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Le blog de Frédéric Delorca

Articles avec #bearn tag

Contre l'agneau néo-zélandais

27 Mars 2024 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Béarn, #La Révolution des Montagnes

Une dizaine de membres du syndicat agricole la Confédération paysanne du Béarn ont mené une action dans le supermarché Leclerc d'Oloron-Sainte-Marie pour protester contre le libre-échange avec la Nouvelle-Zélande. L'élevage de moutons a lieu à deux pas de la ville. Mais la viande vendue au consommateur vient des antipodes. Merci les mondialistes.

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Il pleut des psy-ops sur le Béarn

25 Octobre 2023 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Béarn, #Le monde autour de nous, #Débats chez les "résistants", #Peuples d'Europe et UE

elles et ils nous ont alertéesUne visite en Béarn reste un moyen de faire une sorte d'inventaire des différentes "psy ops" et manipulations idéologiques qui tombent sur la France profonde en ce moment.

Je parcours le journal local (franc maçon avec ces deux pics en forme de pyramides égyptiennes). Celui du vendredi 20 octobre nous dit qu'il y a moins de fréquentation pour la Journée d'Octobre Rose à Mourenx (Octobre Rose est une "psy op" venue du monde angli-saxon dont j'ai décortiqué les ressorts il y a un an ici. Le journal épluchera encore cette thématique la semaine suivant dans d'autres villages.

Puis vient le tour inévitable de l'Ukraine. On nous parle dans le journal du 25 octobre d'un Nouveau Choeur qui se produira à l'église Sainte Bernadette de Pau le 26 octobre (en fait en tournée dans tout l'ouest de la France). On ne sait pas grand chose de ce choeur, ni de son chef Igor Mykhailevsky, si ce n'est qu'il s'appelait avant "Choeur de Crimée". Si je cherche dans de vieux sites je trouve (en 2018) qu' Igor Michailevsky, diplômé du conservatoire Prokofiev de Donetsk, citoyen d'honneur de la République de Crimée et fondateur de l'Académie de musique de Simféropol, capitale de la Crimée.

"Ce choeur, nous disait-on, se veut le propagateur d'un message spirituel invitant les hommes de tous horizons à la spiritualité, la paix, l'amitié et la bienveillance. Depuis plus de 20 ans, il sillonne l'Europe pour le plus grand ravissement des spectateurs. A l'époque ils avaient en première partie des chants sacrés de la liturgie orthodoxe slave, dont de nombreuses compositions contemporaines de Irina Denisova, chef de choeur au monastère Ste Elisabeth de Minsk. Sûrement donc un choeur ouvert sur la Russie qui a dû se rebaptiser ("Nouveau Choeur") avec la guerre pour ne plus traîner les casseroles de la Crimée russe... On nous dit que les "recettes seront envoyées en Ukraine"... on ne sait où... Je suis triste pour ce pauvre choeur russe qui ne peut plus assumer son identité...

Ensuite on nous dit quelques pages plus loin que le Collectif Ukraine-Pays de Nay charge à Coarraze (ville natale d'une de mes correspondantes conseillère d'Etat) pour l'association Pycaou (Pyrénées Comminges Aide aux Orphelinats d'Ukraine ) 70 colis pour le lycée hôtelier de Tchernihiv, au nord de Kiev (assez loin de la zone des combats)... Pourquoi des médicaments dans un lycée hôtelier ? L'association a collecté des vivres dans un Super U de Haute-Garonne cet été, des médicaments à la pharmacie d'Asson (64).  Le chauffeur est ukrainien, l'association existe depuis 2003... On ne saura pas trop le pourquoi ni le comment de tout cela. Tout ce qui compte c'est d'entretenir l'impression qu'il faut aider les pauvres Ukrainiens, qu'on est tous derrière eux contre le méchant Poutine, comme en 1999 derrière les Kosovars contre le méchant Milosevic. Beaucoup d'émotion peu de réflexion. Même au bout de plus d'un an de guerre : maintenir les émotions mobilisées.

