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Le blog de Frédéric Delorca

Articles avec #ecrire pour qui pour quoi tag

After pack

17 Février 2015 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Ecrire pour qui pour quoi

Y a t il une vie après le "pack premium overblog" ? ce pack meurt dans 3 jours. Ce blog retrouvera-t-il son adresse URL antérieure ? Ou disparaîtra t il ? Les concepteurs du pack ne le disent pas. En tout cas voici la nouvelle adresse est celle-ci delorca.over-blog.com.

 

Incubation. Vieille technique présocratique pour susciter des théophanies. Samedi sur Arte dans l' "Egypte des dieux", vue par 500 000 personnes (2,5 % d'audimat samedi), on ose nous dire que la croyance des Egyptiens en la vie en l'au-delà serait née du constat qu'ils firent que les cadavres ne se décomposaient pas dans le désert. Ah bon ? Tout procédait d'observations empiriques déformées ? il n'y avait pas des gens qui avaient des visions de l'au-delà dans leur société et qui pouvaient influencer leurs contemporains ? Il y en a pourtant dans la nôtre, pourtant si rationaliste, qui s'efforce de les marginaliser à tout prix... et chez eux ? non ? Bon d'accord, non. Apparemment il n'y avait pas de devins-guérisseurs en Egypte selon ce docu. Et les pharaons n'avaient pas de harems : ils voyageaient avec leur petite dame légitime sur e Nil comme un gentil couple protestant allemand, les Egyptiens étaient des gens de notre époque quoi... Faut croire que les livres d'historiens qui nous parlent des centaines de femmes des pharaons élevaient en cheptel et gadées par une pléthore d'eunuques étaient mensongers. De même le docu ne dit pas qu'Akhenaton comme son père, et comme Ramsès II, s'est accouplé avec ses filles et a eu une progéniture avec elles (cf Les Secrets d'Hator p. 82). Vu l'heure de grande écoute, il ne faut pas choquer les oreilles, et tant pis si la vérité est sacrifiée (une fois de plus). Je retiens donc du docu qu'Amenophis III (-1388/-1352) faisait peindre des naïades dans un style réaliste, et enviait les conquêtes de Toutmosis III. Et je ferai "comme si" avec ça j'avais vraiment appris quelque chose...

 

A part ça, je feuillette la presse vénézuélienne, Granma, le Quotidien du peuple, Antiwar.com. On m'interviewe sur des sujets légers. J'endure les horreurs de la SNCF (devenu un des pires services publics de France après en avoir été le fleuron). Je vais me replonger bientôt dans l'écriture sur le tantrisme. Rien de très intéressant pour vous, n'est-ce pas chers lecteurs ? Alors allez donc plutôt acheter mes livres que de lire ce blog.
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Prendre soin de sa langue et de son savoir

5 Février 2015 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Ecrire pour qui pour quoi

Dans "Quand l'Europe parlait français", Fumaroli explique que le français du duc de Saint-Simon, comme celui de Frédérique-Sophie Wilhelmine, margravine de Bayreuth, est moins marqué par l'apprentissage de la version latine que celui des écrivains professionnels de leur temps. Ma lecture de Saint-Simon est trop ancienne et mon commerce avec les écrivains classiques trop sommaire pour que je puisse apprécier le bien-fondé de cette remarque. Toutefois, il transparaît dans ce propos l'importance du soin que l'on accorde au langage, lequel oriente (c'est une évidence, mais rappelons le quand même) son style de perception, ses idées, sa sensibilité.

 

Moi-même qui écris fort mal, toujours à la hâte, et sans l'énergie suffisante pour retravailler mon style, je tente de ne pas perdre cela complètement de vue, et même, je m'accroche à cette idée comme à ma dernière chance de ne pas finir complètement avalé par la médiocrité ambiante (ce qui suppose un combat quotidien). Et cela concerne aussi bien le langage que le savoir et la culture.

 

Cela ne fait pas partie des valeurs des gens de la génération de Serge July. La génération 68. Un ami cinéphile m'envoyait il y a peu cette vidéo d'un de ses représentants, un certain Vincent Nordon dont j'ignorais l'existence jusqu'alors. Interview amusante par son refus d'entrer dans le 21ème siècle, mais lassante par sa désinvolture adolescente.

 

 

 

J'apprécie chez ce Nordon le côté cinéphile érudit qui ne joue pas les importants (à la différence du Zagdanski dont il parle dans cette interview et dont je découvre les videos sur You Tube, une véritable bête de scène de la TV). Mais la désinvolture fatigue :  ce côté éternels ados qui ne soignent pas les formes, et n'ont pas beaucoup de fond culturel non plus, à part leur connaissance du cinoche, ces mômes sexa-(ou septua-) génaires qui parlent entre eux comme au bistrot devant la caméra (on a l'impression de les déranger en regardant leurs vidéos). Dans une de ses interviews Nordon regrette que son père ne l'ait pas poussé à lire les auteurs latins, et dans son dialogue avec Zagdanski sur la littérature sur You Tube, Godard reconnait qu'il n'a presque rien lu (notamment de Shakespeare, bien qu'il ait fait un film dessus) et qu'il se borne à proposer des trucs comme il fait avec son plombier "sans savoir comment marche le radiateur".
 
