qui révéla l'affaire du Rainbow Warrior en 1985 (un mérite qui fut ensuite usurpé par Edwy Plenel, mais c'est bien Bourget qui a reçu le prix du scoop à ce titre, et, dans l'interview qu'il donne ci-dessous il révèle que ce navire de Greepeace avait été coulé parce qu'il s'y trouvait des espions britanniques et un Français qui cherchaient à identifier les missiles de nouvelle génération sur le site des tests nucléaires dans le Pacifique). Après la chute de l'URSS Bourget a appris que Maxwell, le magnat de la presse, père de la rabatteuse d'Epstein, qui était agent du Mossad avait servi d'intermédiaire pour des livraisons d'armes de destruction massive russe à l'Irak (au début des années 1990, rien à voir avec la fausse affaire des armes de destruction massive de 2003). Il avait obtenu l'info par un membre du Shin Bet qui le paya dix ans de prison. Bourget, lui, le paya d'une balle d'un sniper israélien dans le poumon. Il a fini par obtenir au bout de longues années de procédure la reconnaissance par le fonds français d'indemnisation des victimes du terrorisme de la responsabilité israélienne et de la qualification d'acte terroriste. Les Palestiniens l'avaient généreusement secouru avec des litres de sang de leur peuple.

L'épouse de Bourget, décédée récemment, était algérienne et Bourget a pris des positions courageuses dans l'affaire Daoud-Sansal.

Je ne suis bien sûr pas d'accord avec lui sur tout, par exemple quand il dit qu'il n'y a pas de peuples qui aient subi "pire saloperie" que les Palestiniens... Quid des Papous et des Timorais en Indonésie ? Quid des Karens en Birmanie ? Des Tutsis au Rawanda ? Des Hutus à l'Est du Congo ? Des Indiens d'Amérique du Nord ? Sans même remonter à la Haute Antiquité... Mais je salue un homme qui a incarné un journalisme courageux et de haut niveau, comme Seymour Hersh aux Etats-Unis, Günter Wallraff en Allemagne, John Pilger en Australie.

Richard Labévière, du temps où je collaborais à Esprit Corsaire, m'en disait du bien. Les deux ont en commun le fait de pouvoir exposer une photo d'eux aux côtés d'Arafat, avec tout l'itinéraire qui va avec. En l'écoutant j'ai songé aux raisons pour lesquelles les Palestiniens ne sont pas très aimés des pays arabes - ils sont des Cananéens.

Quand Piccinin a publié son livre sur l'Ukraine en août dernier, il pensait le transmettre à Afrique-Asie, une revue proche de l'Algérie. Il ne l'a finalement pas fait, mais il est clair que ce n'est que vers cet horizon là que la parole des dissidents oubliés peut être entendue.

Ci-dessous donc les 3 interviews de Bourget par Rafaa Jazayri

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Bilan des frappes yéménites sur Israël

7 Janvier 2025 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Proche-Orient, #Le monde autour de nous

On lit sur le site de l'agence yéménite Saba : "Les forces armées yéménites possèdent désormais de nombreuses capacités et systèmes de dissuasion, qui ont été fabriqués localement dans le cadre du développement continu de la force de missiles, grâce à l'intérêt de la direction révolutionnaire et du Conseil politique suprême, et comme fruit des attentats du révolution 21 septembre, qui a libéré le processus décisionnel yéménite de l’hégémonie et de la tutelle extérieure.

La possession par le Yémen d'un arsenal de missiles avancé et la production de systèmes avancés de missiles offensifs, y compris des missiles hypersoniques dotés de hautes capacités et d'une technologie moderne, en font une puissance régionale importante dans la région, devenant ainsi le premier pays arabe à produire cette arme stratégique de qualité.

Les missiles hypersoniques occupent la liste des armes de dissuasion stratégique les plus importantes dans le domaine de la compétition internationale, et ces missiles ont donné aux grandes puissances un numéro difficile dans l'équilibre des forces. Dans ce contexte, la Russie, la Chine, l’Iran et la Corée du Nord ont réussi à produire des technologies de missiles de haute précision et ont développé des générations de missiles ailés, ponctuels et hypersoniques considérés comme les dernières technologies.

Le missile hypersonique de fabrication yéménite possède d'énormes capacités, avec une portée allant jusqu'à 2 150 kilomètres. Il fonctionne avec du combustible solide en deux étapes, dispose d'une technologie furtive et a une vitesse allant jusqu'à Mach 16, ce qui le rend capable de contourner les dernières avancées. systèmes de défense aérienne, dont le "dôme de fer", il possède une grande maniabilité et une grande efficacité dans la pénétration des défenses aériennes."

Grâce à ces capacités, les Yéménites sont les derniers soutiens militaires actifs des Gazaouis massacrés.

