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Le blog de Frédéric Delorca

Jean-Paul Benglia

10 Avril 2009 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Les rapports hommes-femmes

Pourquoi ai-je consacré mon dernier compte-rendu dans Parutions.com au livre de Jean-Paul Benglia qui n'est qu'un petit manuel grand public pour aider les gens à dépasser leur timidité, plutôt qu'à des livres "sérieux"  comme "Pourquoi les chimpanzés ne parlent pas
et 30 autres questions sur le cerveau de l’homme" de Laurent Cohen qui vient de paraître chez Odile Jacob, ou "Comprendre le monde" d'Immanuel Wallerstein qui vient de paraître aux éditions La Découverte ?

Parce que le sujet me travaille depuis l'adolescence, parce qu'il tyrannise beaucoup de monde : la timidité, pourquoi les rapports entre les sexes (les "genres" comme disent certains sociologues auxquels je m'oppose) vont si peu de soi.

Evidemment je pense que Benglia, avec beaucoup de bonne volonté altruiste, et même la foi du charbonnier, prend le problème par le mauvais côté. Identifier la timidité comme une maladie qu'on va traiter avec des méthodes comportementalistes, du "coaching" et autour de laquelle on va créer une sorte de "communauté" à l'américaine qui va revendiquer des droits, tout cela me paraît tout-à-fait voué à l'échec.

Il est heureux bien sûr qu'après l'idéologie freudo-marxiste - et même souvent, au prix de gros contresens, freudo-nietzschéo-marxiste, je pense à ce film de Liliana Cavani qui faisait de Nietzsche le chantre de la révolution sexuelle -, on soit revenu à une forme de réalisme qui réintroduit la différence éthologique entre les sexes, et réfléchit à ses expressions concrètes (les énormes décalages de comportements entre hommes et femmes). Mais on évacue du coup trop souvent la dimension politique. On ne peut pas être entièrement constructiviste, et croire que l'idéologie d'une société détermine les rapports intersubjectifs sans que la nature profonde de chaque individu ne joue un rôle (la nature profonde à la fois individuelle et collective, commune à l'ensemble du sexe). Mais on ne peut pas réduire cela non plus au problème "thérapeutique" de chacun, comme si la culture dominante (toute la political correctness, toute la culpabilisation des individus, leur anonymisation, la création de barrières entre eux, la "respiritualisation" des institutions) ne jouait pas un rôle important.

Mais on a l'impression d'une quadrature du cercle qui n'a pas été résolue, comme le problème de la faim dans le monde, ou celui de l'épuisement des ressources énergétiques. Tout comme on n'ose pas poser au niveau mondial la question de la redistribution radicale des richesses entre le nord et le sud, ou celle de la décroissance organisée, de même on ne pose pas celle d'une recherche collective des voies et moyens d'une émancipation libidinale (sans que cela ne débouche sur de la violence libidinale). Privatiser le problème de la libido, comme on privatise celui des inégalités sociales, organiser le retrait du politique par rapport à cette question - meilleur moyen d'y faire triompher un mélange bancal d'aspiration progressiste et de conservatisme frileux - voilà le projet des pouvoirs moraux de notre époque (j'ai encore en tête ce dialogue avec cette responsable monténégrine "reichienne" d'une agence européeen, qui disait que seule devait relever des politiques publiques la contraception et la lutte contre l'homophobie). Et ce n'est pas la pauvre Michela Marzano qui aidera à lutter contre ça.

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La timidité ça n’existe pas

 

Jean-Paul Benglia, Sexe, amour et timidité, Le GPS universel de la rencontre amoureuse

L'auteur du compte rendu : Juriste, romancier, essayiste, docteur en sociologie, Frédéric Delorca a publié entre autres, aux Editions du Cygne, Transnistrie : Voyage officiel au pays des derniers Soviets (2009).
 

Il existe mille manières de raconter sa vie, ou son aspect le plus important, ses joies, ses et d'en interroger les mystères. Tel écrivain en fera un roman, tel philosophe un traité. Signe des temps, certains qui ne se sentent ni le style du grand narrateur, ni le génie métaphysique, choisiront un genre en apparence plus accessible : le manuel pédagogique, le petit recueil de conseils "d'homme à homme", de rescapé d'une catastrophe à victime actuelle ou potentielle. L'exercice parait plus simple, moins raffiné qu'une oeuvre littéraire. Est-il pour autant plus commode à réaliser pour son auteur ? - rien n'est moins sûr. En tout, cas pour le lecteur, c'est toujours une source de réflexion très suggestive, moins importante par ce qu'elle dit, que par l'arrière plan - tout cet impensé qui se cache derrière la violence naïve de cette déclaration : "ami je vais t'apprendre à vivre" ou même "ami je vais t'aider à vivre".

