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Le blog de Frédéric Delorca

Articles récents

Bachar El-Assad prochainement en Abkhazie ?

5 Février 2024 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Proche-Orient, #Abkhazie

Le président syrien Bachar al-Assad a été invité à se rendre en visite officielle en  Abkhazie, à l'occasion de l'intronisation de l'ambassadeur d'Abkhazie à Damas, La visite pourrait avoir lieu le 29 mai 2024, sixième anniversaire de l'instauration des relations diplomatiques entre les deux pays.

Avant sa nomination comme nouvel ambassadeur, Muhammad Ali était ministre-conseiller de l'ambassade d'Abkhazie en Syrie. L'ancien ambassadeur Bagrat Khutaba (41 ans) avait été précédemment nommé par décret d'Aslan Bjania représentant spécial du président de l'Abkhazie pour les relations avec les pays du Moyen-Orient. Il avait été question en 2022 de l'établissement de relations diplomatiques entre l'Abkhazie et la Palestine. Bagrat Khutaba, avait alors rencontré l'ambassadeur palestinien à Damas, Samir Al-Rifai, et des perspectives de reconnaissance mutuelle avec le Yémen avaient aussi été envisagées. On peut supposer que ces pistes là seront creusées par Khutaba dans ses nouvelles fonctions.

Pour la petit histoire ce Khutaba, prédécesseur du nouvel ambassadeur, est le fils d'un champion de lutte libre, Rachid Khutaba (72 ans) qui a son timbre en Abkhazie. Il a formé ses deux fils à la lutte. le frère de Bagrat Khutaba concourt d'ailleurs sous les couleurs syriennes.

Il y a eu 500 réfugiés syriens en Abkhazie pendant la guerre civile (dont probablement une majorité d'Abkhazes d'origine - il pourrait y avoir 5 000 Abkhazes en Syrie). C'est une exception par rapport à la politique très anti-immigrationniste de l'Abkhazie (voyez le refoulement de 13 réfugiés palestiniens l'an dernier).

Au moment du tremblement de terre en Syrie et en Turquie il y a un an, l'Abkhazie avait versé 200 000 dollars au premier pays, et 100 000 à l'autre, ce qui est un gros effort pour ce pays (cela faisait rapporté au nombre d'habitants c'est quatre fois plus que ce qu'a versé la Fondation de France).

Désireuse d'être plus associée aux BRICS, l'Abkhazie avait eu aussi des échanges avec l'Iran à l'époque d'Ahmadinejad en 2009, juste après la reconnaissance par la Russie. En 2021 une foire abkhaze en Iran avait été envisagée.

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Pristina interdit le dinar serbe et perquisitionne dans les enclaves

2 Février 2024 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Peuples d'Europe et UE, #Colonialisme-impérialisme

Nouvelle provocation de l'entité kosovare : en méconnaissance des résolutions de l'ONU en vigueur leur soi-disant premier ministre Albin Kurti a décidé de remplacer le dinar serbe par l'euro. Les enclaves serbes qui refusent d'appliquer cette règle sont attaquées : plusieurs municipalités ont été perquisitionnées, le centre de santé d'Osojan à Istog (ville de plus de 30 000 habitants), près de Pec (où a police albanaise a démonté le drapeau serbe).

La Serbie a saisi le Conseil de sécurité de l'ONU. Par ailleurs l'État versera environ 22 millions d'euros à l'avance aux Serbes du Kosovo sous forme de salaires, pensions et autres avantages. Chaque mois, l'Etat n'alloue que 350 millions de dinars aux prestations sociales. Il y a 6 794 exploitations agricoles enregistrées, qui dépendent également des paiements en dinars pour diverses subventions et tout le reste.

Le porte-parole de la Commission européenne, Eric Mamer, a déclaré que la CE était préoccupée par la décision du Kosovo d'abolir le dinar et qu'elle demandait que la période de transition soit suffisamment longue pour trouver une solution dans le cadre du dialogue mené par l'UE. Il affirme que la Commission est particulièrement préoccupée par l'impact sur les écoles et les hôpitaux, "étant donné l'absence apparente d'alternatives".

Le Premier ministre des Institutions temporaires, Aljbin Kurti, a déclaré que dans quatre municipalités du nord, il existe quatre succursales bancaires et 15 institutions financières non bancaires vers lesquelles les envois de fonds et les paiements peuvent être envoyés et dans lesquels ils peuvent être reçus en euros.

