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Le blog de Frédéric Delorca

Articles récents

Cortina

21 Octobre 2011 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le monde autour de nous

Bon, je crois avoir dit à peu près tout ce que je pensais sur tout (ou du moins le principal). Le support Internet (sur lequel n'importe quel petit geek peut balancer n'importe quoi sur n'importe qui, avec l'assentiment de quelques gogos) ne m'intéresse plus beaucoup. Je ne viendrai donc plus guère sur ce blog, sauf pour signaler quelques recensions de mes livres (s'il s'en publie) comme je l'ai fait cette semaine avec celle de "France Arménie".

 

Pour le reste, je ne vois plus du tout l'intérêt de traîner sur le Net. Sauf à tuer le temps. Mais il y a d'autres moyens de le faire.

 

Merci à tous de m'avoir lu.

 

J'ajoute à ce dernier propos deux vidéos. Deux femmes. Jeanne qui pleure, Jeanne qui rit. Photographies de notre époque.

 

"Pas d'images justes, juste des images"...

 

 

 

 

 

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Recension dans la revue France-Arménie

19 Octobre 2011 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Abkhazie

Recension-Abkhazie-dans-France-Armenie.jpgMon livre "Abkhazie" a fait l'objet d'une recension dans la revue France-Arménie d'octobre 2011 (p. 21) abkhazie

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Souvenirs souvenirs

18 Octobre 2011 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Souvenirs d'enfance et de jeunesse

Photo010-copie-1.jpgLe samedi 12 octobre 1991 (il y a donc un peu plus de vingt ans), j'écrivais : "Ce que j'aime dans les cours de Bourdieu, c'est qu'ils m'aident à voir. Jamais je n'avais vu que la maison royale est une maison, comme la maison du paysan béarnais, une maison physque, et aussi symbolique (une famille, une lignée). Pendant 10 mn, jeudi dernier, Bourdieu nous a expliqué ce que signifie "être roi", ce que ça suppose de pouvoir imposer ses représentations aux autres. Le fait de dire "je suis roi" avec une forte chance d'être cru, et le fait que chacun est forcé de compter avec le fait que les autres le croient, et moi je puis aussi compter avec ce fait qu'ils le croient - notion de capital symbolique. Tout ça est évident, mais qui y songe vraiment ? Toute intégration suppose une exclusion. Qui voit toujours les deux faces de cette même pièce ? Qui pense à ses applications quotidiennes ? On a du mal à tout tenir à l'esprit de la sorte. Voilà notre myopie. Et quel spectacle de ces milliers de gens, dont la plupart nous gouvernent et font l'opinion du moment, ces gens souvent brillants, surdiplômés et bien intentionés, qui ne comprennent pas ce qu'ils disent, qui répètent des mots comme des machines sans voir les cas réels qu'ils recouvrent, les contradictions, les relations et les effets qu'ils impliquent"

 

Paroles d'un étudiant appliqué qui décortique les idées trois jours après un cours au collège de France.

 

Aujourd'hui j'ai un peu le sentiment que toutes ces réflexions sur la croyance, l'adhésion commune etc sont un peu tombées en déshérence avec l'échec de Bourdieu à faire vivre son système structural par delà son trépas physique (dont on commémorera bientôt le dixième anniversaire). Toutes ces "socioanalyses", tout comme la psychanalyse,  sont passées de mode. Le sociologue n'est plus quelqu'un dont on attend une réflexion sur ce que c'est que de croire ou d'imposer une vision des choses, mais des données factuelles du genre "fait-on plus ou moins confiance à des femmes quand elles sont maquillées ?" (je fais référence là à une enquête que j'ai vu ce matin traîner sur le Net...)

 

P1010396Cet après-midi, il fait dix degrés de plus à Pau qu'à Paris, mais je suis dans la mauvaise moitié de la France. Il paraît que le maire de mon village d'enfance veut que je lui téléphone (je l'ai fait mais je suis tombé sur son répondeur). Le weekend prochain ils célèbreront Henri IV avec de beaux chevaux blancs comme l'an dernier (en Béarn les gens célèbrent tout le temps ce roi, et en matière d'histoire ne savent célébrer que lui, ce qui est un grand tort, d'autant que le Bon roi, n'était pas un si grand homme que ça - la mode louisphilipparde leur a légué cela, comme des modes plus récentes leur ont inculqué le culte de F. Mitterrand ou de D. Balavoine, aujourd'hui celui de François Hollande...).

