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Le blog de Frédéric Delorca

Articles avec #la gauche tag

Mélenchon et l'Ordo ab chao

14 Juin 2025 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Grundlegung zur Metaphysik, #La gauche, #Le monde autour de nous, #Peuples d'Europe et UE, #Christianisme

Macron, Bayrou (avec son Modem "orange" = 33 en gematria), Edouard Philippe etc appartiennent à un système maçonnique intégré qui dirige le monde. Pas besoin de faire un dessin, cela commence à se voir beaucoup. Les trumpistes qui échangent entre eux des signes assez connus (comme l'oeil au beurre noir de Musk), les symboles avec les mains pointées vers le bas etc, sont une fausse opposition à ce courant mondialiste, auxquels eux aussi appartiennent à travers des réseaux compromettants comme naguère celui d'Epstein. La gauche aussi est largement une fausse opposition, comme l'avait montré l'existence des réseaux Soros qui l'alimentent ou encore certains signes comme l'oeil caché qu'arbore Greta Thunberg (l'oeil d'Horus).

Une illustration de ce contrôle de la gauche par les sociétés secrètes est biens pur Jean-Luc Mélenchon franc-maçon depuis 1983 au Grand Orient, et qui affiche tant son allégeance à l'ésotérisme qu'il pare son parti du symbole pythagoricien "phi" en proclamant que c'est une symbole de "sagesse et d'harmonie" (give me a break !).

J'ai déjà montré ici à quels jeux plus ou moins subtils avec leurs alter egos (et soi-disant adversaires) francs maçons cela peut donner lieu, à propos d'une émission du 11 février (nombre pytagoricien) 2021 chez Hanouna ou R. Garrido alors membre de LFI osait une blague jouant sur le noir et blanc (symbole de dualité dans la FM) à propos d'Edouard Philippe. "La parole circule entre les colonnes"... et les vannes aussi...

Une autre illustration : le 11 juin dernier (autre chiffre maçonnique) alors que Rima Hassan est en détention en Israël, et que Los Angeles impose le couvre-feu pour des révoltes elles-aussi très largement soumises au pouvoir de symboles maçonniques - voyez cette mise en scène d'une femme qui provoque la police avec un 33 sur son t-shirt -, Jean-Luc Mélenchon tient un meeting à Rouen, en Normandie.

Tout son discours y est alors particulièrement tranchant et haineux.

Ce qui me frappe le plus, c'est la manière dont il y aborde la religion - sous un angle typiquement maçonnique. Voyez la vidéo ici, à la 58ème minute, voici ce qu'il dit à propos de Rima Hassan et ses camarades de la flotille pour Gaza : "Je pense qu'il y a dans cette salle beaucoup de gens, vous tous, qui pensez d'abord d'une manière philosophique, en regardant la vie, qui essayez d'interpréter les chemins qui s'ouvrent quand quelqu'un l'ouvre (...) C'est en marchant qu'on ouvre le chemin et le chemin trace la direction (...) Quelle que soit votre foi ou pas de foi ou l'idée que vous vous faites du monde, vous savez bien que l'univers roule dans le vide, et qu'il n'a ni destination, ni prédestination, ni début ni fin. Et que le privilège ou la malédiction, c'est comme vous voulez, d'être un être humain. C'est d'être l'auteur de son histoire et de l'être en traçant le chemin. Et quand vous voyez des gens capables d'ouvrir le chemin, il faut les aimer."

Ce discours typiquement luciférien sur l'homme héroïque au dessus d'un destin absurde "sans destination ni prédestination" et qui "roule dans le vide" est luciférien, opposé à Dieu. Si Merluchon-Mélenchon fait une concession en disant "quelle que soit sa foi", on voit bien qu'il n'accorde aucune importance à celle-ci, puisqu'il dit qu'il faut "penser d'abord d'une manière philosophique" (et pas religieuse). S'il fait une concession aux gens qui ont une foi, c'est parce qu'il veut les voix de l'électorat musulman. Personnellement je ne comprends pas quel musulman sincère qui a, comme tout chrétien et tout juif, dans ses textes sacrés le récit des débuts du monde et de sa fin, et le récit du plan de Dieu pour se monde, peut remettre son destin politique à un agitateur qui leur dit que le monde n'a "ni début ni fin, "ni destination ni prédestination". Qu'il se débrouille avec sa conscience et avec son Dieu à suivre cette contradiction. Aucun chrétien en tout cas ne devrait tomber dans ce piège, d'autant qu'ensuite Merluchon va passer de longues minutes à faire déboucher sa profession d'athéisme sur un déversement de haine et de mépris, contre les médias (min 49 "ces pauvres cervelles fatiguées" "vous êtes des perroquets, des répondeurs automatiques, nous vois méprisons (...) rappelez vous de leur nom, regardez leur vilaine figure"), contre les socialistes de Val-de-Reuil (min 1h05 "vous nous dégoûtez, vous nous écoeurez"), etc.

