Articles avec #la gauche tag
Euro numérique, Allemagne, Ukraine, Liban
/image%2F1562800%2F20250309%2Fob_47ec49_screenshot-2025-03-09-at-11-31-08-accu.png)
Pas facile pour moi d'écrire des billets en ce temps de carême car cela reste incompatible avec le devoir d'humilité. Mais pour les quelques personnes qui me lisent il faut bien que je laisse sur mon chemin quelques repères qui aideront à comprendre les articles ultérieurs que je publierai (voire les livres si un jour il me vient à l'idée d'en publier encore).
Signalons donc juste un ou deux éléments.
Inutile de commenter les propos va-t-en-guerre de Caligula-Macron dont on ne sait, comme le remarque Alexander Mercouris, s'ils sont tournés contre l'Allemagne qui veut réarmer (elle fait sauter son "verrou d'endettement") pour la gagner de vitesse, contre Von der Layen qui se sent elle aussi une vocation napoléonienne, ou contre Trump et Poutine. Les analyses géopolitiques de la gauche face à cela ne brillent guère. C'est de l'ordre du "ouaih mais c'est vrai que Trump et Poutine sont des autocraaaates transphobes climatosceptiiiques, faut quand même que l'Europe défende ses valeurs" blabla. De toute façon l'industrie d'armement n'existe pas en Europe (donc les milliards iront aux USA), nous n'auront d'armée présentable que dans vingt ans, et quoique disent les bouledogues germanopratins à la BHL ou Glucksmann junior, l'Ukraine a perdu la guerre. Non, il ne peut pas y avoir de no-fly zone en Ukraine (car nous ne savons pas arrêter les missiles hypersoniques russe), et oui, nos milliards pour bébé-Zélensky (bizarrement corrigé par Trump et Vance, avec BHL qui se fait photographier par Paris Match du 6 mars en train de regarder la scène avec des soldats ukrainiens) sont faits pour enrichir les oligarques ukrainiens (comme les milliards de la conquête spatiale pour blanchir l'argent sale au profit de Musk ou de la Nasa), et il n'y en aura pas pour payer l'armée ukrainienne de toute façon. D'autres questions ?
La gauche aurait perdu son âme en Ukraine en voulant à tout prix la guerre contre les Russes, si elle ne l'avait déjà égarée longtemps auparavant en encourageant l'impérialisme en Yougoslavie, en Syrie etc. Et Sarah Wagenknecht ne sauvera pas son honneur en siégeant au Bundestag (elle a raté de peu la barre de 5 %, pas seulement parce que les médias la censurent, mais aussi, dit-on, parce que son parti a refusé des milliers d'adhésions par peu de l'infiltration de l'extrême droite, si bien que les bobos verts à l'Ouest et de Die Linke à l'Est lui dament le pion - les Allemands sont bien sots...).
Un ami, que j'ai appelé Vladimir Delfuego dans mon livre sur la Serbie m'envoie son ouvrage sur l'Ukraine pour que je le recommande dans les milieux de gauche (Le Temps des Cerises, ne peut le faire, ils sont aussi démunis que quand Francis Combes la dirigeait). La publication de la recension du livre de Piccinin en janvier dans le Diplo me remet en scène dans le rôle de l'intermédiaire utile... Je reparlerai du livre de Delfuego/Caller à l'occasion.
L'adepte de la numérologie Lagarde nous annonce l'euro numérique toute d'orange vêtue (valeur numérique d'orange en gematria 33) : il s'agit de nous asservir.
Anne-Laure Bonnel, sur Libre Média, annonce qu'elle revient du Liban avec des images-chocs. Elle n'est pas très éloquente, prend souvent pour références de fausses valeurs comme Alain Juillet. Mais elle est dynamique, indépendante et sincère. Et le sujet mérite qu'on y prête attention, comme la Syrie où l'on massacre des Alaouites (et les chrétiens se calfeutrent, voyez le témoignage de la Mère Agnès-Mariam de la Croix, supérieure du monastère Saint-Jacques le Mutilé en Syrie).
