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L'utilisation des gaz militaires pendant la guerre d'Algérie
Un très bon documentaire de Claire Millet pour France Télévision, et une très bonne interview au micro de Youssef Boussoumah (chaîne Paroels d'Honneur) dont on a déjà salué le travail sur le Proche-Orient.
Puisque cette documentariste mentionnait son intérêt pour les crimes de guerre, notamment quand elle était en Afghanistan (c'est ce qui l'a aiguillée vers l'Algérie), je lui ai écrit pour lui signaler aussi ceux de l'OTAN en Serbie en 1999 (indépendamment même de la problématique des armes à uranium appauvri) - notamment avec les substances étranges déversées sur Gornji Milanovac.
Je suis plus réservé sur les propos de la réalisatrice concernant l'usage du gaz en Syrie compte tenu des enquêtes de Seymour Hersh là dessus, mais ce n'est pas un point central pour le thème abordé.
Paix à Kiev, guerre à Jénine
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Macron a beau faire le pitre à Washington, il n'empêchera pas Trump de négocier la paix en Ukraine avec Poutine et n'obtiendra peut-être même pas que les Européens, discrédités par leurs coups bas portés contrés les Russes, jouent un rôle quelconque du côté de Kiev quand le sort de Zelensky sera scellé (le vote au conseil de sécurité de l'ONU montre que l'on est dans la situation de 1956 - l'affaire de Suez -, Russo-américains contre Européens).
Comme le dit Galloway, les anti-impérialistes (dont je suis) ont rêvé pendant 30 ans de découpler l'Europe de la folie belliciste américaine. Enfin la dissociation s'opère, mais contre toute attente ce sont les Etats-Unis qui sont maintenant dans le camp de la paix (ils proposent même une réduction mondiale des arsenaux nucléaires) et c'est l'Europe qui endosse le rôle du rottweiler. Cependant à mon humble avis ce n'est pas si surprenant que cela. Je me souviens que lorsqu'Obama avait renoncé à attaquer la Syrie il y a 11 ans, Le seul élément rassurant est que les Européens n'ont aucune armée présentable face aux Russes, et, même si les budgets d'armements augmentent, il n'y a pas d'industrie pour fournir les cartouches.
Trump oeuvre pour la paix en Ukraine, mais son action pour Gaza reste obscène. Je pense à son clip de 33 secondes (un hasard ?) "Trump Gaza" publié sur son réseau social qui nous vend la bande de Gaza comme une future riviera avec des danseuses du ventre en prime.
Ce n'est pas le seul scandale d'ailleurs. Il y a aussi le silence de nos médias sur la Cisjordanie : je lis que les forces d’occupation israéliennes obligent les habitants du camp de réfugiés de Nour Shams, ainsi que les journalistes et les équipes médicales, à quitter immédiatement le camp. Et tous les habitants du camp de Jénine en ont été expulsés.
En Syrie aussi les criminels de Tel-Aviv ont les mains libres : mardi des chars israéliens ont envahi Deraa au sud du pays.
Tous ceux qui se taisent là-dessus seront sévèrement jugés par l'Histoire, si du moins il reste un jour une humanité pour réécrire une Histoire juste. S'ils ne le sont pas l'Histoire, ils le seront de toute façon par Dieu.
Gaza-Neom
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Il y a un an,je me suis demandé pourquoi quelqu'un comme la basketteuse Emilie Gomis qui arbore le 666 et l'oeil d'Horus (cf photo à gauche) pouvait militer pour la Palestine.
En général ce genre de personne qui montre dans ses photos qu'elle est aux ordres de sociétés secrètes hauts placées dans la hiérarchie mondiale, ne prend pas de risque avec des engagements politiques hétérodoxes. Je m'étais alors demandé si cette opération militaire israélienne (qui, rappelons le, répondait à une agression annoncée par la couverture de The Economist l'année précédente), tout comme l'opposition à cette opération dans les médias et sur les campus universitaire n'étaient pas contrôlées des deux côtés pour déboucher sur un "dépassement" classique chez les occultistes sur le mode "ordo ab chao/phénix qui renaît de ses cendres".
