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Le blog de Frédéric Delorca

Quod scripsi scripsi

28 Février 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le quotidien

J'ai envoyé deux livres sur l'ingérence de l'OTAN à des amis de Tizi Ouzou qui me les demandaient. Quelques minutes sur la tombe des aïeux ce matin. Nettoyer le passé. "Quod scripsi scripsi" (ce qui a été écrit a été écrit), la belle phrase de Ponce Pilate. Je l'ai déjà citée dans ce blog. Je la confirme, pour chaque mot de ce blog, lumineux ou sombre.

 

 


A-ha - Hunting High And Low  (à quelques centaines de km à l'ouest d'Helsinki)

 

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Alba Gonzalez Camacho

27 Février 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #La gauche

Une statue de sel. Elle a 21 ans et se surnomme la "Louve Rouge". Elle a été condamnée par la justice espagnole pour avoir publié sur Tweeter : "J'ai le cœur noir comme la nuit, mais mon âme est rouge comme le sang." "Avec le Parti populaire on voit bien que le Grapo est indispensable."

Loba.jpg


Beaucoup de jeunes républicains espagnols dans les années 70 ont fini dans les bras du Grapo. Elle a le drapeau républicain sur sa photo. Elle est des nôtres. Le courage de Marie Madeleine au pied de la croix du Christ. Rien à voir avec les Femen !

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La statue de sel

27 Février 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Grundlegung zur Metaphysik

La Bible valorise la femme qui s'est retournée sur le désastre et s'est transformée en statue de sel pour le bien de l'humanité.

 

Certains cependant pensent que la femme n'aurait pas dû se retourner et aurait surtout dû sauver sa peau.

 

Demandez aux enfants laquelle des deux interprétations ils préfèrent, et vous saurez ce que vaudra l'humanité de demain.

 

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PS : suite au commentaire brillantissime de Jeff le 2 mars, je rajoute ça (regardez à la minute 2'30) - le film n'est pas sur Youtube, seulement les impressions de Danielle Darrieux.

 

 

 

 

 


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Soy Ucrania

24 Février 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Actualité de mes publications

P1000984.JPGVous trouverez ci-dessous un nouvel article que j'ai consacré à l'actuelle crise ukrainienne sur le site Espritcors@ire :

 

L'Ukraine est-elle encore gouvernable ?

 

En Ukraine les coalitions politiques ne sont pas stables, c’est le moins que l’on puisse dire. A l’issue de la spectaculaire « révolution orange » de 2004, les partisans enthousiastes du rattachement du pays à l’Union européenne, voire à l’OTAN (on était alors au temps du bushisme triomphant), avaient dû rapidement déchanter quand le nouvel exécutif a commencé à dériver en d’interminables luttes claniques entre les partisans de Viktor Iouchtchenko et ceux de Ioulia Timochenko, une native de Dniepropetrovsk (dans l’Est du pays) de plus en plus proche de Vladimir Poutine (avec lequel elle finit même par signer un contrat gazier des plus contestables, ce qui lui valut plus tard d’être emprisonnée).


Cette semaine c’est à l’éclatement du parti qui a renversé la coalition orange pro-occidentale, le Parti des régions, que l’on a assisté sous la pression de la rue

  La suite est ici

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Viernes santo

24 Février 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le quotidien

cerbyCet hiver sans froidure ne m'inspire plus que colère et écoeurement. Gros échec, petites bonnes nouvelles infinitésimales qui ne compensent rien. Terre brûlée, désastre.

 

Inutile de tenter de donner un sens à tout cela. C'est Hegel terrassé par le choléra, comme disait Kierkegaard. Entre la peste et le choléra je me demande si je n'ai pas tout reçu d'un coup. L'absurdité a rarement été si complète.

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"Mr Peabody and Sherman"

23 Février 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Cinéma

Vous pourriez être tenté d'amener vos enfants voir ce film pour les initier à l'histoire du monde....

 

Mais non n'y allez pas... Vocabulaire incompréhensible, esbroufe toutes les deux minutes, et surtout horrible impérialisme dans la logique : "le passé c'étaient des barbares sauf Léonard de Vinci, les valeurs de notre époque sont les seules intéressantes, surtout celles de la Côte Est des Etats-Unis". Ce n'est pas avec ce film que vos enfants apprendront à aimer la diversité humaine, ni à respecter le monde d'avant.

