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Lawfare en France : de nouvelles gardes à vue
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Les attachés de communication du prospectus de la grande finance mondiale Libération le 13 décembre reconnaissent que "jeudi 12 décembre, le parquet de Paris a annoncé un coup de filet dans l’affaire du cyberharcèlement transphobe" de l'épouse du président de la République, en application abusive d'une loi censée protéger les personnes fragile.
L'avocat Juan Branco,le 11 décembre, a signalé que le créateur de Zoé Sagan était en garde à vue à Arles depuis le 10 décembre. Les attachés de com' signalent qu'est aussi arrêté un homme qu'ils présentent comme un "marchand d'art complotiste" ex-ingénieur (sans préciser que le type a fait math sup à Louis Le Grand au début des années 90 et qu'il est diplômé de ScPo 1996, en un temps où ScPo n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui, un niveau intellectuel que n'ont sûrement pas les chargés de com' qui ont publié cet article). Personnellement j'ignorais l'existence de ce "marchand d'art", en l'écoutant quelques minutes, je me découvre des points d'accord avec lui, mais aussi des points de divergence (sur la Russie, sur son style d'analyse un peu "à la hache", qui fait facilement l'économie des faits, par exemple sur les chiffres des élections moldaves), mais lorsque des cas de "political lawfare" comme on dit en Amérique latine apparaissent, il me faut le signaler. Toutes les apparences d'interprétation biaisée de la loi sont réunies ici (sauf si les attachés de com nous trouvent des éléments à charge un peu sérieux et un peu crédibles pour justifier les gardes à vue, avec quelque chose de plus substantiel que "c'étaient des complotistes pro-russes tarés", typique du "bouh honte à l'Eurasie" du roman 1984).
Les clins d'oeil maçonniques du Point à Arsène Lupin
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Pourquoi est-ce que Le Point attire notre attention sur cette image ? Une image typiquement franc-maçonne avec l'oeil omnivoyant et les doigts qui font le 666 ? L'article publié le 10 décembre, sous le titre "Le mystère de l’identité d’Arsène Lupin enfin percé" m'est proposé par Firefox, en ce jour où le nouveau premier ministre est nommé : François Bayrou, un franc-maçon notoire.
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Il ne fait pas de doute que le dessinateur Léo Fontan, un amateur de la couleur orange comme Bayrou (la couleur qui vaut 33 en gematria, comme le grade du 33e degré), appartenait lui aussi à cette "société discrète".
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L'article nous explique qu'un chercheur au CNRS a trouvé que le voleur qui a inspiré la série Arsène Lupin pourrait être le russe Georges Ostrowski. Quel intérêt pour Le Point à nous sortir cette information, le même jour où il rendait hommage à Macron pour sa cérémonie de réouverture (maçonnique elle aussi) de Notre Dame de Paris.
Et pourquoi la revue a-t-elle choisi à propos d'Arsène Lupin l'image qui évoque le plus les symboles apocalyptiques ?
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Il y a aussi une série de représentations autour d'Arsène Lupin qui insistent beaucoup sur l'oeil omnivoyant. Ce sont les mangas de Takeshi Merita (cf à gauche) que le libraire notoirement maçon, la FNAC (fondée par le père de François Baroin, lequel avait été aussi pressenti pour être premier-ministre - voyez l'article ici avec au passage un signe de poignée de main...) a interviewé en 2023. Notez au passage dans son interview son hommage à des auteurs maçonniques et à "Galaxy Express 999" qui se lit "666" comme dans le célèbre 99.9 Fahrenheit Degrees de Suzanne Vega lui aussi très orange avec l'oeil omnivoyant).
Le journaliste qui a signé l'article dans Le Point affiche sur le site du magazine qu'il a 33 ans d'expérience de journalisme (33... comme par hasard...).
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Quelqu'un dans les loges lui a-t-il dit "pour tes 33 ans dans cette revue il faut que tu publies quelque chose en rapport avec Maurice Leblanc" ? Ses autres publications récentes tournent autour de Notre Dame, de l'intelligence artificielle et de l'archéologie.