La droite veut déchoir Rima Hassane de sa nationalité en coupant délibérément une de ses déclarations sur le droit de résistance dans la doctrine de l'ONU et s'acharne contre les juges administratifs (y compris dans l'affaire de l'autoroute A69. L'hystérie l'emporte sur la raison un peu partout. Quand on annule des élections en Roumanie, quand on choisit comme soi-disant ministre des affaires étrangères de l'Union européenne (une Estonienne que personne n'a élu) une femme politique qui s'était vantée de vouloir faire éclater la Russie etc. On ne peut se résigner à ce que la parole publique verse dans le théâtre de l'absurde (la parole et les actes qui vont avec), mais on ne peut pas faire grand chose pour l'empêcher. Et ce ne sont pas les aimables conversations entre l'ésotériste Juan Branco et le crowleysien Douguine qui me persuaderont du contraire. "Just to say", comme dirait l'autre.
Jeux de masques
/image%2F1562800%2F20250116%2Fob_f0ce68_time-2.jpeg)
/image%2F1562800%2F20250116%2Fob_416dfc_trump-assass.jpg)
Nous approchons de l'investiture de Trump. Il n'est pas impossible que ce soit à cause de cela que Netanyahou accepte le cessez-le-feu à Gaza (au prix de la libération de 33 otages, chiffre symbolique qui parle aux initiés), ou que Macron-Caligula se presse de donner une médaille à Blinken pour sa contribution au massacre des Palestiniens, ou de rediscuter avec Zélensky des envois de troupes en Ukraine. Heureusement la trumpienne Candace Owen menace de mordiller les mollets de sa "femme" à compter du 30 janvier (affaire à suivre).
"Trust the plan". Le plan de transformation de Los Angeles en Smart City (y compris sous la loi militaire selon le gouverneur de Californie) est en marche, y compris celui de l'annexion du Groenland, au risque d'une activation de l'article 5 de la Charte de l'Atlantique : tous les membres de l'OTAN pourraient attaquer les Etats-Unis si ceux envahissent cette île danoise appartenant à un membre de l'alliance).
On est à un point où la géopolitique n'est peut-être qu'une devanture d'un plan mondialiste pour lequel Trump lui-même travaille sous couvert de patriotisme américain (voyez notre billet sur la carte du Club de Rome au début des années 1990). Tout cela pour le plus grand profit de la "gouvernance" du bétail que nous sommes par l'intelligence artificielle.
De même est peut-être une devanture du même type l'action de Musk au service de l'extrême droite anglaise et allemande, et le bras de fer entre l'Union européenne et X (dont un des avatars hexagonaux est celui entre l'Arcom et du groupe Bolloré). De ces fausses oppositions qui masquent les enjeux véritables.
En attendant tout cela abêtit les masses et radicalisent notre jeunesse. Après avoir durci les gens sous les impératifs puritains du wokisme, on va les fanatiser dans le culte de l'homme fort et du retour aux traditions. Après l'instinct grégaire du "Je suis Charlie", l'instinct grégaire de l'identitarisme et de l'amour de l'ordre. Dans tous les cas une inaptitude à la profondeur intérieure qui seule devrait inspirer notre présence au monde.
Répression des communistes à Berlin
/image%2F1562800%2F20250113%2Fob_4b2877_allemagne.jpg)
Comme l'année précédente et aussi comme en 2019), la police allemande a réprimé dimanche à Berlin la manifestation annuelle à la mémoire de Karl Liebknecht et de Rosa Luxemburg. L'attaque a eu lieu peu après le début de la manifestation sur la Frankfurter Allee et était principalement dirigée contre un bloc d'organisations de jeunesse communistes et le bloc Solidarité avec la Palestine. La police a donné des coups de pied et de poing et a utilisé du gaz de poivre.
Le député de gauche berlinois Ferat Koçak, présent en tant qu'observateur parlementaire, a rapporté au journal communiste Junge Welt qu'au moins quatre personnes, dont deux mineurs, avaient dû être hospitalisées.
"Nous sommes les seuls héritiers de Luxemburg et de Liebknecht ", a déclaré samedi à la 30e conférence annuelle organisée par Junge Welt la militante socialiste irlandaise et ancienne députée européenne Clare Daly en tant que première intervenante en s'adressant à la gauche mondiale et au mouvement syndical. Le lieu de la conférence de cette année, les studios Wilhelm, était tellement rempli avec environ 3 000 visiteurs que l'entrée a dû être temporairement suspendue. Des dizaines de milliers de personnes ont également suivi le programme en direct.