Même conditionnement dans les rues de Pau. Pour l'écologie cette fois-ci. La rue Tran est rebaptisée Rue des Trente de Stockholm", et la rue Bernadotte Rue du premier sommet de la Terre avec de petites affiches "Pau Act now - elles et ils nous ont alerté.e.s".

Visiblement une des nombreuses ONG subventionnées qui viennent agiter l'apocalyptisme en langage barbare "inclusif", avec la complicité de la mairie qui laisse les affiches en place. Comme si cela ne suffisait pas d'avoir eu cela à la "une" de TF1 et de toutes les chaînes le soir cet été...

Les slogans sont matraqués partout. Mais les gens ordinaires résistent plus qu'on ne le croit. La Haute autorité de santé nous assure qu'il faut se vacciner à la fois contre le Covid et la grippe tous les ans avec un vaccin ARN, mais la pharmacienne du coin m'explique que ce vaccin n'existe "pas encore", au pire la pharmacie mélange les deux vaccins dans une même seringue. Les commentaires goguenards des gens autour de moi laissent entendre qu'ils n'ont aucune envie de continuer à subir des injections Covid. C'est une "psy op" qui a pris l'eau...

Et pendant ce temps le macronisme passe le rouleau compresseur contre une ZAD édifiée contre le projet d'autoroute A69 Toulouse-Castres. Je ne partage pas la panique climatique des écologistes, mais je soutiens le combat pour l'environnement. Sur Blast ci-dessous Paloma Ritz explique à juste titre que ce tronçon d'autoroute sera pour les riches (un des plus chers de France), ne fera gagner qu'un quart d'heure aux usagers, ralentira au contraire ceux qui empruntent la nationale, et ce pour un coût écologique excessif. Le gouvernement explique que les militants sur la ZAD sont en majorité des dangereux cagoulés, la journaliste démontre le contraire images à l'appui (elle était sur place le weekend dernier). Toujours les mêmes mensonges de l'Etat policier. Un fait intéressant : les ZAD se créent pour ralentir les travaux dans l'attente des jugements des juridictions qui mettent trois ans à statuer, souvent pour donner raison aux manifestants comme dans le cas de Sainte Soline. Rêvons une minute : ah si nous avions en France un Etat démocratique moins attaché aux intérêts des riches et sincèrement ouvert au dialogue, qui ne lâcherait pas à tout bout de champ les forces de l'ordre et les calomnies contre ses opposants !

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Les palombes de la Saint-Luc

18 Octobre 2023 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Béarn, #Divers histoire, #Souvenirs d'enfance et de jeunesse

"Saint Luc lou gran truc" disait-on autrefois dans les Landes, mais aussi en Béarn. Le 18 octobre, c'est le jour du pic de passage des palombes.

Le Mémorial des Pyrénées du 25 octobre 1895 en parlait :

"La campagne se poursuit pour nos chasseurs, comme toujours, avec des chances diverses, mais un écart considérable existe pour tous entre les prises actuellement faites et celles de période correspondante de l’an dernier. Cependant, le passage semble devoir bientôt prendre fin ; les froids sont arrivés. les grues ont commencé leur migration et les meilleures chasses n’ont pas encore la moitié de leur contingent habituel de palombes. La semaine dernière la majeure partie des vols sont passés avec les vents du nord, à perte de vue et en rangs serrés. Jeudi et vendredi jour de la Saint-Luc, ils se sont succédé sans interruption, mais sauf pour quelques chasses exceptionnellement situées, ces palombes passaient sans paraître voir les appeaux.

« Mauvaise campagne ; les palombes ne veulent pas poser » ; tel est le langage que tiennent tous les chasseurs de la contrée. Est-ce l’abondance des glands qui rend la chasse difficile? Il est certain que la faim est un des éléments qui manquent cette année au succès de la chasse au filet. D’un autre côté, la plupart des chasseurs ont débuté sans avoir pu remplacer les appeaux que la maladie leur avait enlevés, et c’est là, croyons-nous, la cause la plus commune de l’insuccès relatif de la campagne.

