Interview de Carlos Ouédrago
21 Mai 2008 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Interviews-reportages vidéos réalisés par FD
Comme je l'annonçais depuis quelque temps, j'ai pu, le 19 mai dernier (lundi), interviewer le conteur-comédien-metteur en scène burkinabé Carlos Ouédrago, qui donne en ce moment un spectacle remarquable intitulé "Thomas Sankara : La lutte en marche" (encore deux représentations au Théatre du Nord-Ouest à Paris : les 4 et 8 juin à 19 h, précipitez-vous pour y assister !).
Mon opinion sur certains thèmes évoqués par Carlos n'est pas tout à fait la même que la sienne (sur Cheikh Anta Diop par exemple), mais je n'ai pas voulu faire une interview contradictoire. Je voulais surtout mettre en valeur le travail et le point de vue de Carlos, qui se nourrit d'une réflexion politique puissante et d'une culture considérable, sur le passé de l'Afrique notamment. Carlos ressaisit l'héritage anti-impérialiste de Sankara dans une pensée indépendante, courageuse, et généreuse.
Chacun retirera ce qui lui plaira de cette interview. Ce que je retiens pour ma part, c'est l'intérêt pour chaque continent de penser une rupture avec le capitalisme importé d'Occident, et la nécessité que cette rupture démocratique, solidaire, soit conçue à partir d'une réappropriation culturelle et politique par chaque peuple de son identité et de son histoire, sans alignement sur des modèles pré-définis. Dans cette perspective, le travail de Carlos est très utile pour les Africains. Il l'est aussi pour les Européens et pour les peuples des autres continents dont la vision de l'Afrique est biaisée par l'idéologie dominante, et qui, par leur refus de savoir, se rendent complices de l'ère du mensonge et de l'aliénation qui fait de nous tous des consommateurs égoïstes et imbéciles.
Je dois préciser que si l'interview s'est terminée sur l'histoire, et sur le rôle de Christiane Taubira en France en ce qui concerne la mémoire de l'esclavage, j'ai demandé ensuite hors caméra si Taubira, qui est une "insider" du système impérialiste, était vraiment un modèle, ou s'il ne fallait pas se situer en dehors du système pour le combattre, Carlos a répondu qu'il fallait attaquer le système à la fois de l'intérieur et de l'extérieur. J'ai repris la caméra pour enregistrer cette mise au point, mais un problème technique m'a empêché de sauvegarder ce passage. En conclusion ultime, Carlos insistait sur le fait que, selon lui, le capitalisme, qui mène à la catastrophe, disparaîtra prochainement. Voici son interview.
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