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Le blog de Frédéric Delorca

Articles récents

Mujer del futuro

20 Novembre 2013 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Les rapports hommes-femmes

Quelle étrange situation vraiment. A la fois je n'ai aucun statut intellectuel qui puisse me donner vraiment envie d'écrire des livres, et en même temps, il y a toujours des sollicitations ou des encouragements discrets de telle ou telle personne. Ce matin, un correspondant à qui j'ai expliqué les raisons historiques et biologiques pour croire et ne pas croire en la vocation polygame de notre espèce me répond "merci Frédéric ! faudrait que je lise un de ses jours tes livres". Je n'ai jamais écrit sur la monogamie, mais ce mail voudrait presque dire que je le devrais.

 

Il ne faudrait pas que je creuse trop loin pour pouvoir aller mener une enquête sur place sur la situation politique au Sri Lanka, avec de bons contacts locaux, et en faire un livre, et je pourrais même jouer sur un contact chez Grasset pour faire avancer mon projet de livre de philo, sans oublier la perspective qui m'est offerte de rencontrer Chevènement si j'arrive à chroniquer son livre sur Parutions.com ou de me faire bien voir par Babette Babich si je commente le sien... Bref, j'ai toujours une chance d'intéresser une ou deux personnes de valeur si je trouve le courage d'écrire. Mais ce courage me fait un peu défaut, je le confesse. Je me perds plutôt en échanges insouciants avec des "amis choisis" comme dirait Brassens, et ce n'est pas plus mal...

 

J'ai notamment des discussions intéressantes en ce moment avec une écrivaine provençale trentenaire qui pratique la pole dance... Mes interventions dans les grands médias sur mes travaux d'anthropologie m'ont permis de rencontrer une ou deux personnes de ce niveau, et j'en remercie le hasard. Le néo-stoïcisme que je prône sera résolument féministe. Chacun sent bien que les femmes sont en train de rompre le conditionnement de notre espèce à l'oeuvre depuis 200 000 ans (et sur 2 millions d'années si nous remontons à l'homo erectus). Même s'il ne s'agit que d'une forme adaptative secondaire (voyez notamment Cézilly sur ces question), dont on pressentait déjà depuis longtemps qu'elle devait sans doute plus à l'organisation sociale qu'aux gènes, il faut l'encourager, car cela modifiera beaucoup la sensibilité (et donc l'ouverture au monde) des deux sexes, si nous savons tourner cela vers une transformation profonde de la société.

 

Cela m'a fait penser à cette vieille chanson (ci-dessous) qui évoque à mes yeux très bien, parmi mille autres, l'oblativité corporelle et morale féminine (pour reprendre le vocabulaire lacanien, moi qui le suis si peu).

 

 

 


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Parti de l'avenir

19 Novembre 2013 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Antiquité - Auteurs et personnalités

romans.jpgStricto sensu Caton d'Utique n'était ni du parti des élites ni de celui de la populace. il était du parti des philosophes, du parti de l'avenir parce qu'il ancrait ses principes éthiques dans la nature humaine comme le fait Dawkins dans son "Pour en finir avec Dieu".

 

Dans cette mesure, même un pape 18 siècles plus tard, pouvait le rejoindre. Voyez Pie VII qui n'étant encore qu'évêque d'Imola avait dit en 1797 :"(...) Siate buoni cristiani, e sarete ottimi democratici (...) Dieu favorisa les travaux de Caton d'Utique et des illustres Républicains de Rome" (Chateaubriand, MOT II p. 418). Et l'on peut soutenir que l'Empire romain survécut à Auguste uniquement parce que les peuples soumis, avec pietas, continuèrent d'appliquer les principes de Caton. Voyez Rome en Afrique à propos de la vie civique des cités d'Afrique du Nord dominées par Rome.

 

Alors bien sûr peut-être le second stoïcisme se trompe-t-il sur cette nature humaine, peut être la rend il trop "institutionnelle". Ca c'est un autre débat.

