NEOM et l'intelligence artificielle
Revenons d'un mot sur le projet saoudien NEOM que l'on avait évoqué en avril 2018 à propos de l'affrontement entre l'ami des démocrates (et de Bill Gates) Al Waleed et le pro-Trump Ben Salmane. Nous avions expliqué à l'époque que le prince Ben Salmane a confié un projet de nouvelle mégalopole industrielle NEOM à 500 milliards de dollars (construite au prix d'expropriations arbitraires) à l'ex PDG de Siemens Klaus Kleinfeld lobbyiste du forum de Davos et financé par le groupe japonais SoftBank Group dirigé par Mark Schwartz ancien de Goldman Sachs.
NEOM est censée constituer une mégapole de 10 000 kilomètres carrés (la raille de la Belgique), véritable Etat indépendant, avec des voitures volantes et une lune artificielle, alimentée par des énergies renouvelables, une ville "avec plus de robots que de personnes", le paradis de l'intelligence artificielle. Son nom mêle le mot grec"nouveau" (Neo) et le mot arabe "avenir" (Mostaqbal). Ce sera le pendant en plus gros de la ville de Bill Gates "Belmont" dans l'Arizona.
Certaines voix musulmanes en France comme celle du chiite Yahia Gouasmi ancien responsable du Centre Zahra affirment que ce projet est antéchristique et vient prolonger le geste de la création, au pied du mont Sinaï, du Veau d'Or par le Samiri (selon le Coran), qui serait selon lui une préfiguration de l'Intelligence artificielle, cette "intelligence acquise" de Lucifer (Iblis), opposée à l'intelligence directement inspirée de Dieu, intelligence qui prospèrera avec le Dejjal à la fin des temps avant d'être vaincue par le Messie. On notera que l'Arabie saoudite reconnaît elle-même cette continuité au moins sur le plan géographique. Le 18 mai dernier, un article du journal pakistanais "The Daily Times" précisait que selon Charles Whittaker le mont Sinaï est bien situé dans cette zone, au mont Jabal al Lawz (Djébel-el-Lawz, la montagne des amandes) ce qui a donné lieu à un documentaire de 24 mn de la "Doubting Thomas Research Foundation" (cf ci dessous), une thèse aussi soutenue par le Dr Colin Humphreys, professeur de sciences à Cambridge qui affiche par ailleurs ses convictions baptistes. C'est devenu d'ailleurs un argument pour des visites touristiques thématiques.
Yahia Gouasmi n'est pas le seul interprète du Coran à associer l'Antéchrist (Dejjal/dajjal) à l'intelligence artificielle notamment du fait des prophéties qui disent qu'il "sera un jeune homme"aveugle ou défectueux dans son œil droit. Cet œil ne sera "ni proéminent ni enfoncé, et ressemblera à un raisin flottant" (voyez par exemple à ce sujet les vidéos du jordanien Tamer Mahmoud, ou de Cheikh Imran Hosein).
En novembre dernier la ville de Neom a été encore à la "une" de nos médias pour avoir été le siège d'une rencontre secrète entre Netanyahou et Ben Salmane. Elle le sera vraisemblablement dans les années à venir pour les expérimentation qui mélangent (comme d'autres projets pharaoniques saoudiens) virtuel et réel et asservissent l'humain au robot à l'ombre de la 5G.