On n'en saura pas plus sur l'intention qui a présidé au choix éditorial du Point de braquer les projecteurs sur Georges Ostrowski en mobilisant cette imagerie maçonnique. Peut-être s'est-il seulement agi de faire de la publicité pour le chercheur du CNRS précité, un belge,, spécialiste des mythologies païennes, dont Le Monde aujourd'hui salue la sortie du dernier livre, après avoir par le passé salué ses travaux sur le polythéisme slave en renvoyant par ailleurs à une apologie du paganisme de 2015 (Le Monde a la mémoire longue...)...
L'article du Point insiste beaucoup sur les métamorphoses d'Ostrowski, ses dissimulations, ses masques (le mot figure d'ailleurs dans le sous-titre). Normal pour l'univers des sociétés secrètes.
En 1922, La Vie Parisienne, revue dans laquelle Léo Fontan publiait occasionnellement des oeuvres avait couplé cette thématique avec la libération sexuelle en un temps où il fallait dévergonder la France. L' "agenda" est un peu différent désormais, mais le thème des masques reste.
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Peut-être tout cela n'est-il qu'une façon d'entretenir le "culte" des gens pour les héros inventés par des initiés, de Monte-Cristo à Fantomas. Un Youtubeur en ce moment démontre sur le volet cinématographique les signes et symboles avec lesquels on a matraqué, à travers ces héros, le public français depuis les années 1960. Le conditionnement mental reposant sur la répétition, en voici encore une étape.
Tournons la page
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Il n'est pas exclu que le sympathique salon du livre russe auquel j'ai participé samedi dernier, qui me faisait renouer avec une certaine "socialisation" autour de mon engagement et de mes livres, après plus de dix ans d'isolement, n'ait été au fond qu'un petit clin d'oeil au passé, une occasion de le "revisiter" en quelque sorte, une dernière de fois, avant de tourner définitivement la page. La diversité des gens que j'y ai croisés semblait m'offrir un échantillon de chacune des époques de ma "carrière d'auteur" - 1999 pour Vladimir Caller, 2007 pour l'ex-journaliste de l'AFP, 2019-2020 pour l'abonné de mon blog.
Pour le reste il y avait des têtes nouvelles, mais bizarrement (ironie du sort, diraient certains), elles ne venaient pas pour moi ou pour mes travaux, mais par curiosité pour l'Abkhazie, attirées par le magnétisme invisible de Békir Ashuba ou des fantômes qu'il a laissés dans sa guerre de 1991-92 ou les cris des autres spectres, ceux des massacres du XIXe siècle.
Et puis il y avait tous les gens que j'avais conviés et qui n'ont même pas répondu poliment à mon invitation, des zombies impolis, anciens camarades de combat, ou de ce que nous croyions être un combat mais qui n'était peut-être que du vain bavardage.
Peu importe. J'ai essayé d'être utile où je pouvais, sur la Serbie, sur l'ex-URSS, sur Cuba, sur la géopolitique en général, sur la spiritualité. Si demain il s'avère que mon rôle est plutôt celui du balayeur ou celui du moine contemplatif je l'accepterai bien volontiers. Nous ne sommes pas maîtres de nos destins, et il faut laisser le plus grand que nous décider de notre mission sur Terre.
La situation du Proche-Orient du point de vue de l'Apocalypse
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Faisons un peu de théologie chrétienne appliquée à la géopolitique.
Bien sûr, on ne peut savoir si l'Apocalypse est pour demain ou pour dans 200 ans. Tant d'époques ont cru à son imminence. Nous avons des éléments qui semblent l'annoncer (le fait que l'on ne puisse bientôt acheter ou vendre sans l'identité numérique et sa puce, qui font penser à la marque le bête, l'unification des peuples dans la mondialisation, l'intelligence artificielle qui ressemble à l'image de la Bête, le début d'une Grande Apostasie etc), cependant beaucoup de signes manquent encore - pas de pestes meurtrières, pas de grands cataclysmes qui tueraient des millions de personnes etc.
