Le mensonge des autorités sur l'imam Mahjoub Mahjoubi

Quand le ministre de l'intérieur a monté en épingle une prédication d'un imam tunisien, l'imam Mahjoub Mahjoubi sur le "drapeau tricolore satanique", je me suis dit qu'il y avait quelque chose de choquant dans le fait d'empêcher un religieux de se prononcer sur ce qui était satanique et sur ce qui ne l'était pas. L'imputation "satanique" est spirituelle, en quoi est-ce que cela concerne le pouvoir politique. Mais je ne me suis pas intéressé plus que cela à cette affaire.

A tort, car les entraves au droit infligées aux immigrés sont souvent le prélude à celles qu'on inflige ensuite aux autochtones - je me souviens de ces associations de banlieue qui expliquaient que l'arbitraire qu'avaient subi les Gilets Jaunes était monnaie courante dans les quartiers d'accueil des immigrés depuis longtemps. Du reste on ne compte plus non plus les entraves au droit pour les autochtones aussi, j'en ai parlé pendant la crise sanitaire, et il est d'autres cas aussi que je n'ai pas forcément le temps d'étudier mais sur lesquels planent de gros soupçons d'injustice (je pense aux interdictions de manifestations nationalistes, au traitement de certains groupes accusés à tort de sectarisme, etc).

En tout cas, concernant l'imam Mahjoub Mahjoubi, la chaîne "Le Média" nous révèle que l'injustice le concernant dépasse ce que je pressentais, car non seulement le propos de l'imam était effectivement spirituel et non politique, mais en plus... il ne parlait même pas du drapeau français : le religieux évoquait les drapeaux tricolores de la coupe africaine de football !

Evidemment ne comptez ni sur les médias ni sur les politiques pour faire un mea culpa à ce sujet.

Une fois de plus le pouvoir s'en prend à une victime facile à persécuter en lui imputant des propos qu'elle n'a pas tenus, comme il sait aussi s'en prendre aux gens ordinaires (à commencer par les agriculteurs, mais aussi les automobilistes etc)  en les accablant de normes écologiques absurdes tandis qu'un mien interlocuteur guédeloupéen m'expliquait il y a quinze jours que, du côté de Saint Ouen, on avait renoncé à expulser les trafiquants de drogue, parce que leur départ aboutissait à une hausse des impayés de loyers (hé oui, notre économie qui repose sur le vice et l'appât du gain individuel a aussi besoin de la drogue  ! voyez les travaux de LaRouch sur la CIA par exemple...)