Pour la petite histoire l'association allemande d'amitié avec la Corée du Nord était aussi présente à cette conférence. Un détail de saison à l'heure où on nous ressort une nouvelle fois sans preuve crédible (ce sont de simples copiés-collés des bulletins de l'armée de Zélensky) l'histoire des soldats nord-coréens morts ou capturés sur le front ukrainien. A ce sujet, un argument de Cao de Benos ce soir sur le fait que les deux soldats soi-disant nord-coréens capturés en Ukraine exhibés par nos journaux télévisés aujourd'hui n'en sont pas : ils portent des moustaches ce qui est rigoureusement interdit dans l'armée de ce pays car cela évoque le souvenir des soldats fascistes japonais dans les années 40.
Scott Ritter pour sa part (mais il a une moindre connaissance de la Corée du Nord), estime que des troupes nord-coréennes pourraient être à Koursk pour s'instruire sur l'art de la guerre et travailler sur l'intéropérabilité avec la Russie, mais pas en Ukraine en dehors d'un accord de défense formalisé. Selon lui les deux soldats sont des Sibériens.
L'affaire des grooming gangs en Angleterre
/image%2F1562800%2F20250108%2Fob_e2a1e1_unicorn.jpg)
Vous savez que je ne pense pas du bien d'Elon Musk et du culte qui l'entoure, mais il faut reconnaître que la pression qu'il met sur le premier ministre Keir Starmer autour de l'affaire des grooming gangs indo-pakistanais est pleinement justifiée.
Des dizaines de milliers de jeunes filles anglaises souvent mineures d'origine populaire ont été victimes de gangs pakistanais qui avaient organisé des stratégies pour les séduire et les réduire à l'esclavage sexuel. Ces filles qui vivaient pour la plupart dans des villes dirigées par les travaillistes non trouvé de secours nulle part, même pas auprès de la police, en raison du dogme de l'antiracisme, et Starmer qui a dirigé pendant longtemps au niveau national les poursuites judiciaires a sa part de responsabilité.
Aujourd'hui encore les partisans de la société multiculturelle comme Macron n'ont pas une once de compassion pour ces femmes et ont l'audace de rejeter l'accusation sur Musk en l'accusant d'ingérence (alors que les ingérences permanentes des think tanks et lobbies américains ou européistes ou pro-sionistes dans nos affaires intérieures et les millions de dollars versés par Bill Gates ou les Rothschild sur nos médias et nos universités ne gênent personne). Le projet de destruction des nations européennes et de la civilisation de notre continent revêt plusieurs aspects. Il est systématique et systémique. Le viol (qui a pris des formes souvent très barbares et sadiques (voyez la vidéo ci-dessous) des jeunes Anglaises, qui n'est pas sans rappeler les agressions sexuelles du Nouvel An 2016 à Cologne et dans d'autres villes allemandes, sans parler de toutes les violences qui ont lieu quotidiennement, dans les piscines, au domicile des femmes (rappelez vous de Cherbourg en août 2023) affaires où se mêlent la barbare systémique de l'Islam intégriste à l'égard des femmes et parfois la possession démoniaque avec ses avatars psychiatriques, est une des facettes de cette destruction systématique de ce que nous sommes, nous Européens, de ce dont nous avons hérité, et de ce qui cimente notre avenir. Le silence lâche de nos élites sur ces souffrances et injustices terribles a fait le lit des populismes (aux portes du pouvoir en Allemagne, en Autriche, déjà au pouvoir en Italie qui s'offre au Starlink de Musk).
Tout en dénonçant les injustices racistes dont sont encore victimes nos banlieues et les enfants de l'immigration africaine chez nous, il faut aussi dénoncer ce que subissent les "souchiens" pour reprendre le mot qu'utilisait jadis Bouteldja, et punir les responsables politiques qui ont couvert l'omerta à leur sujet, comme il faut sanctionner leurs crimes impérialistes commis dans les pays du Sud. Tout doit être mis sur la table.
Expériences de gauche dans le Sud : le Sri Lanka après le Sénégal
/image%2F1562800%2F20241117%2Fob_ee1818_logo-of-the-national-people-s-power-sv.png)
Vous savez qu'on s'intéresse de temps en temps au Sri Lanka sur ce blog. L'actualité du pays est marquée par la victoire du mouvement de gauche Pouvoir populaire national (NPP) qui passe de 3 % il y a 5 ans à 61 % aujourd'hui, victoire dans toutes les régions, y compris les zones tamoules. Afin de tenir sa promesse de campagne de changement de système, le NPP devra mettre un terme à la spirale de la dette (majoritairement détenue par BlackRock) et commencer à industrialiser le pays.