"Les droits de l'homme contre le peuple" de Jean-Louis Harouel
Je lisais hier "Les droits de l'homme contre le peuple", de Jean-Louis Harouel, professeur émérite de Panthéon Assas (un livre court et profond, publié en 2016, dont je vous conseille la lecture pendant la fêtes car il se lit très vite et très bien). Je suis loin d'être d'accord avec tout ce qui est dit. Notamment je pense que le livre surestime le "péril musulman" (même si, c'est vrai, il ne faut pas sousestimer la gravité de menaces que font peser sur notre civilisation des projets comme ceux des Frères Musulmans, trop creuser le fossé entre immigrés musulmans et autochtones chrétiens est une erreur dangereuse). Mais il nourrit une réflexion très intéressante sur les dangers de l'idéologie des droits de l'homme comme nouvelle forme de stalinisme. Il montre sur le plan philosophique que cette idéologie, comme toutes les doctrines de gauche (y compris le marxisme), s'enracine à la fois dans la Gnose (cette hérésie chrétienne qui divinise l'humanité) et dans le millénarisme (une philosophie de l'histoire qui veut préparer ici bas, notamment par la lutte contre les inégalités, le règne terrestre de mille ans du Christ), deux courants synthétisés par les prophéties de Joachim de Flore. C'est donc largement là du christianisme dévoyé qui ne retient du message messianique que l'amour et pas la justice, et qui, en ouvrant la possibilité d'un paradis terrestre dans l'avenir légitime l'amoralité, puisqu'on peut étouffer son prochain aujourd'hui au nom de ce futur Bien rédempteur qu'on se prépare à faire advenir.
Sur le plan juridique, ajoute Harouel, le droit-de-l'hommisme a connu un glissement en se transformant d'une idéologie de résistance à l'oppression étatique (ce qu'était déjà le christianisme sous l'Ancien régime), en une doctrine de lutte contre les discriminations. En empruntant cette voie, estime l'auteur, les droits de l'homme introduisent l'amour dans le droit, puisqu'il faut accorder toutes sortes de privilèges au ressortissant de la minorité au nom de l'amour qu'on lui doit (là où le christianisme, fidèle en cela au judaïsme de l'Ancien Testament situait seulement l'amour au niveau de la morale individuelle, tout en légitimant le système punitif légal nécessaire à la sauvegarde de la société). Cet amour obligatoire se nourrit en réalité d'une haine de soi-même, affirme Harouel, et, pour cette raison, porte en germe un suicide collectif de l'Occident. Et cette introduction de l'amour dans le droit, qui s'apparente à l'augustinisme de l'époque carolingienne (la volonté de l'Etat d'assumer une fonction spirituelle de rédemption des âmes, ce qui fait des ministres et des hauts fonctionnaires des prêtres) s'illustrerait notamment dans l'arrêt GISTI du Conseil d'Etat du 8 décembre 1978 imposant le regroupement familial des immigrés en France et non à l'étranger.
Un tel amour obligatoire du migrant va avec une indifférenciation totale de tous les êtres humains pris comme une abstraction (sans identité culturelle, sans genre etc), l'identité culturelle n'étant acceptée et valorisée que lorsqu'elle émane du minoritaire, lorsque celui-ci l'invoque à l'appui d'une revendication juridique qui lui permettra d'arracher quelques prébendes.
La thèse du professeur Harouel comporte beaucoup de biais inhérents à la pensée conservatrice qu'on est habitué de trouver dans beaucoup de pays riches. Je l'ai dit plus haut, elle force un peu le trait sur le péril musulman. Et elle exagère le thème de la "vertueuse civilisation européenne sommée de se suicider", en omettant que cette civilisation continue à commettre des crimes épouvantables (les politiques de changements de régimes au Proche Orient, la course insensée aux armements y compris dans l'espace, l'encerclement militaire de l'Eurasie, l'exploitation odieuse des matières premières dans les pays du Sud, le soutien à des régimes qui empêchent toute émancipation des peuples), crimes dont on ne peut rendre coupables les seuls banquiers de Wall Street (aujourd'hui ce sont les bons électeurs conservateurs partisans de Donald Trump qui ne lèvent pas le petit doigt pour permettre au peuple vénézuélien de respirer). De même la thèse est outrancière quand elle ne voit plus dans les droits de l'homme qu'une machine à détruire la culture européenne au profit des minorités comme si elle n'avait pas aussi conservé sa vocation à préserver (dans l'héritage du christianisme) l'individu face au pouvoir de l'arbitraire.