"L'euro est la monnaie qui nous vient de l'UE, nous ne disons pas que nous voulons introduire la monnaie albanaise, le lek, ou la nouvelle monnaie dardanienne du Kosovo, mais l'euro, l'euro comme seul moyen de paiement et d'achat, clairement défini au Kosovo, et ce n'est pas une question qui fait l'objet de négociations" , a souligné Kurti.

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La religion de la NASA

2 Février 2024 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Grundlegung zur Metaphysik, #Le monde autour de nous, #Les Stazinis

Il y a presque 5 ans, j'ai déjà évoqué le rapport de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) à l'hindouïsme et j'ai montré depuis lors qu'elle accordait régulièrement des prix artistiques à des tarologues. On a aussi évoqué ici le rapport de la NASA à la franc-maçonnerie, et, plus récemment, cet étrange film réalisé par l'occultiste Sam Esmail et produit par le couple Obama "Leave the World behind" qui affiche ostensiblement un "Obéissez à la NASA" qui a beaucoup fait parler de lui sur les réseaux sociaux.

Beaucoup de gens en ont conclu que l'agence spatiale américaine n'est pas ce que l'on croit et qu'elle peut même être une structure secrète entre les mains de l'Etat profond anglo-américain mondialiste tourné contre les peuples - voyez par exemple l'inquiétude que suscita lors de l'éclipse solaire de 2017 au dessus des Etats-Unis l'envoi par la NASA "à titre expérimental" de 50 ballons chargés de bactéries dans la stratosphère - sujet d'actualité car une autre éclipse arrive au dessus de ce pays au printemps prochain).

On peut aujourd'hui verser de nouveaux éléments au dossier de l'occultisme de la NASA et c'est une anthrologue des religions qui nous y aide. Il s'agit de Diana Walsh Pasulka, de l'université de Caroline du Nord, disciple de Jacques Vallée, qui était interviewée le 8 janvier dernier par le cinéaste et youtubeur Curt Jaimungal.

Pasulka a été frappée de voir comment les lancements de fusées de la NASA étaient conçus comme des rituels très codifiés, avec des protocoles de méditation asiatique (voir aussi la vidéo de Jesse Michels du 11.12.23 min 8'). Elle  a été aussi frappée de voir que les fusées affichaient des portraits de dieux romains, assortis d'inscriptions latines (non pas du latin médiéval, mais de l'époque impériale classique, comme celle-ci dessous représentant Vulcain.

Il y en a aussi une qui représente simplement trois cobras avec la mention "Nunquam ante numquam iterum" (jamais avant, jamais à nouveau) - cette image était sur un satellite lancé en novembre 1997 par le Bureau de reconnaissance nationale NRO un bureau d'espionnage qui  en 2000 avait même lancé une image de la pyramide illuminati. Il en existe aussi avec des dragons.

Pasulka, en référence à The Russian Cosmists de Henry Young, a écrit un "American Cosmic" en 2019 publié par les Presses universitaires d'Oxford pour rendre compte de l'exothéologie qui travaille les ingénieurs américains, après avoir rencontré un certain Tyler (pseudonyme, son vrai nom est Timothy Taylor), contrôleur des mission de lancement pendant plusieurs décennies à la NASA, et collaborateur d'un programme secret.

Tyler (qui est un habitué des contacts paranormaux) l'a emmenée avec Gary Nolan, professeur à Stanford, sur un site où se serait écrasé un OVNI au Nouveau Mexique (mais Nolan a démenti une partie des trouvailles que Pasulka a dit y avoir faites en 2014). Beaucoup de ses convictions sur les extraterrestres sont critiquables, mais ses remarques sur les emblèmes et patchs de la NASA sont tout à fait factuelles et confirment bien qu'il s'y trouve une dimension spirituelle inquiétante qui mériterait que l'humanité s'y intéresse un peu plus, sous un angle critique.

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Les Occidentaux en position de faiblesse au Proche-Orient

30 Janvier 2024 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Proche-Orient, #Colonialisme-impérialisme, #Le monde autour de nous

Après la mort de trois soldats en Jordanie (sous une attaque de drones de chiites irakiens - Résistance islamique-Kataib Hezbollah), le président américain est pressé de restaurer une capacité de dissuasion, mais veut enrayer un embrasement du conflit à Gaza, explique le journal libanais "L'Orient le Jour".

Les actions anti-américaines des paramilitaires chiites en Irak a d'ores-et-déjà porté ses fruits puisque Washington s'engage enfin à négocier le retrait des 2 500 soldats qui y restaient. Il n'est pas sûr que Washington ait une réelle capacité de riposte face à ces groupes.

