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Le blog de Frédéric Delorca

Des Abkhazes de gauche en Turquie

25 Janvier 2023 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #La gauche, #Abkhazie

Je vous ai parlé l'an dernier de l'avocat turc d'origine abkhaze A.B. et de sa contribution au livre 21e siècle des Circassiens : Identité, patrie et politique publié à Ankara sous la direction de Merih Cemal Taymaz et Sevda Alankuş.

Je suis souvent en contact avec son épouse qui m'avait fait l'amitié de traduire en turc pour le mensuel circassien Jineps d'Istanbul l'interview qu'avait faite de moi en 2012 Marina Iosifyan parue dans le principal journal abkhaze Chegemskaya Pravda, et que j'ai vue à plusieurs reprises à Bodroum et en France.

La famille d'A.B. qui est ancrée à gauche accumule les deuils en ce moment. En août dernier il avait perdu le mari d'une de ses trois soeurs (il a aussi cinq frères dont un décédé il y a trois ans, et un ainé médecin), Metin Çulhaoğlu, mort d'une crise cardiaque à 75 ans, qui était un théoricien important du Parti des travailleurs de Turquie (TIP), qui a deux députés à l'assemblée nationale turque en ce moment (une vidéo lui rend hommage ici). Le 8 décembre, il enterrait le mari d'une autre de ses soeurs, l'historien Mehmet Bozkurt, d'origine ossète, 67 ans, mort du Covid19 (bien qu'il ait eu 6 doses de vaccin, mais il souffrait d'insuffisance cardiaque). Celui-là était membre du Parti communiste de Turquie (TKP) un autre mouvement marxiste apparemment moins implanté électoralement que le TIP (et moins ouvert aux revendications nationales des kurdes que ce dernier parti), qui chantait déjà dans la chorale de ce parti à l'âge de 7 ans (le parti alors s'appelait SIP). Il y a eu une cérémonie à la mosquée et un enterrement civil, il y avait des athées et des croyants à cette cérémonie.

Un vrai sujet d'étude sociologique, je trouve...

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Tour d'horizon

24 Janvier 2023 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Espagne, #Peuples d'Europe et UE, #Colonialisme-impérialisme, #coronavirus-vaccination-big pharma, #Revue de presse, #Le monde autour de nous

Début d'année assez difficile pour les peuples.

Les responsables du "Big five" (les grandes puissances occidentales) débarquent à Belgrade pour dire aux Serbes "Reconnaissez le Kosovo, laissez le entrer à l'ONU, ou nous retirons nos investissements de chez vous". Le président de ce pays lance des appels pathétiques pour dire qu'on l'étrangle à la table des négociations (il est même allé à Davos, certains estiment qu'il en fait trop). Au Nord-Est de l'Europe l'Estonie menace de bloquer Saint Petersbourg en modifiant sa frontière, et les fous furieux polonais ainsi que Washington pressurisent Berlin pour les livraisons de chars Léopard. Macron bien sûr n'a rien à dire, sauf qu'il est d'accord pour débloquer un projet d'approvisionnement en hydrogène de l'Europe du Sud-Ouest.

L'Union européenne se tire plutôt bien pour l'instant sur le plan énergétique de son engagement délirant en Ukraine grâce aux températures hivernales clémentes de début janvier, mais tout repose sur le charbon et sur des contrats gaziers à court terme (donc les prix resteront volatiles)

On assiste à un intéressant rapprochement par delà le clivage droite-gauche : le premier ministre croate de gauche soutient Orban à Budapest contre l'Union européenne. Tandis que les alliés de Washington, eux, jouent des coudes pour profiter des tensions Est-Ouest : la Bulgarie qui revend son pétrole (russe, raffiné par Loukoil) à Kiev, l'Albanie qui crée son petit Kosovo en Epire.

On suit avec intérêt le déclin de la présence française en Afrique (Ouagadougou met fin aux opérations des forces spéciales de l'ancienne puissance coloniale) et le déplacement de Lavrov en Afrique du Sud (qui provoque une levée de bouclier de  l'opposition dans ce pays), avec un projet d'entrainement militaire russo-chinois au large du Cap. Egalement la réunion de la Celac en Argentine, organe à l'origine anti-impérialiste, mais auquel le président argentin a convié Biden par vidéo (et des hauts fonctionnaires américains seront présents). Diaz-Canel de Cuba (au fait, je serai bientôt dans ce pays), Lula et quelques autres y seront : au menu le développement d'une monnaie régionale le "Sur".

Sur l'Asie je recommande cette petite interview de Cao de Benos sur la Corée du Nord, y compris la 31ème minute où il dit que le sécessionnisme catalan était très soutenu par Israël (je l'avais signalé dans mon livre sur les régimes populistes).

En Europe les socialistes espagnols s'accrochent à leur culte de Moloch en faisant barrage à Vox qui voudrait que les femmes avorteuses puissent entendre le battement de coeur de leur bébé comme en Hongrie.