Cependant le livre de JL Hérouel a le mérite de montrer ce qu'une certaine élite cosmopolite (mondialiste), avec des gens - qu'il se garde bien de nommer car sa visée est plus philosophique que sociologique, mais c'est bien d'eux qu'il s'agit - comme Rockefeller, Rothschild et Soros, mais aussi les 30 % d'idiots utiles (bobos urbains) qui les soutiennent, veulent effectivement faire avec l'idéologie des droits de l'homme (et ils y parviennent largement au terme d'un patient travail de confiscation des médias, et des pouvoirs publics, notamment des instances judiciaires comme la cour européenne des droits de l'homme). C'est effectivement une entreprise de liquidation à grande échelle, profondément mortifère, et cynique, à laquelle se livre ce système au nom d'un idéal d'amour totalement dévoyé (on a déjà évoqué d'ailleurs toutes ces chansons, tous ces films, marqués par la sorcellerie et l'oeil d'Horus qui nous servent l'amour à toutes les sauces et nous imposent maintenant le confinement, le masque, la vaccination, le traçage, le transhumanisme, la haine de soi puissance dix et le "together at home/together as one" le plus totalitaire et destructeur qui soit au nom de cet "amour" antéchristique). Grâce à ce livre on comprend bien les origines spirituelles de la terrible gangrène universelle que nous subissons aujourd'hui.
On comprend aussi, au passage, un point auquel je songe depuis des années : que le christianisme ne peut pas être une doctrine politique, sauf une doctrine de résistance à l'oppression gouvernementale (la résistance à César). Les politiciens qui veulent vous vendre un programme inspiré par Jésus sont donc à fuir. De l'Etat (nécessairement voué à un contrôle partiel par Satan), on peut seulement attendre que, tout en assumant vaille que vaille son devoir de protection et de redistribution à l'égard de tous, il édicte des lois modérées sous le contrôle d'un peuple qui, par la prière et par l'intervention divine, se donne les moyens de le contraindre à se limiter dans son pouvoir de nuisance.
L'enfer au Tigré
Dans l'indifférence générale le Tigré (Nord de l'Ethiopie) endure le calvaire. En novembre, nos journaux ont félicité le premier-ministre éthiopien, soi-disant prix Nobel de la Paix et grand ami de George Soros (voir photo ci-dessous de janvier 2019), Abiy Ahmed, pour avoir remis au pas manu militari la région gouvernée par le Front de libération du peuple tigréen (qui dirigeait l'Ethiopie avant 2018), avec l'aide de l'Erythrée et les drones des Emirats arabes unis (qui viennent de reconnaître Israël juste avant le Maroc). Mais l'opération de 50 jours émaillée de nombreux massacres de civils n'a rien eu d'une guerre propre, et cela continue en ce moment. Un million de personnes ont été déplacées et l'on ignore le nombre de morts.
L'activiste tigréenne Fanita Fai Salomon écrit sur Twitter :"Des enfants sont violés devant leurs parents, des femmes devant leurs maris par les miliciens d'Amhara Fano. Il n'y a pas d'accès à la pilule post-traitement, à la prophylaxie post-exposition et au soutien médical. Pourquoi est-ce UN Women Ethiopia (l'entité chargée de l'égalité des sexes en Ethiopie) ignore la souffrance des femmes et des enfants du Tigré ?"
Tigrai Media House dénonce la destructions des hôpitaux et des services publics tigréens par les soldats érythréens entrés sous uniforme éthiopien (ce qu'Addis Abeba ne parvient plus guère à démentir). Il semble qu'il y ait aussi un pillage systématique des maigres ressources industrielles et économiques du pays. Des informations difficiles à vérifier car les contacts du Tigré avec l'extérieur sont coupés. Stijn Vercruysse de la télévision flamande belge VRT est un des premiers journalistes étrangers à avoir pu pénétrer dans la région. Il témoigne des villages fantômes, des survivants blessés laissés sans traitement et sans nourriture.
