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Trump n'est plus crédible

N'ayant plus de chance de voir mes billets repris par des sites comme celui du comité Valmy (ne me demandez pas pourquoi, c'est juste un constat empirique), je ne vais pas soigner la forme de celui-ci et me bornerai à faire quelques brèves remarques. Trump n'a jamais été crédible auprès des grands médias sociaux-libéraux mondialistes. Mais il l'était un peu pour le parti anti-guerre (la représentante démocrate Tulsi Gabbard avait appelé à voter pour lui en 2016) et pour le peuple américain soucieux de liquider la pieuvre du Comet Pingpong (pour parler vite l'establishment démocrate, les républicains centristes, les stars, banquiers, neuroscientifiques etc piliers du mondialisme et adeptes des mêmes sociétés secrètes comme l'a montré le Pizzagate).
Il ne l'est plus. Sur le volet de la guerre, certes il s'est désengagé au moins partiellement de certaines logiques d'ingérence à l'égard de la Corée du Nord, de l'Ukraine et de la Syrie. Mais en se mettant à la remorque des Saoudiens (dont il a reconnu que l'US Army est devenue leur mercenaire pour 1 milliard de dollars) et de Netanyahou (et de Jared Kushner) il s'est lancé dans la pire politique imaginable à l'égard de l'Iran dans le Golfe persique, au Liban, et au Yémen. S'il a limogé John Bolton, le père de la politique de confrontation sur le continent américain, il a gardé dans son système Elliot Abrams un des grands pontes du néo-conservatisme bushien.
Le résultat pour l'Amérique latine est catastrophique : coup d'Etat en Bolivie, sanctions contre le Nicaragua avec incitation de l'armée à se révolter (je renvoie là-dessus au bon article de TheGrayZone), lamentable opération de promotion de Juan Guaido au Venezuela (lisez encore ici dans TheGrayZone l'excellent compte rendu très détaillé par Orlenys Ortiz de la pitoyable opération de ce sinistre personnage vanté par nos médias pour tenter de faire croire qu'il était empêché de se faire élire président du parlement monocaméral vénézuélien le 5 janvier), menaces d'intervention militaire au Mexique, rodomontades à Miami contre l'avenir du socialisme dans l'hémisphère occidental ("les jours du socialisme sont comptés"). Je suppose que l'Argentine kirshnérienne va aussi bientôt faire les frais de cette logique de confrontation.
Les électeurs de droite américains peuvent se féliciter des bienfaits industriels de l'hostilité de Trump au multilatéralisme, mais j'observe qu'ils rendent occasionnellement service aussi au lobby des Gafa (Google Apple Facebook Amazon) : la France avait instauré une taxe française de 3% qui s'appliquerait aux sociétés réalisant un chiffre d'affaires de 750 millions d'euros au niveau mondial et de plus de 25 millions d'euros sur le sol français, Washington a menacé de mesures de rétorsion commerciales, Paris a alors dit qu'elle saisirait l'Organisation mondiale du commerce : manque de chance cet organisme est paralysé depuis plusieurs mois faute de renouvellement des membres de son organe d'appel. Qui dira après cela que les intérêts des GAFA (qui ont soutenu avec ardeur les Clinton) sont incompatibles avec ceux de Trump ? D'ailleurs le président qui leur est en théorie hostile et se posait en défenseur de la liberté d'expression et du politiquement incorrect a récemment ouvertement leur philosophie de censure des "fake news" sur la Toile. Le dernier développement qui laisse penser que Trump ne satisfera pas l'espoir des électeurs de droite de voir nettoyer les marécages de Washington DC et de Hollywood est le fait que leur président favori vient de prendre Alan Dershowitz comme avocat pour contrer la procédure d'impeachment conduite contre lui par la clique démocrate. Or qui est Dershowitz ? L'avocat de Jeffrey Epstein, le fameux milliardaire bizarrement "suicidé" en prison qui conduisait les élites américaines sur ses vols "Lolita express" (et probablement les associait à ses rituels satanistes sur son île). Il a même été directement mis en cause par une des poupées d'Epstein.
