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Le blog de Frédéric Delorca

L'heure est à la russophobie

1 Mars 2022 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Peuples d'Europe et UE, #Débats chez les "résistants", #Le monde autour de nous

Au Conseil de sécurité de l'ONU, les pays les plus peuplés du monde (Chine, Inde) se sont abstenus de condamner l'invasion de l'Ukraine, de même que les Emirats arabes unis. Mais le sommet de la pyramide mondialiste, lui, veut attiser le conflit. Kira Rudik députée ukrainienne le déclare sur Fow News (minute 1'51 de la vidéo) : "We don't only fight for Ukraine, we fight for this New World Order". C'est donc bien ce fameux "nouvel ordre mondial" qui est en jeu. Le World Economic Forum (le forum de Davos) a d'ailleurs manifesté son soutien à Kiev.

Un peu tous les sorciers de haut vol (je ne parle pas des petits bricoleurs locaux, mais de ceux qui étaient aussi dans l'opération Covid 19 au niveau mondial) sont d'ailleurs maintenant sous la bannière ukrainienne, à commencer par Marina Abramovic (souvenez vous) dans une vidéo récente, Lady GagaMadonna...

L'ostracisme anti-russe croissant rappelle la folie anti-allemande avant 1914, dénoncée par Benda dans la Trahison des clercs quand il soulignait que les intellectuels organiques français en venaient à dénier tout intérêt à la philosophie ou à la musique allemande par pur conformisme chauvin. Même processus aujourd'hui à l'égard de la Russie la Philharmonie de Paris annule des concerts d'un chef d'orchestre accusé d'être "pro-Poutine"

Et les mondialistes ne reculent devant aucune mauvaise foi. "J'ai soutenu que lorsque vous envahissez une nation souveraine, c'est un crime de guerre", disait le journaliste Harris Faulkner sur Fox News le 27 février devant l'ex-secrétaire d'Etat de Bush Condoleezza Rice, qui hochait la tête en signe d'accord apparent. "Je veux dire, je pense que nous sommes juste à un point réel, basique, basique là-bas." "- Eh bien, c'est certainement contraire à tous les principes du droit international et de l'ordre international", a répondu celle-ci. Pour mémoire Rice fut une des architectes de la conquête de l'Irak en 2003. Ces gens prennent vraiment leur public pour des gogos. Ce sont les mêmes d'ailleurs qui ont soutenu le bombardement la Serbie pendant deux mois pour obtenir la sécession du Kosovo, les champions de l'ingérence tous azimuts dans toutes les zones géopolitiques clés.

On retiendra aussi la déclaration du premier ministre ukrainien Denys Shmyhal demandant aux Occidentaux le 25 février d'interdire le ciel ukrainien aux russe, au risque d'entraîner une confrontation directe. Les pressions pour une guerre ouverte avec la puissance nucléaire russe sont nombreuses sur les plateaux de télévision de la part de ceux qui ont déjà leur place dans des bunkers sécurisés. Un sondage de Gallup de 2015 montrait qu'une minorité de gens en Europe occidentale sont prêts à prendre les armes pour leur pays. Les peuples sont toujours plus sages... surtout quand le risque est l'anéantissement de toute la planète...

Je suis personnellement assez impressionné de voir la présidente de la commission européenne - un personnage que personne n'a élu, et qui est corrompu jusqu'à l'os comme l'a montré l'affaire des commandes de vaccins anti-Covid et de ses textos avec le PDG de Pfizer - annoncer un gel des avoirs de la banque centrale russe au risque de compromettre l'accès des citoyens de ce pays à leur épargne et à la production de monnaie. « Immobiliser la banque centrale d’un pays majeur est complètement fou, et sans précédent », a écrit sur Twitter, Steven Hamilton, professeur à l’université américaine George-Washington et ancien du Trésor australien. Se livrer à ce genre d'expérimentation sur une puissance nucléaire est effectivement aussi fou que de forcer des dizaines de millions de gens à accepter un vaccin non homologué face à une maladie qui cause 0,05 % de mortalité. Nos dirigeants n'ont plus de limites dans le délire destructeur.

Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères le 28 février a eu une remarque intéressante sur Telegram : "La fourniture d'armes aux héritiers idéologiques du complice nazi Stepan Bandera nous amène, que cela nous plaise ou non, à poser une question rhétorique - dans quelle mesure le processus de dénazification en Allemagne elle-même a-t-il été complet après la défaite de la Seconde Guerre mondiale ? ". La même question s'était posée dans les années 1990 du temps où l'Allemagne soutenait des nostalgiques de la SS en Croatie (chez les nationalistes catholiques) et en Bosnie (y compris dans les rangs des Musulmans), et quand on sait ce que fut l'ambiguïté de l'Union européenne sous le magistère allemand dans les années 2000 à l'égard des révisionnistes baltes, on peut penser que le débat que suggère Zakharova à ce sujet n'est pas complètement absurde. Mais ce débat n'aura pas lieu sur les plateaux de télévision, et les sources d'information alternative, comme pendant la guerre du Kosovo et celles qui ont suivi, comme pendant la dictature covidiste (qui d'ailleurs n'est pas terminée, on aura l'occasion d'y revenir) sont marginalisées voire censurées (voyez ce qu'il arrive à RT et Sputnik).

La pente de l'humanité vers l'instinct guerrier, la bêtise et la tyrannie est vraiment admirable. L'humain est très doué pour livrer le pire de lui-même.

 

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