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Le blog de Frédéric Delorca

Articles avec #vatican tag

Le catholicisme "Nouvel ordre mondial" d'Arielle Dombasle

18 Juin 2019 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Christianisme, #Grundlegung zur Metaphysik, #Vatican

Quelques éléments supplémentaires sur Arielle Dombasle dont on a déjà parlé sur ce blog. L'épouse de Bernard-Henry Lévy dans Clair Obscur sur France O le 17 juin 2019 (à 21 h 50) faisait l'éloge de l'amour universel, des droits des LGBT - 44e minute - et de la religion catholique (en croisant les bras - 41e minute - pour faire de le signe de l'Antéchrist, le X, car elle parle du catholicisme du Nouvel Ordre Mondial, pour qui  "amour" veut dire "blanc seing pour l'androgynie alchimique" - voyez les symboles de l'affiche de son dernier film dans lequel joue l'occultiste rosicrucienne Asia Argento).

Une déclaration très typique de l'ordre spirituel auquel en réalité elle se rattache : en minute 43'30 : "Toutes les religions extrémistes sont toujours à bannir. C'est ça le mal en soi". Par "religion extrémistes", Dombasle comme les milieux dont elle provient entend : les religions fidèles à leurs Ecritures, à leur révélation, par opposition à la religion mondiale synchrétique construite par le système culturel actuel.

A la minute 22'36, elle choisit de rendre hommage à Bono, de U2, son coreligionnaire du culte d'Horus. "Il m'a montré quelque chose qu'il porte toujours sur lui, qui est un crucifix que lui a donné le pape" insiste-t-elle (min 23'34).

En 18e minute, elle parle de sa grand mère Man'ha Garreau-Dombasle (1898-1999), épouse d'un attaché commercial français aux Indes anglaises (il organisa en 1928 le commerce de l'opium en Indochine) et aux Etats-Unis amie de Rabindranath Tagore et des surréalistes.

Sur Wikipedia il est précisé que cette grand mère s'était rendue à la Toussaint 1948 à la célébration de la Nuit des morts du lac de Patzcuaro au Mexique, une fête indienne d'offrande aux morts à forte connotation spirite :  on  achète des cempasúchitls (soucis mexicains) parce que le fort parfum des fleurs attire les esprits censés revenir rendre visite à leurs familles à ce moment-là, et les aide à se frayer un chemin. Il ne serait pas surprenant que cette grand mère ait pratiqué le spiritisme comme les gens des cercles qu'elle fréquente (Isadora Duncan, Marie Laurencin), ce qui laisse souvent des traces dans les générations suivantes.(*)

En janvier 2018, Raphaël Bourbon du site de l'Organisation Draconienne Dangereusement Radicale (ODDR), une organisation sur laquelle je n'ai pas enquêté, attirait l'attention sur le fait que le 27 novembre 2014, une soirée Arielle Dombasle avait été organisée par le 20e festival (subventionné par les deniers publics) LGBT Chéries-Chéris au cours duquel avait été diffusé un documentaire d'un certain Cyril Legann (qui semble proche de BHL et Mme Dombasle  si l'on en croit deux photos prises en 2014 et 2015 dont le nom circule dans un scandale de pédocriminalité, le Jeremstargate, qui concerne une star des ados qui a plus de 2 millions d'abonnés sur Twitter, spiritisme et abus d'enfants se mêlent allègrement dans certaines sectes, Valeurs Actuelles consacrait un lourd article au personnage le 23 novembre 2018) intitulé "Sur les Traces de Jean Cocteau". Cocteau était adepte de spiritisme, et la bande annonce de cette soirée fait directement référence aux tables tournantes. En 2014, Arielle Dombasle avait fait un film non sur le spiritisme de Cocteau, mais sur son addiction à l'opium... juste retour des choses pour la petite fille d'un diplomate français qui administrait l'opium en Indochine... (il y a aussi toute une histoire de la franc-maçonnerie et des sociétés secrètes occultistes autour du commerce de l'opium, dont une partie passe par la case "CIA" et par la banque du Vatican, mais je vous passe ces détails là...).