Comment les électeurs de Trump peuvent-ils encore croire après ça les confidences de Qanon selon lesquelles des actes d'accusation secrets sont en attente d'être publiés et qu'une vaste opération d'arrestation qui pourrait toucher Clinton, Podesta et divers sorciers du showbiz est en préparation ? Longtemps ils ont cru à des tactiques compliquées pour piéger l'Etat profond sans tomber dans ses filets, mais il apparaît de plus en plus que c'est l'électorat de droite américain qui est bel et bien piégé par la saga Qanon, un simple leurre internautique, au fond, destiné à dissimuler le fait qu'en réalité Trump est aussi lié aux coteries mondialistes impérialistes maçoniques que les démocrates, et qu'en réalité les structures de pouvoir au niveau international n'évoluent que très peu, malgré l'échec électoral de Clinton, et malgré le Brexit.
Au milieu de tout cela l'Europe est toujours aussi ridicule. Paris et Berlin soutiennent pitoyablement l'opération Juan Guaido au Venezuela, laissent couler au moindre courant d'air l'accord nucléaire d'Obama avec l'Iran qu'ils s'étaient engagés à défendre. Le ridicule ne tue pas dira-t-on... Mais qui sait si les pays européens ne sont pas déjà morts ?
L'étrange oeuvre d'art d'Emmanuel Macron

Le 1er janvier 2019, il y a un an, le président Macron adressait ses voeux sous un tableau censé représenter la République mais comprenant un Pentagramme qui retourné semble comporter à l'intérieur un Baphomet (du moins on peut admettre qu'il y a un air de famille entre le Baphomet enséré dans un pentagramme utilisé par les satanistes et le pentagramme de ce tableau). Le site Panamza (dont je n'approuve pas tous les contenus, inutile de le préciser) qui s'en est ému précise que les voeux ont été mis en image par un certain Jérôme Revon, un réalisateur célèbre de la TV française qui, à l'occasion a travaillé sur les médiums. Il ajoutait que l'oeuvre elle-même "Liberté Égalité Fraternité", a été réalisée le 20 novembre 2015 par l'Américain Shepard Fairey le taggeur le plus connu du groupe "Obey Giant" en réaction aux attentats de Paris. Macron avait déjà donné une conférence de presse devant elle en octobre 2017. "Le tableau, offert par Obey au candidat Macron pendant la campagne des présidentielles, fait partie de la collection privée du président de la République, pouvait on lire dans le Figaro en ligne du 16 octobre 2017. Cette œuvre est elle-même une réplique d'une grande fresque réalisée sur un mur du XIIIe arrondissement de Paris (rue Nationale)."
Tout cela est censé être inspiré du film de science-fiction "Invasion Los Angeles" (1989) de John Carpenter, une histoire d'extra-terrestres qui hypnotisent les gens par la TV dont l'affiche montrait un oeil omnivoyant. Obey Giant a aussi fait l'affiche "Hope" d'Obama (qui lui avait valu un procès pour plagiat d'une photo d'Associated Press et une condamnation pour destruction de preuves en 2012) et "Make Art not War". Si bien que son affiche pour la France ressemble à une sorte de mix bâclé des deux. Si vous pensez que ce Shepard Fairey n'est pas un sataniste et que son pentagramme n'a rien à voir avec le Baphomet, regardez ses autres productions, par exemple son Oeil d'Horus (oeil omnivoyant) maçonnique sur cette affiche.



Ou encore ce portrait dont l'artiste assure que "meuh non pas du tout, il ne représente pas Anton LaVey, le fondateur de l'Eglise de Satan, mais tout bonnement un personnage de Flash Gordon..." Ben voyons...


