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Le blog de Frédéric Delorca

Articles avec #actualite de mes publications tag

Projet de livre ?

31 Mars 2024 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le quotidien, #Actualité de mes publications, #Ecrire pour qui pour quoi

Il est difficile de ne pas laisser libre cours à sa détestation quand on entend des personnalités politiques comme Anne Hidalgo (la fossoyeuse des charmes de Paris) proclamer que les athlètes russes et biélorusses ne sont bienvenus (les principes fondateurs mêmes - certes maçonniques et contestables, mais tout de même plus nobles que ce qu'on voit aujourd'hui - de l'esprit olympique de Coubertin sont foulés au pied), ou quand sa rivale Rachida Dati affiche son arrogante vulgarité à la tête du ministère de l'in-culture. Mais on sait que tout le système politique aujourd'hui, et toute la matrice socio-culturelle fondée sur les réseaux sociaux, les demi-raisonnements, le choc des images et des formules vides, sont constitués pour inciter chacun d'entre nous à exprimer le pire de lui même, déverser de la haine, ce qui ensuite légitimera toujours plus de censures, d'introduction de délits d'opinion etc. Nous risquons tous d'être ainsi entraînés dans la spirale descendante de la négativité au bout de laquelle il y a la dictature policière et le règne de l'intelligence artificielle.

Pour éviter cela il faut seulement ne pas lire les nouvelles, se fermer aux modes culturelles, accepter d'être l'idiot du village quand on est à la table de jeunes gens qui vous assènent leurs tics de langage et leur façon de penser formatée par Big Brother. Bref, il faut essayer d'être ailleurs et de n'effectuer des "incursions" dans le débat public que de biais, d'une façon décalée, à doses homéopathiques, parce que, malgré tout, la prise de position publique fait encore partie, comme disait St Augustin, de notre devoir de charité envers nos contemporains.

C'est ainsi en tout cas que j'envisage les choses en ce qui me concerne. C'est pourquoi je me borne à des publications assez espacées sur ce blog, malgré ses bonnes statistiques de fréquentation (visiblement gonflées de manière artificielle par un logiciel de visite automatique dont j'ignore l'origine). Ayant fait un saut à Prague en mars, je réfléchis à la possibilité d'écrire un petit livre sur cette ville comme je l'avais fait l'an dernier sur Cuba (livre que vient d'ailleurs de se procurer l'IEP de Toulouse, malgré le boycott généralisé dont je suis l'objet). Un petit ouvrage sur la Bohème serait une occasion de faire le point sur certains sujets - mon engouement de jeunesse pour Kundera, la mémoire du socialisme tchèque, le bilan de l'évolution de ce pays depuis son entrée dans l'Union européenne, son rapport à l'OTAN, à Israël,  et d'autres questions de plus long terme - et aussi plus spéculatives - autour de son passé alchimique (Maier) et astrologique/astronomique (Képler), des origines de sa dissidence hussite (et ses racines johanniques discutées jadis par George Sand).

Un éditeur serait intéressé, mais je ne me précipite pas. Je suis très libre à l'égard des tentations de publication. Personne ne m'attend nulle part, mes prises de position indiffèrent tout le monde. Aucune instance humaine n'est mon juge. Nous verrons donc si je suis poussé ou non à gratter les 80 pages A4 d'un livre cet été.

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Touriste à Cuba : Images d’un pays qui chancelle

9 Novembre 2023 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Actualité de mes publications

Alors que l'Assemblée générale de l'ONU vient de voter encore plus massivement que l'an dernier (mais autant qu'en 2019, mais cela aurait pu être plus car le Venezuela n'a plus de droit de vote)  pour la levée de l'embargo sur Cuba, j'ai le plaisir de vous annoncer la sortie de mon dernier livre qui est consacré à ce pays.

Le livre peut être commandé ici, sur Amazon, ou chez votre libraire.

4e de couverture :

Cuba en 2023 a annulé son défilé du 1er Mai à La Havane pour cause de pénurie de carburant. Où vont cette île et son expérience politique unique ?
Frédéric Delorca, vingt-cinq ans après ses premiers pas dans le domaine de l’information alternative, offre ici un récit de voyage plein d’allers-retours entre l’actualité et l’histoire ancienne de Cuba, entre description de sa situation économique et réflexion sur ses inspirations spirituelles.
Un témoignage personnel sur le destin d’un pays placé au seuil de choix très difficiles.