Ce "dépassement" nous est, en un sens, présenté sous la forme d'une "smart city" de Trump, qui est une autre forme de prison à ciel ouvert sur un mode artificiellement luxueux et "high tech" comme le NEOM saoudien, sur lequel saoudiens et israéliens ont collaboré... Le nouveau plan de Trump dont on dit qu'il aurait surpris son entourage, tout comme on nous dit que NEOM serait abandonné ou très réduit (mais faut-il croire toutes ces versions officielles ?), n'est-il pas une façon de prolonger NEOM ou de relancer NEOM ? Netnyahou en mai 2024 avait révélé son intention d'intégrer Gaza et NEOM dans une zone de commerce commune avec une liaison ferroviaire. A rapprocher du projet de Smart City à Los Angeles sur les cendres d'un incendie - un peu suspect, to say the least - de cet hiver. Démolition contrôlée...
Ce n'est là bien sûr qu'une hypothèse (confortée notamment par le 666 dans la pub pour NEOM en minute 2'33 ici), hypothèse pessimiste qui s'oppose aux gens (souvent FM) qui, comme Idriss Aberkane, font encore confiance à la capacité négociatrice de Trump en estimant que le fait que Trump veuille dérober Gaza à Israël (ce qu'on peut déduire de sa phrase inattendue "we'll own it") pourrait garantir le maintien sur place des gazaouis (des gaziotes comme on disait au XIXe siècle) - mais même s'ils sont maintenus sur place, ils peuvent être réduits, après le "shock and awe" qu'ils ont subi, en esclavage dans un système high tech de type NEOM, c'est le sens de tout le projet mondialiste à l'échelle planétaire.
Le théâtre du monde
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La tragicomédie se poursuit dans le monde avec les propos tonitruants de Trump sur différents sujets. Il demande à l'Arabie Saoudite de faire baisser le prix du baril pour nuire à Poutine sans se rendre compte qu'il risque de couler l'extraction pétrolière américaine par la même occasion, puis demande à l'Ukraine de rembourser son aide militaire avec des terres rares sans comprendre que ces terres sont dans le Donbass contrôlé par les Russes. Il défend une guerre des tarifs qui nuira d'abord aux consommateurs américains sans se rendre compte que les USA d'aujourd'hui n'ont plus la puissance de l'époque de Reagan. Devant Netanyahou (mystérieusement encore en liberté malgré le mandat d'arrêt) dont il pousse obséquieusement le siège, il promet de faire un Mar-a-Logo à Gaza (un écho à ce que nous disions dès novembre 2023 : ils veulent y créer l'équivalent d'une Smart City) mais en oubliant de préciser comment ils rendront cette enclave américaine sans y envoyer de soldats, alors que l'armée israélienne a échoué à liquider et même à affaiblir le Hamas (même le Jerusalem Post l'a reconnu). Il semble que même ses conseillers sont embarrassés par tant d'absurdités dites. Nous sommes dans l'empire déclinant sous la botte d'un Héliogabale.
Certes il y a quelques bonnes décisions - la liquidation d'USAID, l'agence des révolutions de couleur(*), le retrait des Etats-Unis de l'OMS, les sorties de Kennedy sur le financement des congressmen (y compris Bernie Sanders) par le lobby pharmaceutique, mais c'est peu, très peu, à côté de l'amateurisme (feint ?) qui semble avoir pris le pouvoir dans la capitale de l' "Ouest collectif".
Et la politique intérieure de cette administration est tout aussi préoccupante. Le super-ministère de l'autre obsessionnel de Musk est digne du gouvernement Milei en Argentine. Il a déjà fait main basse sur les données informatiques de tous les contribuables, il veut liquider l'Etat fédéral pour renvoyer à une confrontation entre Etats rouges et Etats bleus (la guerre civile annoncée en mode de programmation prédictive par la fiction hollywoodienne l'an dernier). Et puis bien sûr imposer l'intelligence artificielle. Le krach aéronautique un peu suspect (dont les victimes sont censées aller à l'hopital FM des "shriners") sert de prétexte à Musk pour imposer son IA dans toutes les régulations aéroportuaires. Tout cela ressemble à de l'Ordo ab chao pour imposer le gouvernement mondial. Sauf que si ce gouvernement est aussi incompétent que la gestion par Musk de ses fusées et de ses Tesla on n'a pas fini de rire.