«Nous avons reçu des allégations concernant des violations du droit international humanitaire et du droit des droits de l'homme, notamment des frappes d'artillerie sur des zones peuplées, le ciblage délibéré de civils, des exécutions extrajudiciaires et des pillages généralisés», a déclaré hier la Haut Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU à propos de la poursuite des combats dans certaines zones du Tigré. Citant de nombreuses atrocités présumées, elle a évoqué le massacre présumé de plusieurs centaines de personnes, principalement des Amhariens, dans la ville de Mai Kadra, dans l’ouest du Tigré, le 9 novembre. La semaine dernière, l'Union européenne a reporté l'aide financière à l'Éthiopie en raison de la guerre au Tigré. Cela concerne 88,5 millions d'euros. L'une des conditions de paiement du montant est la remise en état des lignes de communication dans la région du Tigré. Ce sera sans doute insuffisant. Les autonomistes tigréens demandent des enquêtes sur les massacres, et cette sale guerre risque de consommer le divorce entre cette région et la fédération éthiopienne.
Une fois de plus les dirigeants occidentaux qui ont un peu trop vite accordé un blanc seing à Abiy Ahmed en novembre, auront leur part de responsabilité.
PS : actualisation au 1er mars 2021 - un correspondant belge m'écrit à propos de la situation au Tigré :
"La responsabilité de toute cette véritable misère (les combats, les réfugiés...) dans ce conflit incombe aux séparatistes du TPLF, qui ont attaqué une base de l'armée éthiopienne le 4 novembre dernier. Une attaque dans laquelle des dizaines de soldats ont été tuées. Lorsque le gouvernement central a voulu rétablir l'ordre, la milice du TPLF a tué quelque 400 résidents (Amhara) dans la ville de Maï-Kadra le 9 novembre dernier. A.I. a rédigé un rapport aussi sur cette affaire, mais les médias occidentaux ont presque nier tout à fait ce rapport et semé la confusion quant à savoir qui était réellement responsable du massacre.
Et ce n'est pas tout. Dans leur tentative désespérée de contrôler les villes du Tigré, les bandits du TPLF ont détruit beaucoup d'infrastructures (centrales électriques, routes et ponts, communications... pour ensuite attribuer toutes ces destructions à l'armée éthiopienne (quel intérêt avait-elle à le faire ?).
Depuis l'étranger (et notamment les camps de réfugiés au Soudan), les survivants du TPLF veulent camoufler leurs crimes en proposant aux médias occidentaux des histoirse sur « des crimes éthiopiens et érythréens ».
2. Le TPLF a répandu de terribles "crimes contre l'humanité" pour forcer une intervention internationale. C'est aussi pourquoi le TPLF impliqu systématiquement l'Erythrée dans le conflit pour donner à "la guerre contre le Tigré un caractère international" qui nécessite une "intervention internationale" (nous connaissons l'histoire…. ).
À ce jour, toutes ces tentatives ont échoué.
Dès la fin de l'année dernière, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a déclaré que malgré les provocations du TPLF (comme le bombardement l’aéroport d'Asmara, la capitale de l'Érythrée), l'Érythrée n'avait rien à voir avec le conflit interne en Éthiopie et au Tigré.
L'UE, le grand ami de la nouvelle administration Biden aux États-Unis, a tenté, lors de la 46ème session de la Commission des droits de l'homme à Genève, de faire condamner l'Érythrée pour "crimes contre l'humanité" à la fin du mois de février. Mais la véritable communauté internationale (et non les pays occidentaux) a rejeté ces accusations : Chine, Russie, Cuba, Venezuela, Belarus, RPDC (Corée du Nord), Ethiopie, Sud Soudan, Philippines, Skri Lanka. La Chine et la Russie ont d'ailleurs souligné dans leur réponse que l'utilisation des "droits de l'homme" par les puissances occidentales pour tenter d'intervenir dans les affaires intérieures d'autres pays doit cesser."