La ligne de vêtements "made in China" qu'il a lancée en 2014 représente des croix inversées communément employées dans les églises satanistes. Il aime esquisser des cornutos sur les photos. Et si vous avez encore le moindre doute et vous demandez si "quand même", cet artiste, qui a confessé pour France Info (on se demande pourquoi nos impôts financent des reportages apologétiques là-dessus) son goût pour le punk et le heavy metal sataniques (The Clash, Black Sabbath etc), ne fait pas "simplement du second degré" en mobilisant tous ces signes ésotériques, voyez le en 2011, se pavaner au MOCA Gala dirigé par la sorcière Marina Abramovic (celle qui invitait à des séances de "cooking spirite" les frères Tony et John Podesta dont les mails fuités par Wikileaks en 2016 montraient le goût pour les rituels liés aux sacrifices d'enfants - le second était chef de campagne d'Hillary Clinton).
Il est impossible que Macron n'ait pas su cela, comme il ne pouvait ignorer l'arrière plan illuminati de la DJ ghanéenne avec qui il posait à New York en 2018, ou l'inspiration luciférienne théosophique de Jenkins dont il a fait jouer la "messe" aux Invalides pour célébrer en mai dernier les 20 ans de soutien de la France à l'UCK kosovare.
En octobre dernier, on apprenait que cette icone du street art retournait à l'école qui l'avait formée, dans le Rhode Island, la Rhode Island School of Design (RISD). Et devinez quoi, la RISD est un des protégés de la Fondation Rockefeller qui a versé 2,5 millions de dollars pour la rénovation de son musée en 2015 (on ne rappellera pas la longue histoire des Rockefeller, leur implication dans le Lucis Trust ex-Lucifer Trust etc voyez là dessus Springmeier). Bon, on ne sait pas trop s'il y a des sociétés d'étudiants du type "Skulls and Bones" à la RISD, ni quelle est au juste la nature des rapports entre les artistes qu'elle produit et la finance internationale susceptible de les instrumentaliser. Mais une chose est sûre : à part les accointances avec la jet set occultiste, Emmanuel Macron et Shepard Fairey ont un autre point commun, c'est qu'ils ne sont pas en sécurité quand ils s'exposent au contact avec le peuple. Samedi dernier le président français et son épouse ont dû être escortés à leur sortie du théâtre des Bouffes du Nord à Paris, où quelques dizaines de personnes s’étaient rassemblées pour leur reprocher leur politique anti-sociale. Le 12 août 2011, le Guardian racontait qu'à Copenhague (au Danemark) Fairey s'était fait rouer de coups par des anarchistes qui le traitaient d' "Illuminati d'Obama"...
Chrétiens et Yézidis

En novembre dernier, je vous avais parlé de ce Yézidi interviewé dans un camp de réfugiés en Irak par un chrétien américain en mai dernier, qui déclarait avoir survécu miraculeusement à la lapidation par Daech et à une tentative de le brûler avec 80 litres de kérosène et que Jésus-Christ lui était apparu (voir la vidéo en anglais ici).
J'ai demandé à une amie yézidie irakienne ce qu'elle en pensait et si les communautés de yézidis ne risquaient pas de le détester pour son témoignage, et voici en quels termes (fort mesurés) elle réagit à cette vidéo :
"Cher Frédéric, En tant que Yézidie issue de cette société, je suis convaincue à 100% qu'il ment et aussi que les Yézidis ne feront jamais de mal ou ne détesteront pas quelqu'un qui aime Jésus.
Je ne comprends pas pourquoi il dit ça et quel est son objectif!