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Néo-platonisme et socialisme

16 Novembre 2013 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Philosophie et philosophes

platon.jpg"Que l’on se persuade bien que les Abailard, les saint Bernard, les saint Thomas d’Aquin, ont porté dans la métaphysique une supériorité de lumières dont nous n’approchons pas ; que les systèmes saint-simonien, phalanstérien, fouriériste, humanitaire, ont été trouvés et pratiqués par les diverses hérésies ; que ce que l’on nous donne pour des progrès et des découvertes sont des vieilleries qui traînent depuis quinze cents ans dans les écoles de la Grèce et dans les collèges du moyen âge. Le mal est que les premiers sectaires ne purent parvenir à fonder leur république néo-platonicienne, lorsque Gallien permit à Plotin d’en faire l’essai dans la Campanie : plus tard, on eut le très grand tort de brûler les sectaires quand ils voulurent établir la communauté des biens, déclarer la prostitution sainte, en avançant qu’une femme ne peut, sans pécher, refuser un homme qui lui demande une union passagère au nom de Jésus-Christ : il ne fallait, disaient-ils, pour arriver à cette union, qu’anéantir son âme et la mettre un moment en dépôt dans le sein de Dieu." (Chateaubriand, MOT L. 13, ch 10)

 

Qui parmi mes augustes lecteurs pourrait me renseigner sur l'expérience utopique de Plotin en Campanie ?

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A propos des insultes contre Christiane Taubira

15 Novembre 2013 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Colonialisme-impérialisme

p1000036.jpgQuelle que soit l'instrumentalisation à laquelle le gouvernement soi-disant socialiste (social-libéral) français veut procéder autour de l'actuelle campagne de haine à l'encontre de la ministre Christiane Taubira, et quoi que l'on pense du "mariage pour tous" (auquel je me suis opposé en tant qu'adversaire - et non comme défenseur - du mariage), il faut condamner les propos racistes tenus par les réactionnaires à l'encontre de cette ministre, et aussi condamner toutes les tendances factieuses irrationnelles qui se développent dans les mouvements contestataires en ce moment. Au dévoiement de l'intérêt public auquel procède le gouvernement ne doit pas répondre un extrémisme absurde et sans principe. En tout cas il faut absolument ne donner aucune prise à une résurgence du racisme (quelle qu'en soit la forme) dans notre pays.

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Chateaubriand pour les révolutionnaires

15 Novembre 2013 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #XIXe siècle - Auteurs et personnalités

chateaubriandJe l'ai souvent dit : il faut lire Chateaubriand (Les Mémoires d'outre-tombe). Son style extraordinaire vous emporte et donne un éclairage nouveau sur l'histoire de continent. En même temps c'est une réflexion profonde sur la condition humaine, bien plus profonde que Plutarque (qui, comme le disait Nietzsche, peint ses personnages autour d'un seul caractère à la fois, alors que Chateaubriand est très conscient des contradictions des êtres). Le regard de Chateaubriand sur Napoléon notamment est très impressionnant car il mêle admiration, fascination et dérision. En même temps Chateaubriand a l'oeil du spécialiste des relations internationales (il a été ministre des affaires étrangères ne l'oublions pas). Grâce à lui je comprends à chaque étape de l'avancée napoléonienne les projets, les enjeux, les traités de paix, pourquoi cela réussit et pourquoi cela échoue (par exemple sous sa plume je découvre un projet de partage du monde que la France avait passé avec la Russie). C'est d'une finesse et d'une richesse extraordinaires. L'auteur nourrit son regard d'une vision de long terme de l'histoire de France, c'est extrêmement jouissif.

 

Grâce à Chateaubriand je découvre que l'ancrage de l'Angleterre en Inde, et sa colonisation du Sri Lanka sont une réaction à la colonisation française des Pays-Bas (qui possédaient Ceylan à l'époque). Pourquoi personne n'a daigné me l'expliquer dans les écoles ? (au fait, je vais vous reparler du Sri Lanka bientôt : des dangers planent sur cette île). "Assis derrière la récente souveraine de Hollande, l'empereur, selon une de ses familiarités, lui pinçait les oreilles : s'il était de grande société, il n'était pas toujours de bonne compagnie" (t II p. 422) "Les Républiques que Bonaparte avait créées, il les dévorait pour les transformer en monarchies... [A Schoenbrünn en 1805] il déclare que la dynastie de Naples a cessé de régner ; mais c'était pour la remplacer par la sienne : à sa voix, les rois entraient ou sautaient par les fenêtres" (p. 420).