Départ du représentant de l'Allemagne du Conseil de Sécurité : Moscou et Pékin soulagés
Le mandat de deux ans du représentant de l'Allemagne au Conseil de sécurité de l'ONU est terminé, puisque le jeu des chaises musicales entre membres non permanents va porter un autre pays à la place de notre allié d'outre-Rhin. Si l'on en croit Pravda.ru, vu le profil de l'émissaire qu'Angela Merkel avait choisi de désigner pour la représenter dans cette "noble enceinte", un dénommé Christoph Heusgen, ce n'est pas demain la veille que l'Allemagne y obtiendra le siège de représentant permanent dont elle rêve depuis des années. Ce diplomate en effet, atlantiste forcené, n'aura été bon qu'à répandre des rumeurs anti-russes et anti-chinoises en empoisonnant l'ambiance du Conseil, à contre-emploi de la vocation de cette assemblée qui est de rechercher des voies d'apaisement.
"Dans son travail au Conseil, il semble qu'il [Heusgen] ait développé une sorte d'addiction - pas une réunion sans critiquer la Russie, même si le sujet de l'événement ne s'y prêtait pas. J'espère qu'après le 1er janvier, ce symptôme malsain pour Christoph disparaîtra" a déclaré pour saluer son départ le représentant russe Dmitri Polyansky.
L'ambassadeur adjoint de la Chine à l'ONU, Geng Shuang, quant à lui, a été encore plus incisif en concluant son intervention par un : "Je souhaite dire quelque chose du fond du cœur: bon débarras, ambassadeur Heusgen !". Une expression qui est si peu usitée dans les milieux diplomatiques que, selon China Times cité par Pravda.ru, l'interprète a à peine osé traduire par "Au revoir ambassadeur Heusgen".
Mme Merkel pourra peut-être se consoler en usant du pouvoir d'influence que le traité d'Aix-la-Chapelle signé en janvier 2019 lui donne sur le siège de la France (qui elle est membre permanent). En tout cas Moscou et Pékin, eux, ne sont pas près de lui accorder davantage après le triste épisode Heusgen.
Juin 2001 : l'autre "Dark Winter" qui annonçait la dictature sanitaire actuelle
Dans mon article d'il y a un mois sur la "task force" anti-Covid de Biden, j'ai souligné la présence troublante dans le discours du soi-disant président élu (je ne reviens pas sur la fraude qui le porte au pouvoir, voyez ces commentaires sous une vidéo de Ouest France pour voir combien tous les Internautes ont bien compris l'intox à ce sujet) du thème de l' "hiver obscur", "dark winter" martelée comme un slogan à propos de la "progression" attendue de la "pandémie" cet hiver (une hypothèse que les médias appuient en ce moment en invoquant l'existence de nouvelles mutations du virus, voire d'une nouvelle souche issue du vison).
Bizarrement, l'expression "dark winter" a déjà été utilisée en lien avec une pandémie, il y a 19 ans (un cycle astral au bout duquel soleil et lune se retrouvent en conjonction, à l'honneur dans le calendrier hébraïque notamment), Il s'agissait alors du nom d'un exercice militaire organisé les 22 et 23 juin 2001, par le Johns Hopkins Center for Civilian Biodefense Strategies, en collaboration avec le Center for Strategic and International Studies, l’Analytic Services Institute for Homeland Security et l’Oklahoma National Memorial Institute for the Prevention of Terrorism. L'exercice simulait l'existence d'une épidémie de variole déclenchée par une arme biologique, et examinait des scénarios de réaction (vaccination, distribution de masques, confinement) mais aussi de gestion d'information, lutte contre les fausses rumeurs sur Internet etc.