 

Le livre de Jean-Paul Benglia n’échappe pas à cette règle. Il s’agit d’un manuel de « désapprentissage » de la timidité entre hommes et femmes. « Pragmatique et sans langue de bois » comme il le dit dans sa quatrième de couverture, l’auteur, diplômé d’une école de commerce qui travaille dans le secteur du tourisme, révoque en doute les analyses psychologiques et sociologiques académiques pour proposer au lecteur des clés de compréhension et d’action accessibles à tous.

 

L’ouvrage se lit facilement. Il égraine des situations, des comportements, explique au lecteur comment il faut agir pour que le désir qui naît entre hommes et femmes, ne reste pas purement fantasmatique. Au-delà du récit autobiographique, le livre s’inscrit dans un projet généreux et fédérateur que l’auteur décrit sur son site Internet : « Créer une association nationale des personnes atteintes de "timidité amoureuse". Créer une dynamique et une solidarité nationale pour enrayer le phénomène et rompre l'isolement naturel, mais quasi-certain des personnes timides. ». Sur le plan idéologique, c’est un livre de notre époque, qui, après les errements du « constructivisme », revient à l’éthologie animale à une forme de fixité des répartitions de rôles entre hommes et femmes (toute une littérature circule à ce sujet vulgarisée par Les hommes viennent de mars, les femmes de Vénus).

 

Au fil des pages, beaucoup de gens apprendront peut-être à se libérer de certaines habitudes, chasser un peu leur naturel, mais est-ce là l’essentiel ? Les vrais problèmes sont-ils ceux que pose le livre, ou bien ceux qu’il omet ? ceux qu’il ne pense pas ? On reste perplexe tout d’abord devant cette histoire que raconte l’auteur, la sienne : celle d’un homme qui vécut « 25 ans de solitude amoureuse quasi-totale au milieu des femmes malgré des atouts physiques et intérieurs indéniables! Et vers 40 ans, un jour, la lumière fut! ». Dans les interstices de ce récit paulinien ou augustinien de cette révélation, on découvre qu’en fait Jean-Paul Benglia eut des relations amoureuses pendant ces 25 ans, mais elles sont systématiquement dévalorisées au profit de l’abominable Solitude, seule compagne à laquelle il aurait été fidèle. Cette bizarrerie fait système avec des anecdotes d’adolescence qui en disent long sur les valeurs sociales machistes du Sud-ouest de la France, et peut-être aussi avec un silence étonnant sur le père de l’auteur, un père absent semble-t-il. En reconstituant le puzzle à l’arrière-plan de ce que dit le livre, on voit se dessiner un tout autre tableau : non pas celui d’une timidité que l’on pourrait vaincre durablement par des pratiques « comportementales » ou par un sentiment d’appartenance, sur un mode très américain, à une « communauté de timides » (dont on suggère ici ou là qu’ils sont des « malades de la communication » susceptibles d’obtenir un nouveau « regard de la société sur eux », et de le revendiquer comme un droit), mais celui d’une répartition des rôles ébranlée, dans une société qui à la fois n’a pas fait le deuil de son machisme, et qui, cependant, valorise une liberté féminine hautement narcissique. De ces contradictions placées sous le signe de l’optimisation du plaisir individuel et du culte de la conquête naît une dévalorisation permanente de la relation réellement vécue, et de ses protagonistes. Et si la timidité, la paralysie des acteurs sur la scène des rencontres, n’était que le sous-produit de cela, la manifestation émotionnelle d’une culpabilisation des hommes et des femmes dans leur vaine course à la Rencontre mythifiée ? Le livre n’en parle pas, et pour cause, car à ce malaise dans la civilisation il faudrait sans doute d’autres remèdes, plus radicaux, des remèdes politiques, au-delà du simple coaching.

 

 

Frédéric Delorca

 

 

 

 

 