Le 27 décembre une batterie du système américain de défense antimissile Thaad a participé à l’interception d’un missile balistique lancé par les Houthis vers Israël, mais

L'action du parti Ansarallah contribue à l'ambiance d'insécurité en Israël qui provoque une fuite des cerveaux comme l'a reconnu le journal « Yedioth Ahronoth », citant le Bureau central israélien. des statistiques,

Et cela fragilise le commerce international (12 % transite par le golfe d'Aden). L'Egypte y aurait perdu 6 milliards en 2024.

Dans le magazine du CFR Foreign Affairs (6 janvier) Beth Sanner, ancienne directrice adjointe du renseignement national qui a été chargée de mission en matière de renseignement auprès du président Donald Trump au cours de son premier mandat, et Jennifer Kavanagh, une analyste militaire reconnaissent le lourd bilan pour Tel Aviv et ses alliés "rien qu’en décembre, les Houthis ont tiré sur de nombreux navires militaires et commerciaux américains et mené dix attaques de drones et de missiles contre Israël. Israël et les États-Unis ont riposté à cinq reprises au total, détruisant les infrastructures portuaires et énergétiques ainsi que les sites militaires des Houthis, mais les Houthis continuent de tirer. Lors de cette opération, un avion de combat américain FA-18 a été abattu par des tirs amis" "Après l’échec de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies, adoptée en janvier dernier, visant à arrêter la campagne des Houthis, Washington et Londres ont lancé l’opération Poséidon Archer, pour tenter de contenir les capacités militaires des Houthis. Cependant, ces opérations dirigées par les États-Unis ont reçu peu de soutien de la part des partenaires à l’intérieur et à l’extérieur de la région – même de la part des plus touchés. ".

Le bilan financier de la guerre contre les houthis apparaît défavorable : "Alors que les Houthis peuvent poursuivre leurs attaques avec des drones et des missiles relativement bon marché et résister indéfiniment aux contre-attaques, les États-Unis brûlent des milliards de dollars et des années de production de munitions rares qui seront nécessaires pour mener une guerre dans le Pacifique. Washington pourrait dépenser jusqu’à 570 millions de dollars par mois pour une mission qui n’a pas réussi à faire avancer les choses. Ces opérations ont réduit l’état de préparation en obligeant les navires et porte-avions de la marine américaine à prolonger leurs déploiements, ce qui a entraîné des réparations fastidieuses, une diminution de la flotte disponible et une durée de vie raccourcie des navires."

Les auteurs prédisent que "les horribles menaces et l’escalade militaire ne mettront pas fin à la campagne des Houthis, car les Houthis croient qu’ils sont victorieux. Contrairement au régime de Téhéran ou du Hezbollah, les Houthis n’ont rien à perdre matériellement ou en termes de réputation. Les Yéménites ne reçoivent pas et n’attendent pas que les Houthis leur fournissent des services tels que de la nourriture, des soins médicaux ou une éducation. Quoi qu’il en soit, après près d’une décennie de bombardements saoudiens, les Houthis se sont retranchés et peuvent absorber d’intenses attaques, tandis que leur importance et leur popularité ont augmenté". Les spécialistes préconisent un renforcement de l'étranglement financier plutôt que la poursuite de l'opération Poséidon.

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Norman Finkielstein sur Gaza

27 Décembre 2024 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Proche-Orient, #Colonialisme-impérialisme

Une interview intéressante (quoique très pessimiste) en anglais de Finkielstein sur le Proche-Orient. A un moment il souligne que Chomsky eut une influence sur Nasrallah puisqu'après l'avoir rencontré ce-dernier se mit à attaquer verbalement davantage les USA qu'Israël, estimant que Tel-Aviv n'était qu'une porte-avion américain comme l'avait déclaré en son temps Alexander Haig (l'idée qu'Israël dépende des USA plus que l'inverse me semble, pour ma part, très contestable).

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Syrian Girl (Mariam Susli) et le déclin du nationalisme arabe

27 Décembre 2024 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Proche-Orient, #Divers histoire, #Débats chez les "résistants", #Le monde autour de nous

A un certain moment dans mon livre sur Cuba, je m'amuse à comparer ce qu'un Que-sais-je? du début des années 1980 que j'avais dans ma bibliothèque d'adolescent, reflet de la doxa universitaire de l'époque, disait sur ce pays, avec l'idéologie actuelle. Il y avait aussi sur mes étagères un livre sur l'Irak, un sur la Libye, un sur la Syrie.

C'était une époque où les Etats-nations comptaient pour assurer aux gens la sécurité et le progrès matériel ou intellectuel, et tous ceux qui voulaient le bien des pays "en voie de développement" comme on disait, souscrivaient naturellement à leur légitimité dans le cadre de l'ordre "post-colonial" instauré en 1945 par l'ONU, même si on ne savait pas très bien quelles frontières donner à ces Etats (fallait-il créer une "nation arabe" comme l'avait tenté Nasser, une nation panafricaine etc ?).