Au niveau social, il y a 6 mois le système médiatique délirant voulait nous faire paniquer pour une "variole du singe" ultra-minoritaire. Cet hiver tout le monde a des virus plus baroques les uns que les autres. Certains (pourtant jeunes) sont terrassés par des grippes qui les conduisent même à l'hôpital. Mais les médias n'en disent rien. Allez comprendre...

Une bonne nouvelle en France : alors que Micron déjeune avec les dix principaux éditorialistes pour leur dicter leurs éléments de langage, la mobilisation massive pour la sauvegarde de la retraite à 62 ans. Pourvu que cela se confirme...

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Sahra Wagenknecht va-t-elle quitter Die Linke ?

20 Janvier 2023 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #La gauche, #Peuples d'Europe et UE

Comme LFI (La France Insoumise) en France, Die Linke, fusion de l'ancienne parti communiste est-allemand et de la frange de gauche du SPD, est en plein alignement sur les bobos urbains, en se coupant des classes populaires. Du coup, le parti n'a même pas atteint les 5 % aux dernières élections législatives.

Dans son livre à succès Die Selbstgerechten, Sahra Wagenknecht, membre du Bundestag de Rhénanie du Nord-Westphalie, dont je vous parle depuis 2009, qui en est une figure phare, accuse ce parti d'avoir délaissé les "gens ordinaires" au profit de ce qu'elle appelle une "clientèle universitaire" citadine. Elle dit que sa préoccupation pour des problèmes tels que "un langage sensible au genre et des produits biologiques coûteux" plutôt que des problèmes de pain quotidien tels que "lutter contre les bas salaires" l'a rendu étranger à sa base de soutien populaire de la classe ouvrière.

Alors que Wagenknecht en reste quand même membre, son mari, Oskar Lafontaine, ancien ministre des Finances sous Gerhard Schröder et ancien chef social-démocrate qui en fut un co-fondateuri, l'a quitté en mars. Le journal atlantiste de gauche britannique The Guardian la soupçonne de vouloir faire "le jeu de l'extrême droite" en créant prochainement son propre parti. Franchira-t-elle le pas ?

En tout cas elle continue de défendre des positions non-conformistes, notamment sur l'Ukraine - elle encourage Scholz à refuser de livrer des chars Leopard au régime de Zelensky, et à résister à l'alignement sur Washington qui ruine l'Europe - et sur les politiques migratoires, et cela lui vaut un très grand succès dans l'opinion publique (elle est la deuxième personnalité la plus populaire du pays).

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Les ghettos que Davos nous prépare

18 Janvier 2023 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Grundlegung zur Metaphysik, #Le monde autour de nous, #Débats chez les "résistants", #Peuples d'Europe et UE

Les milliardaires sont réunis à Davos en ce moment comme tous les ans dans le cadre du Forum économique mondial. Ils réquisitionnent tous les logements de la petite bourgade suisse, emploient une police spéciale pour les protéger, et, à l'abri des regards indiscrets, préparent votre avenir.

Malgré leur volonté de se dissimuler, leurs discussions sont au coeur des débats chez les chercheurs de vérité. Aujourd'hui même la presse russe discutait de leur volonté de développer les thérapies géniques (2 000 seraient en cours de développement en 2022, et cela pourrait représenter un marché de 20 milliards de dollars en 2027), avec toutes les manipulations qui vont avec, dont le génome DRD3 code pour les récepteurs dopaminergiques D3 qui sont la clé du bonheur des individus. Si vous ne coopérez pas, ils vous rendront malades, explique Pravda.ru, Mais, ajoute ce média, Poutine a vaincu le Covid sans les thérapies à base d'ARN et la Chine aussi a suivi sa propre voie si bien que les scientifiques chinois ont boycotté Davos cette année (mais le vice premier ministre Liu He lui y était).

On comprend d'ailleurs que les Russes soient de plus en plus agacés par Davos, vu que le président ukrainien Zelensky s'y est encore rendu pour demander toujours plus de tanks et d'argent pour financer sa très sanglante guerre, guerre dont son ministre de la défense Reznikov a avoué le 5 janvier qu'elle était faite pour le compte de l'OTAN, une guerre qu'il faut mener sans fin jusqu'à la victoire ukrainienne selon la première ministre finlandaise, une guerre qui peut-être aussi joue un rôle de sacrifice rituel (il faut que du sang soit versé pour qu'une cause politique comme celle du mondialisme l'emporte).

Aux Etats-Unis, une intervention suscite des réactions : avant-hier celle de Bastien Girod, membre du parti des Verts siégeant au Conseil national suisse. Il y a expliqué comment amener la population à renoncer à son véhicule personnel et décrit un monde « idéal » basé sur ce qui ressemble à un « quartier de 15 minutes », ainsi que cela se fait déjà à Zurich. On appelle cela des "fifteen minutes cities" - les "villes du quart d'heure". Ce n'est pas une gloire pour la France : le terme a été inventé par un professeur de la Sorbonne, Carlos Moreno, et d'ailleurs Paris est sur les rangs pour adopter le modèle, comme Cleveland aux Etats-Unis, Séoul en Corée du Sud etc.

