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Reconnaissance des Républiques populaires du Donbass par Pyongyang et une analyse marxiste intéressante à leur sujet
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Après la Syrie, la Corée du Nord reconnaît la République populaire de Donesk ainsi que par la même occasion celle de Lougansk.
On notera que circule en ce moment dans divers milieux communistes "classiques" (par là, j'entends héritiers du soviétisme du XXe siècle) une déclaration de l'Union des communistes d'Ukraine (une groupe marxiste-léniniste né à Lougansk en 1992, et interdite d'activité sur le sol ukrainien par le régime de Kiev depuis 2014) dont voici un extrait intéressant à propos du Donbass :
"Bien que même les participants à cette confrontation (entre le Donbass et Kiev) n'aient pas été conscients de sa nature de classe, mais aient plutôt vu le côté interethnique, il était caractéristique que tous les groupes oligarchiques aient soutenu le gouvernement post-Maïdan et aient donné une apparence de légitimité à ce gouvernement, par leur députés parlementaires alors que pas un seul oligarque, même du groupe de Ianoukovich, n'a fait défection aux côtés des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk.
Dans leur composition sociale, en particulier dans l'ossature de leurs formations armées, les républiques du Donbass étaient de nature prolétarienne. Mais dans leur forme politique, elles étaient des républiques bourgeoises et exprimaient les intérêts à la fois de la bourgeoisie et du prolétariat, qui n'acceptaient pas le nationalisme anti-russe radical du gouvernement post-Maïdan et son cours pro-occidental.
(...)
La bourgeoisie russe a adopté une position contradictoire à l'égard des deux Républiques populaires : d'une part, elle a fourni une aide militaire et économique aux républiques du Donbass, mais d'autre part, elle ne les a pas reconnues politiquement et ne les a pas incorporées dans le Fédération comme la Crimée, tandis qu'elle alla reconnaître la légitimité du régime fantoche pro-fasciste Tourtchinov-Porochenko-Zelensky et signa les accords de Minsk avec ce régime. Cela n'a pas apporté la paix aux républiques populaires et a fait de la guerre un état latent sur la ligne de contact pendant huit ans, permettant ainsi au gouvernement ukrainien de créer une armée forte et motivée par les nazis qui est devenue une menace non seulement pour les Républiques populaires mais aussi pour la Russie elle-même.
L'incohérence interne de la position de l'État bourgeois russe à l'égard des républiques populaires et du gouvernement post-Maïdan tient au fait que ses intérêts économiques étaient étroitement liés à la fois au capital occidental et au capital oligarchique ukrainien. Les politiciens russes ont réprimandé les "autorités de Maidan", tandis que les oligarques russes ont profité avec les oligarques ukrainiens de l'utilisation de pipelines à travers l'Ukraine (le pipeline d'ammoniaque de Togliatti à l'usine portuaire d'Odessa n'a suspendu son fonctionnement que le 24 février 2022), la revente de charbon du Donbass à l'Ukraine dans le cadre du programme "Rotterdam+", revente de produits métallurgiques et autres.
Exactement de la même manière, les oligarques ukrainiens, par la bouche de leurs politiciens, maudissaient « l'agresseur russe », tout en continuant à faire des profits communs. Ce sont les intérêts économiques de la bourgeoisie russe qui expliquent, tout d'abord, pourquoi les républiques populaires se sont si activement opposées aux demandes des travailleurs du Donbass de nationaliser les entreprises appartenant aux oligarques ukrainiens, et pourquoi l'opération militaire contre le régime fantoche pro-fasciste en Ukraine a été retardée. Et ce n'était que secondairement en raison de la nécessité d'acheter le réarmement de l'armée russe qu'elles ont suivi cette politique."
Le texte a le mérite de rappeler la structure profondément ouvrière des Républiques du Donbass, ce qui explique largement pourquoi la presse occidentale (y compris l'intelligentsia soi-disant de gauche) ne s'y sont jamais intéressés. Mais dépendantes de intérêts de la classe dirigeantes moscovites, elles n'ont pu renationaliser les industries soviétiques privatisées par les oligarques.
