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Une bonne critique de l'évolutionnisme en psychologie
Une discussion intéressante, sur une chaîne marxiste (ci-dessous) qui "debunke" comme disent les jeunes la psychologie évolutionniste (ou évolutive) utilisée par les influenceurs de droite.
J'ai été intéressé par ce type de psychologie il y a 20 ans (en parallèle avec mes travaux de sociologie bourdieusienne). Mon article dans le Notebook sur Chomsky en porte la trace. Ce volet de mes travaux avait même conduit Delphine de Mallevoüe du Figaro à me contacter en 2012.
Je savais que ce genre de théorie était très fragile et surtout ne devait pas être appliquée au domaine politique actuel puisque nous ne sommes plus en situation de lutte pour la survie au sens darwinien depuis le Néolithique. Mais à l'époque cette approche avait du succès même sur Arte.
Depuis ma conversion chrétienne le darwinisme ne m'intéresse plus trop (même si je n'ai pas d'idées très arrêtées à son sujet). Je reconnais qu'il a pu être un contrepoids utile au constructivisme extrême des sciences sociales (notamment dans la "théorie du genre"), mais je m'intéresse plus aujourd'hui à ce que dit la théologie sur l'amour qu'au darwinisme (encore que la théologie est pleine de pièges, car elle est largement l'otage de déformations politiques et d'impensés de classe).
Le fake total du vol de Blue Origin
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nutile de le démontrer en détail : le soi-disant vol de six (chiffre du mensonge dans la kabbale) femmes (mais étaient-ce vraiment des femmes ?) dont la chanteuse Katy Perry (qui en a profité pour montrer un papillon monarque sur son oeil devant la caméra), le 14 avril, était totalement fake. Jeff Bezos patronnait cette opération. Rien ne tenait debout dans ces images (la façon dont le pénis volant décollait dans les airs, les fauteuils de dentistes, les tenues sportives des soi-disant astronautes avec leurs cheveux au vent complètement intacts ensuite quand elles sont interviewées par la TV, les conditions de l'atterrissage, le ratage de l'ouverture de la porte, les fausses larmes, les déclarations stéréotypées (et maçonniques) sur ce monde qu'il faut unifier, les "énergies divines féminines" etc. Pire que les pires fakes de la NASA, ou de Space X.
On trouve encore des télégraphistes du Deep State en Espagne, en France, en Angleterre, pour déployer une exégèse sérieuse de cette pure mise-en-scène.
Le logo (une plume) est connue dans l'occultiste pour être le support des messages de l'au-delà, de même que la fleur tenue par Katy Perry a un rapport avec l'alchimie.
Si vous voulez comprendre un peu mieux le plan, lisez les paroles de Californication des Red Hot Chili Peppers en 1999, notamment ce passage : "Space may be the final frontier, but it's made in a Hollywood basement".
Un délit d'opinion semblable en Ukraine et en Algérie
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La droite française s'est indignée en janvier qu'un écrivain algérien ait été traduit en justice pour avoir contesté les frontières de son pays.
Par contre elle n'est pas gênée par le fait que le même délit existe chez ses amis ukrainiens.
En effet, en janvier 2024 on lisait dans la Voanews on lisait à propos de l'actuel ministre des affaires étrangères transnistrien Vitaly Ignatiev que "Kiev lui a ordonné de comparaître devant un tribunal ukrainien ce mois-ci pour répondre aux accusations d'avoir salué l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014". Le 1er avril 2024 le média moldave Infotag précisait : "Il est accusé d'« appels publics concernant les frontières du territoire ou de la frontière de l'Ukraine, en violation des dispositions de la Constitution ukrainienne »".
Probablement d'ailleurs ne le sait-elle même pas... L'information objective restant la chose la moins partagée du monde.
De retour de Dubrovnik
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On m aurait proposé de me rendre en Croatie il y a 20 ans j aurais refusé.