Après le cirque démocrate du LGBTisme, et du wokisme, celui de la technocratie idiote républicaine. Préparez vos popcorns car le spectacle n'est pas fini et continuera bientôt chez ses vassaux européens, où, comme à Washington, n'importe quel oligarque peut prendre le pouvoir direct sur la chose publique (il y a déjà eu un précédent en Ukraine), puisque contrôler les gouvernements à distance ne leur suffit plus. Ne vous étonnez pas si vous avez de plus en plus de mal à avoir des places à l'hôpital, des rendez-vous chez des médecins,, des enseignants capables de donner des cours de grammaire etc, et n'avez face à vous que des machines (humaines ou métalliques) pour opposer de froids protocoles à vos demandes d'aide.
On se consolera en se disant qu'on souffre moins que le vaillant peuple de Gaza qui a symboliquement repris le chemin de ses maisons détruites au nord de la bande, comme les Libanais l'ont fait en réinvestissant les villages bombardés du Sud.
Et l'on souffre moins que les Congolais. Je me suis permis il y a peu de publier le point de vue tutsi d'un intellectuel proche du M23, mais cela ne doit pas faire oublier l'injustice énorme que l'Occident inflige à la RDC en soutenant depuis 30 ans son satrape Kagamé et en lui permettant de piller le coltan et le cobalt congolais. Et il y a aussi la question de la présence rwandaise directe en RDC. Elle s'était déjà posée il y a 3 ans (voyez ici minute 14 Tatiana Mukarine, violée en 2004, évoquant le massacre de Katogota en 2000, les femmes enterrées vivantes à Kasika en 1998 au Sud-Kivu, les viols de Bukavu en 2004). 3 000 à 4 000 soldats rwandais sont présents au Kivu dit la BBC. La BBC est loin de dire toujours la vérité, mais je ne crois pas personnellement que les milices qui ont pris Goma soient toutes des troupes du M23 d'extraction congolaise. Beaucoup rappellent que le M23 avait déjà pris Goma en 2012, puis s'était retiré sous la pression d'Obama. Faut-il exiger la même chose aujourd'hui ? Les Occidentaux y ont-il intérêt ou ont-ils intérêt à laisser Kagame pousser son avantage jusqu'à Kinshasa comme lorsqu'il avait porté Kabila au pouvoir à la chute de Mobutu ?
Pauvre Congo. Il paraît que Frantz Fanon disait que l'Afrique était un pistolet et le Congo sa gachette, les puissances néo-coloniales ayant un intérêt à ce que la gachette reste rouillée.
De mon humble place d'observateur privé de tribune (depuis que mon éditeur avait saboté le projet Atlas alternatif et que mes camarades d'engagement se sont enlisés dans des entreprises narcissiques inutiles), je ne puis que regarder et commenter sur ce blog pour quelques lecteurs.
Je vois le gouvernement français poursuivre sur la voie des budgets austéritaires avec la bénédiction du PS. Je vois les virus hivernaux gagner tout mon entourage sans savoir s'il n'y a pas un "petit coup de pouce" des cinglés qui nous dirigent (voyez le thème de la propagation des maladies par les nanoparticules), un peu comme cette question de l'explosion des turbocancers. Beaucoup de questions, peu de réponses.
Je suis les commentateurs : Galloway, Ben Norton, Scott Ritter. Je vois les "dissidents" s'écharper (par exemple Natacha Rey tirant à boulets rouges sur Xavier Poussard sur la chaîne de Richard Boutry hier soir). L'énervement des gens sur Twitter/X qui souvent disent n'importe quoi (par exemple hier un abruti de droite énervé parce qu'un tribunal administratif a annulé une obligation de quitter le territoire d'un "influenceur" algérien que le sombre ministre de l'intérieur renvoyait sans respecter les procédures demande la liquidation du "syndicat de la magistrature gauchiste" sans réaliser que les juges administratifs n'ont rien à voir avec ce syndicat des magistrats judiciaires). Notre pauvre humanité démunie. Plus elle est nue et plus elle vocifère.
Mais bon, allez, on ne meurt pas de faim dans notre beau pays. A peine sorti de la chandeleur tout le monde prépare la Saint Valentin. Que demande le peuple ?
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(*) Intéressantes révélations au passage sur les subventions d'USAID : 3 millions de dollars pour le mariage de Chelsea Clinton où se trouvait d'ailleurs Ghislaine Maxwell (en plus des millions versés à son oeuvre de charité/trafic humain à Haïti), Samantha Power payée 180 000 dollars par an à la tête d'USAID, le financement d'organisations LGBT de la Serbie au Bangladesh pour le "regime change", de "1 rue Sésame" en Irak, l'AFP, la BBC, la conférence des évêques des USA, 9/10 ème des médias ukrainiens, le financement du déplacement de stars à Kiev comme Ben Stiller etc.