Le but est clair : jouer sur l'intox des émissions de carbone à l'origine du réchauffement climatique pour réorganiser les villes de sorte que les gens aient tous les services à 15 minutes de chez eux. Rien de révolutionnaire, direz-vous : on généralisera simplement l'envie que peuvent avoir les gens de diminuer les longs trajets fastidieux. Sauf que, dans ce modèle, couplé avec l'identité numérique et l'indexation de vos comptes bancaires à votre empreinte carbone comme Doconomy, on ne vous autorisera à sortir de ces périmètres de 15 minutes qu'exceptionnellement, en fonction de votre crédit social comme en Chine. Il ne s'agira plus d'envie mais d'obligation. Vous ne pourrez même plus aller visiter des proches à 200 kilomètres de chez vous, ou alors quand vous le ferez, vous devrez ensuite compenser en restant cloîtrés le reste de l'année, ou vous serez privés de viande pendant trois mois etc. Ce seront simplement des formes de confinement indolores dans des ghettos high-techs où les gens auront eu le cerveau tellement lavé par la propagande écologiste qu'ils ne verront même pas le problème.

Vous serez concernés, "tracés" comme du bétail, mais, évidemment, pas vos maîtres de Davos qui, déjà sont venus à leur réunion avec des jets privés conduits par des pilotes non vaccinés... (rien à faire : ils seront toujours au dessus des lois qu'ils vous imposent).

Vous ne vous en rendrez pas compte, quand cela arrivera, parce que, selon leurs projets, les dissidents taxés de "complotisme" ou d'être "d'extrême droite" auront été complètement marginalisés, de sorte que plus personne n'écoutera plus leurs avertissements.  Richard Edelman, PDG de la société  de communication Edelman (la première firme de relations publiques au monde), l'a redit aujourd'hui à Davos : il faut lutter contre la "droite" et la "désinformation" qui font diminuer la confiance de l'opinion publique dans les "ONG", ainsi qu'on l'a vu pendant la crise du Covid. Par ONG, il faut entendre les milices de jeunes globalistes financées par les milliardaires comme One, Global Citizen, ou Global Shapers (le "hub de Paris" de Paris organisait un happening avant hier, avis aux sociologues qui veulent étudier le profil des intervenants de cette soirée). Que nous concoctent Richard Edelman et ses amis des ONG pour continuer à conditionner nos cerveaux à grands coups de psy ops traumatisantes ? Nous le saurons bientôt...

La lutte continue...

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La fin de l'impôt sur le revenu ?

14 Janvier 2023 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Les Stazinis, #La droite, #Bill Gates

L'an dernier le membre du comité judiciaire de la Chambre basse américaine, Matt Gaetz, représentant républicain de la Floride., avait révélé que l'Internal Revenue Service (IRS - les services fiscaux), le Railroad Retirement Board et d'autres agences fédérales avaient stocké sans raison apparente des milliers de cartouches alors que les citoyens ordinaires faisaient face à des pénuries de munitions.

A peine repassée à droite, la chambre des représentants a supprimé les stocks d'armes de l'administration fiscale. Et certains de ses membres sont passés à l'offensive pour faire supprimer l'impôt sur le revenu et le service qui le gère - voir le projet présenté par le représentant de Géorgie Earl L. “Buddy” Carter .

Cet impôt est le fruit des efforts des mouvements de gauche en Europe et en Amérique du Nord tout au long du XIXe siècle pour faire en sorte que la fiscalité ne repose pas uniquement sur la consommation (ce qui pénalise les pauvres qui consomment plus en pourcentage de leur revenu que les riches).

Aujourd'hui des gens classés à gauche sur des questions comme l'écologie, les moeurs et le gouvernement mondial comme Bill Gates se sont prononcés pour la suppression de l'impôt sur le revenu (et de toute forme de taxation du travail) au profit de la seule taxation de la consommation.

Avec la mise en place du totalitarisme mondial, les gouvernants n'ont plus besoin de cet impôt. Ils veulent concentrer à nouveau la fiscalité sur la consommation (notamment sur l'empreinte carbone des produits), ce qui peut se faire de façon aussi implacable qu'indolore par l'intelligence artificielle. Par ce biais ils obtiennent un contrôle total des comportements alimentaires, vestimentaires, culturels, ludiques etc de la population, en éliminant tout l'aspect redistributif de l'imposition directe (et aussi son aspect bureaucratique), qui de toute façon n'aura plus lieu d'être quand toute la population (sauf les 1 % les plus riches, le haut de la pyramide), ne percevront plus qu'un revenu universel faible octroyé au troupeau humain affamé par Big Brother.

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