Syriza, Podemos... ça bouge un peu !
Jean-Luc Mélenchon s'enthousiasme à l'idée que Syriza puisse emporter les élections le 25 janvier (une hypothèse à laquelle même le journal Le Monde semble croire) : "Enfin ! La chaîne va craquer. 2015 peut être le commencement de la libération du vieux continent ! Merci la Grèce ! Aujourd’hui Athènes demain Madrid. Vivement Paris !"
Mais ce blogueur n'a jamais été très visionnaire, et ce n'est pas la premère fois que les sondages se trompent en annonçant une victoire de Syriza. Enfin bon : si la Grèce se rebelle un peu, et si le Royaume-Uni sort de l'Union européenne, nos politiques vont peut-être enfin devoir se montrer inventifs.
En Espagne Podemos dépasse 20 % dans les intentions de vote (ils vont le montrer dans deux semaines sans doute aux élections andalouses), et les pressions sécessionnistes se poursuivent en Catalogne. Que ceux qui comprennent l'espagnol écoutent ce très bon discours de Pablo Iglesias de novembre dernier, qui cite l'économiste Krugman, qui fait la "une" du journal de culture générale "Books" ce mois-ci en France, et trouve des mots très justes pour décrire le mal "sociétal" que le libéralisme, et le "merkélisme" infligent à l'Europe du Sud.
Wo Krieg war soll Frieden werden
Beau coucher de soleil sur les Pyrénées. La chaîne était rose... Un froid de canard pourtant. Puis un beau halo de lumière autour de la Lune.
Vais-je inciter le maire de mon village à mener une action en direction de l'Abkhazie ? Divers facteurs me poussent à revenir à l'action municipale en ce moment, dans le Nord et dans le Sud de la France. On joue son rôle de citoyen comme on le peut, avec les billes dont on dispose. Un geste en direction de l'Abkhazie serait en même temps un signe d'amitié adressé à ses protecteurs russes. Par ces temps de guerre froide larvée, cela peut être d'un certain intérêt. Le Conseil pour la paix et la coopération de Saint-Pétersbourg m'a d'ailleurs envoyé ses voeux pour le nouvel an.
30 décembre 1988
Le 30 décembre 1988, en page 62 (qui développe le sujet de couverture), l'Express fait un dossier sur le thème "La génération cocon", avec pour sous-titre "A quoi ressemblent les jeunes, en 1988 ? A leurs parents ! Interrogés tous les dix ans pas L'Express, ils n'ont jamais semblé aussi sages. Leur bonheur : un emploi, une famille. La révolution n'est pas pour 1989." Une photo comme illustration : un cours des étudiants de première année à l'IEP de Paris (Sciences Po), amphithéâtre Emile Boutmy, avec cette légende "Un cours à Sciences Po. Dans la liste des priorités, avoir une profession qui plaît passe bien avant avoir des enfants."
Au tout premier rang, avec son cahier bleu je reconnais sans peine Laurent Solly, futur collaborateur de Nicolas Sarkozy et numéro 2 de TF1, aujourd'hui un des responsables de Facebook France.
Celui que j'ai entouré d'un trait rouge, c'est moi. Oh bien sûr même si vous zoomiez vous ne me reconnaîtriez pas, mais dès le jour de la publication de l'Express, j'avais découpé la page et indiqué où je me trouvais sur cette photo. J'y reconnais aussi deux copines en haut à gauche. Nous avions tous 18 ans. Je n'avais quitté mon Béarn natal que depuis trois mois et vivais dans une piaule minuscule d'un foyer d'étudiants d'Asie du Sud-Est rue Saint-Jacques. Nous avions eu nos premiers "galops d'essai" (partiels) pas très brillants pour moi à l'époque sauf en histoire (ça allait s'améliorer au trimestre suivant). Hiver froid, à faire la queue le soir au restaurant universitaire "Bullier", à potasser les polycopiés de Jean-Claude Casanova en économie, le Gicquel en droit constitutionnel, les Points Seuil en histoire. Fichue année.
Le thème "les jeunes vont-ils refaire mai 68 ?" était une tarte à la crème médiatique à l'époque. Deux ans plus tôt nous avions été une majorité à manifester contre la loi Devaquet.
Contre Jung
J'ai rappelé il y a peu les bienfaits et les sottises du jungisme. Sur le volet "sottises", il faut lire "Jung et les Archétypes" de Jean-Loïc Le Quellec paru l'an dernier. Je vous conseille aussi les travaux de Le Quellec sur l'art rupestre du Sahara. Il a changé ma vision du "terreau archaïque" des peuples d'Afrique du Nord (un terreau qui eut aussi une influence sur Apulée).
Journaleux
Des journalistes de la presse officielle française corrompus par le roi du Maroc, Mélenchon qui s'indigne à juste titre de l'accueil fait à Saakachvili au parlement européen, mais qui serait plus crédible pour le faire s'il prenait la peine d'apprendre l'orthographe du nom de cette tête brûlée géorgienne (au fait, face à Zemmour, Méluche a eu raison de défendre l'ouverture culturelle, mais pas l'ouverture des frontières, et surtout pas de soutenir que les Germains ne sont pour rien dans l'effondrement de l'empire romain).