En post scrptum ces remarques de Ruffin Viclère Mabiala sur la corruption en RDC et notamment la fausse annonce de l'avancée des troupes du M23 par Vital Kamerhe
Congo : le point de vue du M23
Vous savez que dans le cadre de l'Atlas alternatif, j'ai beaucoup défendu l'intégrité territoriale du Congo face au Rwanda et à ses alliés anglophones, ce qui correspondait aussi à la position des anti-impérialistes communistes belges.
Je voudrais ici juste à titre d'information, livrer un point de vue plus pro-rwandais et plus ougandais, puisqu'on ne l'entend pas souvent dans les médias francophones (qui, d'ailleurs, à Paris, ne parlent qu'en des termes très généraux et très brefs - ou alors bêtement misérabilistes - de la chute de Goma entre les mains du M23).
Il s'agit de l'interview d'Andrew M. Mwenda Andrew patron (d'inspiration libertarienne) du journal ougandais The Independent et chef de clan à Fort Portal.
"La situation actuelle dans l’est de la RDC est le résultat direct de l’échec du président congolais Félix-Antoine Tshisekedi. Il n'a pas respecté les accords signés personnellement avec le M23 et la communauté est-africaine avec les bons offices du président angolais Lourenço. Le M23 cherche un moyen de parvenir à un accord de paix. Ils ont signé avec Tshisekedi, qui a refusé de parler avec eux et préfère l'option militaire. L'origine du conflit est que le Rwanda actuel attribué à la Belgique en 1884 est plus petit que le royaume du Rwanda historique. Il y a des gens de l'ethnie banyawanda (la population historique du Rwanda) qui s'est retrouvé en Tanzanie, en Ouganda, au Burundi et dans l'actuel Congo. Quand on dit que le M23 doit quitter le Congo, mais ipour aller où ? Ils sont congolais. Il y a la même chose en Ouganda. avec des personnalités comme Kin Kariisa, par exemple, le patron de NBS TV, ou le chef de justice adjoint Richard Buteera. Le Congo veut renvoyer les Banyarwanda au Congo. En utilisant les milices wazalendo, ils attaquent des Tutsis Banyarwanda.
Quand Tshisekedi a été élu en 2018, les milices Banyarwanda ont négocié avec lui à Kinshsa pendant 14 mois. Ils sont tomnbés d'accord pour que le M23 intègre l'armée congolaise. Les soldats du M23 intégrés à l'armée étaient supposés être affectés dans les région du Bakongo, à la frontière angolaise. C'était une grande occasion pour Tshisekedi. Quand ils ont été désarmés et envoyés au Bakongo, les autres congolais les ont attaqués et c'est ce qui a provoqué la reprise de la guérilla en novembre 2022. Ils se sont sentis trahis, et ils sont venus me voir en tant qu'ancien de la région. Je conduisais ma voiture, un Ougandais m'appelle et me dit que les chefs du M23 veulent me rencontrer. Je pensais qu'ils voulaient me voir comme journaliste pour que j'écrive sur eux mais au fil de la conversation j'ai compris que l'enjeu était plus vaste. Je les ai rencontrés le lendemain pendant 5 heures (minute 8'35). Ils croyaient encore que Tshisekedi avait été mal informé, ils continuaient à lui faire confiance.
Nous sommes informés, m'ont-ils dit, que les Américains, les Français et les Belges ont de l'influence, surtout les Américains, pouvez vous nous aider à parler aux ambassadeurs de ces pays à Kampala pour nous aider à rétablir le contact avec le gouvernement de Kinshasa ? J'y ai vu une bonne occasion de corriger une erreur qui venait d'être commise. J'ai appelé l'ambassade de France, ils m'ont dit : nous n'avons pas le droit de parler au M23. Je leur aid it de me passer quelqu'un de Paris et me mettre en contact même avec un espion à la retraite, quelqu'un qui puisse établir le contact. Ils ont regusé. Je n'avais pas de bons rapports avec l'ambassade belge donc j'ai contacté celle des Etats-Unis.Ils ont dit que ça les intéressait. Ils ont consulté leur hiérarchie. Le lendemain ils m'ont rappelé, mais j'ai senti que c'était uniquement pour recueillir du renseignement. Ils voulaient savoir qui j'avais rencontrés.