L'influenceuse Mariam Susli alias "Syrian Girl" qui fut pendant des années une militante active de la défense d'Assad sur les réseaux sociaux et le demeure, petite fille d'un général de l'armée syrienne qui combattit en 1973, a quelque chose d'attachant parce qu'elle est restée profondément attachée à cette tournure de pensée et a sacrifié les meilleures années de sa très jeune vie (ainsi que le souligne Patrick Henningsen à la fin de l'interview ci-dessous). On retrouve d'ailleurs le même état d'esprit chez la journaliste proche du parti socialiste nationaliste syrien libanais Ghadi Francis.

C'est très touchant, à l'heure où la Syrie envahie par les HTC (c'est à dire les Turcs, Syrian Girl parle même de nouvelle invasion turco-mongole à cause de la présence turkmène et ouïghoure dans ces milices, en référence à la catastrophe pour le monde arabe à l'époque du sac de Bagdad par le petit fils de Gengis Khan) au Nord, et Israël au Sud, disparaît de la carte et où on redoute que le Proche-Orient ne soit plus comme au XIXe siècle qu'un champ de luttes entre empires (néo-ottoman, persan, russe et occidental).

Je vous laisse écouter Mariam Susli en anglais ci-dessous, notamment sa remarque savoureuse sur le fait qu'en 2019 Trump s'est vanté d'avoir sauvé la poche d'Idlib et ses terroristes, ce qu'elle rapproche du fait qu'il fut aussi le caniche de Fauci sur la question des vaccins (Trump fut le sauveur d'HTC comme il le fut de Bill Gates).

On a vraiment l'impression que le nationalisme arabe disparaît et avec lui les Arabes eux-mêmes qui, dominés par des milices sectaires dans de nombreux pays, finissent par être totalement vassalisés. Ils ne peuvent compter que sur Ansarallah au Yémen pour sauver encore leur honneur en bombardant avec des missiles étonnamment sophistiqués l'entité qui écrase les Palestiniens.

Le flambeau du sens de l'Etat nation dans le monde arabe ne paraît conservé que plus à l'Ouest, en Algérie. Et encore il y subit des assauts : accusations de financement de djihadistes par la France, prix Goncourt suspect accordé à un plagiaire de dossiers médicaux etc.

L'histoire n'est jamais figée, mais le ressac du nationalisme est assez spectaculaire en ce moment. Il ne l'est pas seulement dans le monde arabe d'ailleurs mais partout sur la planète. Tout le monde, dans l'intelligentsia du moins, semble accepter le retour des empires et le musèlement des peuples. C'est très étrange. Un symptôme de plus de la trahison des clercs.

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La situation du Proche-Orient du point de vue de l'Apocalypse

11 Décembre 2024 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Christianisme, #Le monde autour de nous, #Proche-Orient

Faisons un peu de théologie chrétienne appliquée à la géopolitique.

Bien sûr, on ne peut savoir si l'Apocalypse est pour demain ou pour dans 200 ans. Tant d'époques ont cru à son imminence. Nous avons des éléments qui semblent l'annoncer (le fait que l'on ne puisse bientôt acheter ou vendre sans l'identité numérique et sa puce, qui font penser à la marque le bête, l'unification des peuples dans la mondialisation, l'intelligence artificielle qui ressemble à l'image de la Bête, le début d'une Grande Apostasie etc), cependant beaucoup de signes manquent encore - pas de pestes meurtrières, pas de grands cataclysmes qui tueraient des millions de personnes etc.

Si on suppose (par pure hypothèse) que l'apocalypse est proche, il faut s'intéresser au Proche-Orient sous cet angle. On sait que l'Antéchrist doit siéger à Jérusalem, donc beaucoup de théologiens supposent qu'il y reconstruira le Troisième Temple des Juifs. Dans ce cas, on peut voir dans le régime sioniste créé par les Rothschild dans l'entre-deux guerres (et parachevé en 1948) un allié de l'Antéchrist et chacune de ses victoires stratégiques comme un prélude à ce règne aussi funeste qu'inévitable. A la lumière de cette interprétation, toute victoire militaire ou politique du sionisme peut ressembler à un progrès de l'Antéchrist.

A l'inverse on peu aussi considérer comme le faisait jadis le Pseudo-Méthode au VIIe siècle ou des prédicateurs comme Sonia Azam, que c'est l'islamisme qui sert l'Antéchrist, et que, dans ce cas, la mosquée d'Al-Aqsa est déjà son temple. Dans cet optique tout progrès de ce mouvement sert les intérêts de l'Homme de la perdition (2 Thess 2).

On peut aussi dire que peu importe que l'Antéchrist soit du côté des sionistes ou des islamistes, puisqu'ils sont les deux faces d'une même pièce contrôlée par les forces obscures de ce monde (notamment les occultistes de la CIA et de l'Etat profond globaliste occidental qui les finance). De ce point de vue là, l'Antéchrist serait des deux côtés (un jeu sur le noir et blanc, la dialectique maçonnique), ce qui expliquerait de toute façon le côté inéluctable de sa victoire provisoire avant le retour provisoire du Messie.

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