Si on suppose (par pure hypothèse) que l'apocalypse est proche, il faut s'intéresser au Proche-Orient sous cet angle. On sait que l'Antéchrist doit siéger à Jérusalem, donc beaucoup de théologiens supposent qu'il y reconstruira le Troisième Temple des Juifs. Dans ce cas, on peut voir dans le régime sioniste créé par les Rothschild dans l'entre-deux guerres (et parachevé en 1948) un allié de l'Antéchrist et chacune de ses victoires stratégiques comme un prélude à ce règne aussi funeste qu'inévitable. A la lumière de cette interprétation, toute victoire militaire ou politique du sionisme peut ressembler à un progrès de l'Antéchrist.
A l'inverse on peu aussi considérer comme le faisait jadis le Pseudo-Méthode au VIIe siècle ou des prédicateurs comme Sonia Azam, que c'est l'islamisme qui sert l'Antéchrist, et que, dans ce cas, la mosquée d'Al-Aqsa est déjà son temple. Dans cet optique tout progrès de ce mouvement sert les intérêts de l'Homme de la perdition (2 Thess 2).
On peut aussi dire que peu importe que l'Antéchrist soit du côté des sionistes ou des islamistes, puisqu'ils sont les deux faces d'une même pièce contrôlée par les forces obscures de ce monde (notamment les occultistes de la CIA et de l'Etat profond globaliste occidental qui les finance). De ce point de vue là, l'Antéchrist serait des deux côtés (un jeu sur le noir et blanc, la dialectique maçonnique), ce qui expliquerait de toute façon le côté inéluctable de sa victoire provisoire avant le retour provisoire du Messie.
Le point de vue des pro-palestiniens anti-Assad
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Après m'être fait l'écho du point de vue des pro-russes et pro-iraniens qui voient dans chute d'Assad une victoire israélienne, je dois aussi vous faire part de ce point de vue anti-Assad mais pro-palestinien ci-dessous qui rappelle que le Hamas et la population de Gaza ont célébré la chute d'Assad, qui n'avait pas pris d'initiatives contre le régime de Tel-Aviv depuis des décennies. Ce serait sans doute aussi le point de vue d'un Tariq Ramadan. Aujourd'hui Israël bombarde l'armée syrienne sur tout le territoire, officiellement de peur que ses armes ne tombent sous la coupe des djihadistes susceptibles de les mobiliser à la conquête de Jérusalem.
Personnellement, je doute cependant que la Syrie puisse devenir un Etat islamiste anti-israélien. Cela peut devenir plutôt une mosaïque de chefferies faibles dont certaines, anti-israéliennes, seront neuralisées par des clients de l'Occident, ou un Etat islamisant à la Erdogan, anti-israélien en parole comme Erdogan, mais pas en acte.
Débats sur la Syrie
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Meyssan il y a peu blâmait la trahison des Gardiens de la Révolution iraniens pour la chute d'Alep. Dans cette interview par Galloway, vers la 50ème minute le professeur Seyed Marandi de l'université de Téhéran explique qu'Assad avait lui-même décidé de réduire la présence iranienne en Syrie pour plaire aux monarchies du Golfe, et qu'au cours des derniers jours il avait changé d'attitude plusieurs fois (comme Louis XVI chez nous jadis), ne donnant pas assez de garanties à l'Iran de la coopération de l'armée syrienne si elle intervenait de sorte que les soldats iraniens, et les milices d'Irak et du Liban qui déjà se dirigeaient vers la frontière syrienne ont dû renoncer.
