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Le blog de Frédéric Delorca

Le mépris pour le droit international

6 Avril 2024 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Colonialisme-impérialisme, #Peuples d'Europe et UE, #Proche-Orient, #Transnistrie

Les alliés des Etats-Unis baignent toujours dans le même sentiment d'impunité à l'égard des règles du droit international. Netanyahou, qui coince les habitants de Gaza à Rafah, fait tirer sur l'aide humanitaire et les employés de l'ONU, attaque Amal au Liban et (lundi) un consulat iranien en Syrie.

Pendant ce temps les minables de la bande à Onfray comme Naulleau répètent en boucle le mensonge du Hamas décapiteur de bébés. Une soirée de collecte de fonds pour la Palestine est réprimée à Berlin, comme l'avait été la conférence pro-Gaza de Sciences Po à Paris il y a peu.

Dans l'hémisphère occidental, la police équatorienne fait irruption à l'ambassade mexicaine à Quito, moleste les diplomates, au mépris des conventions internationales pour arrêter un ex-vice-président (une confédération indigène a qualifié l'acte de "fasciste", le Mexique en représailles coupe les relations diplomatiques.

En Transnistrie un drone a frappé une base militaire  dans la région de Rybnitsa, à six kilomètres de la frontière avec l'Ukraine. Là encore le mépris du droit et la provocation deviennent la règle.

Le droit international est maintenant bafoué un peu partout tandis que la France, fin mars (honte à notre gouvernement !) faisait obstacle à un débat au Conseil de sécurité (à l'initiative de la Russie), à l'occasion du 25ème anniversaire du début des bombardements de l'OTAN sur la Serbie. C'eût été l'occasion de rappeler qu'à ce moment-là déjà l'Occident s'asseyait allègrement sur la charte de l'ONU...

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Projet de livre ?

31 Mars 2024 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le quotidien, #Actualité de mes publications, #Ecrire pour qui pour quoi

Il est difficile de ne pas laisser libre cours à sa détestation quand on entend des personnalités politiques comme Anne Hidalgo (la fossoyeuse des charmes de Paris) proclamer que les athlètes russes et biélorusses ne sont bienvenus (les principes fondateurs mêmes - certes maçonniques et contestables, mais tout de même plus nobles que ce qu'on voit aujourd'hui - de l'esprit olympique de Coubertin sont foulés au pied), ou quand sa rivale Rachida Dati affiche son arrogante vulgarité à la tête du ministère de l'in-culture. Mais on sait que tout le système politique aujourd'hui, et toute la matrice socio-culturelle fondée sur les réseaux sociaux, les demi-raisonnements, le choc des images et des formules vides, sont constitués pour inciter chacun d'entre nous à exprimer le pire de lui même, déverser de la haine, ce qui ensuite légitimera toujours plus de censures, d'introduction de délits d'opinion etc. Nous risquons tous d'être ainsi entraînés dans la spirale descendante de la négativité au bout de laquelle il y a la dictature policière et le règne de l'intelligence artificielle.

Pour éviter cela il faut seulement ne pas lire les nouvelles, se fermer aux modes culturelles, accepter d'être l'idiot du village quand on est à la table de jeunes gens qui vous assènent leurs tics de langage et leur façon de penser formatée par Big Brother. Bref, il faut essayer d'être ailleurs et de n'effectuer des "incursions" dans le débat public que de biais, d'une façon décalée, à doses homéopathiques, parce que, malgré tout, la prise de position publique fait encore partie, comme disait St Augustin, de notre devoir de charité envers nos contemporains.

C'est ainsi en tout cas que j'envisage les choses en ce qui me concerne. C'est pourquoi je me borne à des publications assez espacées sur ce blog, malgré ses bonnes statistiques de fréquentation (visiblement gonflées de manière artificielle par un logiciel de visite automatique dont j'ignore l'origine). Ayant fait un saut à Prague en mars, je réfléchis à la possibilité d'écrire un petit livre sur cette ville comme je l'avais fait l'an dernier sur Cuba (livre que vient d'ailleurs de se procurer l'IEP de Toulouse, malgré le boycott généralisé dont je suis l'objet). Un petit ouvrage sur la Bohème serait une occasion de faire le point sur certains sujets - mon engouement de jeunesse pour Kundera, la mémoire du socialisme tchèque, le bilan de l'évolution de ce pays depuis son entrée dans l'Union européenne, son rapport à l'OTAN, à Israël,  et d'autres questions de plus long terme - et aussi plus spéculatives - autour de son passé alchimique (Maier) et astrologique/astronomique (Képler), des origines de sa dissidence hussite (et ses racines johanniques discutées jadis par George Sand).

Un éditeur serait intéressé, mais je ne me précipite pas. Je suis très libre à l'égard des tentations de publication. Personne ne m'attend nulle part, mes prises de position indiffèrent tout le monde. Aucune instance humaine n'est mon juge. Nous verrons donc si je suis poussé ou non à gratter les 80 pages A4 d'un livre cet été.

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