Le clan corrompu Rajapaksa évincé par le peuple au Sri Lanka
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Le communiste français Jean-Pierre Page se réjouissait en novembre 2019 de la victoire à l'élection présidentielle au Sri Lanka du "candidat de la gauche souverainiste", Gotabaya Rajapaksa (petit frère d'un autre président au mandat qui dura de 2005 à 2015). Hier il a annoncé hier sa démission après l'invasion du palais présidentiel (assiégé depuis des semaines) par le peuple qui a aussi forcé brûlé la maison du premier ministre et forcé les ports de la banque centrale. Le pays, jouet des appétits impérialistes des grandes puissances, autrefois plus prospère que l'Inde est en faillite (il a fait défaut sur sa dette extérieure en avril), suite notamment à la crise du Covid qui a ruiné son tourisme et à la crise alimentaire provoquée par une politique écologiste délirante de prohibition des engrais chimiques, aggravée par une politique bizarre de réduction des impôts. La gestion de la négociation avec le FMI dans un contexte d'inflation galopante avait été confiée au printemps au cabinet d'avocats britanniques Clifford Chance (qui assure en ce moment l'approvisionnement du Tiers-monde en thérapies géniques anti-Covid en partenariat avec l'Open society de Soros - Rajapaksa lui-même avait été un covidiste forcené).
Le peuple a ainsi répliqué à la répression policière violente que ce président et son clan corrompu avaient décidé de mettre en oeuvre (une répression qui avait d'ailleurs fait suite à des restrictions des libertés pour les minorités religieuses après les attentats de Pâques 2019 et à l'arrestation de journalistes ou chercheurs dissidents).
Pas de regret à avoir pour ce clan faussement de gauche corrompu aujourd'hui chassé du pouvoir. Viennent à l'esprit des félicitations à adresser au peuple courageux (comme le peuple soudanais) mais aussi des inquiétudes pour cette île prise par les jeux complexes indo-sino-russo-américains. Nul doute que ces puissants rivaux ne la laisseront pas se reconstruire en paix.
Des nouvelles du CERN, de Mme Schiappa, des Georgia Guidestones et du Vatican
Quelques nouvelles qui attirent peu ou pas du tout l'attention de nos grands médias, plus soucieux de relayer le retour du fascisme sanitaire revient (l'imposition des masques et des thérapies géniques - bien que la vaccination ARN ne protège pas de la contagion etc).
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Le 4 juillet dernier, le CERN, qui cherche à ouvrir des portiques sur l'autre monde, et récompense fréquemment depuis 10 ans, des artistes tarologues, fêtait le 10ème anniversaire de la "particule de Dieu", le boson de Higs. Il en profitait pour relancer son Large Hadron Collider, à l'arrêt depuis 2018. On nous explique ici que le 4 juillet, jour de la fête nationale des Etats-Unis (alors que la déclaration d'indépendance est du 2 juillet), ancien 23 juin du calendrier julien, et jour où la Terre est la plus éloignée du soleil, correspond à une fête druidique. Le CERN mérite bien les 3 "6" de son logo.
Quelqu'un (un esprit éveillé ? un agent de la CIA ?) a fait sauter dans la nuit du 5 au 6 juillet les Georgia Guidestones, les célèbres mégalithes sur lesquels il était indiqué notamment que la population humaine devait être limitée à 500 millions d'individus. Une aile des "guidestones" était bizarrement alignée sur le CERN...
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Marlène Schiappa est de retour au gouvernement (le gouvernement Borne au service du Great Reset et de l'OTAN). La nouvelle secrétaire d'Etat qui dans "Elle" d'octobre 2019 disait apprécier la sorcellerie, apparaît sur une photo avec une malformation au pied que certains savent commune chez les praticiens de l'occultisme. Un hasard sans doute... (mais rien à voir avec les rumeurs de trafics d'orteils au Zimbabwe).