Notez aussi en minute 1h09 "Nous ne voulons pas d'un monde multipolaire parce que le monde multipolaire c'est la guerre entre les multipolés (sic). Nous voulons un monde ordonné". On n'est pas loin du Nouvel ordre mondial (c'est-à-dire le gouvernement oligarchique mondial car personne ne peut croire sérieusement que les peuples contrôleront les agences de l'ONU)...

Je suis pour ma part pour une radicalité dans la façon d'exposer la vérité et de demander la justice. Mais je tiens à ce que cela soit fait sans haine. Il ne faut pas inciter à la violence, ni par les mots, ni par le ton. Tout ce qui incite à la colère hystérique est récupéré par les tenants de l'ordre fasciste. C'est le principe de l'ordo ab chao, depuis l'illuminé Albert Pike. Mélenchon joue les agents provocateurs. Il ferait de même s'il arrivait au pouvoir en passant de justesse la barre du premier tour de l'élection présidentielle comme il a failli le faire à plusieurs reprises. Je n'en déduis pas qu'il faille voter PS-PCF ou pour d'autres mouvements de gauche prêts à s'aligner sur l'oligarchie à la moindre occasion sur tous les sujets importants (comme on l'a vu sur le Covid, sur l'Ukraine etc). Je pense qu'il faut d'abord que chacun garde la tête froide et ne se laisse pas entraîner dans la spirale des passions scriptées, programmées, qu'on voit à l'oeuvre partout dans le monde en ce moment.

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Georg Lukacs et l'existentialisme

11 Juin 2025 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #1950-75 : Auteurs et personnalités, #La gauche, #Philosophie et philosophes

Les édition Delga ont donné la parole il y a deux ans à Victor Sarkis pour braquer les projecteurs sur le penseur marxiste Georges Lukacs (1885-1971) qui commence à intéresser la jeune génération.

Je lisais ce soir un compte rendu par le prof de lycée socialiste d'Angers Pierre Bonnel (1916,1963) dans la revue Critique de 1948, du livre de Lukacs contre l'existentialisme de Sartre. Cet ouvrage, issu des rencontres de Genève de 1946 face à Jaspers. Lukacs dénonçait dans l'existentialisme comme troisième voie entre capitalisme et communisme une idéologie bourgeoise spiritualiste qui prive les masses de leur voie d'émancipation. Relativiste, infiniment irrationnaliste, transformant en réalité universelle de la condition humaine ce qui n'est que le fruit du capitalisme, créant des fétiches comme le Néant, l'existentialisme enferme le sujet dans le solipsisme et une éthique bourgeoise banale et sans rigueur (le mot est lié à la pensée de Lukcas de l'oeuvre comme miroir de la société, et son rejet du romantisme et de l'irrationnalisme).

A la différence des Allemands, les existentialistes français donne de l'importance à l'engagement politique et restent fascinés par le marxisme à l'égard duquel ils entretiennent une attraction-répulsion, hantés par la peur de se couper d'une victoire possible de la classe ouvrière. Mais ils restent prisonniers de l'éthique kantienne de la bonne intention. Malgré l'insistance sur la "situation", l'existentialiste fraçais à la Sartre ne peut s'empêcher de disqualifier le vécu ordinaire, et du coup créer un sujet supra-historique sans perspective. Ayant posé a priori le projet historique qu'il s'assigne, jamais cet individu ne rejoint son milieu. L'incompatibilité théorique entre existentialisme et marxisme, rappelle Lukacs, tient à ce que le premier part de l'individu pris dans l'authenticité de son être, en tant qu'existence délaissé jetée là sans raison, alors que le marxisme part d'une praxis. Ce sont des points de départ incompatibles.

Néanmoins ajoutera Bonnel en conclusion, au moins l'existentialisme a pris au sérieux la question du sujet, car on ne peut pas faire comme si Kierkegaard et Nietzsche n'avaient pas existé, alors que le Sens de l'Histoire auquel croit Lukacs est très problématique, comme Merleau-Ponty l'a posé.

Jean Kanapa dans les Cahiers du communisme d'octobre 1948 avait aussi rendu compte de ce livre. Il souligne que d'après Lukacs la bourgeosie impérialiste de l'époque de la Libération est obligée d'inventer une recherche de la troisième voie, parce qu'elle n'a plus d'intellectuels crédibles pour faire directement son éloge. Ainsi elle les oriente vers le nihilisme pour les détourner de la collaboration avec la classe ouvrière. Il voit aussi dans certaines formes d'existentialisme comme celle de Merleau-Ponty des aspects trotskystes de refus du socialisme réel soviétique. 