 

barbudoLes révolutionnaires doivent lire les classiques. Sous la plume de Chateaubriand, je découvre les "petits catéchismes" que les enfants des Espagnols insurgés apprennent contre la France (la guérilla espagnole contre Napoléon fut un modèle pour le siècle qui a suivi), et cette remarque profonde pù il observe que l'insurrection militaire espagnole a donné de l'audace aux chancelleries et à l'armée britanniques jusque la tétanisées par les succès de l'empereur. Voilà qui en dit long sur le pouvoir des peuples. Cela nous rappelle aussi le temps où les luttes armées du tiers-monde (celle de Castro en premier) stimulaient l'audace de la diplomatie soviétique jusque là enlisée dans la routine de Yalta...

 

Allez pour la peine je conclus par un "tube" de Tanja Nijmeijer...

 

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La non-ingérence de gauche

14 Novembre 2013 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Débats chez les "résistants"

L'équipe de l'Atlas alternatif a été invitée à un "forum des résistances" ou quelque chose dans ce goût là qui ouvrait ses portes à des gens de droite et de gauche. J'ai décliné l'invitation, dans la mesure où le livre "Atlas alternatif" et le blog qui l'a prolongé tiennent une ligne de gauche qui refuse le dépassement des clivages.

 

Deux ou trois contributeurs de l'Atlas sont un peu plus ouverts que moi cette question, mais la ligne que je défends reste majoritaire au sein des gens qui contribuent à l'actualisation du blog et à sa diffusion. J'ai entendu il y a peu dans une interview le préfacier du livre dire qu'il n'était plus de gauche, expression qu'il a explicitée en disant qu'il était "de la gauche historique mais que la gauche historique n'existe plus". Cette position ne me paraît pas défendable. En 1940 le PCF était rallié au pacte germano-soviétique et la SFIO votait les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Est-ce pour autant que les militants socialistes ou communistes trahis par leur direction cessaient de se dire de gauche ? L'appartenance à une mouvance politique résulte d'une réflexion sur 200 ans d'histoire, et non pas du fait qu'on ait été exclu de telle ou telle réunion ou qu'on n'aime pas tel ou tel personnage ni l'orientation de tel ou tel parti.

 

Etre de gauche c'est défendre les défavorisés contre les aristocraties et les mafias, en sachant bien hiérarchiser les ennemis : les mafias des banques et des multinationales occidentales sont plus dangereuses que les mafias étatiques qui peuvent exister en Russie ou ailleurs, ou que les corporations de hauts fonctionnaires ou de médecins etc qu'on peut avoir en France, et évidemment plus dangereuses que les éventuels petits conglomérats syndicaux dont, certes, on peut dénoncer parfois les abus de pouvoir, mais qu'il serait absurde de mettre sur le même plan que les multinationales, ou de dénoncer comme des "valets" des multinationales, ainsi que le fait l'extrême-droite.

 

La défense des défavorisés passe selon moi par la défense des structures étatiques et de leurs services publics, surtout en France (même s'il faut rester critique sur le fonctionnement de ceux-ci et chercher à les placer toujours plus au service des citoyens - sans pour autant d'ailleurs les aligner sur un esprit de consommation que certains citoyens nourrissent à leur égard). Au nom de cette défense des structures étatiques, il faut défendre le droit à la souveraineté des Etats, notamment ceux du tiers-monde, telle qu'elle résulte de la charte des Nations-Unies (et même la défendre au besoin contre les Nations-Unies quand c'est nécessaire), car on sait combien diverses mafias locales, notamment sécessionnistes, sont promptes à instrumentaliser un "devoir d'ingérence" en s'alliant à la super-puissance américaine. Ce refus du devoir d'ingérence, ne doit cependant pas faire perdre de vue un sens de l'internationalisme, et de la solidarité avec des mouvements inspirés par des valeurs de gauche (émancipation des hommes et des femmes, refus des excès de l'individualisme, du consumérisme et de l'obscurantisme (ce qui n'implique pas nécessairement un refus absolu des religions). Il n'est notamment pas question de se résoudre à ce que des peuples restent à jamais sous la coupe de disctateurs à cause de la non-ingérence. Mais la solidarité entre partis ou entre mouvements sociaux et associatifs, qui peut éventuellement aussi passer par des sanctions commerciales au niveau des Etats (chaque Etat restant libre de ses alliances et de ses inimitiés au nom de ses intérêts mais aussi de ses principes) ne peut passer par des voies de coercition militaire qui, de toute façon, ne font en règle générale que radicaliser les tendances dures des régimes oppressifs ou semer le chaos, provoquer le règne des bandes armées, au détriment du bien-être des peuples et des chances d'établir des solutions politiques stables à long terme.

