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Fermeture du blog
L'activité de ce blog est suspendue sine die. Je remercie celles et ceux qui l'ont lu, commenté et soutenu depuis sa date de création le 21 octobre 2006.
Aminata Traore à propos de Mugabe

" L'économie zimbabwéenne était florissante et Robert Mugabé fréquentable tant que la minorité de fermiers blancs d'origine britannique pouvaient faire travailler des centaines de milliers d'ouvriers agricoles noirs sur les millions d'hectares de terres agricoles qui étaient en leur possession. Le héros de l'indépendance, est devenu l'homme à abattre à partir du moment où face au refus de Tony Blair de respecter les termes de l'accord de Lancaster House, il a dû récupérer les terres des fermiers blancs. Tout a depuis lors été dit à propos de la
redistribution de ces terres qui n'aurait profité qu'aux proches de Robert Mugabé. La réalité est toute autre. Des milliers de familles sans terre jouissent aujourd'hui de leur droit à ce moyen de production. L'irrigation, les fertilisants, les prêts et la mécanisation sont autant d'efforts fournis dans le cadre de cette réforme agraire,avec les maigres moyens de l'Etat la priorité étant la couverture des besoins nationaux par l'agriculture nationale.
L'Europe, l'Amérique du Nord, l'Australie, la Nouvelle Zélande ont réagi dès la première procédure de retrait des terres, en 1997. Le dollar zimbabwéen a commencé à chuter et les sanctions économiques à pleuvoir : privation du pays de toute aide extérieure, de crédit, d'assistance de la part des institutions financières internationales et l'interdiction d'échanges commerciaux avec les entreprises américaines. Le pays de Robert Mugabé n'a bénéficié d'aucune aide en matière de balance des paiements depuis 1994 alors que jamais auparavant, il
n'avait été privé d'apports extérieurs. Il a fallu, faute de prêts assortis de conditions favorables procéder à des émissions monétaires.

L'ingérence et la subversion à la base consistent dans ces circonstances à créer la pénurie en privant l'Etat souverain de moyens et à soutenir des ONG et des opposants politiques qui s'attirent la sympathie des populations auprès desquelles ils interviennent.
Les conséquences de l'embargo et des sanctions économiques ont été aggravés par des sécheresses autrefois cycliques (à peu près tous les dix ans) mais désormais fréquentes du fait des perturbations climatiques."
La suite est sur http://www.letemps.sn/index.php?option=com_content&view=article&id=512:robert-mugabe-&catid=36:contribution&Itemid=62
Le prix du franc-parler

Gaza, Union européenne-Israël, Rodina
Au moment-même où le Conseil européen, le 8 décembre, sous l'impulsion de M. Sarkozy, a décidé d'oeuvrer à la revalorisation des relations UE-Israël, malgré un vote de report du Parlement, l'opinion publique doit manifester son désaccord. On trouvera ci-dessous une déclaration d'une euro-députée belge sur ce sujet ainsi qu'un modèle de lettre de protestation que les Belges adressent à leur ministre des Affaires étrangères. Les citoyens français sont invités à faire de même en remplaçant les mots "Karel de Gucht" par "Bernard Kouchner".