Il est difficile de savoir ce qu'Assad aurait dû faire dans un pays épuisé par l'embargo (comme l'était l'Irak en 2003 face à l'agression américaine) où un général de l'armée ne gagnait plus que 40 dollars par mois (contre 2 000 pour un chef islamiste payé par les alliés de Washington - ici ou là il est dit 50 pour un officier syrien, 1 500 pour un milicien, les soldats gouvernementaux n'avaient pas de caméra de vision nocturne, portaient des chaussures Nike, ont eu les communications coupées tout de suite), ce qui explique que 200 000 soldats de l'armée syrienne ne se soient pas battus pour leur pays face à 25 000 fanatiques (l'officier chrétien contacté par William Morris secrétaire général de lOoNG NCF y signale une trahison d'Assad réfugié à la base russe d'Homs pour fuir le pays dès avant la chute de Hama, ce qui explique que les habitants du village du clan Assad aient ensuite détruit ses biens parce qu'ils se sentaient trahies).
A raisonner froidement sur l'effondrement du régime syrien, on mesure l'ampleur potentiel de la victoire occidentale et israélienne. Plus personne ne parle des massacres à Gaza et le trait d'union stratégique entre les Palestiniens et l'Iran a disparu, de sorte que les armes ne circuleront plus et les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie sont nus face aux menaces d'expulsions de Netanyahou qui a dès maintenant lancé ses tanks sur le flanc syrien du Golan. Les analystes ne donnent pas cher de ce qu'il restera de souveraineté de la Syrie sous la botte des satrapes islamistes. L'ombre du désastre libyen plane sur ce pays, avec tous les risques pour les autres pays de la région, et même jusqu'en Chine puisqu'il y a des extrémistes ouïghours dans les milices qui viennent de conquérir Damas. Galloway prédit la fin de la présence militaire russe, notamment à la base navale de Tartous (ce n'est pas un hasard si les Ukrainiens ont fourni des drones aux insurgés), mais aussi la fin du projet de route de la Soie jusqu'à la Méditerranée, et l'isolement de l'Iran.
La victoire stratégique des occidentaux et des Israéliens ne pourrait être inversée que par le renversement du gouvernement Erdogan à Ankara, dont la trahison a beaucoup contribué à la victoire des djihadistes. Mais on peut douter que même du côté de Moscou un plan de déstabilisation de ce dangereux autocrate soit à l'ordre du jour. Pour le moment, on ne voit qu'un coup réussi des néo-conservateurs occidentaux. Inattendu mais réussi. Le jeu d'échec mondial tourne au profit de l'impérialisme sanguinaire piloté par l'Etat profond atlantiste.
Le sort des minorités après la chute Bachar el-Assad
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Réaction de ma correspondante yézidie à la chute de Bachar el-Assad en Syrie ce matin :
"Dear Frederic.
I am thankful that you remembered me and remembered my people today. It is good that Syria got rid of the dictatorial regime. But at the same time, I have a lot of fears. And I feel that my heart is broken from the morning because those who overthrew the regime are extremist Islamic groups. So I am really afraid of the future.
Have a good day"
Le salon du livre russe hier à Paris
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La marche du monde est décidément surprenante, alors que le régime d'Assad en Syrie s'effondrait comme un château cartes, ouvrant la question inquiétante de l'avenir des minorités dans ce pays, j'étais au salon du livre russe hier après-midi savourant la joie de revoir mon éditeur P. Kanoszai après 11 ans durant lesquels je n'avais eu de contacts avec lui que par mail.
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Mais ce n'était pas la seule source de ma liesse. Je retrouvais un univers qui avait été le mien dans les années 2000, celui que j'évoque dans mon livre sur les mouvements anti-guerre.
Le stand était étonnamment placé à côté de celui du Temps des Cerises, avec lesquels je n'ai plus de contact depuis longtemps (et dont le patron a été viré dans les années 2010) et en face des éditions Delga qui ont publié les livres de personnes qui ont contribué à faire connaître mes livres ou ceux de gens que j’apprécie comme Picccinin et Ashuba. Un îlot de résistance.
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C'était comme l'aboutissement de 25 ans d'engagement.