De même contre les Houthis en Mer Rouge Washington est gêné par le fait que l'Arabie Saoudite qui a échoué à vaincre se groupe veut maintenant préserver la paix au Yémen (ce qui concorde avec sa politique de rapprochement avec l'Iran au sein des BRICS), et du fait que les frappes militaires sont d'une efficacité limitée face à ce genre de groupe.

La latitude d'action américaine est d'autant plus étroite que l'opinion publique en Europe et en Amérique est devenue très largement hostile à l'extrémisme israélien contre les civils de Gaza.

D'ailleurs l'Espagne (phare de la croissance économique en Europe en ce moment) qui a refusé le 12 janvier de participer à une action militaire en Mer Rouge, annonce à la différence de la France qu'elle continuera à financer l'UNRWA qu'Israël essaie de diaboliser. L'autonomie de la politique de ce pays, qui a pourtant peu de marge de manoeuvre au sein de l'OTAN est en soi un indice des limites qui peuvent être posées au bellicisme des faucons pro-israéliens au Proche-Orient.

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Délire belliciste

30 Janvier 2024 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Peuples d'Europe et UE, #Colonialisme-impérialisme

Macron parle de réarmement démographique comme la France de 1910 quand elle s'enlisait dans une stratégie de confrontation avec l'Allemagne (vocabulaire guerrier qui ne l'empêche pas d'ailleurs de vouloir constitutionnaliser l'avortement, le Guardian lui reproche aujourd'hui cette contradiction - on pourrait aussi lui reprocher aussi d'oublier de poser la question de la responsabilité de l'injection covid, entre autres, dans la chute de la natalité à 9,9 p. 1000 contre 12,8 en 2010. L'ex-premier ministre britannique Boris Johnson (celui-là même qui a poussé Zelinsky à refuser la paix au printemps 2022) annonce qu'il s'engagerait sans hésiter dans l'armée s'il le fallait pour faire la guerre à la Russie. Le chef d'état-major britannique, le général Sir Patrick Sanders, a averti que l'opinion publique britannique devrait être appelée à se battre si la guerre avec la Russie était déclarée, appelant le gouvernement à « mobiliser la nation ». Plus tôt ce mois-ci, le ministre suédois de la Défense civile, Carl-Oskar Bohlin, a reconnu lors d'une conférence sur la défense qu'« il pourrait y avoir une guerre en Suède ». Le commandant en chef suédois, le général Micael Bydén, va plus loin en déclarant que tous les Suédois doivent « se préparer à la guerre ».

Le chef de la défense norvégienne annonce que la Russie fera la guerre à l'Europe dans 3 ans. Les Etats-Unis annoncent qu'ils vont réinstaller des armes nucléaires en Angleterre pour la première fois depuis 15 ans (ce qui a poussé  le député nationaliste russe Alexeï Jouravlev à prôner l'installation d'armes nucléaires russes à Cuba, au Venezuela ou au Nicaragua).

Espérons qu'il ne s'agit là que de stupides gesticulations de puissances occidentales sur le déclin frustrées d'avoir échoué en Ukraine et qui sont de toute façon incapables de reconstruire une industrie d'armement et a fortiori une économie de guerre (Boris Johnson fut d'ailleurs un acteur important du sabordage des capacités de défense britanniques). En attendant, cette rhétorique folle a un impact très réels sur la vie quotidienne de beaucoup de gens, notamment des dizaines de milliers de Russes en Lettonie qui n'ont jamais reçu la nationalité de ce pays, et qui, depuis la loi d'immigration votée à Riga en septembre dernier, risquent l'expulsion s'ils ne démontrent pas une compétence linguistique spécifique en letton (parce qu'ils sont perçus comme une "cinquième colonne" poutinienne dans le pays).

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Etat des discussions sur le bras de fer CEDEAO/Niger

28 Janvier 2024 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le monde autour de nous, #Colonialisme-impérialisme

Le Niger, le Mali et le Burkina viennent d'annoncer leur sortie de de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest. Une occasion de revenir sur ce débat  intéressant sur New World TV entre le journaliste Anani Sossou  et l'ex-ambassadeur du Togo Sogoyou Keguewe (ex partisan du Général Eyadema). Celui-ci y dénonce la complicité d'Alassane Ouattara, qui n'est pas ivoirien de naissance, avec l'ex-président nigérien Bazoum qui lui non plus n'est pas originaire du pays qu'il dirigeait. Les deux ont un profil de mercenaires des Occidentaux.