C'était l'époque où je publiais dans l’Atlas alternatif un article de DIana Johnstone qui expliquait combien sur toute la guerre de Yougoslavie y compris sur la partie Croatie nous avions été enfumés par nos médias. C'était du temps où le Vatican et l'Allemagne soutenaient la sécession croate avec la bénédiction de la commission Badinter au mépris des règles du droit international. Moi 10 ans après cette guerre j'interviewais le docteur Maritza Mattel. J'essayais à mon échelle de rétablir certaines vérités.
Depuis lors le temps a passé. J'ai dû faire un pèlerinage à Medjugorje en 2016. Tout est devenu moins incandescent même si je ne transige pas sur le bien fondé de ce que j'ai tenté de faire passer.
Pour mes vacances de printemps cette année il y avait des offres pour Dubrovnik, j'ai donc accepté de m'y rendre. Je ne ferai pas un livre complet sur le sujet comme l'an dernier sur mon séjour à Prague. Ce petit billet suffira.
C'était donc Dubrovnik, l'hotel Grand Park, le quartier Lapad, sa piscine, sa pizzeria sympathique (le "Tutto Bene"). Je l'admets, j'ai éloigné de moi, un peu Gaza, l'Ukraine, le bombardement des Chin au Myanmar, la guerre du Soudan, j'ai laissé un peu tout cela de côté, même si cela revenait le soir aux informations télévisées en croate ou en espagnol (je n'ai même pas raté la mort de Vargas LLosa). Une pause avant de revenir à tout ça - par exemple dans 10 jours quand j'irai parler sur Radio Galère à Marseille de l'histoire de l'Atlas alternatif.
J'ai tenté de me concentrer sur le souvenir de la Raguse médiévale. Le couvent des franciscains, celui des dominicains.
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Même là les drames assez "récents"apparaissent, comme cet impact d'obus du 8 décembre 1991 à deux pas d'une relique de Saint Blaise. Souvenir du temps où mon propre grand père républicain espagnol aussi tirait sur une église (à Belchite le 24 décem. Il n'y a pas que la violence des souvenirs de guerre. Celle de la propagande aussi qui parle de l' "agression serbe et monténégrine de 1991", au lieu d'une légitime action de l'armée fédérale du pays face à une sécession illégale, me faisait bien sursauter.
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Mais par delà les récupérations médiatiques et politiques la compassion pour les habitants ou pour l'atelier du peintre Ivo Grbic l'emporte comme elle l'emportait déjà pour moi en 1991 au moment du siège de la ville quand j'étais étudiant à Sciences Po, avant de connaître le point de vue des Serbes.
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Passe le temps. Aujourd'hui on est moins choqué par les biais historiques sur la guerre civile yougoslave que par l'arnaque touristique permanente : 40 euros pour monter aux remparts.
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Les tableaux au mur des musées sont des croûtes italiennes indignes de la pire église de province française. Le portrait du jésuite astronome Boscovitch semble avoir été peint par un enfant.
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Au musée d archéologie à 10 euros quatre fragments de chapiteaux d'églises du 10e siècle détruites se battent en duel...
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Pourtant cette vieille ville est jolie vue du haut de ses remparts.
Extrait du journal intime de Pierre Loti en 1880 (juste avant sa folle histoire d'amour au Montenegro) :
"Raguse semble un joyau précieux du moyen âge, épargné encore par le progrès moderne. Pas une construction neuve ne dépare cette ville d’autrefois. Des maisons, des palais rappelant l’architecture de Venise ; des églises et des couvents autant que de maisons ; sur les places, une profusion de petits monuments bizarres, de vieilles statues et de vieilles fontaines. Un corso bordé d’hôtels jadis somptueux raconte l’opulence du passé. A côté, de petites ruelles aussi étroites, aussi raides, aussi impossibles que dans les Kasbahs arabes. De hautes montagnes de pierre grise, aux flancs dénudés, aux parois verticales, dominent, surplombent tout cet ensemble, donnant à Raguse je ne sais quel air enfermé, muré et séparé du reste de la terre. (Journal intime, tome I, p. 190)"
86 ans plus tard une fan suisse de Loti Edwig Bolliger allait ajouter dans les Cahiers Pierre Loti de 1966 "Ces églises et leurs cloîtres aux colonnes finement sculptées, ces palais inspirés par l’art vénitien, ces clochers et ces ruelles en montée raide, tout y est encore, 85 ans après le passage de Pierre Loti. Ils l’ont vu passer et, par ce fait, jettent un charme indicible. La promenade sur les remparts de la cité est infiniment impressionnante, et l’on y mène les touristes en troupeau, comme partout dans les villes d’intérêt artistique ou historique." Pas mieux : 60 ans plus tard Raguse en est au même point.