Le M23 ne pouvait pas venir en Ouganda car la RDC se méfie des liens entre Kampala et cette guérilla. Ils ne pouvaient que laisser faire, mais sans rencontre directe. Les Américains le troisième joiur m'ont fait savoir qu'ils avaient parlé au Secrétariat d'Etat qui refusaient aussi le contact direct. Le M23 a insisté pour qu'il y ait des pourparlers informels comme il y en avait entre les Talibans afghans et Washington au Qatar. J'ai appris le lendemain par les autorités ougandaises que les Américains mobilisaient les experts des Nations Unies, qui sont à leur service. Puis ils ont dit 'Mwenda a contacté les ambassades occidentales pour aider le M23 a obtenir une levée des sanctions'. En réalité je ne savais même pas que l'ONU imposait des sanctions au M23. Et même si je l'avais sur ç'aurait été sans importance, tout ce que je voulais c'était que des pourparlers de paix se mettent en place avec Kinshasa.
Un élément d'arrière plan : la Communauté est-africaine a dit à Tshisekedi que le M23 a des revendications légitimes. Pour aider à son intégration politique ils ont déployé une force d'interposition à Goma. Tshisekedi a accepté. La force d'interposition (Puganda, Kenya, Burundi) s"est déployée. Deux sénateurs américains ont été envoyés en Ouganada en 2021 ou 2022 pour dire que cette solution garantissait désormais la paix. Juste aprè sleur départ, peut-être en décembre 2023 (ou septembre ?) Tshisekedi a demandé à la force d'interposition de partir.
Je vais vous révéler un secret (min 15'22). Tshisekedi a alors appelé Museveni en secret pour lui dire de laisser ses hommes sur place, idem avec Ndayishimiye (le président burundais). Il voulait seulement le départ des Kenyans. L'Ouganda était aussi présent au titre de l'opération Shujaa contre l'Etat Islamique et les Forces démocratiques alliées. Nous avons retiré nos troupes; Le président congolais Tshisekedi a alors demandé aux Africains et aux Tanzaniens et au Malawi (la SADC) d'envoyer des troupes, demandant aux sud-africains et tanzaniens de combattre le M23 pour lui.
Les Sud-Africains ont tenté d'attaquer le M23 mais ont perdu des transports de troupes et trois tanks. Ils ont renoncé à combattre le M23.
Tshisekedi a donc rompu l'accord avec le M23 et aussi celui signé avec la Communauté est-africaine. Il faut aussi dire que Kagame avait proposé que chaque chef d'Etat (Ouganda, Congo, Rwanda) aide son voisin à combattre la guerilla qui cherchait à le déstabiliser. Mais Tshisekedi a utulisé le FPLR (hutu rwandais) pour combattre le M23." Par ailleurs Mwanda reproche à l'ONU d'avoir fait échouer le projet de financement collectif par tous les pays de l'intégration du M23 déjà à l'époque de Kabila.
Mwanda ajoute qu'avant hier lundi devant l'ambassadeur américain il aredit que Kinshasa devait parler au M23. Il pense que les Amérciains veulent à dessein faire durer le conflit pour qu'il n'y ait pas d'Etat fort au Congo. Kagame hier soir a eu une conversation avec le secrétaire d'Etat de Trump afiichant leur engagement pour un cessez-le-feu mais par derrière ils encouragent le chaos.
La semaine de l'investiture
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Encore une étrange semaine sur le théâtre du monde dans lequel Dieu semble toujours vouloir que nous existions.
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C'était la semaine de l'intronisation de Trump aux Etats-Unis. Il paraît qu'il y a eu une sorte de compétition entre les nationalistes français pour faire croire qu'ils avaient été invités à la cérémonie alors qu'aucun que ne l'était (même pas les zémouriens censés être les plus proches des Républicains américains).