 

Ils ont bien de la chance d'avoir des chevaux. Quand j'étais enfant ils n'avaient que des majorettes. C'était du temps (les années 70) où les "barons du gaullisme" préservaient encore l'héritage du grand chef défunt, et où Bourdieu n'était qu'un trublion de seconde zone confiné dans les volutes de cigarettes de l'EHESS... Fluide Glacial sort un spécial années 80 cette semaine. Je devrais peut-être y jeter un coup d'oeil...

 



 

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Guilt by association et liste de liens

17 Octobre 2011 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Ecrire pour qui pour quoi

P1020404-copie-1.jpgJ'ai déjà indiqué à plusieurs reprises (notamment dans mes livres mais aussi sur ce blog) que je désapprouvais la collaboration avec la droite de la droite dans le combat anti-guerre, étant moi-même - faut-il le rappeler ? - fils et petit-fils de républicain espagnol (dont la famille a donc payé le prix de l'anti-fascisme, un peu plus que la plupart des petits délateurs à dix centimes qui sévissent sur le Net). Je respecte toutes les opinions mais la vision de "'l'empire" telle que la véhicule la mouvance FN par exemple se nourrit de complotisme et de beaucoup de paranoïa alors qu'il faut, selon moi, dans l'analyse de notre monde, faire preuve de rationnalisme et garder le sens des nuances. Ma grille d'analyse aux antipodes de celle de la droite dure m'a d'ailleurs valu d'être traité d' "universitaire proche de la gauche radicale très hostile au mouvement national" par le site de droite www.nationspresse.info.

 

De même j'ai raconté dans mes souvenirs de la guerre du Kosovo qui seront réédités bientôt qu'en 1999 je me suis engagé contre la politique de l'OTAN en n'ayant dans mes contacts yougoslaves que des opposants à Milosevic, ce qui m'a valu des frictions avec certains communistes au printemps 2000, puis en septembre de la même année. Il est donc difficile de trouver des points communs entre ma position et celle du gouvernement yougoslave de l'époque. Je regrette donc qu'un site qui polémique avec "Le Grand Soir" m'ait qualifié il y a peu de "grand fan de Chavez et de Milosevic" et m'ait inclus à ce titre dans une liste MacCarthyste. Ces listes sont fréquentes sur Internet. Elles ciblent parfois à juste titre de vrais complotistes irrationnels, parfois en revanche elles procèdent à des amalgames superficiels et simplistes au lieu de procéder à une lecture rigoureuse de ce que les uns et les autres écrivent.

 

Celle-là aura quand même eu un intérêt : elle m'a fait penser à détruire la liste de mes "sites amis" accessible sur la page d'accueil de ce blog. J'avais inclus dans cette liste toutes sortes de pages, depuis celles de Michel Collon jusqu'à celles de Znet, en passant par un ou deux blogs sans grande importance. Les trois lignes contre moi m'ont poussé à relire ces liens. Beaucoup d'entre eux me paraissent moins brillants que je ne les trouvais il y a 3 ou 4 ans. Le site "Les Indigènes du Royaume" par exemple, ou "Mondialisation.ca". Alors pourquoi laisser ceux-là, et ne pas en citer d'autres ? Il faudrait passer son temps à actualiser ce genre de "liens" en disant pourquoi on les apprécie, ce qu'on n'aime pas chez eux etc. Un travail fastidieux et sans intérêt. Donc je supprime la rubrique. Merci à mes détracteurs/calomniateurs de m'avoir fait penser à ça !

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Assez stupéfiant quand même

17 Octobre 2011 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le monde autour de nous

train.jpg"Indignez vous" est un slogan assez idiot lancé par un grand-père rocardien il y a plus d'un an et qui semble avoir fait son chemin en inspirant quelques happenings assez inoffensifs aux quatre coins du monde occidental.

 

S'indigner est un verbe assez doux, élégant, et par là même décalé. En réalité, il y a lieu d'être plus qu'indigné : "absourdi". Le décalage entre les aberrations dont nous sommes témoins dans notre monde et le très faible écho qu'elles reçoivent dans le débat public (dans les discours de nos hommes politiques, sous la plume de nos journalistes) est proprement stupéfiant.

 

Prenons deux exemples.