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Par delà ces clichés coûteux (j'ai laissé 75 euros pour un cevapi très gras dans une ruelle parallèle à la Stradun), j'ai trouvé plus d'authenticité, le lendemain, dans le "musée de l'histoire rouge" près du port, à l'Ouest.
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Comme son nom ne l'indique pas cet endroit très étonnant aménagé dans une ancienne usine de composants de moteurs reprise en coopérative au moment de l'indépendance croate donne une épaisseur anthropologique à la ville parce qu'il nous fait plonger dans le quotidien de ses habitants à l époque de Tito. On visite leur salle à manger, leur cuisine, leur garde robe, leur armoire à pharmacie ; on découvre cette époque étrange où l'humanité de Mexico à Tokyo s'est ouverte en masse au progrès matériel et éducatif. En Yougoslavie c était sous l'égide d un communisme allié à l occident. Les panneaux explicatifs sont très bien écrits à la fois synthétiques, complets et clairs ce qui est rare dans les musées d'aujourd'hui.
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Arrêt sur image sur : la miss Yougoslavie de 1966, Nikica Marinovic, dubrovnikoise qui pose à Paris avant de concourir pour miss Europe ; les tenues des pionniers les jours de fête ; l'influence de la série américaine Dynasty sur les mentalités des années 1970. C'est attachant à souhait.
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Le lendemain de la découverte de ce musée (troisième jour de nos vacances), le chauffeur qui nous amenait à Medjugorje et Mostar nous parlait de la yougonoslagie des Croates d'aujourd'hui dégoûtés par la corruption. Les hommes politiques se font arrêter, on offre aux médecins de grosses bouteilles de rakija pour être mieux soigné. "Malgré l'Union européenne ça reste les Balkans ". D'ailleurs Bruxelles ne fait plus rêver. Les eurocrates subventionnent le pont qui relie Dubrovnik à la Croatie sans passer par la Bosnie mais ce sont les Chinois qui ont remporté l'appel d offres et l'ont construit. Et comme partout les problèmes économiques et la pollution : le delta de la Neretva à côté duquel nous passons qui fut le cadre d un célèbre film de propagande de 1969 sur la guerre des partisans, zone fertile riche en mandarines est maintenant si gorgée d'intrants chimique que les cancers s'y multiplient. La femme de notre chauffeur qui travaille à l'hôpital peut en témoigner. Rien à envier aux Serbes de ce côté là...
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Bon, je ne dirai rien du pont de Mostar, Disneyland de la Muslim culture en Bosnie aux pierres ultraglissantes au sol, ni de la masseuse croate de l'hôtel aux méthodes musclées.
Les Balkans sont les Balkans. Concluons sur cette éloquente tautologie.
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Le rôle pacificateur de l'Espagne
Aujourd'hui deux bons points pour le gouvernement de Pedro Sanchez dans les journaux (même si ce sont des actes assez timides)
1) Sánchez défend, en visite en Chine, le rapprochement avec Pékin auprès de Xi : « Nous considérons la Chine comme un partenaire de l'UE. »
2) Ce vendredi, la télévision publique espagnole TVE a demandé aux organisateurs de l'Eurovision d'ouvrir un débat sur la participation d'Israël à la prochaine édition du festival, qui se tiendra à Bâle, en Suisse, en mai. Cela se fait à travers une lettre officielle du président de l'entreprise publique, José Pablo López, au directeur général de l'Union européenne de radio-télévision (UER), Noel Curran, conformément à l'accord conclu lors de sa dernière réunion du Conseil d'administration, explique RTVE dans un communiqué
"Ukraine : Des hommes, des faits, le piège: Un autre regard sur la guerre" de V. Caller
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Ci-dessous ma recensions du livre de Vladimir Caller : dans L'Arme et la Paix n° 48, revue de l'association ICD. Caller est celui que j'appelais "Delfuego" dans mon livre sur la Serbie.