D'une façon assez significative Lukcas disait dans ce livre que les existentialistes avaient le choix entre devenir des Romain Rolland ou des André Malraux. Kanapa prédit un destin malrussien à l'existentialisme en faisant référence à l'éphémère parti RDR fondé par Sartre un an plus tôt, "commis voyageur du blumisme". Tout cela est assez juste quand on voit ce qu'est devenu Sartre dans les années 1970.

La sympathie de Lukacs, à qui il a été reproché son conservatisme esthétique (voir sa polémique avec Brecht), pour Romain Rolland qui avait les mêmes goûts classiques n'est pas étonnante. Je trouve d'autres aspects agréables chez Lukacs, par exemple son soutien à Staline quand celui-ci écrit que la lutte du roi d'Afghanistan est à certains égards plus progressiste que l'attachement de certains socialistes occidentaux à la démocratie formelle, parce que la première nuit à l'impérialisme et non la seconde. Avec ce genre de raisonnement, il préfèrerait sans doute la République islamique d'Iran aux discours de Marine Tondelier.

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Solidarité avec Gaza

9 Juin 2025 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Proche-Orient, #La gauche, #Le quotidien

Je suis allé à la manif de solidarité avec Gaza cet après-midi à l'heure (150 000 en France dont 50 000 à Paris) où la grande presse se réjouit de l'arrestation en haute mer (donc une fois de plus au mépris du droit international bien sûr : plus c'est gros plus ça passe) par les Israéliens du voilier Madleen apportant de l'aide humanitaire aux Palestiniens.

Je n'ai pas le sentiment du devoir accompli. Même si j'écris des billets sur les massacres depuis octobre 2022, même si j'ai glissé des pages là-dessus dans mon livre sur Prague l'an dernier (plus tôt qu'Annie Ernaux qui se mouille seulement quand les grands médias eux-mêmes commencent à employer le mot "génocide"). J'ai l'impression de n'avoir presque rien fait, d'avoir mordu mes lèvres dans mon milieu professionnel bourgeois quand les gens crachaient ouvertement sur les Palestiniens avec la bonhomme satisfaction des forts qui écrasent les faibles. ou auprès de faux amis de ma famille devenus sionistolâtres par pur conformisme néo-colonial... 

Triste époque antéchristique. Misérables, nous crevons dans notre honte. Au moins dans la manif on peut crier encore un peu, sans matraque de flic sur la tête, sans procès sur le dos. Les dernières années d'oxygène peut-être. Peut-être pas... Après le 11 septembre 2001 aussi on croyait qu'il serait de plus en plus difficile de manifester, de s'exprimer, d'échapper à la censure de Big Brother. 24 ans après, on peut encore un peu... Encore un petit peu...

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Ai-je eu raison d'aller à Marseille ?

9 Juin 2025 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Ecrire pour qui pour quoi, #La gauche, #Colonialisme-impérialisme, #Christianisme

J'ai posté hier un petit diaporama sur l'histoire de l'Atlas alternatif sur le blog qui lui était consacré. J'ai fait cela dans le seul but d'aller au bout de la démarche qui m'avait poussé à donner une interview sur ce sujet à Radio Galère le 30 avril dernier (diffusée le 14 mai), puisque ce diaporama agrémente seulement un peu la bande sonore de l'interview.

A ce jour, la vidéo a reçu 19 vues, avec une durée moyenne de 7 minutes sur 1 h 30. Je pense que presque personne ne l'écoutera en entier. 

Dans mon esprit en avril c'était très clair : le déplacement à Marseille participait d'une volonté de se "serrer les coudes" entre adversaires du ré-armement, adversaires du néo-colonialisme etc. Mais je m'interroge aujourd'hui : ce geste, à la réflexion, est peut-être source de confusions, alors que mes désaccords avec la gauche anti-impérialiste sur beaucoup d'autres sujets (l'avortement, l'euthanasie, le transhumanisme, l'hygiénisme dictatorial etc) restent patents.

Peut-être est-il plus efficace dans les mondes invisibles (qui agissent sur le réel empirique) de garder sa rigueur théorique et sa cohérence plutôt que de nouer des solidarités aux significations équivoques ? Je me pose la question.

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Euthanasie : la stratégie du pied dans la porte

1 Juin 2025 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Grundlegung zur Metaphysik, #Christianisme, #La gauche, #Avortement

Tout est dit sur le projet de loi actuel sur l'euthanasie réservé aux maladies incurables des majeurs (voté en première lecture le 27 mai par l'assemblée nationale), par le Pr Jean-Louis Touraine, ex-député socialiste, membre du Grand-Orient de France.