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U
<br /> <br /> – Except me !<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Ce qui me dérange chez Jean-Paul Benglia, c'est le côté " j'ai vu la lumière, je suis le maître pô ". En général, je me méfie des gens "illuminés par le savoir".<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> "La parole du maître" comme disait Lacan . Je n'aime pas non plus trop les paroles de chefs d'écoles (de scolarque<br /> disait-on dans l'antiquité), mais il faut bien reconnaître que beaucoup de gens ont besoin de ça. Souvenir de La Vie de Brian des Monthy Python. "You are all different". Les gens en<br /> choeur répondent "Yes we're all different"<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> <br /> je suis tout a fait d'accord avec vos idees, des massages erotiques, pourquoi pas l'aide de "sexual surrogates", la decouverte du corps de l'autre genre, tout cela encourage par les plus hautes<br /> autorites, c'est bien ce qui pourrait desintegrer la timidite de maniere efficace.<br /> <br /> <br /> Nous en sommes loin cependant, récemment un article abordant la question des trentenaires encore vierges (paru sur Psychologie.com). Les reactions a cet article sur Yahoo.fr (malheureusement<br /> disparues) etaient edifiantes, de nombreuses personnes se sont mises a defendre la virginite avant le marriage !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Si le sujet de la timidite amoureuse vous interesse, le Docteur Gillmartin a ecrit une these sur la timidite amoureuse (The Shy Man Syndrome: Why Men Become Love-Shy and How They Can Overcome<br /> It.), il a compare deux echantillons d'hommes, 1 echantillon constitue d'hommes heterosexuels<br /> ayant des relations sexuelles, et 1 echantillon d'hommes heterosexuels n'ayant jamais eu de relation sexuelle. C'est un travail tres interessant car les echantillons ont une taille suffisante<br /> (200 pour chaque) permettant de faire des statistiques.<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Je reviens sur votre article.<br /> <br /> <br /> Car je ne comprends finalement pas quelles solutions vous vous proposez au probleme de la timidite amoureuse (c'est le probleme auquel s'attaque Jean-Paul Benglia dans son livre).<br /> <br /> <br /> Une "emancipation libidinale" ? meme au cas ou cela se realiserait, vous remarqueriez qu'il y aurait des gens a cote de la plaque, qui ne sauraient pas quoi faire. Il y a des gens qui ne<br /> sauraient pas quoi faire si une femme se mettait nue en face d'eux. vos solutions politiques ne peuvent rien pour ces gens la, c'est la ou l'utilite de personnes comme Jean-Paul Benglia apparait.<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Merci Florian de revenir sur ce sujet, qui, en soit, n'est pas facile (mais aucun sujet humain n'est facile). Depuis plusieurs années en effet la réforme des moeurs fait partie intégrante de mon<br /> engagement personnel. J'en avais formulé le souhait dans mon "Programme pour une gauche française décomplexée", car je crois que c'est un sujet que l'Etat doit prendre en charge. J'en ferai<br /> peut-être un billet à part entière un jour sur ce blog, du moins quand j'aurai réussi à publier un livre entier sur ce sujet.<br /> <br /> <br /> Je suis conscient comme vous de tous les problèmes des rapports actuels entre hommes et femmes y compris dans des contextes officiellement "débridés" comme les boîtes échangistes ainsi que le<br /> rappelle Houellebecq par exemple. Problème de la timidité, problème de la laideur supposée ou réelle, de la différence d'âge, de la jalousie etc. C'est un terrain miné. Ce qui justifie d'autant<br /> plus que l'Etat le prenne en charge.<br /> <br /> <br /> Pour ne parler que de la timidité, je suis certain par exemple que si l'Etat imposait de manière volontariste dans les administrations et les entreprises des créneaux horaires consacrés aux<br /> rencontres entre collègues des deux sexes, des séances de massage réciproques par exemple, beaucoup oublieraient peu à peu leur timidité. Imposer des créneaux horaires ne signifie pas imposer aux<br /> gens d'y assister. Mais le seul fait que le créneau horaire soit ouvert pour ceux qui le veulent en inciterait plus d'un à s'y rendre, tant il est vrai que les options institutionnelles,<br /> socialement vaidées par une institution, sont souvent très incitatives. Ce genre d'action pourrait s'accompagner de mesures spécifiques auprès des femmes (toujours plus réticentes à l'égard de<br /> ces dispositifs) sur le thème "n'ayez pas peur d'assister à ces séances, vous ne risquez rien, c'est valorisant pour vous". Cela suppose aussi, qu'en dehors de ce contexte professionnel, on ancre<br /> aussi dans l'esprit les gens (par exemple à travers la télévision), l'idée que les massages érotiques ont du bon, une conception nouvelle de la sensualité etc. Avec toute un poitique volontariste<br /> globale de ce genre, je suis certain que la timidité tendrait à disparaître en deux ou trois ans.