 

 

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Philhellène

23 Février 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Philosophie et philosophes

Les livres ne sont rien de plus que des lettres écrites à des amis, c'est à dire quelque chose, mais au fond pas grand chose, juste des étapes. Que ceux qui veulent les faire circuler le fassent, mais il ne faut pas s'en soucier. Aller vers les Grecs, la terre féconde, le travail rigoureux. Porter son père sur son dos. Athènes au dessus du Proche-Orient antique, Zénon le phénicien qui se fait stoïcien grec. En Grèce presque tout est pythagoricien, puisque presque tout vient de Platon, tout est pythique, apollinien, tout a à voir avec les déesses mères. Mais on ne gaspille pas sa semence. Aussi l'importance de la bonne musique. Pas celle des empuses ni de Néron. Apollonios de Tyane au préfet de police de Néron : "J'ai plus d'estime que vous pour votre empereur : vous l'estimez quand il chante, moi je l'estime quand il ne chante pas."

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Amour et écriture

22 Février 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Grundlegung zur Metaphysik

"L'homme est la somme de ses actes" disait Hegel. Hegel est très loin d'avoir eu raison sur tout, et on peut se demander s'il a même entièrement raison sur cette phrase. Néanmoins on sent bien que sans actes, l'humain est vide, pure chimère.


saint jeromeQuand je regarde en arrière je vois bien ce que j'ai fait et ce que je n'ai pas fait. Il y a mon ascension sociale, mes diplomes, il y a les causes au service desquelles  tout cela a été mis, l'ouverture au monde, le combat contre les guerres etc. Je pense qu'on peut me créditer d'avoir plutôt bien servi la cause de la Vérité, y compris en prenant des distances à l'égard des "élites" et quelques risques comme celui de me rendre dans des pays "qui n'existent pas" ou si peu, ainsi que d'avoir défendu l'idée même de vérité avec toute une analyse philosophique, ancrée sur des données scientifiques récentes, qui, à défaut d'être complètement aboutie, constitue une ébauche épistémologique qui va au delà de la simple opinion personnelle.

 

Je ne suis pas toujours à 100 % dans la vérité - qui pourrait prétendre l'être ? - mais on peut me créditer de quelques actes "atypiques", et d'une oeuvre (quoi qu'elle vaille) au service de celle-ci.

 

J'ai toujours pensé qu'il n'y avait point de vérité sans un certain amour, et qui n'est pas seulement l'amour de soi-même, ni l'amour pur d'une vérité abstraite (même si ces deux amours-là sont des composantes nécessaires de la vérité). Vous ne pouvez pas écrire sur une personne, morte ou vivante, ou sur un peuple etc, sans une sincère volonté de le ou la faire connaître, de promouvoir ses possibilités d'exister socialement, ni sans une certaine empathie qui vous fait comprendre comment ces gens percevaient et ressentaient les choses, sans aimer, ne serait-ce qu'à titre provisoire (en prenant ensuite le recu intellectuel nécessaire pour critiquer et resituer dans un ensemble global cohérent) leur univers, leur imaginaire, leurs affects, leurs aspirations, leur sensibilité etc.

 

Cette prise en compte de l'amour m'a conduit à écrire des textes comme mon livre "Eloge de la liberté". J'y conserve au concept d'amour un sens très vague, sans préciser s'il est charnel ou pas, passionnel ou plus posé, amical, sacerdotal ou autre, car de toutes façon les frontières entre les affects sont poreuses. Et je continuerai toujours de penser que la problématique de la vérité doit toujours être entretenue en parallèle avec celle de l'amour.

 

Cependant je souhaiterais préciser ce soir que l'amour que l'on mobilise dans l'écriture et dans le travail intellectuel, même si je prends ces activités dans leur sens le plus exigeant, n'est toutefois pas aussi fort, ni aussi sincère que celui que déploient des tas de gens "non intellectuels" dans la vie quotidienne. Essentiellement à cause d'un rapport à la temporalité.

 

L'amour dans les relations réelles avec les personnes suppose une patience dont je suis admiratif (songez par exemple aux gens qui se dévouent chaque semaine dans des actions caritatives au sein d'associations) et dont je suis personnellement incapable : je suis l'impatience incarnée, encore aujourd'hui malgré mon grand âge, même si j'arrive encore à dompter à peu près cette impatience dans le travail de lecture ou dans l'écriture des ouvrages.

 

Aussi, si je continue à souligner l'importance de l'amour, le plus dévoué, et le plus honnête possible, dans le travail intellectuel pour éviter que celui-ci ne dérive vers l'imposture (c'est à dire, vers ce que nous servent 90 % des figures de proue du système médiatique), je le ferai toujours avec une infinie prudence et modestie, en soulignant que les habitués de l'écriture de ma sorte doivent rester conscients du fait qu'ils sont, la plupart du temps, beaucoup moins capables d'un amour réel concret, c'est à dire notamment d'un amour patient comme tout amour doit l'être ou devrait l'être, que ne le sont beaucoup de personnes étrangères à l'écriture. Et cela se comprend : le choix de l'écriture résulte souvent de la prise de conscience, dès l'enfance, d'une difficulté à être aussi "aimant" dans le réel qu'on ne l'aurait voulu...

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