Dans cette vidéo il dit : "Il faut obtenir le plus possible, et surtout, une fois qu'on aura mis le pied dans la porte, il faudra revenir tous les ans et dire 'on veut étendre ça' (...) Dans la première loi, 
loi il y aura pas les mineurs dans la première loi il y aura pas les maladies psychiatriques dans la première loi il y aura même pas les maladies d'Alzheimer donc tout ça ne viendra pas tout de suite mais dès qu'on aura au moins obtenu une loi pour ceux qui ont une maladie de Charcot pour certaines formes de tumeur généralisé pour ceci pour cela après on pourra étendre les choses en disant c'est quand même pas normal queil y ait des malades des une maladie de Charcot pour certaines formes de tumeur généralisé pour ceci pour cela après on pourra étendre les choses en disant c'est quand même pas normal queil y ait des malades des Français parce que ils ont telle forme de maladie qui ont droit et puis les autres qui ont pas droit donc il faudra introduire cette égalité mais je pense que ça va être un combat qui important et que nous devrons continuer aussi au moment de l'application de la loi parce que comme pour l'IVG vous allez voir qu'il y a des endroits qui vont dire ici "circulez il est interdit de faire des euthanasiies ou des suicides assistés dans tout l'établissement ici pourquoi ils diron ça parce qu'ils disent "On a la clause de conscience." Il y a des cliniques qu disent "Nous avons la clause de conscience on fait pas d'IVG ici." Et demain il y aura des services de soins palliatifs qui diront "Ici on ne le fait pas." Est-ce que vous croyez que des murs ont une conscience et qu'il puissent invoquer la clause de conscience ?"

La loi de 2016 Clays-Léonetti prévoit déjà la sédation profonde jusqu'au décès ce qui déjà était une solution pour apaiser la souffrance.

Déjà l'amendement d'Elise Leboucher (LFI-pédopsychiatre CGT - Sarthe) présenté en avril accordait à la personne qui souhaite recourir à l'aide à mourir la liberté de choisir entre l'administration par un médecin et l'auto-administration histoire de faciliter la chose sans embarrasser la conscience du thérapeute. Ce qui était aussi une façon d'admettre qu'il s'agissait d'euthanasie et non d'aide à mourir. Comme l'a dit le FM Jérôme Guedj " Cessons de tenter de discréditer la finalité de la proposition de loi par la dramatisation du terme d’euthanasie ! Je pense qu’il s’imposera dans le débat public, comme celui de suicide assisté. " L'avocate de l'héritage des sorcières Mme Rousseau a pour sa part souligné que la possibilité pour les mineurs puissent aussi prendre la décision (tout comme à l'époque du Covid il fallait permettre au mineur de s'injecter sans l'accord des parents) était exclue pour l'instant mais pourrait être envisagé, comme dans les autres pays, dans un second temps après l'adoption de la loi. 

Avec ce projet de loi, la mort devient un soin. Nous sommes dans la lignée des propos de Jacques Attali en 1981. Et les opposants à l'euthanasie, comme les opposants à l'avortement, seront criminalisés (voyez le nouveau délit d'entrave créé à ce sujet).

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Un débat entre des déçus de la gauche

1 Juin 2025 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #La gauche, #La droite, #Débats chez les "résistants", #Divers histoire, #Programme pour une gauche décomplexée

Dans les années 2009-2010, quand je travaillais pour Bastille-République Nation, j'avais été contacté par Pierre-Yves Rougeyron (PYR) qui m'avait invité à présenter mes bouquins au Cercle Aristote. A l'époque il gravitait autour de Florian Philippot fraîchement sorti du chevènementisme. C'était peu de temps après ma publication de "Programme pour une gauche déomplexée". J'avais décliné l'invitation.

Son Cercle a fait son chemin depuis lors. Il n'est pas besoin que je le commente ici. Si vous vous intéressez un peu aux débats sur l'histoire de la gauche, vous pouvez écouter la conférence ci-dessous. PYR y avait réuni un ancien lambertiste Laurent Henninger et un ancien communiste Romain Bessonet.

Les relectures du passé sont toujours partielles et partiales. Par exemple quand un des intervenants lance la tarte à la crême à droite maintenant selon laquelle la préférence nationale aujourd'hui marquée à l'extrême droite était de gauche à l'époque du Front Populaire : c'est archi-faux, il suffit de lire les Carnets de 1936 de Malraux pour voir que c'était déjà identifié comme un thème d'extrême droite à l'époque de Blum et que son adoption par les partis de gauche avait été très contestée.  Sur Trotsky ils sont aussi un peu "gentils" - voyez l'exposé beaucoup plus décapant de Lilian Truchon ici : lui en a fait une lecture approfondie.

Mais bon, cette conversation a au moins le mérite d'évoquer divers thèmes à la mode chez les déçus de la gauche, donc elle est sociologiquement intéressante comme photographie d'une partie de l'opinion publique actuelle.