Il était prévu que j'y voie le journaliste que j'ai connu en Transnistrie (j'en parle dans mon ouvrage sur ce pays), et son épouse qui bizarrement depuis octobre fait le lien entre mon intérêt pour la géopolitique et celui pour le paranormal.
Le journaliste m'a expliqué que le salon hébergé par le centre spirituel et culturel russe n'était que la pâle réplique du salon du livre russe autrefois hébergé par la mairie du Ve arrondissement.
Autre symptôme de la fragilité des supports de la résistance, j'ai appris que l'éditeur qui a publié mon livre sur Cuba l'an dernier allait être vendu, au risque que les essais et roman paru chez eux disparaissent de la circulation. Nothing lasts forever.
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Il y eut de bonnes surprises, totalement inattendues. Par exemple la venue de Vladimir Caller, l'homme que j'appelais Vladimir Delfuego dans "L'Ingérence de l'OTAN en Serbie". Souvenir de 1999-2000. Il est maintenant octogénaire. Caller, l'octogénaire qui a serré la main de Fidel Castro et d'Hugo Chavez. Responsable du Drapeau Rouge à Bruxelles, infatigable opposant au consensus belliciste.
Et puis Romain, abonné de ce blog, que je n'avais pas revu depuis deux ou trois ans. Et aussi des visages nouveaux : un directeur de collection d'une maison d'édition concurrente du Cygne, d'origine russe, qui m'a demandé ce que je pensais du fait que Poutine ne cherche pas à éliminer davantage de leaders ukrainiens, bonne question qui rejoint celle que je pose souvent sur ce blog : jusqu'à quel point Moscou s'oppose-t-il vraiment au nouvel ordre mondial anglosaxon ? Il a acheté mon livre sur Prague.
Les gens sont surprenants. Ils lisent les 4e de couverture de vos livres, les reposent. On ne sait jamais trop ce qui a attiré leur attention, puis ce qui les a détournés du livre. Une dame française aux beaux yeux noirs était venue à ce salon pour entendre Békir Ashuba, qui n'a pu venir. Connaissant un peu l'ex-URSS, elle voulait entendre un "autre son de cloche" que celui des médias dominants sur l'Abkhazie. Je lui ai dédicacé mon livre sur ce pays et elle a aussi acheté celui de Békir que j'ai préfacé. Puis une septuagénaire, française elle aussi, Evelyne, avec son amie, s'est précipitée sur l'ouvrage de l'ancien combattant abkhaze. Elle disait à son amie "on parle de cet ouvrage partout". J'ai précisé "Le Monde Diplomatique en a parlé..." mais j'avais un peu le sentiment qu'elle confondait avec tout autre chose. Qu'importe, pour une fois que Soukhoum excitait de la curiosité; Cet engouement abkhaze a beaucoup surpris mon éditeur.
J'ai aussi fait mon petit effet en racontant à Romain et mon éditeur que les soldats nord-coréens, à Koursk et dans le Donbass, construisaient des maisons et ne se battaient pas au front contrairement à ce qu'affirmait la propagande... Je l'avais déjà expliqué sur ce blog en citant Cao de Benos, mais peu de gens me lisent, ils préfèrent qu'on leur raconte l'actualité comme un grand père au coin du feu... Mon éditeur m'a dit : "Faites un livre sur la Corée du Nord".
L'ambiance russe du salon du livre avait des côtés un peu pittoresques. L'école Aprelik de Paris donnait à 14h30 un spectacle d'enfants pour les 150 ans de Pouchikine sur le thème « Le Conte du Tsar Saltan » mis en scène par la directrice de l'école Lioudmilla Drobitch.
Comme je l'ai dit, il était important pour moi d'assister à ce genre de manifestation après que Biden eut cherché en novembre à faire encore monter l'escalade belliqueuse.
A l'heure où le nouvel équilibre des forces au Proche-Orient après la chute d'Assad n'apparaît pas de nature à servir les intérêts de la paix, ni là-bas ni en Europe...