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Malgré la prise de position courageuse de certains évêques américains, Nancy Pelosi, speaker de la chambre basse américaine pro-avortement, reçoit la communion au Vatican. Tout à fait dans le même ton que la pièce sortie par le Saint-Siège en l'honneur de la thérapie génique anti-Covid, et que la rencontre du pape avec Elon Musk, l'homme qui nous prépare la puce Neuralink et les incubatrices façon "Meilleur des Mondes".
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A part ça, un ex-premier ministre japonais membre d'une secte nostalgique du fascisme (Nippon Kaigi) a été assassiné. Je vous passe les souvenirs des horreurs de la guerre biologique au Manchoukouo, et autres abominations japonaises en Chine, en Corée et ailleurs qui faisaient dire à J. Bergier jadis qu'il eût aimé lancer la bombe atomique sur le Japon (ici minute 22'40). Certains font cependant remarquer que Shinzo Abe fut moins covidiste que la moyenne, sur la question de l'ivermectine notamment. Et les agriculteurs manifestent aux Pays-Bas face à un gouvernement qui veut réduire de 30 % leur cheptel pour aller vers la neutralité carbone, un des multiples épisodes de la guerre des mondialistes contre la viande (le premier ministre de centre droit était à Davos l'an dernier pour parler d'agriculture). Routes et supermarchés bloqués. Des agriculteurs allemands et italiens déclenchent un mouvement de solidarité avec les Hollandais.
Les réfugiés politiques kurdes sacrifiés pour l'entrée de la Suède et de la Finlande dans l'OTAN
En échange du feu vert d'Ankara à leur adhésion à l'OTAN, Stockholm et Helsinki vont devoir livrer des dirigeants et activistes kurdes qui vivent sur leur sol à la Turquie (une trentaine au total).
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Pour mettre un visage sur ces réfugiés politiques, on peut par exemple citer le cas de la députée Amineh Kakabaveh, 52 ans, Kurde iranienne de gauche arrivée en Suède en 1992. La députée kurdo-suédoise indépendante a récemment attiré l'attention internationale après s'être abstenue de voter une motion de censure début juin sauvant ainsi le gouvernement de la Première ministre suédoise Magdalena Andersson. En échange, Kakabaveh a déclaré que le gouvernement avait promis de continuer à aider les Kurdes dans le nord-est de la Syrie... un promesse sur laquelle la Suède va pouvoir s'asseoir après le deal passé avec Erdogan. Voilà comment Mme Andersson remerciera ses amis...
Les deux pays scandinaves ont aussi accepté de renforcer leur coopération en établissant des commissions conjointes des services de sécurité et de renseignement avec Ankara qui lui permettront de bénéficier de leurs anciens dossiers et d’obtenir des informations sécuritaires et sur leurs activités de financement et de recrutement. Un grand pas en avant pour le respect des principes du droit d'asile...
C'est à peu près aussi piteux que l'image du président de la République française courant après son homologue américain comme un caniche à la dernière réunion du G7 pour lui révéler ses petits arrangements avec les Emirats arabes unis pour obtenir un peu plus de pétrole en compensation de l'embargo sur les hydrocarbures russes.
Manifestations anti-OTAN en Espagne et en Italie
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Deux jours avant le sommet de l'OTAN à Madrid, plus de 2 000 personnes, selon le gouvernement (donc probablement deux fois plus), ont manifesté ce dimanche à midi contre la réunion de l'Alliance atlantique avec une marche qui a commencé à la gare d'Atocha et est descendue par Gran Via jusqu'à la Plaza de España. Certains membres du gouvernements par ailleurs cadres de Gauche Unie ou de Podemos étaient présents.
Aux cris "OTAN non", "Nazis dehors" ou "hors de Madrid les seigneurs de la guerre", les manifestants ont avancé le long de la route du Paseo del Prado à la Plaza España avec des banderoles et des drapeaux républicains et communistes, appelant à la résolution des conflits par le dialogue et la diplomatie. Pravda.ru a été sensible à la présence de drapeaux soviétiques dans la manifestation.