 

La défense des défavorisés d'un point de vue de gauche suppose que l'on refuse aussi, évidemment, toute forme de complotisme - qui noie la compréhension fine des phénomènes sociaux -, et toute forme de racisme ou de sexisme (si l'on entend par sexisme la volonté de diminuer la légitimité de l'un ou l'autre sexe à exercer ses droits dans la sphère politique et à jouir de ses droits sociaux).

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Un nouveau parti à gauche du PC chinois

12 Novembre 2013 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Débats chez les "résistants"

Elle est prof associée à l'Institute of Economics and Management de Pekin (Beijing), elle est fan de Bo Xilai l'ex leader de la gauche du PC chinois (numéro un du PC à Chonqing) tombé en disgrace. Elle a déjà fait de la prison à cause de deux lettres ouvertes pour le défendre, et une grève de la faim. Elle est convaincue que c'est un homme humble et droit. Elle s'appelle Wang Zheng (prononcer Wang Tcheng). Cette quadra fait partie des fondateurs d'un nouveau parti à gauche du PCC : Zhi Xian (pouvoir suprême de la constitution). Ce parti a été créé bizarrement par lettre ouverte au congrès national du PC chinois et aux leaders des 9 autres partis tolérés (New York Times du 11 novembre). Selon Weng, il ne s'agit pas de remettre en cause le leadership du PCC nécessaire à l'unité de la Chine mais reconnaître la liberté de réunion,d'association, et la primauté de l'article 1 de la constitution qui affirme le caractère socialiste de l'Etat chinois, pour faire prévaloir la propriété collective, alors que la Chine se débat dans trop d'inégalités depuis trente ans. Elle estime qu'une parti révolutionnaire comme le sien n'a pas à se faire enregistrer, et que le PCC lui n'a jamais eu recours à ce genre de procédure.

 

Dans des déclarations à Reuters elle a reconnu que les fondateurs de ce nouveau parti n'ont pu joindre Bo (condamné à la prison à vie) pour obtenir son accord. Sima Nan, un commentateur de TV supporter connu de Bo (et par ailleurs fervent admirateur de Socrate et adversaire des pseudo-sciences), estime que ce nouveau parti est une farce, c'est ce qu'il a déclaré à Reuters, ajoutant que Bo n'accepterait jamais d'agir hors des cadres du PCC.

 

Il va falloir suivre dans les années qui viennent l'évolution de ces néo-maoistes de la mouvance de Bo, qu'ils soient au sein du PCC ou en dehors, maintenant que leur chef est en prison.

 

 

 

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11 novembre 2013, en France et à Belgrade

11 Novembre 2013 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Peuples d'Europe et UE

Après que j'aie assisté à une commémoration (pour l'éducation de mon fils), pitoyable commémoration du 11 novembre, dans une capitale régionale française (le plus pitoyable y était peut-être l'éloge des déserteurs fait par les enfants des écoles sur instruction de leurs pédagogues), l'homme de gauche "vertueux", pacifiste, d'origine immigrée, aussi antifasciste que ma famille de républicains espagnols, et exempt de tout rouge-brunisme que je suis, mais attaché à l'existence de la nation française comme facteur de résistance à l'hégémonie américaine et à la logique de la lutte des blocs Occident/Chine, ne peut s'empêcher de faire un clin d'oeil ici à un pays allié des Occidentaux en 14-18 et qui y perdit un sixième de sa population : la Serbie, qui commémorait aujourd'hui aussi son 11 novembre (cf dépêche de Tanjug ci-dessous). Le drapeau serbe flottait sur la Maison blanche en 1918 et ce pays passait pour un pays martyr aux yeux de tous.

 

Comme le rappelle JP Chevènement dans son dernier livre, la guerre de 14-18 ne fut pas une simple "folie" de dirigeants européens. C'est le résultat d'une agression du reste de l'Europe par l'impérialisme allemand qui a pris la décision de déclarer la guerre à la Russie après que les sociaux-démocrates allemands aient trahi l'idéal pacifiste de l'internationale socialiste (voir le billet ici). Et  même un pacifiste internationaliste endurant comme Romain Rolland, dans "Au dessus de la mêlée" que je lisais récemment, ne cherche nullement à minimiser la responsabilité allemande dans le déclenchement de la guerre, ni les actes de piraterie internationale impardonnables qu'ont été aux yeux de leurs contemporains le viol de la neutralité de la Belgique et le bombardement de la cathédrale de Reims. Rappelons aussi que la France était à cette époque la seule République du continent et qu'elle a résisté à l'attaque impériale allemande au nom de l'idéal de Valmy.