Elle a aussi le mérite de soulever (à défaut de pouvoir les théoriser en profondeur) des sujets complexes comme le rapport de la gauche à la question ouvrière, au catholicisme etc. Pour ma part je préfère revenir aux considérations de Leroux sur la France romaine contre la "France carthaginoise". Il faudrait peut-être reprendre la réflexion au point où en était le mouvement ouvrier à cette époque-là.

Certains diront peut-être qu'il y a des questions plus importantes et urgentes que de réfléchir à l'histoire des idées, mais je crois qu'il faut en permanence associer l'observation des faits actuels (y compris d'ailleurs et peut-être surtout sous leur angle spirituel - complètement absent de la discussion ci-dessous) avec une réflexion rétrospective sur l'histoire des concepts et des mouvements sociaux qui les ont portés.

 

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Romain Rolland et la valeur historique de la mélancolie de l'écrivain

30 Mai 2025 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #La gauche, #1910 à 1935 - Auteurs et personnalités, #Philosophie et philosophes

Je relisais ce soir, comme cela m'était déjà arrivé il y a quatorze ans, les Mémoires de Romain Rolland. En partie pour fuir mes problèmes familiaux (la santé de mon père vieillissant), en partie parce que, depuis mon interview sur Radio Galère, j'ai besoin de savoir si quelques grandes figures tutélaires de la gauche peuvent m'aider à reprendre leur drapeau contre la guerre, mieux que les jeunes Youtubeurs braillards (Canard Réfractaire, PaduTeam). et puis je n'oublie pas qu'il y avait les oeuvres de Rolland en français imprimées à Moscou à la sortie de l'Institut Culturel à Prague l'an dernier.

Je parcours les pages où il dit qu'il ne reconnaît plus le jeune homme qu'il était quand il relit, dans sa vieillesse, ses carnets des années 1890. Nous avons cela en commun. Il s'y étonne de l'énorme colère qu'il avait en ce temps là contre son époque, et qui l'a poussé à ne pas embrasser une carrière académique ordinaire. A la sortie de Normale Sup' il était même obsédé par l'idée de quitter l'enseignement au delà des 10 ans qu'il devait à l'Etat. Un côté à la Charles Péguy sur lequel il a écrit un gros livre. L'obsession de la pureté.

Les intellectuels ont cela en commun. Cette espèce de mélancolie orgueilleuse pour préserver un idéal intérieur. Simple fragilité nerveuse comme le raillait Paul Veyne ? Ou posture socialement construite ? L'intellectuel n'est pas le seul à cultiver une mélancolie. Le livreur Uber qui pédale sur son vélo matin et soir a aussi probablement la sienne. Sauf qu'il n'a pas le loisir d'y voir un "joyau à contempler". Les clients n'attendent pas. La mélancolie du livreur n'est pas monétisable comme l'est celle de l'écrivain.  C'est ce qui rend celle-ci un peu agaçante. Parfois je préfère la méfiance marxiste à l'égard de ce luxe bourgeois, et la condamnation par ses adeptes du passéisme géignard qu'on retrouve un peu chez Rolland (et qu'au fil du temps il convertira en pitié bouddhiste pour l'humanité, avant finalement, dans ses derniers jours, de revenir au Christ mais sur un mode assez peu connu de nous...

Dans sa jeunesse, nous dit Rolland, il était obsédé par le déclin de la France, sa ruine. Alors pourtant que la barbarie de ce pays prenait des formes artistiques plus élégantes qu'aujourd'hui. Peut-être là encore une facette de sa mélancolie personnelle. Plus profondément un symptome de son temps. Personne n'y échappait. Vaut-il mieux vivre une époque lucide sur son destin ou un temps d'optimisme idiot et démoniaque comme les années 1960 dont ont témoigné les oeuvres d'un Philippe Sollers ou d'une Françoise Sagan ?

La grande boucherie de 1914-1918 et l'essor du fascisme ont ensuite comme justifié a posteriori le sentiment d' "extranéité" que nourrissait Rolland à l'égard de son temps. Ceux de notre génération pourront dire que les lois anti-terrorisme, notre comportement à l'égard de l'Irak, de la Libye, de la Palestine, puis le covidisme et la programmation générale de l'humanité auront légitimé nos appréhensions initiales. Le "champ intellectuel" va ensuite sur cette base donner à sa mélancolie une valeur "prophétique"... Il s'agit là sans doute d'un abus de langage. Mais Romain Rolland a tout de même raison quand il remarque que des intellectuels expriment les mêmes choses au même moment sans se concerter (il citait l'exemple de Suares et de Nietzsche, il y en a d'autres), et en ce sens on peut créditer la mélancolie de l'écrivain d'être un peu une éponge des problèmes du temps, et donc, à ce titre, d'être plus précieuse qu'une simple névrose individuelle.