Le roi palombe, à l’occasion du grand truc, est, dit-on, passé hier sur nos chasses, au milieu de ses bataillons; mais il n’a certainement pas entraîné à sa suite toute son armée; espérons que la réserve, une réserve sérieuse, reste encore à venir, et qu’en dépit d’un mauvais début, il y aura des palombes pour tous."

Même constat 17 ans plus tard, le 28 octobre 1912 : " Les petits oiseaux ont terminé leur passage le long de I’Adour : les alouettes leur ont succédé. Il y a eu d'assez bonnes prises. Quant aux palombes, on les voit passer, c’est tout : elles dédaignent ou négligent de s’arrêter. "

"La palombe vaut la peine qu'on la tire, lisait-on dans L'Avenir d'Arcachon 1906, c'est un mets succulent que certains amateurs mangent comme la bécasse avec une rôtie au rhum. En la préparant, on trouve parfois des glands dans son gésier, comme on rencontre des grains de genièvre dans les grives de l'Aveyron ; et le gland est un fruit salutaire puisqu'on en fait un certain café. "

Pour ma part je la dégustais dans une sauce au vin au restaurant dans mon enfance, avec des cèpes à la persillade.

Il y avait autrefois des foire de la Saint-Luc de Brionne en Normandie jusqu'à Lourdes en Bigorre. On y mangeait peut-être aussi des palombes. C'était du temps où elles n'envahissaient pas nos jardins urbains...

A propos de chasse au pigeon ramier, je tombe sur cet amusant article du Mémorial des Pyrénées du 14 février 1845, compte-rendu d'un procès aux Assises de Pau :

" Si la chasse a ses douceurs', elle à bien aussi ses dangers, surtout depuis cette malencontreuse loi du 12 mai 1844, qui est destinée à éterniser la querelle des braconniers et des gendarmes. Le dimanche, 20 octobre dernier, était jour de loisir pour les gens de Làas, canton de Navarrenx , et le beau bois de Làas devait foisonner de palombes ce jour-là. Une partie de chasse était convenue entre Larrieu père, Larrieu fils, Jean Bartholou fils, François Crampe! et François Hounloun ; et dès l'aube du jour ces cinq paysans de Làas étaient postés à la palombière, sorte de cabane aérienne, au- dessus de' laquelle s’agite une palombe-appeau, qui attire, les palombes voyageuses. Nos chasseurs attendaient les palombes; ce furent; les gendarmes qui arrivèrent. Roussel, l’un d’eux, demanda aux délinquans le permis de chasse ; ils répondirent qu’ils n’en avaient pas. Ceci était croyable. Roussel demanda leur nom ; ils répondirent qu'ils n’en avaient pas. Ceci paraissait peu vraisemblable. Et comme les chasseurs étaient perchés sur l’arbre de la palombière, Roussel grimpe au haut de l’arbre. Ils se dispersent comme des oiseaux et disparaissent dans les branches ; l’un d’eux , cependant, Larrieu père, plus intrépide que ses compagnons, s’élance comme un écureuil , saisit le gendarme à la jambe, disant : « Veux-in tomber sur les pieds ou sur la tête ? — Ce serait « une lâcheté indigne de vous, » répondit le gendarme avec sang-froid et sans s’effrayer du terrible dilemme.— Ce mot presqu’héroïque  désarma Larrieu père. Le gendarme , descend ; tous les chasseurs le suivent; une fois au bas de l’arbre, les gendarmes somment les délinquans de dire leur nom ou de se rendre devant le maire de leur commune. Les chasseurs s’y refusent. Une mêlée s’engage , et le gendarme Roussel reçoit à la tête plusieurs blessures qui l'ont retenu au lit 17 jours. Ces faits n’ont pas paru au  jury réunir les caractères du crime de rébellion. Les cinq accusés ont été acquittés."

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La vie parlementaire selon Barthou

1 Janvier 2023 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #1910 à 1935 - Auteurs et personnalités, #Divers histoire, #Béarn

Tout système politique engendre des comportements, des façons d'être au quotidien, des réalités anthropologiques nouvelles.