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> <br /> « Mais je pense quand même qu'il y a à la base un problème social (je préfère que "sociétal") dans les rapports hommes-femmes, qu'il faut<br /> aussi savoir traiter de façon globale. Et si Jean-Paul Benglia avait ajouté un chapitre là dessus à son livre, cela aurait ouvert des perspectives utiles. »<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Utiles a qui ? a des personnes qui ont une vie sexuelle et amoureuse. Maintenant que je suis en train de me liberer de ma timidite amoureuse,<br /> oui je peux m’interesser a vos idees sur les relations homme-femme sans que cela me semble a des annees-lumiere. Mais pour un homme qui n’a jamais connu de femme de sa vie il n’y a pas de<br /> probleme de relation homme-femme car il n’y a pas de relation homme-femme.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Il y a bien un probleme mais il se situe autre part. Selon  Jean-Paul Benglia chez certaines personnes<br /> les comportements indispensables pour rencontrer l’autre sexe n’ont pas ete acquis lors de la puberte. L’objet de son livre c’est de mettre le doigt dessus et de donner la voie a suivre pour les<br /> acquerir.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> C’est un guide pratique certes, mais il remplit extrement bien son role, il met sur la bonne voie. C’est dans ce sens qu’il faut prendre le livre de<br /> Jean-Paul Benglia.<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Bonjour Frederic Delorca,<br /> <br /> <br /> JP Benglia aide les hommes timides a passer de pratiques inefficaces a des pratiques efficaces avec les femmes.<br /> <br /> <br /> Pour parler tres crument a passer du stade de l'homme qui se masturbe du debut de l'adolescence a la fin de sa vie au stade de l'homme qui tient une femme dans ses bras, aime et est aime, bref,<br /> peut aspirer au bonheur.<br /> <br /> <br /> C'est "avec la foi du charbonnier" que Jean Paul Benglia aide tous les timides amoureux, dont moi, sans son aide je n'aurais certainement jamais eu de petite-amie. Je lui en suis<br /> absolument reconnaissant. Et je ne suis pas le seul.<br /> <br /> <br /> Ce sont des considerations bien pratiques que je vous donne la, elles sont loin de vos reflexion sur "une recherche collective des voies et moyens d'une emancipation libidinale" qui sont<br /> tentantes mais prennent beaucoup de temps.<br /> <br /> <br /> Si j'ai prefere suivre les reflexions de JP Benglia aux votres, c'est que j'avais besoin de connaitre le rapport sexuel a deux, aujourd'hui, pas dans 20 ans.<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Bonjour Florian, merci de ce témoignage. Vous avez raison : c'est un problème d'arbitrage entre le court et le moyen terme. Mais je pense quand même qu'il y a à la base un problème social (je<br /> préfère que "sociétal") dans les rapports hommes-femmes, qu'il faut aussi savoir traiter de façon globale. Et si Jean-Paul Benglia avait ajouté un chapitre là dessus à son livre, cela aurait<br /> ouvert des perspectives utiles.<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> <br /> c'Est du délire ce texte ou quoi ya rien a comprendre ça divague ça parle d'un livre ??<br /> <br /> <br /> <br />
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P
Mou et gras like a pig ! Son teint maladif l’éloigne cependant du petit cochon rose. Avec cela, sérieux comme un mollah. En prenant place tout à l’heure, en face de moi, son genou, sous la djellaba grise, a frôlé ma jambe. Horreur ! Souillure ! Femme impure ! <br />  <br /> «- J’espère qu’ils construiront un tramway avec wagons séparés. Ici, ça va encore, le compartiment est presque vide. Mais, imagine qu’il soit bondé. Tout le monde se touche et c’est répugnant ! Si ta femme était là, aimerais-tu qu’elle soit touchée par d’autres hommes ? »<br /> -          Non. Mais il y a des hommes qui aiment bien que leur femme soit touchée par d’autres…<br /> -          C’est des tordus, alors ! Un homme qui n’est pas jaloux de sa femme n’est pas un homme. Un homme qui ne sait pas oublier son ventre et son sexe est faible ! Il doit apprendre à maîtriser tout cela. Je l’ai dit à ma famille. Je les aurai prévenus… »<br />  <br /> Mon regard fixant le type dont la barbe est à elle seule une menace, j’aimerais que son intensité suffise à tuer ! Une haine que je ne regrette même pas d’éprouver envoie paître toute tolérance et, si ce n’était la crainte de voir l’autre perdre son sang froid, je répliquerais peut-être autrement qu’avec des mots. Maigre consolation néanmoins : l’interlocuteur de l’intégriste de service vire au rouge pivoine, ce qui l’oblige à baisser la tête. Un pauv’ptit blanc, chômeur à tous les coups, paumé, pas encore prêt, cela étant, à se laisser prendre au piège d’une  pseudo irréprochabilité morale qui lui est servie au vu et au su de tous, avec la précision mortelle du lanceur de couteaux. <br />  <br /> Au terminus, une femme, parvenue à hauteur du bonhomme pas commode, fait mine de se boucher les oreilles et s’exclame : « - j’ai mal ! Ce qu’il ne faut pas entendre !- ». Mon cœur remercie son courage et s’en veut un peu de s’être à ce point laissé submerger par les émotions tristes, que son emballement lui a interdit toute réaction simple et sereine au moment opportun. <br />  <br /> « Deux ramoneurs émergent d’une cheminée, l’un tout blanc, l’autre tout noir. Quel est celui qui doit se laver ? »
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E
et collectiviser le problème de la libido, on fait comment ?(j'ai conscience du côté brutal et épais de ma question, c'est juste pour dire que l'idée est intéressante et que s'il y a une suite, le lecteur est preneur !)
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