D'un autre côté, j'ai rencontré beaucoup de groupes de chrétiens qui viennent spécialement des États-Unis et qui travaillent dur pour convertir les yézidis et autres réfugiés. Cela m'a rendue si triste et j'arrête de les aider à se rendre dans les camps après cela parce qu'ils sont allés avec de la nourriture et d'autres aides, mais ils se concentrent sur ce qu'ils peuvent leur afin de leur enseigner Jésus et leur dire qu'ils souffrent parce qu'ils sont positionnés sur de mauvaises croyances. Nous pourrons en parler de vive voix plus tard :)"
Je dois préciser tout d'abord que si j'ai interrogé mon amie à ce sujet, c'était en premier lieu pour essayer d'avoir une vision un peu complète de cette scène, pas seulement du point de vue chrétien. Et aussi, parce que je sais que les Yézidis en tant que groupe ethno-religieux peuvent difficilement s'accommoder d'une dissidence religieuse qui peut miner leurs traditions et leur identité, surtout après l'horrible génocide qu'ils ont subi en 2014, l'exil massif des survivants (avec l'impossibilité de maintenir les rituels à l'étranger etc)... On l'a vu dans le cas extrême d'une esclave yézidie convertie à l'Islam au Maroc dont parlait Paris-Match en mai 2018 (je dis extrême parce qu'on conçoit que les Yézidis ne supportent pas en ce moment que les filles de leurs communautés rejoignent la religion de leurs bourreaux dans un contexte qui peut évoquer le syndrome de Stockholm...
Il y a des enjeux politico-religieux extrêmement importants autour de cette communauté. Vous savez que beaucoup d'occultistes à la suite de Mme Blavatsky et de Gurdjieff (une des références de la chanteuse Kate Bush) les ont crus détenteurs de savoirs secrets (au point qu'on peut même se demander si les sociétés secrètes à l'oeuvre au sein du parti démocrate américain n'ont pas favorisé la montée de Daech justement pour les inclure dans un vaste trafic d'esclaves comme victimes sacrificielles, et l'empressement de gens également liés à des sociétés secrètes comme Amal Clooney et Angelina Jolie). En 2016-2017 un Sikh les aidait avec zèle dans les camps, tandis que beaucoup d'hindouistes prétendent que les Yézidis sont leurs frères, et qu'un étrange gourou de secte que Léo Zagami considère comme crowlésien fait de la propagande pour eux en Amérique du Nord.
Et il existe un enjeu spécifique au christianisme qui impose à ses adeptes de libérer l'humanité des emprises démoniaques. D'un point de vue biblique, la religion yézidie présente des aspects de sorcellerie. Sans même se demander si leur Dieu-paon est Lucifer, ni si leur rapport "dialectique" au Mal, qui existe aussi dans le soufisme, est compatible avec la Bible, on voit bien que leur culte du soleil, et leurs rituels qui engagent des entités invisibles sont antithétiques du message de libération christique. Mais il est clair aussi que la réponse de mon amie pose à juste titre la question de la manière dont la prédication se fait : "dis que tu as vu Jésus et je te donne un sac de riz" relève de la pure brutalité impérialiste, un peu comme les bombardiers américains qui balançaient en 1999 des tracts disant "si vous ne renversez pas Milosevic nous vous écraserons". Ce n'est plus du "spiritual warfare" (du combat spirituel), c'est du chantage odieux et méprisable dépourvu de tout respect pour les vies et les coutumes d'autrui. J'observe que le type qui interviewe ce Yézidi est guitariste de Bethel Music. Or les communautés de Bethel sont critiquées par beaucoup de chrétiens bibliques comme ayant recours à des procédés charismatiques quasi-démoniaques de type New Age (voir le témoignage de Lindsay Davis, interviewée par la médium repentie Doreen Virtue). Par ailleurs ce guitariste a été candidat républicain à la députation pour le parti républicain en Californie. On a là une forme de prédication chrétienne inféodée à des intérêts impérialistes très active au Proche-Orient et très dangereuse qui, en réalité, dénature très profondément la démarche évangélique proposée par la Bible.
L'assassinat du général Soleimani

L'assassinat du général iranien Soleimani aiguise les appétits du parti de la guerre aux Etats-Unis, notamment celui des conservateurs sionistes plus ou moins inspirés dans des envolées apocalyptiques (protestantes ou juives). Certains dans les milieux pro-Trump ont une position cependant moins belliciste et font le pari qu'il s'agit là d'un "sacrifice de sang" qui pourrait ouvrir la voie à des négociations. Le Réseau Voltaire, en France, qui aime beaucoup Trump et voit en lui le héraut du combat contre le Deep State américain, essaie d'exonérer son favori, et pense plutôt que l'opération menée par le Pentagone ouvre ainsi la possibilité à la CIA d'assassiner Trump en faisant croire ensuite que Téhéran est derrière le meurtre.