Ukraine-Russie : Un nouvel élément sur mes précédentes nuances
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Je dois ici ajouter un élément de réflexion supplémentaire à mes "nuances" sur l'Ukraine et les BRICS de fin octobre.
J'avais à l'époque questionné la force militaire des Russes s'ils ont besoin de Nord-Coréens pour défendre l'oblast de Koursk d'où les forces de Kiev n'ont toujours pas été délogées. Je garde quelques doutes sur la solidité russe (pourquoi n'ont-ils toujours pas reconquis tout l'oblast ?), mais l'argument nord-coréen n'est peut-être pas pertinent.
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Dans une interview au colonel Pedro Baños hier (minute 58) le sympathique Alejandro Cao de Benos dont on parle parfois sur ce blog expliquait que la présence des soldats de Kim Jong Un à Koursk n'avait rien d'anormal. Des accords lient Pyongyang à Moscou aux termes desquels des hommes de l'armée nord-coréenne participent déjà à la reconstruction du Donbass (reconstruction dont d'ailleurs il y a de belles images sur You Tube). En Corée du Nord les soldats construisent les logements des gens. Ils ont aussi une expertise pour les tunnels qu'ils mirent au service du Vietnam dans les années 60. Pendant la guerre de Corée ils avaient su construire des cinémas, des salons de coiffure, des cultures de champignons sous terre.
Rien de nouveau sous le soleil donc, et il n'y aurait aucune troupe nord-coréenne au front. La présence de nord-coréens au combat serait de la pure intox de l'OTAN. Il faudrait peut-être recouper ce démenti avec des sources russes.
Psy op after psy op pour l'IA
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On peut s'amuser à lister les psy ops de la semaine aux USA. Celle qui s'est déployée il y a deux jours autour d'une Hawaïenne de 30 ans Hannah Kobayashi "disparue volontaire" ("voluntary missing person") depuis le 12 novembre. Elle était accusée d'avoir eu une illumination spirituelle, d'avoir jeté son téléphone portable aux orties et de s'être enfuie au Mexique tandis que son pauvre père se suicidait d'angoisse. Les USA ont suivi la saga de sa fuite heure par heure. Message subliminal façon 1984 : vous êtes tous des moutons à qui Elon Musk implantera bientôt une puce dans la tête. Honte (ça s'appelle officiellement du "shaming") à ceux qui se débarrassent des artéfacts qui permettent de les "tracer". Signe que c'est une psy op : la photo de la dame en question (Hannah Kobayashi ") affichant l'oeil d'Horus.
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Et puis encore ceci : l'assassinat du PDG du géant de l'assurance santé United HeatlCare, Brian Thompson. Sur NBC le PDG de Eli Lilly and Company David Ricks ne pouvait pas s'empêcher de rire à la fin de son évocation des faits de l'assassinat dans la rue à New-York (l'émotion sans doute). Tout le monde est immédiatement devant les caméras dans les minutes suivant "l'assassinat" : l'épouse, les proches. L'homme marchait seul pour se rendre à son travail (ce qui est peu probable compte tenu de ses fonctions). Les réseaux sociaux à cette occasion se déchaînent contre les patrons d'assurances au lieu d'avoir de la sympathie pour la victime. Message subliminal : énervez vous contre le système d'assurance, ainsi on le remplacera pas une gouvernances globales par l'intelligence artificielle. On vous explique que "Sur les lieux du crime, les enquêteurs ont retrouvé les mots "delay" (retarder) et "deny" (refuser) inscrits sur des douilles, selon le New York Times, ce qui pourrait faire écho à des pratiques controversées du monde de l'assurance pour rejeter des remboursements" et que cela renvoie à un livre écrit par le juriste spécialisé dans le droit d'assurance Jay Feinman. La ficelle du contrôle mental ne pouvait pas être plus grosse pour placer les gens sur la piste du rejet du système d'assurance tel qu'il existe aujourd'hui. En anglais cela s'appelle "scripted news".