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Recension du livre de Piccinin dans Le Monde Diplomatique
Après une recension dans Stop Russophobie, le livre de Piccinin sur l'Ukraine auquel j'ai collaboré en obtient une dans le Diplo de janvier 2025 (p. 24).
Mais comme Marx le disait de Napoléon, l'histoire commence par se jouer sérieusement, puis se répète sur le mode de la farce. Il y a 20 ans on rêvait de figurer dans le Diplo, aujourd'hui on y est. Mais ce n'est plus un "Diplo" aussi prestigieux, et puis c'est une petite recension assez dérisoire. Son auteur, comme il l'avait fait avec le même genre de recension sur les mémoires d'un combattant abkhaze se garde bien de mentionner ma contribution au livre (il ne parle que des trois reporters sur le terrain), et surtout il commet la bévue (sur un texte aussi court ça se remarque...) d'écrire "Dix ans après leur première publication" alors que ces textes sont bien sûr inédits. Je crois que cela ne peut que m'encourager à ne plus trop revenir à ce milieu des publicistes antiimpérialistes que je côtoyais dans les années 2000.
Tournons la page
Il n'est pas exclu que le sympathique salon du livre russe auquel j'ai participé samedi dernier, qui me faisait renouer avec une certaine "socialisation" autour de mon engagement et de mes livres, après plus de dix ans d'isolement, n'ait été au fond qu'un petit clin d'oeil au passé, une occasion de le "revisiter" en quelque sorte, une dernière de fois, avant de tourner définitivement la page. La diversité des gens que j'y ai croisés semblait m'offrir un échantillon de chacune des époques de ma "carrière d'auteur" - 1999 pour Vladimir Caller, 2007 pour l'ex-journaliste de l'AFP, 2019-2020 pour l'abonné de mon blog.
Pour le reste il y avait des têtes nouvelles, mais bizarrement (ironie du sort, diraient certains), elles ne venaient pas pour moi ou pour mes travaux, mais par curiosité pour l'Abkhazie, attirées par le magnétisme invisible de Békir Ashuba ou des fantômes qu'il a laissés dans sa guerre de 1991-92 ou les cris des autres spectres, ceux des massacres du XIXe siècle.
Et puis il y avait tous les gens que j'avais conviés et qui n'ont même pas répondu poliment à mon invitation, des zombies impolis, anciens camarades de combat, ou de ce que nous croyions être un combat mais qui n'était peut-être que du vain bavardage.
Peu importe. J'ai essayé d'être utile où je pouvais, sur la Serbie, sur l'ex-URSS, sur Cuba, sur la géopolitique en général, sur la spiritualité. Si demain il s'avère que mon rôle est plutôt celui du balayeur ou celui du moine contemplatif je l'accepterai bien volontiers. Nous ne sommes pas maîtres de nos destins, et il faut laisser le plus grand que nous décider de notre mission sur Terre.
Le salon du livre russe hier à Paris
La marche du monde est décidément surprenante, alors que le régime d'Assad en Syrie s'effondrait comme un château cartes, ouvrant la question inquiétante de l'avenir des minorités dans ce pays, j'étais au salon du livre russe hier après-midi savourant la joie de revoir mon éditeur P. Kanoszai après 11 ans durant lesquels je n'avais eu de contacts avec lui que par mail.
Mais ce n'était pas la seule source de ma liesse. Je retrouvais un univers qui avait été le mien dans les années 2000, celui que j'évoque dans mon livre sur les mouvements anti-guerre.
Le stand était étonnamment placé à côté de celui du Temps des Cerises, avec lesquels je n'ai plus de contact depuis longtemps (et dont le patron a été viré dans les années 2010) et en face des éditions Delga qui ont publié les livres de personnes qui ont contribué à faire connaître mes livres ou ceux de gens que j’apprécie comme Picccinin et Ashuba. Un îlot de résistance.
C'était comme l'aboutissement de 25 ans d'engagement.
Il était prévu que j'y voie le journaliste que j'ai connu en Transnistrie (j'en parle dans mon ouvrage sur ce pays), et son épouse qui bizarrement depuis octobre fait le lien entre mon intérêt pour la géopolitique et celui pour le paranormal.