Cela fait un peu penser à la victoire des communistes au Népal à la chute de la monarchie. Pas sûr que ce genre de mouvement dans un pays très pauvre trouve une vraie marge d'action.
A noter que le magazine de gauche belge Solidaire il y a trois jours donnait la parole à une représentante du gouvernement de gauche sénégalais parvenu au pouvoir début avril, dont le ministère des Affaires étrangères est devenu ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères (tout un programme). Lui aussi a besoin de courage pour mener à bien son plan anti-corruption et d'industrialisation...
La règle des 3 % du PIB (et les J. O.)
/image%2F1562800%2F20240728%2Fob_72f0a8_francois-hollande-copie.jpg)
"La norme européenne fixée par la commission du même nom impose aux états membres de ramener le déficit public à 3 % du PIB. Un objectif comptable qui contraint les pays européens à conduire des politiques d austérité (...) Cette règle, ou plutôt cette norme, est d'autant plus contestable sur un plan économique et démocratique qu'elle aurait été pensée 'sur un coin de table', selon son inspirateur, Guy Abeille, après que François Mitterrand eut passé commande pour la création d'une 'norme frappante et parlante' qui lui permettrait de refuser, sur la base d'arguments économiques et mathématiques, les demandes budgétaires de ses ministres. Guy Abeille avoue même que 'revêtu de l'habit d'une certaine technicité et pourtant immédiat à entendre, ce ratio avait en plus l'avantage de tomber sur le chiffre trois, comme les Trois Grâces, la Trinité, les trois ordres alchimiques, etc.' (...) L'idée a été trouvée sur un coin de table, en moins d'une heure, sans aucune réflexion théorique".
Extrait de Pierre Jacquemain, "Ils ont tué la gauche" 2016 p. 39
Plusieurs points intéressants dans ce passage. Tout d'abord le fait que les dogmes économiques peuvent être totalement arbitraires, un peu comme les règles qui nous étaient imposées pendant la crise du Covid. Du fait que des gens investis d'une étiquette d'experts ou pseudo-experts médiatiques les répètent pendant 30 ans crée un effet d'hypnose, mais la règle n'en est pas moins absurde pour autant, à la fin comme au début.
Deuxième chose : on se souvient comme Mitterrand baignait dans une sorte de culte d'Isis égyptianisant (à la fin de sa vie il avait un guérisseur très connecté à l'Egypte, et il a passé son dernier son dernier Noël à Assouan, voyez aussi ses grands travaux au Louvre, ses rapports avec l'astrologue Teyssier, sa manie bizarre, qui rappelle le Renaissance, de faire fabriquer des globes). Cela se retrouve dans les références explicitement avancées à l'appui du choix des 3 % : notamment les références à l'alchimie. Comme la cérémonie maçonnique des JO de Paris avant hier soir, à laquelle une adhésion obligatoire était imposée de la façon la plus totalitaire qui soit ("on est tous ensemble ce soir"), avec une assimilation automatique des récalcitrants à "l'extrême droite" diabolisée, cette inspiration occultiste "solidifie" l'hypnose en quelque sorte. Elle est très présente en économie (voyez la familiarité de Christine Lagarde, patronne du FMI, avec la numérologie).
On oublie a quel point la France, et par extension l'Europe, est encore sous l'emprise des malédictions du mitterrandisme. Du reste toute l'architecture sacrée de Paris, et sa mise en scène planétaire dans des cérémonies comme celle d'avant-hier, avec ses androgynes façon Da Vinci code, renforce l'effet d'envoûtement de génération en génération. Le processus vient de loin, de la Révolution, comme le rappelaient les têtes mantiques de la scène de la Conciergerie aux J O, qui avait été anticipée par un clip de K. Perry) , et même d'avant (la barque d'Isis inspiratrice du blason parisien).
Répression au Bangladesh
En une semaine, le Bangladesh est passé d’une protestation étudiante à une révolte généralisée contre le régime de plus en plus autoritaire et violent d'un parti d'orientation centriste, au pouvoir depuis quinze ans. Au moins 150 personnes sont mortes.
Ici une manif des bangladais d'Irlande qui insiste sur les prises de positions éthiques de ce pays et l'appelle à faire de même sur le Bangladesh.