 

Qu'il y ait eu des absurdités de l'état-major (encore que toutes les offensives ne furent pas absurdes car elles devaient rendre service aux Russes pour soulager l'autre front, les Russes 3,3 millions de morts, premier pays pour le nombre de victimes, vous les auriez oubliés ?), que les Africains mobilisés sous notre drapeau aient été trop mal récompensés de leur sacrifice,qu'après 1918 la France ait traité sottement son ennemi vaincu (les Allemands), c'est certain. Mais cela ne justifie pas que l'on dissolve ce passé dans une nuit où toutes les vaches sont grises. Les raisons et les torts ne sont pas également répartis.

 

Aujourd'hui des factions d'extrême-droite s'en sont pris à M. Hollande, oubliant quel terreau d'unité nationale était le 11 novembre. Sans doute M. Hollande serait-il plus fondé à invoquer cette unité s'il s'était montré moins autiste dans l'exercice du pouvoir au cours des derniers mois (sur l'amnistie des syndicaliste, comme sur le mariage "pour tous") et si (entre autre) il ne pliait pas honteusement le genou devant l'Arabie saoudite et M. Netanyahou aujourd'hui, comme il le faisait devant le Qatar naguèreau détriment de la paix au Proche-Orient. Mais il est regrettable que cet esprit d'insurrection parfaitement dépourvu de repères et potentiellement très dangereux pour notre vivre-ensemble se nourrisse du fourvoiement moral de nos institutions. Il faut vraiment que tout un chacun individuellement et collectivement se mobilise, pour réapprendre l'histoire de notre continent, et refonder une République au service de valeurs de résistance éhique dans l'intérêt général de l'humanité. Des commémorations comme le 11 novembre devraient servir à cela.

 

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BELGRADE -- President Tomislav Nikolić on Monday took part in Armistice Day commemorations by placing a wreath at the Tomb to the Unknown Hero on Mt. Avala.

 Nikolić
Nikolić is seen at Mt. Avala on Monday (Tanjug)

After the ceremonial laying of the wreath, inscribed with the words, "To the heros of the Great War - proud descendants," Nikolić wrote in the memorial's guestbook:

"Many owe to Serbia, Serbia owes to you, without you this would be someone else's country, a foreign language would be spoken, foreign songs sung. On behalf of a grateful Serbia, which remembers and respects."

Nikolić was accompanied by Defense Minister Nebojša Rodić and Serbian Army chief Gen. Ljubiša Diković.

Serbia, along with other countries that emerged victorious from the First World War, is today marking Armistice Day.

The central gathering to mark the day was held at the Memorial to the Defenders of Belgrade, attended by Prime Minister Ivica Dačić, other government officials, and foreign diplomatic and military representatives.

Dačić noted in his address that Serbia "chose the right side" in both world wars, and that the country "believes that it needs to, in peace, strengthen its natural place, a place that it has in the family of equal and united European nations."

He said that it was necessary to, as we remember "our common ancestors" who were the innocent victims of war, make an effort and strengthen the awareness of the need to forgive, and a constant affirmation of life in peace.

The prime minister also stated that Serbia lost one third of its population in the First World War and suffered irreparable material destruction, and that it "did not completely recover from those consequences to this day."

Dačić reminded those gathered that the war started with "an attack on a kingdom in the Balkans, the Kingdom of Serbia," and according to reports, spoke with reverence about the Serbian victories in the battles of Cer and Kolubara, the country's heroic resistance in 1915, and the military's withdrawal through Albania - followed by the "resurrection" of the Serbian army, the breakthrough at the Macedonian Front, and finally the liberation in 1918.

He remarked that "history has been built up and enriched all these years with new findings, but also with stereotypes which put the spotlight on the numerous victories in the battlefield and the glorious heroic commanders, but also neglect the enormous losses and destruction."

According to the Serbian prime minister, it is courageous to fight for freedom, "that is an honor and a virtue," but, he said, "according to all yardsticks Serbia gave too much in the First World War."

Dačić said that it was the obligation of all, "regardless of ethnicity and religion" to "persevere" in the dignified memory of the war, but that it was also the obligation of everyone "to leave our descendants a better arranged, more stable, democratic and tolerant society, based on the principles of understanding, equality, cooperation, and non-violence."

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