Principale conclusion de l'exercice : "Les participants à Dark Winter craignaient qu'il ne soit pas possible d'imposer de force des restrictions de vaccination ou de voyage à de grands groupes de population sans leur coopération générale. Pour obtenir cette coopération, le président et d'autres dirigeants de Dark Winter ont reconnu l'importance de persuader leurs électeurs qu'il y avait équité dans la distribution des vaccins et d'autres ressources rares, que les mesures d'endiguement de la maladie étaient pour le bien général de la société, que tous des mesures possibles sont prises pour empêcher la propagation de la maladie et que le gouvernement reste fermement aux commandes malgré l'expansion de l'épidémie." Notez l'insistance sur la nécessité d'une "coopération générale", de faire en sorte que ce soient les acteurs sociaux eux-mêmes (notamment les employeurs dans les entreprises), et non le gouvernement, qui imposent à leurs concitoyens par l'incitation, la menace, ou la délation, des moyens contraignants de lutte contre l'épidémie comme la vaccination ou l'autoconfinement.
Chacun peut voir les points de convergence entre cet exercice militaire du début des années 2000 et la politique actuelle des gouvernements occidentaux à l'heure où le premier ministre français annonce qu'il va déposer en procédure accélérée à l'Assemblée nationale un projet de loi instituant un "régime pérenne de gestion des urgences sanitaires" qui veut inscrire l'état d'urgence (et la dictature qui l'accompagne) dans le droit "ordinaire", et "octroyer comme en Israël - sic - à chaque personne vaccinée un "passeport vert", permettant de se rendre dans les lieux de culture, au restaurant et "de retrouver une vie normale" ".
La banalisation des rapports sexuels entre adultes et adolescents (et enfants)
En septembre dernier, le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, a signé une nouvelle loi controversée concernant le pouvoir discrétionnaire des juges d'ajouter ou non des personnes au registre des délinquants sexuels de l'État qui ont perpétré un acte de sodomie sur des mineurs.
La loi californienne permettait jusque là aux juges de décider d'inscrire ou non un homme au registre des délinquants sexuels s'il avait eu des relations sexuelles consensuelles avec une personne de 14 à 17 ans et n'avait pas plus de 10 ans de plus que l'autre personne. Cependant, cette liberté du juge ne s'appliquait qu'aux rapports vaginaux. Désormais cette faculté est étendue aux actes de sodomie pour éviter l'accusation de discrimination lancée par le lobby LGBT. L'autre voie possible pour qu'il n'y ait pas de discrimination aurait été de supprimer la liberté du juge pour tous les types d'actes, mais ce n'est pas le "sens de l'histoire" actuel...
Encore un pas en avant de l'euthanasie
Jeudi 17 décembre les députés espagnols ont adopté par 198 pour, 138 contre et deux abstentions, une loi autorisant l'euthanasie, malgré l'opposition de l'Eglise catholique qui préfère défendre les soins palliatifs. L'Espagne rejoint ainsi le Bénélux, le Canada, la Nouvelle-Zélande, le Mexique, l'Argentine ainsi que certains Etats des Etats-Unis et d'Australie.
Le processus de l'égalisation de l'euthanasie a aussi été lancé au Portugal alors pourtant que le parlement avait rejeté ce projet en mai 2018.
En France, depuis 2016, une loi française (à l'initiative de la ministre Marisol Touraine) oblige les médecins à cesser de nourrir et d'hydrater certains patients, s'ils le demandent. En février 2018, 156 députés ont signé la tribune du député LREM ex-socialiste du Grand Orient de France Jean-Louis Touraine (aussi avocat de la PMA), réclamant une loi sur la fin de vie «au cours de l'année 2018». Celui-ci déployait encore une argumentaire pro-euthanasie dans l'Echo républicain (Centre de la France) du 10 décembre dernier. Il s'y prévalait du soutien de la directrice régionale de la Mutualité française (la franc-maçonnerie est très implantée dans les milieux mutualistes). A la faveur de la crise du Covid le gouvernement a facilité l'utilisation dans les Ephad du médicament "Rivotril" assimilé par certains à une forme d'euthanasie (ce que conteste le gouvernement).
Pour mémoire cette analyse de Jacques Attali, ex conseiller de F. Mitterrand et membre du Club de Bilderberg (think tank mondialiste) dans L’homme nomade , Ed. Le Livre de Poche, 2005 : "Je crois que dans la logique même du système industriel dans lequel nous nous trouvons, l’allongement de la durée de la vie n’est plus un objectif souhaité par la logique du pouvoir.