Sauf qu'un lecteur moscovite m'explique que je n'y suis pas du tout, que la "prédominance des Russes ethniques" n'a rien à voir avec le racisme ni avec l'essentialisme ethnique, mais avec la défense de la diaspora russe dans les territoires ex soviétiques ; que ex-Rodina (puisque ce parti n'existe plus) est en fait un parti de centre-gauche, et que la religion orthodoxe est devenu une grande référence de la gauche patriotique en Russie (comme le christianisme est une grande référence religieuse de la gauche latino-américaine), enfin bref que la grille de lecture politique occidentale appliquée à la Russie ne fonctionne pas. Ce qui expliquerait que Jacques Sapir ait postfacé la version française du dernier livre de Natalia Narotnitcheskaïa... J'ai un gros travail d'analyse à faire là dessus dans les jours qui viennent.
FD
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Modèle de lettre
Lettre ouverte à l’attention de Karel de Gucht,
Ministre des Affaires étrangères
Objet : Décision concernant le « rehaussement » des relations UE-Israël
Monsieur le Ministre,
Nous sommes consternés d’apprendre la décision que vous avez prise hier avec vos homologues européens, lors du Conseil des Ministres européens, d'accélérer la revalorisation du statut d'Israël sur le plan politique.
Il est sidérant qu’un tel avantage soit octroyé à un Etat qui viole de manière persistante le droit international, en développant continuellement la colonisation du Territoire palestinien occupé, y compris à Jérusalem-Est, en poursuivant la construction du Mur, reconnu illégal par la Cour internationale de Justice et l’Union européenne, et en commettant de nombreuses violations des droits de l'Homme et du droit international humanitaire à l’égard de la population palestinienne.
Ce mercredi 3 décembre, le Parlement européen a voté pour le report du vote du protocole UE-Israël permettant une plus large participation d'Israël aux programmes communautaires européens. Ce report était justifié par l’absence totale, de la part du gouvernement israélien, d’allègements de la colonisation et de l’occupation des territoires palestiniens. Bien au contraire, on assiste à une aggravation dramatique de la situation sur le terrain particulièrement à Gaza où la population subit une punition collective inadmissible et contraire à toutes les conventions internationales.
Devons-nous vous rappeler qu’il pèse sur les Etats parties aux Conventions de Genève de 1949 et aux traités internationaux en matière de droits de l’Homme une obligation de faire respecter par les autres Etats les droits que consacrent ces instruments ?
Nous vous appelons à revenir sur cette décision qui ne pourrait être interprétée que comme une prime à la violation du droit international et un renoncement aux valeurs défendues par l’Union européenne.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de nos salutations distinguées.
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Communiqué de presse de Véronique De Keyser, Députée européenne belge (PS)
"Une décision hâtive et une erreur politique de la Présidence française" déclare la députée européenne Véronique de Keyser.
La décision prise ce lundi par la Présidence française de brusquer le rehaussement du statut d'Israël est une erreur lourde commise par le Président Sarkozy, déclare Véronique De Keyser.
"Des centaines de mails nous sont parvenus ces derniers jours manifestant l'incompréhension des citoyens européens devant cette décision .
Le Parlement européen n'a pas de droit de regard sur la revalorisation politique d'un pays, il ne peut se prononcer que sur la participation de ce pays aux programmes communautaires. Et sagement, dans le respect de ce que les citoyens européens, le Parlement avait décidé d'ajourner son vote jusqu'à ce que les choses changent sur le terrain" déclare Véronique De Keyser.
Le Conseil, divisé sur la question, mais pressé par l'équipe du Président Sarkozy, a foncé et pris le mors aux dents.
Le Secrétaire d'Etat, Pierre Jouyet, avait déclaré en séance plénière du Parlement: " Nous aurons ainsi plus d'influence sur Israël pour apporter des améliorations sur le terrain".
Si l'histoire ne lui donne pas raison - et l'impasse dans laquelle se trouve le processus d'Annapolis ne plaide pas en sa faveur. On aura signé un chèque en blanc à Israël, et pas nécessairement à ceux qui, dans ce pays, veulent la paix. En attendant, le blocus de Gaza continue!
La crise politique en Grèce
On a l'impression que la situation insurrectionnelle en Grèce est à la fois le résultat partiel d'un glissement de l'opinion publique grecque vers la gauche depuis deux ans (en ce sens que les violences se greffent sur des manifestations organisées par la gauche de la gauche), et que, en même temps, elle pourrait favoriser la droite, ou le parti de centre-gauche "socialiste" qui pourraient du coup se présenter comme les garants de l'ordre public et de la sécurité des personnes... Un jeu à somme nulle ?
Autre aspect intéressant : les similitudes avec la France - la lassitude des gens devant les politiques néolibérales, l'incapacité du parti socialiste, et même de la gauche institutionnelle en général à incarner l'alternative (d'où la création de la coalition SYRIZA). Les dirigeants politiques français n'ont pas réagi pour le moment.
Qui finance le Parti "les Verts" ?
Après un dîner convivial, jeudi, avec le premier ministre tchèque Mirek Topolanek et une partie de son équipe gouvernementale, les eurodéputés sont vaillamment partis le lendemain pour affronter le plus dur le président Vaclav Klaus... (...) "Quelles sont vos relations politiques avec Declan Gaynley ?" (lui) demande Daniel Cohn-Bendit. Vaclav Klaus se tourne vers Hans-Gert Pöttering : "Pouvez-vous interrompre M.Cohn-Bendit et donner la parole à un autre député ?" Le président du Parlement n'en fait rien. "M. le président, vous avez pris position publiquement en Irlande en faveur de Declan Ganley, cette question est légitime." Extraits du dialogue qui suit : Vaclav Klaus : "Personne ne jamais parlé ici sur ce ton. Vous n'êtes pas sur les barricades de Paris. Je n'ai jamais entendu quelque chose d'aussi insolent dans cette salle !" Dany Cohn-Bendit : "Forcément, c'est la première fois que vous me rencontrez dans cette salle..." Vaclav Klaus : "Si je vous demandais comment les Verts se financent, on en apprendrait de belles." Dany Cohn-Bendit : "Je ne vous ai pas demandé comment vous vous financiez mais quelles étaient vos relations politiques avec Declan Ganley.