A l'heure où un mien collègue s'essaie au rôle de député sur les bancs de la NUPES à l'Assemblée nationale française, je découvrais hier un livre de mon compatriote béarnais (à qui mon école primaire et mon lycée durent leur nom) cet ouvrage inattendu paru en 1923 "Le Politique", qui est une sorte de crypto-anthropologie (car c'est typiquement littéraire, mais tout de même Barthou s'est lancé dans son écriture après une introduction sur l'éthologie animale, donc l'inspiration scientifique n'est pas absente) de cette réalité étrange créée par la République dans notre pays : le parlementarisme.

On y apprend (p. 81) que "je demande à ce que", y est employé depuis belle lurette, et aussi (p. 111 et suiv) deux ou trois choses sur les épouses des hommes politiques. Mais je suppose que Barthou a écrit des choses plus importantes dans sa vie.

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Nos Frangins de Rachid Bouchareb

24 Décembre 2022 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Souvenirs d'enfance et de jeunesse, #La gauche, #Cinéma, #Béarn

Sur les conseils d'un ami béarnais avec lequel je manifestais dans les rues de Pau en 1986 contre la loi Devaquet, je suis allé voir le film "Nos frangins" de Rachid Bouchareb  sur les affaires Oussekine et Benyahia qui ont éclaté au milieu de notre mouvement.

Je n'ai pas regretté d'être allé le regarder. C'est un bon film documentaire même si, comme le relèvent les critiques, cela manque un peu de ressort dramatique. J'ai été de ceux qui ont manifesté en hommage à Malik Oussekine, et pourtant il y a des choses que je ne connaissais pas à son sujet, notamment sa conversion au christianisme. Je n'avais pas non plus entendu parler de l'affaire Benyahia. En tout cas, elle ne m'a pas marqué. Je ne savais pas non plus que les voltigeurs des la police ont été réintroduits en 2018 au moment de la crise des Gilets Jaunes. L'ex-patron du Raid devenu Macronien en mai 2019 avait lui même télescopé les deux époques d'une manière sensationnelle... Il y avait un gros problème de racisme dans les forces de l'ordre en 1986... et il a perduré...

Le dimanche 7 décembre 1986, 254 114ème jour de ma vie (j'avais fait le décompte), j'écrivais : "La tournure que prennent les événements est préoccupante... Avec une incroyable intransigeance , nos dirigeants ont attendu que le mouvement s'essouffle de lui-même.

Hélas jeudi soir les manifestants pacifiques des universités ont été débordés par des éléments extrémistes qui ont enclenché un cycle de violence dans le cadre des grèves ; les forces de l'ordre ont adopté une attitude totalement indigne, à la limite de la barbarie. Les seules victimes de la répression furent évidemment les étudiants non-violents, tandis que les marginaux se sont appliqués à entretenir durant tout le weekend un climat insurrectionnel dans la capitale.

Pendant ce temps, les grévistes modérés qui portent le deuil d'un des leurs tué par un policier dans la nuit de vendredi à samedi radicalisent leurs positions tandis que le gouvernement se refuse toujours à retirer le projet de loi qui a suscité l'apparition du mouvement contestataire il y a plus de dix jours.

En jouant la politique de l'attente sereine, le gouvernement prenait le risque de voir les jeunes grévistes politiser leur action ou même rejoindre l'état d'esprit de mai 68." Je noircissais ensuite quelques pages dans un style un peu convenu sur la jeunesse qui ne veut plus des sacrifices ni du désengagement de l'Etat.

En novembre 86 j'avais aussi tenu la chronique de ma participation aux grèves et aux manifestations dans mon lycée. L'adolescent que j'étais n'avait visiblement bien écouté les informations, puisque je prenais Malik Oussékine pour un gréviste alors qu'il ne périt que comme un passant qui s'est trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Les réalités parisiennes, à ce moment-là, étaient à 900 km de mon quotidien...

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