Il y a aussi des résistances ponctuelles anti-OTAN en Italie, comme il y'en avait eu d'ailleurs en 1999 contre le bombardement de la Serbie. Le 23 juin des manifestants sont entrés à l'assemblée nationale pour protester contre la vente d'armes à l'Ukraine. Le 18 juin les communistes italiens manifestaient à Rome pour le retrait de l'Italie de l'OTAN. En avril les dockers de Gênes s'étaient mobilisés contre le transit d'armes américaines vers l'Ukraine.
Une attitude salutaire à l'heure où l'extrémisme de la Lituanie (membre de l'OTAN) sur l'enclave de Kaliningrad pourrait engager l'alliance dans un conflit direct avec la Russie... et avec la Biélorussie car Loukachenko lui non plus n'apprécie pas ce nouvel acte de piraterie internationale que représente le blocus de cette ville russe (l'ancienne Köningsberg prussienne d'Emmanuel Kant).
L'étrange mission de Christine Kelly
Depuis les moralistes antiques en passant par Montaigne, les plans de la providence ne laissent jamais de laisser confondus les observateurs. Je regardais tantôt la vidéo ci-dessous qui n'a été vue que par 800 personnes en deux mois (ce qui prouve que les vidéos vraiment importantes ne sont pas regardées). La journaliste Christine Kelly, qui a été la faire-valoir du polémiste Eric Zemmour sur la chaîne C8, y confesse sa foi évangélique profonde.
Elle ne doute pas que c'est Dieu lui-même qui lui a confié pour "mission" d'interviewer ce polémiste, que le Créateur a assuré le succès de l'émission (qui fut le programme-phare de sa chaîne), et ce qui permit d'ailleurs le succès de son interlocuteur dans l'opinion publique.
A vrai dire il y a beaucoup à penser autour de toutes ces choses, et beaucoup de non-dit aussi, nécessairement. Les célébrités sont promptes à raconter qu'elles sont des enfants battus (comme ce fut le cas de Mme Kelly), d'évoquer la question de la couleur de peau et autres thèmes à la mode, mais moins à analyser froidement les composantes structurelles de l'espace social où elles ont émergé, et que, malgré tout, un Pierre Bourdieu avec tous ses défauts nous aura appris à interroger après avoir lui-même douloureusement (plus douloureusement que Bruno Latour qui fait de l'argent autour de ses techniques d'analyse des territoires) appris à en identifier les effets sur lui-même.
Aucune interview de la journaliste ne nous permet de comprendre comment elle s'est structurellement trouvée, qu'elle le veuille ou non, à droite de l'échiquier politique dès la rédaction de sa biographie de Fillon, ni ce que la chaîne qui l'a faite monter devait aux structures néo-coloniales de l'empire Bolloré, à ses liens avec Israël etc.
Mais si toutes ces questions sociologiques auxquelles la journaliste ne répond pas nous renvoient à la thématique du "comment ?", sa confession sur le média protestant ci-dessous renvoie à celle du "pourquoi ?". Pourquoi Dieu a-t-il voulu que cette quinquagénaire guadeloupéenne puisse servir de marchepied au zemmourisme, le faire bénéficier de son aura ? et pourquoi d'une certaine façon comme le soulignent les intervenants à ce "happening", l'étoile du polémiste a fini par décliner après que sa bonne fée eût dû se séparer de lui. Pourquoi cet essor ? Puis ce déclin ?