L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures dans tous les cas de figure. Dans une logique socialiste, pour commencer, le problème se pose comme suit : la logique socialiste c’est la liberté, et la liberté fondamentale c’est le suicide ; en conséquence, le droit au suicide direct ou indirect est donc une valeur absolue dans ce type de société.
L’euthanasie deviendra un instrument essentiel de gouvernement."
Avancées de la "théorie du genre", et des pro-avortement
La Cour constitutionnelle roumaine (CCR), censure la loi interdisant l'inculcation de la théorie genre dans les écoles. La Roumanie paie ainsi le fait d'avoir (à la différence de la Bulgarie et de la Hongrie) ratifié la Convention d'Istanbul qui a été adoptée par le Conseil de l'Europe le 11 mai 2011 (signée par 46 pays) et qui nie l'existence de différences naturelles entre les deux sexes biologiques.
La Hongrie, elle, suit le chemin opposé : à la mi-mai, le Parlement hongrois a adopté une loi proposée par le gouvernement du Premier ministre Viktor Orban, qui a mis fin à la reconnaissance légale du sexe des personnes dites «transgenres». Le 10 novembre, le gouvernement a soumis une proposition de modification de la loi fondamentale hongroise, destinée à renforcer la protection des familles hongroises et la sécurité de nos enfants.
Le 15 décembre, l'Assemblée nationale hongroise a adopté le projet de loi constitutionnelle, avec 134 députés votant pour, 45 contre et 5 abstentions. Selon cet amendement, la Hongrie sera le premier pays de l'Union européenne à définir le concept de famille au niveau constitutionnel et à garantir le droit des enfants à avoir des parents de sexe différent.
Corolaire à ce débat, le juriste Grégor Puppinck, spécialiste du droit européen des droits de l’homme, soutient dans le Figaro du 14 décembre que soumettre l’instruction en famille à une autorisation préalable revient à en faire une exception et non plus une liberté. Sur les 47 pays du Conseil de l’Europe, 5 seulement interdisent strictement toute instruction en dehors d’établissements scolaires. Il s’agit de l’Allemagne, l’Arménie, Chypre, la Macédoine du Nord et la Turquie.Comme la France actuellement, la majorité relative des pays européens soumet l’instruction en famille à une simple obligation de déclaration et de contrôle régulier des connaissances (Autriche, Belgique, Danemark, Estonie, Finlande, Géorgie, Irlande, Kosovo, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Moldavie, Monténégro, Norvège, Royaume-Uni, Russie, Slovénie et Ukraine). Dans certains pays, la déclaration et les contrôles sont même facultatifs, précise-t-il. L'instruction en famille (le "home schooling") est un enjeu important à travers le monde pour les familles qui souhaitent faire barrage à l'endoctrinement des enfants par l'Etat notamment en matière de théorie du genre.
La logique de l'abolition du genre ne progresse pas qu'en Europe. En Inde, la Commission de la fonction publique de l'Etat d'Assam (APSC) a introduit en octobre dernier le `` transgenre '' comme option dans la catégorie de genre dans le formulaire de candidature à l'entrée dans la fonction publique. Et dans d'autres Etats des compagnies de trains et de métros renomment des gares en l'honneur de la "communauté transgenre". En Chine, en juillet, un tribunal de Pékin a fait la joie de la communauté "transgenre" locale en annulant le licenciement d'une femme qui venait de subir une opération pour changer de sexe par la plateforme d'e-commerce Beijing Dangdang Information Technology Cp Ltd.
De même la cause des pro-avortement avance elle aussi, et pas seulement à New York et en France : mercredi le Sénat argentin a commencé à examiner le projet de loi tendant à légaliser l'avortement défendu par le nouveau gouvernement socialiste et approuvé en première lecture à l'assemblée nationale.