La comédie sociale dans ce qu'elle a de plus dérisoire. Quand on songe à toutes les sottises qu'a dites Trump dans la foulée : qu'il finirait la guerre d'Ukraine en moins de 24 heures (on attend toujours), qu'il forcerait Poutine à venir négocier en augmentant les tarifs douaniers (alors que les Etats-Unis n'importent presque plus rien de Russie), que l'Espagne fait partie des BRICS, que la Russie a perdu 60 millions de soldats pendant la Seconde Guerre mondiale, qu'est un homme toute personne qui depuis la conception a des gamettes de petite taille (sauf que la différence homme femme ne se révèle qu'à la sixième semaine de vie de l'embryon, au départ tout est féminin sur le plan des manifestations génétiques) etc. Comme disait l'autre, Biden n'est plus là, les gaffes restent.
Trump a même "oublié" (volontairement ?) de poser la main sur la Bible. Et je ne parle même pas des pitreries de Musk et de son salut "romain" très bizarre. Ces gens sont malsains au possible. Ceux d'en face ne valent pas mieux. La dangereuse Von der Leyen dont on se demande ce qu'elle prépare comme riposte à Trump, Pedro Sanchez qui demande devant le Forum de Davos toujours plus de censure des réseaux sociaux (d'ailleurs Trump a été acclamé à Davos juste après son intronisation comme apôtre de la dictature de l'intelligence artificielle, la 4e Révolution Industrielle chère à Schwab).
Nous sommes entre le marteau et l'enclume. Heureusement aussi bien le marteau que l'enclume sont également hors sol, régnant sur des peuples en déclin, et risquent de se prendre les pieds dans le tapis de leurs ambitions démesurées.
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Nétanyahou a dû accepter un cessez-le-feu à Gaza. Scott Ritter dans son style passionné (un peu trop à mon goût, il manque de nuance) s'est exclamé (en substance) dans une vidéo "j'emmerde ceux qui disent que c'est un faux cessez-le-feu, c'est la seule bonne nouvelle pour les habitants là-bas depuis plus d'un an, seul leur enthousiasme compte"... Si l'on veut. Ils se réjouissent de retrouver leur maison au Nord de la bande de Gaza, mais là bas en réalité il n'y a plus de maison... Et il n'y a ni eau ni électricité. Où est objectivement la bonne nouvelle ? En outre les habitants de Cisjordanie sont à deux doigts de l'annexion. L'administration Trump ne reconnaît même plus l'existence du peuple palestinien. Où sont les bonnes nouvelles ? Dans l'accord militaire russo-iranien signé cette semaine ?
Ne parlons même pas de l'Europe où Bayrou s'appuie sur sa béquille socialiste, où Macron-Caligula veut encore donner des soldats à Zelensky, où le système politique allemand joue à se faire peur face à une AfD subventionnée par Musk qui de toute façon n'arrivera pas au pouvoir tandis que le pays privé de gaz russe par Washington s'enfonce tranquillement dans la désindustrialisation, où l'Angleterre sombre, où la Roumanie n'a toujours pas droit à des élections démocratiques.
De mon côté à titre personnel j'ai passé une semaine un peu bizarre, en grande partie oisive sous un ciel froid et pluvieux. Diverses personnes qui avaient marqué mon automne 2024 semblent s'effacer un peu de mon horizon : Piccinin, Ashuba que j'avais voulu associer au salon du livre russe, mon éditeur etc. Ce n'est pas seulement que je ne leur écris plus, c'est que je ne vois plus de raison de le faire. Les pistes d'action que j'ai cru pouvoir tracer avec eux, du côté de la promotion du livre sur l'Ukraine et de celui sur Prague, du côté d'un éventuel nouveau voyage en Abkhazie (j'avais même songé à écrire une biographie de celle que dans mon livre sur l'Abkhazie j'avais appelée Sophia), me semblent soudain complètement inutiles en ce début d'année.
Je crois que je suis en train de recentrer ma vision sur mon quotidien professionnel sur les bords de la Seine. Il n'y a rien de mieux à faire.
Ah ! J'oubliais. Cette semaine est mort Jean-François Kahn. L'homme que, dans mon livre "L'Ingérence de l'OTAN en Serbie", j'appelais "le Patron du Magazine", l'homme qui avait dit "niet" il y a 25 ans au projet de livre d'information alternative sur la guerre du Kosovo que Régis Debray avait voulu me confier. Je ne pense pas avoir perdu grand chose en étant exclu de son petit cercle quelques jours seulement après y avoir été admis. Inutile que j'émette le moindre jugement sur sa vie son oeuvre, ou celle de son frère Axel Kahn (je crois qu'à l'échelle de la macro-histoire l'un et l'autre ont servi, dans des domaines différents, le même Moloch). N'importe qui peut deviner comment je perçois le bilan de la vie de ce genre de personnage. Sans ce "niet" j'aurais été mis sur les rails de grands éditeurs, je n'aurais pas préparé un doctorat de sociologie (tardivement) en 2006 parce que j'aurais été "happé" par les milieux parisiens, et les Editions du Cygne ne m'auraient pas connu... Sauf que sans doute j'aurais tôt ou tard déserté cette comédie sociale lutécienne. Il y avait des "tendances lourdes" qui me rendaient incompatible avec ce milieu-là.