Comme toujours ce Réseau s'abandonne aux spéculations hasardeuses, mais il est vrai que c'est un peu le cas de tout le monde. Qui sait au juste ce qui se trame derrière exactement en coulisse entre Trump et l'Etat profond américain, quand on apprend que John Bolton, le néo-con évincé en 2019 de l'équipe présidentielle, annonce qu'il va témoigner dans le procès pour impeachment ? Bien malin qui connaît le rapport de forces exact à Washington et la pensée tortueuse de Trump.
Nancy Pelosi, leader des Démocrates à la chambre des représentants, rappelle qu'elle a des amis en Iran et propose de s'excuser. La droite y voit la preuve que Trump a eu raison, et se souvient du soupçon de trafic d'uranium avec Téhéran au profit de la Fondation Clinton qui pèse sur le mandat d'Obama. Mais l'argument est faible pour justifier l'injustifiable au regard du droit international.
C'est toujours la conception américaine de son exception qui se manifeste ici, et qui est aussi le propre d'Israël et de tout Etat qui se croit investi d'une mission rédemptrice. Le mépris de Washington pour le droit international n'est pas toujours absurde quand on sait quelles mafias gouvernent l'ONU, mais le trumpisme et son culte de la force est une vision à courte vue. Clinton et Bush avaient la même, mais au moins ils l'enveloppaient d'un semblant de rationalité qui la rendaient plus prévisible.
Le général Soleimani était-il aussi populaire en Iran que le laisse entendre la présence des foules à son enterrement ou celles-ci furent-elles contraintes de s'y rendre ? On peut penser que des contingents de milices chiites se sont déplacés du Liban, et que, parmi les Iraniens présents, beaucoup pleurent le général par pur patriotisme, ce que je ferais sans doute si Trump assassinait un général français après nous avoir soumis à de fortes sanctions économiques, quand bien même je désapprouverais les opinions politiques de ce général. Un article disait qu'il était plus populaire que le président Rohani selon un sondage d'opinion. A titre personnel je ne me fierais pas trop aux sondages dans un pays où la liberté d'expression est encadrée par les mollahs. Mais je veux bien croire que la vox populi iranienne - qui, comme toute vox populi, a des mérites très relatifs - lui soit reconnaissante d'avoir combattu le fascisme de Daech subventionné par les services secrets de nos alliés proche-orientaux... Si les Yézidis irakiens avaient maintenant la moindre marge de liberté à l'égard de leurs parrains clintoniens et macroniens (qui financent la construction pour eux d'institutions publiques dans la plaine de Ninive à travers USAID), ils devraient le reconnaître - ils seront de toute façon les premiers à payer les pots cassés de l'aventurisme washingtonien, étant protégés par Amal Clooney, ils vont voir les foudres de l'anti-américanisme régional s'abattre sur eux, de même d'ailleurs que sur les assyro-chrétiens.
A court terme, on ne voit pas du tout l'intérêt de la manoeuvre de Trump ni les résultats obtenus, à part d'avoir convaincu le Parlement irakien, qui y songeait depuis un certain temps, de se prononcer pour le retrait des troupes américaines du pays. Le vote a été acquis à l'unanimité. Il est précisé que les Kurdes étaient absents, vu que de toute façon les partis pro-Iraniens qui soutenaient cette motion avaient assez de sièges pour la faire passer. L'absence des Kurdes en dit cependant long sur l'esprit de pluralisme démocratique qui doit régner en Irak en ce moment alors que les manifestants se sont fait tirer dessus comme des lapins au cours des derniers mois. A moins que ce ne soit parce qu'ils ne pouvaient pas assumer de voter contre Washington sous les yeux de leurs protecteurs israéliens. Donald Trump ne trouve rien de mieux à dire que de menacer Bagdad de sanctions économiques pires que celles de Téhéran. Avec ses airs de matamore, il montre un visage caricatural de l'impérialisme, alors qu'on sait par ailleurs qu'il est prêt ensuite à s'aplatir comme il l'a fait face au gouvernement syrien à plusieurs reprises... Tout cela devient grotesque.