Il faudrait peut-être parler un peu plus longuement ici du zemmourisme. Personnellement j'ai un avis assez mélangé sur son compte. A maints égards le phénomène a eu le mérite de rappeler l'existence et la pensée de certains auteurs nationalistes comme Bainville, cet héritage de la tradition française ostracisé par l'Université. Je ne crois pas que Zemmour l'ait fait avec une réelle volonté de faire connaître la vérité. Cet homme, comme les marxistes, avait une pensée dialectique, et, dans un sens, ne croyait pas à la vérité (voyez comme j'ai tendance à en parler au passé depuis sa défaite aux législatives, peut-être à tort...). Il voulait seulement faire contrepoids à une pensée de gauche hégémonique. Les contrepoids sont toujours utiles à condition bien sûr ... qu'on ne leur accorde pas trop de poids justement parce que, n'étant pas animés par la vérité (bien qu'ils soulèvent certaines vérité partielles intéressantes), ils risquent autrement de faire tomber d'une erreur dans l'autre. Pourquoi dans le plan de Dieu y a-t-il eu du zémmourisme ? fut-ce comme le boulangisme à une autre époque, un simple feu de paille pour montrer aux Français sur quels chemins d'erreur il faut éviter de se trouver.
Et quid du destin de Mme Kelly ? Laissera-t-elle dans l'histoire du journalisme, et dans la mémoire française, une empreinte comparable à celle d'Anne Sinclair dans les années 1980. L'une fut une prêtresse (des penseurs du XIXe siècle eussent dit une "hiérophante") d'une religion qui devenait hégémonique dans les années 1980 : celle de la toute puissante télévision couleur hypnotisante. L'autre veut être une sorte de Jeanne d'Arc de la liberté d'expression par temps de fascisme hystérique des réseaux sociaux et de barbarie répression institutionnelle de plus en plus débridée.
Est-ce vraiment-là le but que lui assigna Dieu en notre pauvre France des années 2020 ? Certains diront qu'en ces temps d'inversion des valeurs et de tyrannie médiatique du 666, si Dieu parle par la voix de Bolloré il y a plus de chances que ce fût en réalité le diable qui ait causé l'ascension de la belle journaliste, lui qui parle aussi à travers ces "megachurches" américaines qui croient naïvement l'avoir exorcisé... D'autres objecteront que le Très-Haut est si puissant qu'il utilise les démons à son profit et que donc s'il a usé des puissances infernales pour promouvoir Mme Kelly et son interlocuteur, ce fut malgré tout de même pour le bien de la conscience française, et qu'un certain profit en sera sorti pour tous d'une manière ou d'une autre...
Qui sait ? Rendez-vous en tout cas au Jugement Dernier pour que nous apprenions de quoi Christine Kelly était le nom...
Jean-Baptiste Fressoz : la neutralité carbone impossible
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En 2008, l’Union européenne (UE) s’est engagée pour l’abandon progressif des énergies fossiles au profit des énergies renouvelables. L’accord de Paris de 2015 a introduit un objectif de neutralité carbone pour les pays signataires.
En avril 2021, le Conseil de l’Union européenne et le Parlement européen se sont entendus sur la loi européenne sur le climat. Cette loi fixe un objectif juridiquement contraignant de zéro émission nette de gaz à effet de serre d'ici 2050 pour tous les pays membres.
À l’échelle française, c’est la loi énergie-climat de 2019 qui affirme cet objectif. En avril 2022 le "groupe III" du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a publié des scénarios possibles.
L'historien du CNRS Jean-Baptiste Fressoz, qui est un fervent partisan de cet objectif (ce que je ne suis pas), et qui n'est donc pas sur la ligne des climatosceptiques, explique ci-dessous pourquoi cet objectif ne peut pas être atteint. Jamais il n'a existé de "transition énergétique" : le charbon n'a pas remplacé le bois, le pétrole n'a pas remplacé le charbon. Tout cela s'est toujours cumulé : il faut du bois pour étayer les mines de charbon (à sa plus belle époque l'URSS dépensait l'équivalent de la consommation totale de la France au début du siècle seulement pour étayer ses mines, et c'est grâce à un canal creusé entre le Don et la Volga pour approvisionner les mines en bois sibérien que l'Ukraine a pu produire du charbon), et il faut beaucoup de charbon pour fabriquer les voitures qui roulent au pétrole, et aussi pour celles qui roulent à l'électricité d'ailleurs (pour fabriquer l'acier de la carrosserie, le verre des pare-brises - et pour la tenue de route des voitures électriques il va falloir investir beaucoup dans le bitume très polluant en CO2). Ce sont les grands groupes énergétiques à partir des années 1950 qui ont commencé à disserter sur la transition énergétique pour faire croire à un passage indolore à une économie post-hydrocarbures qui n'est jamais venue.