Quelques amis corsaires m'encouragent à écrire pour leurs feuilles de choux sur Internet, sur le Proche Orient ou sur l'Ukraine. Je résiste à ces sollicitations, par manque de temps, d'énergie et de conviction. De toute façon la presse alternative sur le Net est morte, j'approuve le papier ici de David Rovics sur ce thème.
Books ce mois-ci fait un très bon dossier sur Delphes et ses vapeurs sismiques (son pneuma), tout en intelligence et en nuances, sous la plume de Peter Green, excellent auteur par ailleurs d'un "D'Alexandre le Grand à Actium" dont je vous recommande la lecture.
Binaire
Choisir entre la France européiste bobo de centre-droit et de centre-gauche qu'on nous impose depuis 30 ans et la France hostile à tout ce qui vient d'au-delà de ses frontières. Je m'y refuse. Et pourtant je sens bien que bientôt il n'y aura pas de troisième voie. L'être humain n'est pas doué pour sortir des dichotomies binaires.
Alors quoi ? Continuer à répéter les mêmes choses ? Se replier sur la sphère privée ? Se lancer dans la métaphysique ? Ha, la métaphysique... Pauvre métaphysique entre les mains des abonnés à Disneyland !
"Ce qu'on ne peut dire il faut le taire"
"Ce qu'on ne peut dire il faut le taire", disait Wittgenstein. Un pays où "Le Monde" et "Libération" sont des journaux autorisés (je ne dis même pas des journaux "officiels" et subventionnés comme ils le sont en France aujourd'hui) ne mérite pas d'être appelé une démocratie. Cette presse de caniveau, hargneuse, dogmatique, menteuse, donneuse de leçons, est une insulte permanente à la moralité publique, à la décence et à l'intelligence. Un pays comme celui-là est un pays qui ne MERITE pas qu'on lui parle, qui ne mérite pas qu'on y fasse usage de sa liberté d'expression. Gardez votre Internet, vos journaux, vos blogs, votre novlang à la con. A chaque coins de rue, chaque jour, je vois s'installer l'abrutissement collectif, et une morale de vieille dame sénile envahir le vocabulaire commun partout, des prétoires des tribunaux aux cabinets des "thérapeutes herboristes", coachs, artistes et conseillers en croyance, hédonisme et longévité de tout poil. Ce pays-là dans ce monde-là ne mérite plus qu'on y fasse usage d'aucune forme de langage. Le silence est la seule réponse possible à sa stupidité mortifère.
Also...
I'll leave my memories, a little trace high above, on some stone which I would be able to recognize easily. One day when I would visit the places of my creation, I will walk through the ruins of this old stone city, only one pillar will stay intact infront of me, and on its top a stone I marked with my memories. I'll take it into the white empty room and when only my eyes would stay alive in me, I'll watch the parts of my past, one part by one, bringing it back again. I would live again the most valuable fragments of my life. I would wake up the subconscience, thousands of emotions I felt once, and the same joy. Life is too valuable to be lived just once. There in that white room, I'll be able to live again every moment of my past, my first memory as a child, a smell of the air near the big river, music which led me to trans, photos when I was beautiful and shining, freezing touch of the glass like a cold peace I was longing for. I'll watch the traces with my eyes when I was young, selfconscious, curious. I 'll need just to change the position of my eyes and new pictures from the past will appear. But that evening in my future, I won't come in the white room to watch my childhood or the moment of my fullfilled ambition. That evening will be special. That evening will be yours. I am chased by the places from this city. A city where I belonged to you. That evening you'll be more and more near, the light will be in your eyes.I won't even need to enter in the white room of memories, although the mountain of time would pass, although a generations of people would pass aside me, although rains would wash out a lot of memories. But you, I'll see you clearly, a light in the middle of passing faces. I'll turn off the light in the white room. I'll need only to close my eyes in the deep obscure and to let the emotions overflow me, that night when i'll want to bring back the most beautiful memories. Something was left unspoken between you and me, I lost your presence in one of those catastrofies which left the hole in the time. I woke up one morning and you were gone, I started my life till the new sunset. You stayed in another dimension, I tried to hold my arms to touch you but that wall was so long and high. Everything changed since you're gone, the desert is on the place where we felt the whole new universe together, destroyed stones on the place of the city where I saw you the first time, when I wished you madly. I know you are with me, in another dimension, another time, with the same memories, those burning memories. And I let them overflow me, I let them hurt me just to remind myself that there was an eternety, that I am the thin line which connects the past and the future. The memories of the moments when we were one, and the land under our bodies was shaking under the overstrained emotions.
All I can do is to wait the moment when the time will stop, I'll shiver again in your hug, when you'll hug me strongly, my emotions will strangle my throat when I'll recognize your touch after the sea of the time