Et des choses étranges continuent de se passer. En Libye, dans Syrte, la ville de Kadhafi libérée par le général Haftar, une ville qui fut martyre comme je l'avais rappelé dans mon interview à l'Arme et la Paix en 2012 (et elle le fut aussi ensuite sous la férule de Daech), refleurissent les anciens drapeaux verts de la Jamahiriya et les portraits du défunt dictateur. Eternel Retour des résistances.

La Pyramide PY1 de Guy Laliberté

Le milliardaire canadien Guy Laliberté, collectionneur de fétiches africains et fondateur du Cirque du Soleil, lance un nouveau concept : une salle de spectacle pyramidale itinérante, la structure temporaire mesure 38 mètres de longueur et de largeur pour environ 25 mètres de hauteur. Les spectateurs de Montréal, y sont, comme dans une salle IMAX, complètement submergés par les images projetées sur les 3 parois et qu'il ont quasiment la sensation de pouvoir toucher. Les gens y consomment de la musique et y font du yoga.
Cette pyramide est censée être déplacée, et 70 ou 80 pyramides itinérantes de ce type devraient être construites dans le monde.
Laliberté se réclame de l'héritage du prophète des hippies Alan Watts. Sur cette photo (ci-dessous) le gourou fait avec les bars le X de l'allégeance à l'Antéchrist :


Même posture qu'Arielle Dombasle à l'émission Clair Obscur du 17 juin dernier sur France O quand elle expliquait en 43e minute que le "Mal" absolu c'était le christianisme biblique intransigeant. Cette posture est classique dans le langage des sociétés secrètes. Pour l'usage du X comme symbole de l'Antéchrist, voir entre autres Madonna et son Mme X, InXS et leur "Devil inside" etc voir plus de détails ici. Dans son traité "Monitor of Freemasonry" p. 91, Richardsons identifiait précisément cette position des bras en X comme correspondant au degré de "maître super-excellent". Le fait que Watts et Dombasle utilisent ce symbole n'implique pas forcément qu'ils aient appartenu à la franc-maçonnerie américaine classique : il peut indiquer une appartenance à d'autres sociétés secrètes du même type (de la même inspiration antéchristique). En tout cas la volonté de transmettre un symbole occultiste par ce geste, et d'y faire adhérer les foules ignorantes est très manifeste.

Rudi Gernreich et "Cosmos 1999"
Dis moi qui t'habille je te dirai qui tu es. La maxime est très vraie dans l'industrie du divertissement et de la religion (qui sont une seule et même chose). Songez à Catherine Deneuve en tenue d'Yves Saint-Laurent (l'auteur du satanique "La vilaine Lulu") dans un rôle de vampire en 1983, au pape Jean Paul II habillé en 1997 lors des Journées mondiales de la jeunesse par l'occultiste De Catelbajac (également présent au Met Gala luciférien de 2018).
Un autre exemple : la série anglaise "Cosmos 1999", techniquement inspirée de 2001 l'Odyssée de l'espace, et sortie sur les écrans TV en 1975 de Gerry et Sylvia Anderson. Qui s'étonnera que l'auteur des costumes ait été le couturier juif autrichien réfugié à Los Angeles en 1938 Rudi Gernreich ?


Rudi Gernreich, inventeur du maillot de bain topless, militait pour les vêtements androgynes unisexes (qui furent à l'honneur dans Comos 1999) - comme la ligne Nununu de Céline Dion - et les droits des homosexuels (il avait été actif dans les années 1950 au sein de la Mattachine Society , une société secrète gay de Californie du Sud). Dans sa création, il jouait beaucoup sur l'oeil d'Horus et le noir et blanc maçonniques. Sa muse Peggy Moffitt aimait avoir des pyramides sur le nez (voir photo).