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Le rapport sur les Frères musulmans, les soutiens moraux à Gaza, l'Ukraine, le triste état de la France

28 Mai 2025 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Proche-Orient, #Le monde autour de nous, #Revue de presse, #La gauche, #Peuples d'Europe et UE

C'est le sociologue Vincent Geisser qui le raconte sur Paroles d'Honneur (min 37): les Emirats arabes unis n'accueillent pas seulement Trump avec des danses des cheveux. Ils sont aussi derrière des campagnes de manipulation de l'opinion en France Il a été contacté par un consortium de médias il y a 2 ans qui lui a indiqué qu'un organisme de sécurité suisse l'avait fiché dans une liste de gens dangereux à la demande des Emirats arabes unis (EAU). Il explique que les EAU sont aussi derrière une politique de réseau anti-Algérie et anti-Hamas et financent des experts.

Pour lui, ces efforts seraients convergeants avec ceux de réseaux d'extrême droite comme celui du miliardaire Pierre-Édouard Stérin, le traditionaliste patron de Smartbox.

Je n'épiloguerai pas davantage sur cette question évoquée dans le cadre d'un débat sur un rapport assez minable publié sur les Frères musulmans.

J'ai parlé dans "Au coeur des Mouvements anti-guerre " de la réunion du « Printemps des banlieues » où j'avais rencontré le porte-parole des Frères musulmans (qui à l'époque étaient très soutenus par les socialistes dans le 93). Je confirme qu'il faisait très notable comme ils le disent sur Parole d'honneur. Il y avait un débat parmi mes amis (entre Drweski et Labévière) sur la question de leur dangerosité. Labévière disait "les femmes et les hommes sont séparés dans leurs amphis". Il prêtait à Tariq Ramadan une moralité retorse, comme à tous les adeptes de ce genre de société secrète. Vieux souvenirs. Je ne crois pas en tout cas les Frères musulmans plus dangereux que les francs-maçons (qui furent leurs parrains dans les années 1920).

Un ami à Pau samedi me disait "La polémique sur Betharram est très anti-chrétienne, ça sent l'opération des Frères musulmans". "Des francs-maçons" ai-je rectifié. En effet je pense que les Frères musulmans n'ont pas le pouvoir de manipuler nos médias. Les FM l'ont : voyez comment ils nous imposent tranquillement l'euthanasie comme ils ont fait avec l'avortement. Demain quiconque critiquera cela sera incarcéré.

En tout cas devant les injustices de ce monde on voit au moins la parole se libérer sur le génocide à Gaza, et Rima Hassan s'embarque sur un bateau de la flotille humanitaire avec l'occultiste Thunberg. Cela m'a rappelé (et je le relisais dans mon journal de 2011 ce soir) que la chanteuse Nathalie Cardone, avec qui j'ai fait jadis de grands projets pour le Sri-Lanka, avait chanté "Hasta Siempre" sur le bateau humanitaire “Mavi Marmara" le 28 mai 2010  avant sa mission humanitaire à Gaza qui allait bien mal se terminer.

L'Espagne, le SPD allemand appellent a des sanctions contre les sionistes. A l'heure où les soldats fascistes tirent sur des Palestiniens faméliques qui cherchent de la nourriture (stratégiquement placée dans le sud de la bande de Gaza entre les mains d'un opérateur privé pour forcer la population à se déplacer), c'est bien la moindre des choses qu'on puisse demander. Josep Borrell, ancien haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère, a déclaré sur La Sexta Xplica (chaine madrilènre) qu'en Israël « il existe une volonté génocidaire manifeste ».

Notre Kéké Caligula, lui, qui se prend des baffes en déplacement au Vietnam, n'en est qu'à préconiser la reconnaissance de la Palestine. Mais bon, en matière d'infamie il est aujourd'hui battu par le nouveau régime syrien qui privatise à tour de bras, et annonce un politique pro-israélienne en échange de la levée des sanctions, tout en persécutant les organisations palestiniennes sur son sol et entravant les fournitures d'aide de l'ONU dans les camps.

Toujours dans le camp de la guerre et de la barbarie le Reich allemand vient de signer avec Zelensky un accord de coopération coopération militaire dans laquelle Berlin contribuera au financement de la production d'armes à longue portée sur le sol ukrainien. Selon des rumeurs des missiles allemands sur le sol ukrainien pourraient désormais cibler le territoire russe.

A côté de cela les basses manoeuvres à l'assemblée nationale (la loi Duplomb) pour réintroduire des pesticides (destructeurs des abeilles, et donc de l'avenir de l'agriculture, mais aussi de la vie des populations rurales à travers les cancers qu'ils provoquent) ne seraient presque que des anecdotes.