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La guerre d’Ukraine a fait couler beaucoup d’encre depuis le début de l’ « opération spéciale » russe en 2022, mais pas toujours à bon escient. Il est donc d’autant plus appréciable de voir publier aujourd’hui le livre d’un militant attaché à la vérité des faits et réfractaire aux embrigadements bellicistes, l’ouvrage du directeur du journal du Parti communiste de Belgique, Vladimir Caller. L’auteur, qui s’était notamment distingué au tournant de 1999-2000, par son engagement contre l’ingérence de l’OTAN en Serbie (il avait alors lancé à ce sujet l’Appel de Bruxelles), puis par son travail d’information alternative sur des pays peu appréciés par les stratèges de Washington comme la Biélorussie ou le Venezuela, nous propose ici une somme à la fois minutieuse et pédagogique sur les dix dernières années de l’histoire de l’Ukraine.
Ne ménageant ses critiques ni à l’égard des Occidentaux, ni à l’égard de Poutine, il rappelle en des termes clairs certains aspects cruciaux passés sous les radars par la presse mainstream : la duplicité des Occidentaux sur l’application des accords de Minsk, le fait que les Etats-Unis dès 2021 avaient prévu l’attaque russe et obtenu dès ce moment-là un engagement des Allemands à interrompre les livraisons de gaz, la façon cynique dont les Occidentaux par la voix de Boris Johnson ont exploité les premiers revers militaire pour torpiller toute chance d’aboutir à la paix, en dissimulant d’ailleurs leur forfait derrière les massacres de Boutcha, la manière dont tout cela, tout en affaiblissant économiquement l’Europe, remet en selle le militarisme allemand (la gauche pacifiste outre-Rhin ayant finalement été écrasée par la fausse-gauche au pouvoir, comme le gouvernement Jospin jadis faisait taire les adversaires au bombardement de Belgrade en donnant un vernis « socialiste » à l’OTAN). D’une façon très claire, Vladimir Caller met en lumière les traits saillants de la folie qui s’empare de nos élites à partir de l’été 2022 quand il s’agit de sacrifier en pure perte des centaines de milliards de dollars et le sang de milliers d’Ukrainiens et de Russes, et enivrer les masses de haine anti-russe, en amenant à plusieurs reprises, en 2023 et 2024, le monde au bord de la catastrophe nucléaire.
Le style est percutant, imagé, souvent humoristique, les sources sont solides, souvent empruntées aux grands médias pour éviter l’accusation de ne reposer que sur des rumeurs « complotistes ». Les chapitres sont parsemés de pages avec des encadrés qui permettent de bien fixer les idées. La démarche à maints égards rappelle les meilleures pages des livres jadis de Michel Collon ou Diana Johnstone sur l’ex-Yougoslavie.