Cosmos 1999/Space 1999 a été produit par le baron Lew Grade , patron d'Incorporated Television Company, qui produisait aussi "Le Saint", "Le Prisonnier", et le "Muppet Show". Grade avait commencé sa carrière artistique comme danseur dans une compagnie qu'il avait fondée avec Joe Collins, le père de la série Dynasty, dont Springmeier s'est demandé s'il était lié à la famille Collins (une des 13 lignées Illuminati), vu que sa fille allait être une marionnette des Onassis et des Bronfman (les milliardaires impliqués dans le scandale de la secte NXIVM). Grade (né Louis Winogradsky, en Ukraine) anobli par la reine en 1976 allait aussi produire une mini-série télévisée "Jésus de Nazareth" confié à Zeffirelli avec un fort soutien du pape en 1977 (je le signale pour rappeler les liens du Vatican avec l'occultisme dès avant Jean Paul II). Il a également fait parler de lui dans les réflexions sur le 11 septembre (voir par exemple le blog de Stas) parce qu'il a acheté en 1978 les droits du concept de "The Medusa Touch" le premier grand film du marchand d'armes israélien Arnon Milchan qui montrait un avion s'écrasant dans un building. Lew Grade avec ses deux frères Leslie (Lazare) Grade (père d'un patron de la BBC et d'ITV) et Bernard Delfont (né Boris Winogradsky) contrôlait une grande part de l'industrie du divertissement en Grande-Bretagne et notamment plusieurs théâtres (son empire pouvait être comparable à celui de Robert Maxwell). Il fut assez directif dans la définition des contraintes de Cosmos 1999.
Comme c'était prévisible compte tenu de ce qu'on vient de dire, dans cette série les références ésotériques sont nombreuses. Parmi les allusions occultistes de Cosmos 1999, on notera l'épisode 23, intitulé "Le Testament d'Arcadie" sur une sombre histoire de squelette (qui semble être le n° 24 dans la version française, et diffusé sur TF1 le 27 décembre 1975 c'est très précis...). Dans les traditions ésotériques l'Arcadie est le pays de Pan (Satan), dont on trouve des références depuis le "Et in Arcadia Ego" de Nicolas Poussin jusqu'au groupe musical "Arcadia" qui a succès à la formation sataniste "Duran Duran", en passant par Rennes-le-Château. Dans "The occult Arts of Music" (p. 101) , David Huckvale explique que dans l'épisode 3 "Black Sun" (Soleil noir), la lune est tirée à travers un trou noir. "Au cours de cette rude épreuve, précise-t-il, le commandant Koenig (Martin Landau) et le professeur Bergman (Barry Morse) rencontrent une entité spirituelle, peut-être Dieu. Sur la scène, Koenig dit 'Tout est toute autre chose. Et tout l'univers est une pensée vivante... Chaque étoile n'est qu'une cellule du cerveau de l'univers'. Ces idées dérivent, via Baudelaire de la vision mystique (du mage) Swedenborg". Tout cela fit partie de la programmation par l'occultisme des cerveaux des enfants nés entre 1965 et 1970 que leurs parents laissaient devant la TV le mercredi et les weekends... Aujourd'hui cette série est bien sûr célébrée sur Internet comme pionnière, avant-gardiste pour son époque etc.
Quand Kate Bush faisait l'apologie de Wilhelm Reich
Tous les lettrés de notre époque savent que Wilhelm Reich était un psychanalyste marxiste apôtre de la révolution sexuelle dans les années 1950/60. Très peu savent que la chanson de Kate Bush, "Cloudbusting" de 1985, que j'entendais encore récemment dans un supermarché, était un hommage à celui-ci.
Kate Bush était dans les années 1980 une chanteuse sorcière, ouvertement païenne, qui s'est d'ailleurs filmée dans un clip dansant sur des squelettes (c'est Lindsay Kemp, qui lui a appris à le faire, comme David Bowie,le mime s'était lui-même distingué en 1973 dans le très druidique-satanique film d'horreur The Wickerman/Le Dieu d'Osier ). Dans "Them heavy people", elle parle de gourous qui l'ont initiée aux thèse de l'occultiste Gurdjieff" (voir aussi les sources "gothiques" de ses autres chansons).