Mais la vie dans notre pays est à l'image de toutes les souffrances de ce monde. Je parlais lundi avec un ambulancier du Sud-Ouest. Il me disait que le SAMU ne secourt plus les personnes de plus de 80 ans et oriente vers les ambulances quand es vieux appellent. Résultat les ambulanciers sont formés à la hâte à administrer des électrocardiogrammes et les interpréter, à administrer des médicaments, sans compétences réelles et sans possibilités de se couvrir par une assurance en cas de plaintes des patients (et aussi bien sûr sans augmentations de salaires). Les ambulances même regroupées en grands réseaux restent des PME avec de faibles représentations syndicales pour les défendre. "En plus on ne peut même pas se soigner nous-mêmes dans ce boulot très éprouvant : si je veux un arrêt de travail, je dois appeler SOS Médecins car les généralistes ne prennent plus de nouveaus patients et ne font pas de téléconsultations ; mais SOS Médecins saturés ne prend pas de patients après 12 heures, donc ça reporte souvent au lendemain". Il me décrivait aussi son pays basque natal où il y a tellement de chômage qu'on revient à une économie de l'entr'aide et du troc.

Mieux vaut en effet dépenser des dizaines de milliards à commander des armes américaines contre une fausse menace russe que d'aider nos concitoyens.

 

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La fille d'Ambroise Croizat

16 Mai 2025 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #1950-75 : Auteurs et personnalités, #Divers histoire, #La gauche

Le Youtubeur Bolchegeek sur la chaîne YouTube du journal L'Humanité disait il y a deux ans, qu'il faudrait faire un film populaire sur Ambroise Croizat, le ministre communiste qui avait impulsé la création de la Sécurité Sociale.

J'écoutais aujourd'hui cette interview ci-dessous (réalisée à l'époque de la présidence de Sarkozy) de la fille de ce ministre, un bel exemple d'engagement et de désintéressement, et surtout d'action collective dans un contexte proprement héroïque (cela m'a rappelé l'interview que j'avais faite en décembre 2009 de Denise Albert à Sevran - 1922-2018 - , interview dont j'avais tiré un livre pour Le Temps des Cerises, Denise Albert avait témoigné du volet "création d'EDF" sous la houlette de Marcel Paul). Aujourd'hui l'influence de Bernard Friot sur la jeunesse permet de comprendre à nouveau qui fut Croizat, et le rôle du PCF et de la CGT (notamment leurs volontaires qui tenaient les premières caisses primaires d'assurance maladie) dans la création de la sécurité sociale (Friot dit que les gens qui ont une carte vitale ont dans leur porte-feuille une carte du Parti communiste français).

Je vous laisse regarder par vous mêmes, découvrir cette histoire du député du XIVe arrondissement qui habitait au 79 de la rue Daguerre (une rue que j'ai bien connue à 22 ans), arrêté en 1939, emprisonné dans dix-sept prisons puis au bagne de Maison-Carrée en Algérie où il perdit une trentaine de kilos (il allait mourir à 50 ans à cause de cela en 1951), - il connut De Gaulle quand il siégea à l'Assemblée consultative provisoire, à Alger -, séparé de sa famille et de sa fille Liliane pendant toute la guerre. Le récit de sa prise de fonctions au ministère du travail alors qu'il ne recevait toujours qu'une paie d'ouvrier, le décalage culturel de sa femme avec la haute bourgeoisie, la solidarité avec le maître d'hôtel Eugène qui avait une chambre de bonne dans le ministère et aucun congé fixe, la question de la visite au pape, le soulagement de quitter le gouvernement.

A Sciences Po on nous disait que Laroque a fondé la Sécu. Les médias disent que c'était De Gaulle. Liliane Croizat (1936-2018) fait justice de ces légendes.

A la mort de Croizat, Le Peuple (21 février 1951) rappela qu'il avait commencé son engagement politique dans la lutte contre la guerre colonialiste du Rif. Dans son éloge funèbre, Bernard Frachon, secrétaire général de la CGT, insistera aussi sur son engagement de métallurgiste : "Il fut secrétaire de la Fédération des Métaux au temps où le Comité des Forges exerçait avec férocité sa toute-puissance. Ce dernier, dans son fief de la sidérurgie de l’Est, avait émis la prétention d'interdire à jamais l’existence de véritables syndicats. Croizat fut de ceux qui relevèrent le défi. Les syndicats ne furent jamais chassés des usines du Comité des Forges. Ils y vivaient, clandestins sans doute, les réunions devaient se tenir à quelques-uns, dans les bois. La police n’était pas la police de l’État, elle était, dans ces régions, la police des magnats de l’acier. Le Comité des Forgés méprisait ce travail patient et tenace. Croizat, lui, savait où il le conduirait. Et quelques années plus tard, dans un élan unanime, les travailleurs de cette région occupaient les usines et faisaient capituler le Comité des Forges".

Des souvenirs du mouvement social français qui montrent le chemin pour l'avenir.

La fille d'Ambroise Croizat
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Un déçu du Diplo

15 Mai 2025 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le quotidien, #La gauche, #Débats chez les "résistants"

Echange de mails hier avec Vladimir Caller, dont j'ai vanté le dernier livre sur l'Ukraine dans les pages de la revue de l'association Initiative Citoyenneté Défense.