Jamais aucune crise - ni les guerres mondiales, ni les pandémies - n'ont réduit les consommations énergétiques, et aucune consommation de matière première en général n'a jamais diminué, sauf la laine de mouton remplacée par les tissues synthétiques, ce qui n'est pas bon pour la planète, et l'amiante interdite pour raison de santé. Tant que l'énergie est disponible on la consomme, et en ce moment il est de plus en plus rentable d'extraire du pétrole car son cours augmente. Seuls les pays privés d'importation avec l'effondrement de l'URSS - la Corée du Nord et Cuba - ont inversé pendant quelques années la tendance parce que la ressource n'est pas disponibles.
La conscience du climat ne change rien à l'affaire, car la morale ne l'emporte pas sur l'impératif économique (depuis toujours le paysan est très attentif au climat et Christophe Colomb en son temps théorisait sur la mauvaise gestion des forêts par les Indiens des Caraïbes et leur impact sur le climat). Aujourd'hui, les "prises de consciences" n'ont aucun impact. Si l'Union européenne réduit ses émissions de carbone, c'est largement parce qu'elle externalise une partie de sa production industrielle en Asie qu'elle importe ensuite à grand renfort de trajets maritimes polluants (merci le libre-échangisme !). Et la guerre d'Ukraine n'est pas une bonne nouvelle car elle va condamner l'Europe à importer du gaz de schiste américain transporté par bateau mois sale écologiquement que le gaz naturel russe circulant par des pipe-lines. D'une manière générale, explique Fressoz, pour diminuer les émissions de carbone il faut réduire la taille des économies. Or cela n'est envisageable que dans le cadre d'une coopération planétaire. La rivalité américano-russe et américano-chinoise avec la compétition des budgets militaires qu'elle implique ne permettra pas la décroissance. Donc ses partisans (y compris nos chers écologistes) sont en fait partisans d'un surcroît d'émission de CO2...
La seule alternative qu'il pourrait y avoir à la réduction du CO2 pour limiter le réchauffement climatique serait, selon Fressoz, la géo-ingénierie, et notamment l'envoi en haute atmosphère de particules sulfurées qui renverraient les rayons solaires et refroidiraient le climat. Déjà en 1965 un rapport soumis au président américain Lyndon Johnson prônait la géo-ingénierie. Deux problèmes à cela 1) ce serait une drogue pour l'humanité, car lorsqu'on se lance là-dedans on ne peut plus s'arrêter : si l'on s'arrête de bombarder la haute atmosphère il y a d'un coup des effets de rattrapage délétères ; 2) c'est quand même assez prométhéen (luciférien) et immoral, car l'homme se pose en maître du climat (cela dit, remarque Fressoz, est-ce plus immoral que d'avoir modifié radicalement la structure de nos sols avec les engrais, qui consistaient à les gaver d'azote, ou encore d'avoir réduit délibérément des deux tiers la bio-masse des insectes volants comme on l'a fait depuis 30 ans ?).
Je suis bien sûr assez d'accord avec cette sévère démystification du terrorisme intellectuel écologiste actuel qui ne fait qu'agiter des objectifs inatteignables et contraindre tout le monde à accepter des mesures dictatoriales tout en sachant qu'elles ne servent à rien.