Mélenchon et la gouvernabilité de la France
/image%2F1562800%2F20240719%2Fob_6bd3c6_49-3.png)
J'ai souvent critiqué les positions de Mélenchon et de son parti, sur la Libye, sur la Syrie, sur la crise du Covid, sur l'Ukraine, et encore hier sur son rapport à Von der Leyen (on attend d'ailleurs que ce parti prenne des positions pour l'avancée de l'enquête sur les contrats avec Pfizer, contre la censure des réseaux sociaux etc), mais je dois reconnaître que sa position sur la formation d'un gouvernement en France est sur le plan strictement tactique la plus claire.
Bien sûr il peut être tentant quand on a moins de 30 % des voix de rentrer dans une logique de compromis pour gouverner, mais cette logique aujourd'hui ne pourrait aboutir qu'à dénier la volonté de ceux qui ont voté pour la coalition de gauche. D'une part jamais il ne leur avait été dit qu'un pacte de gouvernement serait passé un jour avec les macroniens (sans quoi ils n'auraient pas voté pour le Nouveau front populaire) et en outre à ce stade de toute façon aucun parti de la mouvance macronienne n'est prêt à faire sienne les propositions du NFP.
La seule solution - présentée par Mélenchon aujourd'hui sur BFM cf ci-dessous - est donc bien que le NFP propose une premier ministre, et que celui-ci puisse tenter de faire passer son programme loi par loi, au prix d'éventuels amendements, jusqu'à ce qu'il se fasse renverser par une motion de censure.
Avancer d'emblée comme premier ministre un "socialiste d'ouverture" déjà prêt à renoncer au programme pour avoir le soutien des macroniens, serait un déni de démocratie du même style que ceux que prônent depuis 9 jours les macroniens (en refusant la démission du premier ministre, puis en l'acceptant uniquement pour avoir 17 voix utile à la réelection de la présidente de l'Assemblée nationale etc).
Sur le plan tactique seule la méthode de Mélenchon est démocratique au sens des institutions de la Ve République et tout le terrorisme intellectuel des socialistes et des médias de l'oligarchie pour diaboliser tout ce qui vient de La France Insoumise (sur le thème de l'antisémitisme de ce parti et autres billevesées) n'y changera rien.
Je parle ici de tactique, et d'ailleurs je crois que Villepin récemment ne disait pas autre chose quand il disait que Macron devait de toute façon au moins dans un premier temps s'effacer et accepter une candidature du NFP quand bien même elle serait de LFI (a fortiori une candidature façon Hugette Bello que le PS a stupidement refusée).
Ensuite, comme le dit Mélenchon, le jour où le gouvernement de gauche sera censuré, si cela se produit, après qu'il ait à son tour censuré une alternative macronienne (sauf évidemment l'hypothèse d'un "compromis historique" macrono-lepenniste, ce qui ne s'est pas produit pour la réélection de la présidente de l'assemblée), l'étape suivante logiquement, dans la logique de la Ve République (même si on peut regretter que la gauche une fois de plus doive inscrire sa pensée dans les cadres d'une République foncièrement de droite, mais bon, la IVe n'avait rien donné de mieux...), sera la démission de Macron que l'on doit tous souhaiter pour la clarification du jeu politique, car rien ne peut être clair tant que cet insensé reste au commande.
Voilà jusqu'à quel point je puis aujourd'hui donner un satisfecit à Mélenchon et approuver son raisonnement. Au delà de cela, je ne pense pas que sur le plan stratégique de long terme (au delà de la pure tactique sur six mois), il ait une vision réelle des moyens d'infléchir le programme de l'oligarchie mondialiste. Il n'a pas de plan pour une politique européenne "alternative", ni pour échapper au Big Pharma, au Big Data, à la montée du bellicisme anti-russe et anti-chinois, ni même pour recréer de l'emploi en France dans le cadre d'un nouveau protectionnisme (et le RN n'a pas davantage de solutions non plus : seulement au mieux quelques mesurettes).
Et je ne crois pas du tout à l'appel de Frédéric Lordon pour un sursaut mouvementiste censé suppléer la faillite de la "social-démocratie" comme il dit. Au mieux, compte tenu de la sociologie de la France, à vue humaine on ne peut avoir que des feux de paille façon 1848 ou façon gilets jaunes pour inquiéter un peu les bourgeois. Mais le mouvement social ne peut pas à ce stade définir un programme cohérent d'inversion du plan mondialiste.