Il avait l'air assez affecté de n'avoir pas pu obtenir par notre canal habituel (celui par qui j'ai obtenu la recension du livre de Békir Ashuba sur l'Abkhazie et du livre de Pierre Piccinin sur le Donbass), une recension au sein du Monde Diplomatique. Le prétexte officiel du véto de la normalienne responsable du secteur ex-URSS -  « ... ils disent vouloir faire une pause sur les recensions concernant les livres qui parlent du conflit ukrainien » - lui a déplu. "Si un journal veut faire une pause sur un sujet X pourquoi alors cibler des micro-textes (les récensions en dernières pages) tout en publiant des maxi-articles ? " écrit-il.

Vladimir a des désaccord politiques avec le Monde Diplomatique. Le 18 novembre 2024 à la conférence « États-Unis, L’empire fracturé » à l'Université libre de Bruxelles il avait fait part à Serge Halimi  de son désaccord quant à son appréciation du comportement politique de Sanders et Chomsky par rapport à Biden. En désaccord aussi avec ce journal sur la Syrie, il avait préparé un courrier pour critiquer la position d'Akram Belkaid sur la chute d'Assad formulée dans le numéro de janvier dernier "Syrie, l'année zéro de l'après-dictature", "article qui aurait pu, sans problème, être publié au Libé", comme il dit. Son ami M. Lemoine lui a clairement laissé entendre qu'on ne peut à la fois critiquer un journaliste de ce mensuel et demander une recension.

Vladimir, qui a 82 ans, appartient à une génération pour qui Le Monde Diplomatique compte. Cela dit certains jeunes le lisent aussi bien sûr (j'en ai vu un dans un café à Marseille le mois dernier). Mais comme je l'ai déjà raconté dans divers livres, c'est il y a 20 ans qu'on se battait encore pour figurer dans ses pages. La plupart des moins de 40 ans même de gauche accordent beaucoup d'importance aux chaînes vidéos sur YouTube, et aux réseaux sociaux, plutôt qu'aux articles interminables, professoraux et assommants du Diplo.

Je comprends qu'il soit déçu. Car il considère son ouvrage comme un testament politique. Il voulait utiliser cette recension comme arme pour aller porter le fer dans les débats à la fête Manifesta du Parti du Travail de Belgique qui aurait présenté son ouvrage l'été prochain.

Je lui avais déjà laissé entendre qu'il était peu probable qu'ils sortent plusieurs recensions sur l'Ukraine. En outre les recensions des livres de mes amis bénéficiaient de circonstances très particulières : leur auteur avait fait des reportages sur les lieux mêmes où ces auteurs avaient mené des actions héroïques. Une sorte de "solidarité d'anciens combattants" les unissait. Et d'ailleurs on remarquera qu'elles n'ont été placées dans le Diplo qu'au prix d'un effacement complet de mon nom comme préfacier et contributeur dans ces livres ! Je sais que le Diplo est fait comme ça. Comme je le disais à l'animateur de Comaguer le 30 avril, cela remonte aux bras de fer entre Catherine Samary et Diana Johnstone. La nouvelle génération n'a pas fait mieux. Ils ont tort bien sûr, car ils ne devraient jamais se mettre à dos de vieux militants qui croient en son institution comme Vladimir Caller. Mais ils ne sont pas à une injustice près comme n'était pas à une injustice près l'éditeur de l'Atlas alternatif qui n'avait tenu aucune de ses promesses à l'égard du livre qu'il venait de publier.

Il est dans l'ADN du militantisme politico-intellectuel de causer beaucoup de dégâts colatéraux sur son chemin. Je ne vous parle même pas du grand nombre d'anonymes qui sont sortis de réunions politiques de la gauche de la gauche avec le sentiment qu'ils n'auraient jamais la place dans ce milieu où les luttes de chapelles et la marche triomphale des égos comptent plus que l'ouverture authentique aux autres.

Le Diplo a publié en 2011 une recension de mon livre sur l'Abkhazie, mais ce fut un simple accident. Evelyne Pieillier ne me connaissait pas et ignorait que l'Atlas alternatif avait été ostensiblement boycotté par le Diplo six ans plus tôt. Elle s'était laissée porter par une sincère et ingénue curiosité pour un pays qu'elle ne connaissait pas. Ces sentiments purs sont rares dans ce mouvance et il est découragé d'en faire le ressort de son action sur le long terme.

A titre de consolation il lui a été proposé une vidéo de la chaîne YouTube du Grand Soir sur son livre. Grand honneur s'il en est (ça fait belle lurette que Le Grand Soir ne cite plus mon nom... je ne m'en plains pas d'ailleurs)... Je l'ai encouragé à accepter.

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