La fin de la France
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Dans la province où je vis les gamins en classe de première en espagnol n'apprennent rien sur l'Espagne et tout sur le racisme anti-latino aux USA (un programme à la George Soros), en euro ils travaillent sur les USA, en histoire on leur fait décortiquer dans tous les sens la guerre de sécession américaine.
J'avais fait le même constat pour la 4e, la 3e, la seconde. Honte aux enseignants qui acceptent cela comme si c"était une fatalité. Ils ne méritent aucune considération.
A l'époque de Jeanne d'Arc quand la France était partiellement occupée et n'avait plius de roi au moins on n'avait pas bourré le crâne de sa jeunesse avec l'histoire d'un autre pays en lui faisant croire que c'est la sienne et que c'est la seule à connaître.
L'agent du Forum économique mondial
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J'ai parlé de l'ingérence atlantiste (et pas seulement française) en Algérie, notamment autour se B. Sansal ex-directeur général de l'industrie adoubé par le Saint-Germain-des-Prés littéraire : aujourd'hui le comédien Macron feint de s'inquiéter pour sa santé alors qu'il est pris en charge par un hôpital. Je m'étais demandé pourquoi il cachait un oeil sur une photo.
On commence à comprendre pourquoi. Voici une vidéo qui refait surface sur CNM+ cette semaine (le 16 janvier, mais ils disent que la vidéo circule sur les réseaux sociaux depuis 6 jours) dont on nous dit qu'elle aurait été tournée par le Mossad.
La vidéo (durée 5min57) a été tournée en 2012 lors d'une soirée privée en Israël.
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Sansal y déclare : "C'était en 1996-1997. J'étais directeur général de l'industrie. Je reçois un appel de Genève, un certain Nicola Moretti, et c'est le patron du forum de Davos. Il me dit 'j'ai appris que tu viens d'être nommé directeur général de l'industrie, c'est formidable, j'espère que tu vas nous aider à faire en sorte que l'Algérie cette année aille à Davos. Jamais l'Algérie n'était allée à Davos.(...) " Moretti aurait tiré argument de la faiblesse économique de l'Algérie après la décennie noire pour l'inviter. La délégation algérienne s'y rend avec Sansal. Il poursuit "L'organisation de Davos organise des machins secrets.Un jour les Israéliens m'ont approché pour me dire 'Netanyahou, le chef du gouvernement; voudrait rencontrer ton ministre'. Je me suis dit : si je lui dis ça il va faire une crise cardiaque il va mourir. J'hésite.Ils garantissent le secret absolu, ça ne sortira jamais. Ils veulent passer un message. J'insiste. Je vais malgré tout voir mon chef, qui refuse. J'insiste. Ca remonte au président Zéroual il refuse. Fin de l'histoire. Le lendemain Nicolas Moretti revient vers moi et me dit : 'est-ce que toi tu accepterais de recevoir quelqu'un de la délégation israélienne pour passer le message ? Ce qu'on veut c'est passer un message et vous en faites ce que vous voulez (...)' Alors secrètement j'ai rencontré le ministre des finances Dan Meridor" (fin de cette première partie, la 2e partie de 7min32 porte sur un débat politique et littéraire sans rapport avec Davos).
Précisions que Netanyahou à l'époque avait déjà en main le rapport Clean Break de Richard Perle qui préconisait déjà une déstabilisation de la Syrie et de l'Irak.
Notons aussi que ce Nicola Moretti cité dans la vidéo censé avoir sévi dans les années 1990 n'a laissé aucune trace sur le Net (même avec l'orthographe Boretti que propose CNM+). Il existe un Nicola Moretti spécialiste de l'économie digitale mais il n'est pas de cette génération.
Enfin on remarquera que Sansal est devenu écrivain juste après Davos (son premier roman est sorti en 1999).
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