Le journaliste m'a expliqué que le salon hébergé par le centre spirituel et culturel russe n'était que la pâle réplique du salon du livre russe autrefois hébergé par la mairie du Ve arrondissement.
Autre symptôme de la fragilité des supports de la résistance, j'ai appris que l'éditeur qui a publié mon livre sur Cuba l'an dernier allait être vendu, au risque que les essais et roman paru chez eux disparaissent de la circulation. Nothing lasts forever.
Il y eut de bonnes surprises, totalement inattendues. Par exemple la venue de Vladimir Caller, l'homme que j'appelais Vladimir Delfuego dans "L'Ingérence de l'OTAN en Serbie". Souvenir de 1999-2000. Il est maintenant octogénaire. Caller, l'octogénaire qui a serré la main de Fidel Castro et d'Hugo Chavez. Responsable du Drapeau Rouge à Bruxelles, infatigable opposant au consensus belliciste.
Et puis Romain, abonné de ce blog, que je n'avais pas revu depuis deux ou trois ans. Et aussi des visages nouveaux : un directeur de collection d'une maison d'édition concurrente du Cygne, d'origine russe, qui m'a demandé ce que je pensais du fait que Poutine ne cherche pas à éliminer davantage de leaders ukrainiens, bonne question qui rejoint celle que je pose souvent sur ce blog : jusqu'à quel point Moscou s'oppose-t-il vraiment au nouvel ordre mondial anglosaxon ? Il a acheté mon livre sur Prague.
Les gens sont surprenants. Ils lisent les 4e de couverture de vos livres, les reposent. On ne sait jamais trop ce qui a attiré leur attention, puis ce qui les a détournés du livre. Une dame française aux beaux yeux noirs était venue à ce salon pour entendre Békir Ashuba, qui n'a pu venir. Connaissant un peu l'ex-URSS, elle voulait entendre un "autre son de cloche" que celui des médias dominants sur l'Abkhazie. Je lui ai dédicacé mon livre sur ce pays et elle a aussi acheté celui de Békir que j'ai préfacé. Puis une septuagénaire, française elle aussi, Evelyne, avec son amie, s'est précipitée sur l'ouvrage de l'ancien combattant abkhaze. Elle disait à son amie "on parle de cet ouvrage partout". J'ai précisé "Le Monde Diplomatique en a parlé..." mais j'avais un peu le sentiment qu'elle confondait avec tout autre chose. Qu'importe, pour une fois que Soukhoum excitait de la curiosité; Cet engouement abkhaze a beaucoup surpris mon éditeur.
J'ai aussi fait mon petit effet en racontant à Romain et mon éditeur que les soldats nord-coréens, à Koursk et dans le Donbass, construisaient des maisons et ne se battaient pas au front contrairement à ce qu'affirmait la propagande... Je l'avais déjà expliqué sur ce blog en citant Cao de Benos, mais peu de gens me lisent, ils préfèrent qu'on leur raconte l'actualité comme un grand père au coin du feu... Mon éditeur m'a dit : "Faites un livre sur la Corée du Nord".
L'ambiance russe du salon du livre avait des côtés un peu pittoresques. L'école Aprelik de Paris donnait à 14h30 un spectacle d'enfants pour les 150 ans de Pouchikine sur le thème « Le Conte du Tsar Saltan » mis en scène par la directrice de l'école Lioudmilla Drobitch.
Comme je l'ai dit, il était important pour moi d'assister à ce genre de manifestation après que Biden eut cherché en novembre à faire encore monter l'escalade belliqueuse.
A l'heure où le nouvel équilibre des forces au Proche-Orient après la chute d'Assad n'apparaît pas de nature à servir les intérêts de la paix, ni là-bas ni en Europe...
Mon dernier livre : Prague, une ville au service de l'Empire / séance de signature
Cet ouvrage vient de paraître aux éditions du Cygne. Voici la Quatrième de couverture :
Associée aux dissidences artistiques et intellectuelles, de Jan Huss à 1968, Prague fut aussi une ville impériale, au temps de la scolastique sous Charles IV, ou des alchimistes sous Rodolphe II. Elle le demeure à maints égards aujourd'hui, à l'heure du conflit ukrainien et de la guerre de Gaza.
A travers un récit de voyage qui mêle portraits de Tchèques contemporains et évocations du passé, Frédéric Delorca dépeint ici les paradoxes d'une ville aux multiples facettes.