Elle s'est inspirée pour écrire Cloudbusting d'un livre du fils de Wilhem Reich, qui avait vu son père arrêté sous ses yeux. Reich avait joué les chasseur de nuages. Le principe de sa découverte était que l'on pouvait prendre de l'énergie sexuelle (orgone) stockée dans des armoires métalliques, la placer dans des tuyaux en cuivre ou en acier assemblés et l'envoyer vers les nuages pour les chasser. Dans la vidéo K. Bush joue le rôle du fils du savant.
On ne s'étonnera pas que ce clip ait été tourné par Terry Gilliam des Monthy Python, dont le film "Sacré Graal" avait été financé par des satanistes célèbres.
Reich de son vivant a été soupçonné de pédophilie. Kate Bush elle-même a dû se justifier en 2014 (voir Daily Mail du 27 juillet) de sa longue collaboration artistique avec le pédophile notoire Rolph Harris, et la question de sa propre implication dans cette pratique avait été posée dès 1980 à propos de sa chanson "Infant Kiss".
La diffusion persistante de la chanson de Kate Bush sur les ondes des radios entretient le culte de Reich, de la provocation sexuelle, et du commerce avec les forces occultes.
Xinjiang : nous refera-t-on le coup de la Syrie ?

Méfions nous des nouvelles que Yahoo affiche en gros titres. Elles sont généralement fausses. Aujourd'hui l'organe de propagande, qui d'ordinaire n'aime pas Trump, cite une dépêche de Reuters qui met porte Mike Pompeo son secrétaire d'Etat à l'honneur sous le titre "Les révélations sur le Xinjiang confortent l'avis des USA sur Pékin"
"Des "China Cables", révélés par un consortium de 17 médias, ont mis en lumière des directives secrètes du gouvernement chinois qui décrivent la répression systématique organisée dans des camps de rééducation idéologiques au Xinjiang, dans l'ouest de la Chine, et la "surveillance totale et permanente" de la population.(...)Des experts des Nations unies et des militants estiment qu'un million au moins d'Ouïghours et membres d'autres communautés pour l'essentiel musulmanes sont détenus dans des camps de rééducation au Xinjiang."
Ce "consortium" de médias, c'est l'ICIJ, un organe financé par l'Open Society de George Soros qui avait qualifié en janvier dernier le président Xi Jinping de "plus dangereux ennemi des sociétés libres" (quant on connaît toutes les intox montées par Soros à travers les médias, on peut croire à un trait d'humour noir).
Comme à Hongkong où l'on ne nous parle que des violences policières mais pas de celles des manifestants, le parti international de l'ingérence qui domine nos médias est mobilisé contre Pékin, et peu importent les démentis apportés par le gouvernement chinois. Il y a un an pourtant l'avocat Ajit Singh basé au Canada sur Grayzone Project objectait : "Non l’ONU n’a pas accusé la Chine de détenir des musulmans ouïghours dans des ‘camps’", ajoutant que les accusations n'émanaient que d'un comité d'experts ( Comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale) qui ne parlait pas au nom de l'ONU dans son ensemble et qui se fondait sur des rapports mal sourcés d’un groupe d’opposition chinois le CHRD étroitement lié à des activistes pro-américains en exil et payé par les fonds washingtoniens du National Endowment for Democracy. Au mois de décembre dernier René Naba signalait que nos amis du Parti islamique du Turkestan (ceux qui occupaient Alep aux côtés d'Al-Qaida-Al Nosra avec la bénédiction de Laurent Fabius), déçus de ne plus pouvoir faire le djihad en Syrie, se tournaient vers le Xinjiang chinois. Alors, notre presse va-t-elle bientôt inventer des "gazages" imaginaires de la population par l'armée, comme elle l'a fait en Syrie, pour encourager toujours plus la logique de guerre en Asie centrale ?