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Qui suis-je ?
Pour fournir une réponse-type rapide à cette question qui m'est souvent posée, voici un résumé de mon itinéraire que j'ai évoqué notamment dans "10 ans sur la planète résistante" (Ed Thélès).
Né dans une famille ouvrière béarnaise en 1970, petit fils de républicain espagnol, j'ai fait Sciences Po (IEP de Paris), et une autre grande école que, par respect de l'obligation de réserve, j'évite de citer habituellement, puis décroché un doctorat de sociologie, j'ai aussi une maîtrise de philo. Après avoir exercé des fonctions juridiques dont pendant quatre ans dans une structure ministérielle française (que par respect de mon obligation de réserve encore une fois je me garderai de citer), je suis maintenant chargé de mission auprès d'un maire divers gauche en région parisienne et chercheur associé dans une université de province.
Politiquement je me suis engagé sur Internet contre l'ingérence de l'OTAN en RF de Yougoslavie en 1998-99, puis, j’ai organisé la publication de l’Atlas alternatif dans la mouvance « gauche de la gauche » autour du Temps des Cerises, et le blog qui actualise ce livre collectif. J'ai aussi publié divers ouvrages (éditions L'Harmattan, éditions du Cygne) sous mon nom d'état civil et sous pseudonyme, dont un roman (qui en fait va bien au delà de la politique et même de la philosophie).
J’ai toujours été engagé contre l'atlantisme et le néo-colonialisme. Je n'appartiens à aucun groupe et défends avant tout la liberté de penser et le débat rationnel dans le respect de ses interlocuteurs... et du réel !
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Bibliographie :
Atlas alternatif (dir.), Le Temps des Cerises, 2006.
Programme pour une gauche française décomplexée , Le Temps des Cerises, 2007.
10 ans sur la planète résistante , Thélès, 2008 (épuisé).
La révolution des montagnes (roman), Editions du Cygne, 2009.
Transnistrie, voyage officiel au pays des derniers Soviets, Editions du Cygne, 2009.
Incursion en classes lettrées, Editions du Cygne, 2009.
Abkhazie : A la découverte d’une "République" de survivants, Editions du Cygne, 2010.
Eloge de la liberté sexuelle stoïcienne, Editions du Cygne, 2011.
Denise Albert, une résistante à Sevran, Le Temps des Cerises, 2011.
(+ mes livres sous mon nom de sociologue non inclus dans cette liste)
Encore un petit mot sur mon interview pour l'ICD
Comme vous avez pu le constater sur le blog de l'Atlas alternatif et sur ce blog, j'ai un peu anticipé sur la sortie de L'Arme et la Paix pour publier (avec l'autorisation de l'ICD) l'interview que j'ai réalisée avec cette association il y a 15 jours. C'est que mon interview qui anticipait un peu sur ce qui avait des chances de se passer en Egypte pouvait devenir obsolète quand les événements en auraient confirmé ou infirmé le sens (or ces événements viennent de débuter).
L'idée de l'ICD de m'interviewer est venue à point nommé pour redonner un petit souffle au blog de l'Atlas alternatif cinq ans après la parution du livre, et pour synthétiser ma vision des choses après avoir rédigé des dizaines d'articles sur la géopolitique contemporaine.
Je ne me fais aucune illusion. Les internautes pressés ne liront pas les 16 longues pages de ce texte (en format Word police 12), et les "chefs de réseaux" militants dans leur logique égotique ne le diffuseront pas parce qu'il n'émane pas d'eux-mêmes ou de leurs amis proches. Je connais la chanson. Seules peut-être deux ou trois personnes feront exception. Mes vrais lecteurs seront les abonnés de L'Arme et la Paix, ceux qui lisent cette revue en version papier (pdf imprimé). Et cela me suffit amplement. Pas besoin de toucher des centaines de gens. Je pense que sur certains points j'ajoute une petite plus-value à la "doxa résistante" qui circule sur le Net, mais l'indifférence à l'égard de cette plus-value ne me gène pas.
En tout cas je suis heureux de voir l'Egypte, le Yémen et la Jordanie se soulever. J'espère que la donne va bouger un peu au Proche-Orient, même si nous n'aurons sans doute pas de nouveau Nasser au bout de ce processus. Croisons les doigts.
Soirée Abkhazie à l'ICD
Moi je pense à mon livre sur l'Abkhazie, celui que je suis en train d'écrire. Les gens qui sont là sont mon public naturel (l'ex diplomate ne m'a t il pas demandé d'ailleurs où il peut acheter mon livre sur la Transnistrie ?). Mais je sais qu'il ne peut plaire ni aux Abkhazes, ni aux Russes, ni aux Géorgiens. Il ne peut en fait plaire à personne, pour une bonne et simple raison : ce n'est pas un livre d'expert. J'ai souhaité qu'il ne le fût point. Il faut réintroduire de la littérature là où il y avait de la pseudo-expertise. Si possible de la bonne, façon Voyage au Congo de Gide, à la rigueur de la médiocre. Mais halte à l'expertise ! Le réel ne peut être découpé en messages calibrés pour cénacles de gens raisonnables. Ca n'a absolument aucun sens. Je préfère n'avoir aucun lecteur plutôt que d'écrire un livre raisonnable.
En réalité je suis tiraillé entre deux contraintes : une volonté de réhabiliter le style littéraire (et sa liberté) dans l'approche de l'histoire contemporaine, un devoir de délivrer magré tout des informations rigoureuses sur les conflits décrits (question de responsabiité et de respect à l'égard des protgonistes). Je ne sais pas trop comment tenir un équilibre.
Le spécialiste dans les médias
Je pourrais être tenté d'accepter, parce que je n'ai rien à perdre. J'ai mon statut de juriste, ma légitimité universitaire avec mes diplômes et mes livres qui dorment dans les réserves de Yale, Harvard, la Sorbonne. Le système peut se servir de moi comme d'un kleenex, je retrouverai toujours ma recherche personnelle in fine. C'est peut-être un coup à tenter pour comprendre mieux le monde où je vis...
Mes livres dans les milieux parisiens
Il s'agit d'une troisième mention dans les milieux parisiens après une bonne recension de la revue Sciences Humaines au printemps, et une interview sur le blog de Lili Castille (je devrais peut-être aussi compter l'interview dans Le Mague dans ce registre, mais je crois que ce magazine est girondin).
Je ne pense pas que ce succès relatif auprès des médias nuise à mon image dans l'université (où je suis mal implanté, je n'ai même pas eu le courage de postuler pour la qualif). Celle-ci connaît une telle crise. L'étudiante (doctorante) qui m'invite à la conférence de Cannes paraissait trouver plus intéressants mes textes que ceux qu'elle avait lus sous la plume de certains universitaires sûr le même sujet. Beaucoup de profs ne croient plus en ce qu'ils font et la qualité de la recherche s'en ressent. Dès lors un outsider comme moi n'est plus aussi handicapé pour mener une recherche indépendante, d'autant que beaucoup de moyens d'information indépendants (notamment Internet), me permettent de constituer progressivement un public. J'attends néanmoins beaucoup de la conférence de Cannes où, d'après l'organisatrice, je serai devant un public de chercheurs qui ont besoin de cadres de pensée pour leurs travaux. Sera-ce la première et dernière fois où je serai conduit à infuencer de très près des chercheurs ?
En tout cas, je n'ai toujours pas trouvé le moyen de faire le lien entre mon livre sur la nudité et mes livres politiques. J'ai proposé avant la Fête de l'Humanité un opuscule sur socialisme et érotisme au Temps des Cerises, mais ceux-ci n'ont pas l'air chaud pour me répondre.