Pour information, je ferai une séance de signature du livre et de mes autres livres au salon de la littérature russe au Centre spirituel et culturel russe, 1 quai Branly à Paris le 7 décembre à partir de 14 heures 30 au stand des éditions du Cygne. Je serai heureux de vous y croiser.
L'Arme et la Paix n°47 (octobre 2024)
Pour compenser mon silence sur ce blog, ceux qui souhaiteraient connaître mes analyses géopolitiques de septembre peuvent lire gratuitement ici mon tour d"horizon de l'actualité paru dans la revue L'Arme et la Paix n°47 de l'Association Initiative Citoyenneté Défense (une association qu'il faut soutenir !). Vous y trouverez aussi en dernière page une brève interview en rapport avec le livre de Pierre Piccinin sur l'Ukraine.
Parution de Ukraine : aux origines de la guerre
Vient de sortir l'ouvrage dirigé par Pierre Piccinin da Prata que j'évoquais en mai dernier. Le livre peut être commandé ici, ou ici. Le titre : "Ukraine : aux origines de la guerre, Trois reporters racontent..." Voici la 4ème de couverture
Le conflit en Ukraine ne date pas du 24 février 2022. Il a une histoire... La crise ukrainienne a régulièrement fait la « une » de l’actualité européenne depuis la « révolution orange », en 2004, suivie dix ans plus tard de la « révolution Maïdan ».C’est ce dernier « changement de régime » qui a abouti à un durcissement sensible des relations russo-occidentales, sans tenir compte de l’inquiétude de nombreux Ukrainiens russophones, très attachés à la sphère culturelle et politique russe.Cette crise est généralement abordée par la plupart des médias occidentaux avec un biais très favorable au gouvernement de Kiev enclin à dénoncer toute résistance à sa politique comme le fait d’une volonté de mainmise impérialiste de Moscou. Ce n’est pas toujours la version des Ukrainiens de l’Est…Cet ouvrage présente un point de vue équilibré, qui prend en compte la double identité historique de l’Ukraine : celle qui regarde vers l’Union européenne et celle qui se reconnaît une fraternité naturelle avec la Russie.Mais, plus encore, cet ouvrage offre surtout une large part à l’enquête de terrain et aux chroniques de guerre de trois reporters (un Américain, un Russe et un Européen) présents à Kiev, Donetsk, Lougansk, Marioupol, Rostov… en plein cœur de la catastrophe.
Fin du blog ?
Le présent blog n'ayant plus aucun lecteur, il ne sera dorénavant plus alimenté.
Un livre qui va bientôt paraître
Mon éditeur habituel semble disposé à publier un livre sur l'Ukraine dirigé par Pierre Piccinin auquel j'ai collaboré (un livre que nous avons écrit il y a longtemps et qui a traîné dans les cartons). J'ai un peu joué les intermédiaires pour placer ce manuscrits dont bizarrement Academia et L'Harmattan n'ont pas voulu. Mon éditeur avait déjà publié Piccinin dans le cadre d'un bouquin collectif de 2011 à l'époque dirigé par un certain Julien Salingue. Il semble que l'avis d'un certain Sébastien Boussois ait aussi pesé dans la balance.
Il semble donc que tous les types qui préfèreraient me savoir encore au cimetière, avec une belle damnatio memoriae sur le dos, qu'écrivant encore des articles et qui d'ailleurs pensent probablement la même chose au sujet de Piccinin (les Labévière, Drweski, Bricmont, Collon) aient des chances de croiser mon nom dans ce livre s'il leur tombe sous les yeux. Mais bon, qu'ils se rassurent, je suis loin d'avoir la renommée des baudruches de You Tube (les Lordon, Rougeyron, Tabibian etc), et je ne la recherche d'ailleurs pas du tout.
Du coup, ce livre sera un écho au temps où j'étais plus actif sur l'Ukraine, juste après le coup de Maidan, et plus généralement dans l'engagement pour la paix dans le monde. C'était le temps où les blogs comptaient encore, où le principal réseau social était Facebook, où je soldais les comptes de l'échec de l'aventure de mon détachement à Brosseville dont j'ai parlé dans mon livre "Au coeur des mouvements anti-guerre". Bref, une autre époque...