Anani Sossou souligne aussi que l'unité de l'Afrique de l'Ouest est un mythe. Il rappelle que pour quitter Lomé jusqu'à Akkra on rencontre quinze postes de douanes où il faut verser du bakchich.

Sogoyou Keguewe accuse le pro-occidental Maki Sall d'avoir fermé le Sénégal, de massacrer l'opposition en vase clos pour empêcher que le populiste de gauche Ousmane Sonko n'arrive au pouvoir (Juan Branco son avocat en a fait les frais l'été dernier) et de compter sur une guerre au Niger pour garder le pouvoir (comme Zelensky se maintient au pouvoir en Ukraine grâce à la guerre).

Lors du sommet de la CEDEAO de décembre 2023, relève Anani Sossou, Alassane Ouattara (qui d'ailleurs était il y a peu au Forum économique mondial) a déclaré que la communauté des Etats et non des Etats particuliers soutenait une intervention militaire au Niger, ce qui laisse entendre qu'il y a unanimité. Mais le Cap Vert n'y est pas favorable. En outre le sénat nigérian n'approuve pas la guerre. Le Togo n'est pas enthousiaste pour cette guerre.

Le Togo ne peut pas dégarnir son front contre les djihadistes pour aller se battre au Mali. Même Talon du Bénin n'y est pas favorable, car la guerre nuit aux intérêts économiques : il a dû accepter de faire reprendre le transit économique depuis le port de Cotonou vers le Niger. Sogoyou Keguewe ajoute que le Nigéria non plus ne peut risquer une guerre contre le Niger car il y a un risque de coup d'Etat à Abuja. Par ailleurs le Biafra menace de soutenir le Niger en cas de guerre, et cette guerre affaiblirait le Nigéria dans sa lutte contre Boko Haram. Les Haoussas au nord du Nigeria et du Bénin qui ont coutume de se marier avec ceux du Niger feraient sécession en cas de guerre (mais à l'inverse on peut se demander si le Burkina pro-nigérien ne serait pas facile à déstabiliser, surtout depuis qu'il collabore avec le Rwanda de Kagamé chouchou de la France depuis quelques années).

En outre souligne Anani Sossou (et il l'a déjà écrit sur le Net) le Burkina soutiendra le Niger en cas de guerre, et le Togo (qui a une armée aguerrie) basculera aussi dans la guerre, ainsi que la Guinée. Et l'Algérie, proche de la Russie, ne laissera pas non plus la France déstabiliser le Niger.

Il y a aussi en minute 22 une discussion intéressante sur le côté pacifique de l'Union africaine en Ukraine où elle a offert sa médiation, alors qu'en Afrique de l'Ouest elle favorise la guerre contre le Niger.

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Paris tombe sous le coup de l'arrêt de la Cour internationale de Justice

28 Janvier 2024 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Proche-Orient, #Le monde autour de nous

Israël mis en difficulté par l'Afrique du Sud qui l'accuse devant la Cour internationale de Justice de génocide pour jouer au chat et à la souris avec la population dans la bande de Gaza, met en place un écran de fumée en accusant sans preuve 12 des 30 000 employés de l’UNRWA (l'Office de l'ONU pour les Palestiniens) d'avoir participé à l’attaque du Hamas du 7 octobre. Le but probable : empêcher cet organisme de venir en aide aux civils menacés de famine. Immédiatement divers grands pays occidentaux dont la France servile annoncent leur intention de suspendre leur participation au financement de cet organisme.

Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés rappelle à notre cher Macron et ses petits camarades que, ce faisant,  ils violent le jugement de la cour internationale de justice et la convention internationale sur le génocide : ils se rendent potentiellement complices de génocide - tout comme le grand frère Biden qui fournit les armes pour détruire les immeubles d'habitation, les lieux culturels, etc.

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Honeypot

14 Janvier 2024 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Débats chez les "résistants"

Quand on envoie les gens au casse-pipe au Capitole, comme l'a fit Trump à la veille de l'investiture de Biden, cela s'appelle dans le langage de la CIA un "honeypot", un pot de miel pour attirer les mouches.

Il y a un mois, le Forum de Davos pour la première fois de son histoire publiait sur son propre site en Suisse l'itinéraire pour trouver son lieu de réunion annuel. De bons esprits commençaient à renifler là un piège pour y attirer des dissidents qu'on pourrait ensuite ficher et arrêter.

Aujourd'hui qui appelle à aller manifester à Davos  ? L'homme qui aime autant la couleur orange (orange=33 en gematria) que Bayrou, que Trump (son idole), et que Kubrick, à savoir Mr Philippot (cf ici en minute 17).

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