J'ajouterai qu'encore le discours de Fressoz ne raisonne que sur ce qui est visible. Il fait l'impasse sur toute la dimension cachée de la géo-ingénierie déjà existante, menée notamment par la NASA ou par le Pentagone, avec par exemple le dispositif Haarp, dont on a quelques indices mais sur laquelle par nature on sait peu de choses et qui pourrait être à l'origine de beaucoup de perturbations climatiques actuelles...
Injustices estivales
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On ne peut pas regarder sans cesse la situation politique du point de vue des racines spirituelles, il faut aussi, de temps en temps rappeler les règles de justice, ne serait-ce que pour ne pas avoir à se reprocher après coup d'être resté trop silencieux devant les quelques lecteurs qui nous restent sur des sujets importants pour le quotidien des gens.
Soulignons donc aujourd'hui que la position de Macron qui après la défaite de son parti à l'élection législative somme son opposition de proposer des compromis est injuste. Il aurait dû a minima proposer un nouveau pacte politique à ses opposants. Il est surtout injuste parce qu'il vise à toujours asseoir plus le pouvoir des riches, et c'est ce qu'il fera avec des ententes ponctuelles avec Les Républicains et le Rassemblement national, notamment sur la retraite à 65 ans que le régime macronien doit à l'Union européenne en échange de l'aide économique à la relance versée.
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Est aussi injuste bien sûr l'obstination de l'Union européenne à sanctionner la Russie depuis l'invasion de l'Ukraine, injuste et contre-productive pour l'économie mondiale, obstination qui se double en ce moment de l'envoi inconsidéré d'armements qui risquent de proliférer entre les mains de mafieux de tous horizons, d'une extension paranoïaque de l'OTAN à la Suède et à la Finlande (heureusement ralentie par Ankara en ce moment), et d'un blocus absurde de l'enclave de Kaliningrad. Tout cela se conjugue, sur la forme, avec l'humiliation de la France par des embrassades exagérément sensuelles d'un Macron (qui n'est plus stagiaire ENA mais chef d'Etat, faut-il le lui rappeler) avec Zelinsky, et des classes politiques occidentales qui toutes doivent rendre hommage à ce pitre et accueillir son icône dans leurs assemblées par téléconférences (heureusement la plupart des chefs d'Etat africains ont refusé ce sketch quand le régime de Kiev a tenté de le leur imposer le 20 juin). Et une entrée dans l'Union européenne promise en prime - on rêve ! La poignée de main de maître maçon (avec le pouce tourné vers le bas) du chef d'Etat ukrainien avec Ben Stiller, l'acteur du film Mon Beau Père et moi, le 21 juin dit assez quels réseaux sont derrière cette comédie. Dans la série burlesque (qui le serait, du moins, si sur le terrain il n'y avait pas des morts chaque jour du fait de cette folie), relevons aussi cette tentative d'excommunication prononcée par l' "intellectuel" Slavoj Zizek contre Chomsky et tous ceux qui, à gauche, prônent la négociation avec Poutine.
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Troisième injustice évidemment la prorogation du passe sanitaire par le Parlement européen, avec les votes conjoints des écologistes, des socialistes et de la droite, dans le sens des conflits d'intérêt de Mme Von der Leyen, alors que l'Autriche par exemple renonce définitivement (semble-t-il) à la vaccination obligatoire. Jusqu'où ira l'usurpation des fédéralistes européistes dans ce domaine ? Par le jeu très douteux de la recrudescence médiatiquement manufacturée des tests PCR qui font passer les rhumes pour des symptômes du Covid et l'absence de symptôme pour une vraie maladie, on nous fait croire à un rebond de l'épidémie en plein été (ce qui ne s'est jamais constaté les autres années), pour nous refiler des quatrièmes doses. Toujours pas de réintégration des soignants réfractaires à la vaccination au programme. Même la Corée du Nord en mai a cessé de résister au covidisme... Suivra-t-elle le chemin de la Tanzanie qui, après la mort suspecte de son président, s'est engagée à atteindre un taux de vaccination Covid de 70 % à l'automne ?
Eurodéputés français pro-pass sanitaire au parlement européen :
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