 

La guerre en Libye. On nous annonce sur certains blogs des choses vraiment épouvantables. La dernière nouvelle tombée jeudi était celle selon laquelle le pseudo-gouvernement CNT avait tirer sur la foule tripolitaine qui manifestait à la sortie des mosquées à l'appel de Kadhafi. Si l'information est juste, il s'agit d'une mesure de répression pire que celles qu'on reprochait à Kadhafi du temps où il dirigeait la Jamahirya. Je veux bien qu'on me dise que ce n'est que de la propagande de guerre, que cela ne s'est pas produit. Mais la presse de le dit même pas. Elle le passe sous silence. Donc nous ne pouvons pas savoir si oui ou non le cryptogouvernement libyen a tiré sur la foule ou pas. Tout comme nous ne saurons pas si la ville pro-kadhafiste de Sirte a été pratiquement rasée comme l'indiquent certaines sources anti-guerre, ni si des villages de Noirs ont été vidés de leur population, ni s'il y a des troupes françaises et qataris parmi les hommes du CNT. Nous n'aurons droit dans la presse qu'aux communiqués triomphalistes habituels "les troupes du camp du Bien, du CNT avancent", le progrès est en marche...

 

 

 

Déjà pendant la guerre d'irak je m'étais étonné de constater que la presse française parle si peu des abominations commises par le gouvernement mis en place par les forces américaines et qu'Amnesty international a dénoncé comme étant un des plus répressif du Proche-Orient. Le même scénario se reproduit en Libye. Je ne demande pas qu'on valide les assertions des kadhafistes : juste que la presse fasse son boulot et fasse sérieusement la part du vrai et du faux dans cette affaire.

 

Et il y a plus grave encore, du point de vue égoïste du contribuable/consommateur français (qui d'ailleurs perd aussi beaucoup d'argent dans la guerre libyenne). Je ne connais pas grand-chose à l'économie ni à l'Union européenne. Toutes les fois où je veux lire quelque chose de court et de percutant là dessus, je me reporte au blog très respectable (même si ceux qui le fréquentent le sont bien moins) "La Lettre volée". Et j'y trouve des paragraphes comme celui-ci :  "s'il est normal que l'Union songe à défendre la monnaie dont elle a entendu se doter (pour 17 de ses membres), on peut s'étonner que la mise en place d'instruments (du Mécanisme européen de stabilité - MES) qui engagent des sommes aussi considérables - 144 milliards d'euros , une année de déficit budgétaire de la France, ou près de 10% de la dette publique - se fasse dans un silence aussi absolu, alors que prendre 250 millions d'euros de taxe sur les sodas suscite en France une tempête médiatique...  A croire que la classe politique française ayant décidé une fois pour toutes que l'Europe c'est la paix et rien d'autre, entend ne jamais avoir à tremper dans les décisions de plus en plus ubuesques qui doivent être prises pour défendre un système qui ressemble de plus en plus à un gigantesque château de cartes..."

 

Ce MES a l'air d'être une belle aberration construite par et pour les banques (voir l'explication technique ici) et la confiscation de la souveraineté populaire sur les finances publiques est à peu près complète à travers ce genre de mécanisme. Mais qui parviendra à replacer ce problème au coeur du débat public ? qui nous sortira de la politique spectacle (Hollande-Bayrou-Sarko) ?

 

Sur nos écrans de TV MM. Juppé, Coppé and co affirment avec aplomb "tout va bien, nous tenons le bon cap", et balaient d'un revers de main méprisant quiconque tenterait quelques objections rationnelles (je pense là à Zemmour dans son face-à-face récent avec le ministre des affaires étrangères). La raison est férocement exclue du jeu...

 

J'avais été frappé en lisant au printemps dernier Romain Rolland sur Jaurès par son tableau du gouvernement et du parlement de l'année 1900 : en gros une bande de fondés de pouvoir des grandes banques. Hé bien nous en sommes à nouveau là. Sauf que nous n'avons pas cette fois-ci, face à eux, la petite bande déterminée des socialistes, qui allaient quelques décennies plus tard arracher les compromis de l'Etat providence au grand capital. Nous n'avons même pas un troupeau de va-nu-pieds maoïstes comme au Népal (va-nu-pieds si aisément étranglés par le FMI et le danger sécessionniste). Nous n'avons qu'une poignée d'indignés qui font du camping...

 

Bon, il faudra aussi un de ces jours que je vous parle des gentilles mémoires de Jacques Chirac, que je lis à mes moments perdus...

 

 

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