Cette inculture est ce qui exaspérait de vieux réacs comme Morand dont je lis parfois le journal de 1970. Elle est plus sympathique que celle de nos ténors télégéniques à la Onfray, mais ce sont quand même des facilités d'enfants gâtés. Ces gens faisaient semblant d'avoir lu Shakespeare, nos créateurs et journalistes contemporains, eux (les moins de 50 ans) ne lisent que des dépêches d'agences de presse ou leurs équivalents littéraires (du Houellebecq). Nous devons revenir à "un petit peu plus de travail", sur le fond et sur la forme...

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"Ce qu'on ne peut dire il faut le taire"

23 Décembre 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Ecrire pour qui pour quoi

goya.jpg"Ce qu'on ne peut dire il faut le taire", disait Wittgenstein. Un pays où "Le Monde" et "Libération" sont des journaux autorisés (je ne dis même pas des journaux "officiels" et subventionnés comme ils le sont en France aujourd'hui) ne mérite pas d'être appelé une démocratie. Cette presse de caniveau, hargneuse, dogmatique, menteuse, donneuse de leçons, est une insulte permanente à la moralité publique, à la décence et à l'intelligence. Un pays comme celui-là est un pays qui ne MERITE pas qu'on lui parle, qui ne mérite pas qu'on y fasse usage de sa liberté d'expression. Gardez votre Internet, vos journaux, vos blogs, votre novlang à la con. A chaque coins de rue, chaque jour, je vois s'installer l'abrutissement collectif, et une morale de vieille dame sénile envahir le vocabulaire commun partout, des prétoires des tribunaux aux cabinets des "thérapeutes herboristes", coachs, artistes et conseillers en croyance, hédonisme et longévité de tout poil. Ce pays-là dans ce monde-là ne mérite plus qu'on y fasse usage d'aucune forme de langage. Le silence est la seule réponse possible à sa stupidité mortifère.

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Best sellers

11 Octobre 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Ecrire pour qui pour quoi

Copie-de-P1010708-copie-1.jpgBeaucoup de gens sont affligés de voir Trierweiler et Zemmour caracoler en tête des ventes de livres. Dans les années 1980 "La médecine par les plantes "de Rika Zaraï et "La valise en carton" de Linda de Zouza occupaient le sommet des palmarès et personne ne trouvait cela anormal.

 

C'est qu'à l'époque tout le monde considérait comme naturel que le "grand public" lise n'importe quoi. Cela ne choquait pas. De même qu'on n'avait guère pitié des cancres assis à côté du radiateur. L'indignation devant les goûts littéraires de nos contemporains est peut-être un signe d'homogénéisation sociale et de progrès sur le chemin de l'altruisme, qui sait ? A moins que ce ne soit juste un symptôme supplémentaire de "l'indignationnite" ou "syndrôme de feu-Stephane Hessel", qui cherche simplement à cultiver une petite atmosphère pessimiste "cosy"...

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Cheminons

4 Septembre 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Ecrire pour qui pour quoi

chreibenNous savons tous qu'il y a des gens violents, des gens qui rient quand ils en voient d'autres tomber par terre. Ce blog est un moyen de construire un monde ou des mondes loin de ces gens là (mon nouveau système de filtrage des commentaires, entre autres, devrait y contribuer). Il y a peut-être un paradoxe à vouloir encore parler de guerres et formuler des critiques politiques en prétendant se situer au delà de la violence. Je crois cela possible cependant, en se bornant à tenir le propos politique au dessus de la basse polémique, en ne le plaçant que sur un horizon positif, constructif. La radicalité ne doit pas se formuler "contre" mais "pour". Le "contre" est toujours faible.De toute façon, je crois que je parlerai aussi de moins en moins de politique et de relations internationales, beaucoup de choses étant déjà dans mes livres là dessus (je me bornerai à orienter les internautes vers leur lecture).

 

J'ai terminé ma contribution à l'ouvrage l'Ukraine cette semaine. Je n'ai plus de texte de commande en souffrance, ni de manuscrit à écrire (trois sont devant les comités de lecture des éditeurs), et puis donc plus librement désormais cultiver mon imaginaire, sans plus avoir aucune dette à l'égard de personne.

 

Avez vous vu ce documentaire hier sur Arte concernant ces bushmen namibiens mobilisés pour interpréter les traces de nos grottes préhistoriques ariégeoises ? La façon dont pour eux la nature est une bibliothèque a quelque chose de fascinant. Deleuze parlait du rapport à la trace et à l'animalité. Ils ont vécu dans un univers de signes paysagers, nous avons vécu dans un monde de signes linguistiques. Vers quel monde nous même nous dirigeons nous qui pourrait garder quelque chose de ces deux univers, tout en en produisant un autre, en faisant signe d'autre chose ?

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