Bien sûr on pourrait éprouver, à sa lecture, le regret que l’ouvrage n’aille pas plus loin sur les aspects les plus dangereux du conflit : par exemple les parties de bras de fer autour des centrales nucléaires, les jeux d’attaques sur les dispositifs de défense atomique russe jusqu’au cercle polaire arctique, ou encore cet aspect trouble qui avait été évoqué en deux mots devant le congrès étatsunien des laboratoires de guerre bactériologique financés par l’administration Obama en Ukraine (laboratoires qui existaient aussi en Géorgie – la complémentarité Ukraine-Caucase dans la déstabilisation de tout le bassin de la Mer Noire ne sont pas non plus assez développés à notre goût). De même toute la dimension proprement mafieuse de cette guerre aurait mérité d’être plus thématisée : les intérêts économiques de la famille Biden, de Soros, des néoconservateurs à la Victoria Nuland, Robert Kagan, Anthony Blinken, Jake Sullivan, les jeux triangulaires stratégiques compliqués avec le Proche-Orient, les détournements massifs de l’aide financière à Zelensky dont une grande partie a terminé dans les paradis fiscaux des oligarques. Il ne faudrait d’ailleurs pas hésiter à ajouter à ces eaux troubles la collaboration bizarre de la Russie de Poutine juste avant le conflit avec le Forum économique mondiale dans le cadre de scénarios de simulation de cyber-attaques généralisés, le genre de détail qui pourrait suggérer des convergences d’intérêt par delà l’affrontement de façade. Cependant il est vrai qu’on eût touché là à des aspects certes fondamentaux (et que peut-être un jour des historiens jugeront plus importants que tout ce qui attirait notre attention prise dans le feu de l’actualité) mais nécessitant des enquêtes assez approfondies inaccessibles au commentaire géopolitique ordinaire.
A ces réserves près, il faut saluer dans cet ouvrage de Vladimir Caller un bel outil d’analyse stratégique de la guerre ukrainienne, qui sera utile à tous les militants pour faire de l’éducation populaire et organiser la résistance intellectuelle à la grande mobilisation militariste dont les dirigeants européens hélas nous rebattent les oreilles depuis quelques semaines.
Frédéric Delorca
Francesca Gee, Grasset, l'espionnage, le Consentement et la galaxie Maxwell
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On en parlait en 2024, Francesca Gee avec "Le Scandale du consentement" revient au micro d'Alexis Poulin pour expliquer qu'après l'élection de Macron l'Etat profond voulait lancer la notion de consentement en remplacement de la morale sexuelle. C'est une notion issue du droit mercantiliste anglosaxon qui permet tout (Béloubet voulait en abaisser l'âge limite à 13 ans).
Elle enquête sur les origines mendésistes des éditions Grasset, et dénonce le film de 2023 "Le Consentement" avec Jean-Paul Roux, qui "nettoie" l'aspect complicité des éditeurs, modifie le personnage de Matzneff, et se donne, malgré son côté voyeur, comme un film à diffuser dans les écoles. Tout le Kompromat auquel Matzneff a pu contribuer est neutralisé, notamment ses cahiers des années 1990 (tous n'auront pas le sort de Christophe Girard, ex-homme de l'empire Bergé et patron de la culture à la mairie de Paris).
Gee née en 1958 rappelle (min 43 de l'entretien) que son père journaliste britannique (souvent employé par Maxwell qui a fini par saboter sa retraite) était entouré de barbouzes, lui-même a avoué travailler pourle Mossad (elle a d’ailleurs grandi dans les années 1960 dans la Plaine Monceau à deux pas de l'ambassade d'Israël où son père était toujours fourré, a été interrogée à Bruxelles en 1973 par des Israéliens après avoir commencé sa relation avec Matzneff et a fait un voyage en Israël très jeune). L'autre victime de Matzneff Vanessa Springora, souligne-t-elle, éditrice, ultra-soutenue par les hiérarques littéraires depuis Me-Too, qui fait aujourd'hui l'apologie de la sorcellerie et de la guerre, dit que son père Patrick Springora, ancien directeur délégué au Groupe du "Quotidien, mort esseulé en 2020 après la sortie de son livre "Le Consentement", était lié aux services secrets.
On a aujourd'hui une polarité Gee-Springora (très maçonnique en un sens), l'une "noire" dans la symbolique maçonnique, diabolisée, "populiste l'autre, "blanche", ultra-soutenue par le système (le même qui a soutenu Matzneff jadis), dans une bataille symbolique pour la définition légitime d'une orthodoxie des rapports hommes-femmes, et de la condamnation de la pédophilie.