Pour mémoire son mari dont la soeur s'est convertie au catholicisme suite à des apparitions n'est pas en reste sur le volet du rapport au paranormal. L'AFP avait fait circuler une histoire citée dans une biographie ("Une Vie, ed La Table ronde) sur des stigmates qui seraient arrivés à BHL (qui dans les années 1970 disait du bien de Lucifer sur les plateaux de télévision) en mars 1997 suite à une conversation avec de Villepin.

Pour revenir à l'émission d'hier en 27e minute (min 28'27) Arielle Dombasle précise qu'elle est américaine. Elle a été lancée par Don Johnson aux Etats-Unis avec "Miami Vice". Il y aurait sans doute à explorer du côté de ses inspirations occultes transatlantiques.

"Tout enfant, au Mexique, en ramassant l'image d'un ange, naïve et coloriée, elle a rencontré Dieu, puis, adolescente, elle l'a perdu dans l'épreuve et la révolte" expliquait à son sujet Marie-Claude Sandrin dans le pieux ouvrage "Champion de Dieu" (eds Arlea), ce qui ne l'empêcha pas de faire ses débuts dans le cinéma avec un film X, comme Madonna (il paraît que ça fait partie du parcours initiatique obligatoire ou de la programmation MK, comme on veut). Bon, laissons le volet sexuel de côté. Le filon opium-spiritisme est déjà assez parlant par lui même pour situer le "catholicisme" sulfureux (le même que celui de  Johnny Hallyday, Madonna, Katy Perry, Lady Gaga...) que France O essayait de promouvoir dans cette interview de l'actrice-cinéaste-chanteuse hier soir...

 

(*) Actualisation 2020 : Pour le rapport de sa grand mère, mais aussi de son père à l'occultisme, voir l'interview de Stéphanie Belpeche pour MSN 1er février 2020 à l'occasion d'un festival de film fantastique :


- Entretenez-vous une passion pour le cinéma fantastique?

- Absolument. J'ai baigné dedans toute ma vie. Vous savez, je viens du Mexique, où on fête les morts selon une tradition très particulière. J'ai grandi avec une figure importante dans mon entourage : l'écrivain Ray Bradbury, spécialisé dans l'anticipation, qui a entretenu soixante ans d'amitié avec ma grand-mère, Man'ha Garreau-Dombasle, diplomate et poétesse qui a connu les personnalités les plus intéressantes et merveilleuses du siècle dernier. Alors j'ai naturellement choisi le genre pour m'exprimer comme réalisatrice dans Alien Crystal Palace (2019). Un film né d'une rencontre musicale et d'un carrefour de goûts communs avec le chanteur Nicolas Ker, avec qui j'ai coécrit le scénario. Nos auteurs privilégiés sont H.P. Lovecraft, Edgar Allan Poe, Ann Radcliffe, Mary Shelley, Lord Byron. Nous partageons la même fascination pour les vampires et l'iconographie gothique. Ensemble, on a aussi composé un album, La Rivière Atlantique, inspiré du rock sombre et sanglant de Marilyn Manson et The Cure.


- De quoi avez-vous peur?


- Au cinéma, je sursaute à la vue d'un monstre! Je frissonne très facilement. Au Mexique, je vivais dans un univers de grande étrangeté. Toute mon enfance, je l'ai passée dans la peur. A Mexico City, il y avait la violence mais aussi les volcans de Paricutin et Iztaccíhuatl. Chaque matin, j'ouvrais mes rideaux rouges et je craignais qu'ils se déchaînent. Parce que de la fumée sortait des cheminées en permanence. Mon père était un très grand collectionneur d'art précolombien donc j'habitais dans une maison avec des représentations de dieux grimaçants un peu partout, qui me terrifiaient. Ils possédaient une dimension surnaturelle. Une grande partie est allée au musée de l'anthropologie. J'ai fait beaucoup de fouilles avec mon père. On se serait cru dans A la poursuite du diamant vert (1984) de Robert Zemeckis! J'entrais dans des tombes mayas qui me glaçaient le sang. Soudain, une civilisation entière avait disparu. Je percevais clairement la présence des défunts.

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