Touriste à Cuba : Images d’un pays qui chancelle
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Des nouvelles de mon livre sur Cuba

16 Septembre 2023 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Actualité de mes publications, #Ecrire pour qui pour quoi

Ça y est, chers lecteurs, je viens d'envoyer à mon éditeur le manuscrit définitif de mon récit de voyage à Cuba du printemps dernier. Vous allez être surpris car ce n'est pas le même éditeur que d'habitude. Et ce ne sera pas la seule source de surprise. Évidemment, je n'écris plus à 53 ans de la même façon qu'à 30. Je ne suis plus tout à fait le même homme, et je ne parle pas du même monde.

Il y a dans mon travail beaucoup d'allers-retours avec mes expériences d'autrefois, avec ce monde mort de la fin du XXe siècle, monde disparu de ma jeunesse, mais qui vit encore tout de même un peu à travers ce qu'il a engendré (la nouvelle guerre froide avec la Russie, les restes du communisme ici et là, du néo-libéralisme etc). Et je pousse la pratique des allers-retours plus loin encore grâce à ce nouvel outil qu'est Gallica. Je vous en avais donné un aperçu en mai dernier ici. Cela donne encore une profondeur supplémentaire dans l'approche du réel.

Je ne peux pas tout dévoiler de la démarche de ce livre qui, je le répète, en surprendra plus d'un. Peut-être en exaspèrera-t-elle aussi beaucoup. Mais elle peut apporter certaines choses car, comme dans mon récent livre sur le stoïcisme, j'y ai glissé un certain nombre d'éléments  sur l'oligarchie mondialiste et ses inspirations spirituelles (mais aussi sur celles qui inspirent des pseudo-résistances) qu'on ne trouve pas partout, c'est le moins qu'on puisse dire. Bref il y a beaucoup de moi-même dans ce livre et de mes réflexions des dix dernières années.

Je pense qu'avec les nouvelles techniques que j'ai mises en œuvre pour rédiger cet ouvrage de 200 pages (avec l'enregistrement sonore systématique des choses vécues, la prise de photos abondante etc), j'ai rodé des méthodes que je pourrais aussi appliquer à d'autres pays (pourquoi pas la Lettonie, ou un pays africain ?).

Mais ce serait là une solution de facilité. Il ne faut pas s'enfermer dans un genre, ni dans un rôle. Je ne suis pas un écrivain, ni plus largement un intellectuel. Je suis un ramasseur de pissenlits au fond de mon jardin, et rien d'autre. Je prends la plume quand je n'ai pas le choix, parce qu'il faut absolument que j'exprime quelque chose sur moi ou sur tel aspect du réel (je précise d'ailleurs que je ne parle de moi qu'à l'appui d'une description plus fine de la réalité, en montrant quel filtre perceptif ma personnalité m'incline à appliquer, mais nullement par complaisance narcissique). Il fallait que je montre Cuba, parce que Cuba synthétise des questions qui ne me sont pas "bêtement" personnelles (des questions sur le socialisme, le christianisme, la sorcellerie, la lutte des classes, l'impérialisme, le féminisme, l'esclavage etc), mais personnelles parce qu'universelles, personnelles parce qu'agissant en moi comme en tout homme.

Je n'ai aucune raison de m'installer dans un rôle d'auteur de récits de voyages si cela ne correspond pas à une nécessité impérieuse (à vrai dire même si c'est là le dernier livre de ma vie cela m'arrangera tout à fait). Le seul rôle auquel je m'identifie en réalité est celui d'arracheur de pissenlits au fond de mon jardin. Du moins tant qu'il me sera donné d'avoir encore un jardin.

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Recension du livre du combattant abkhaze Békir Ashuba

30 Août 2023 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Abkhazie, #Actualité de mes publications, #Revue de presse

A noter que Le Monde Diplomatique de septembre 2023 publie une recension du livre de Békir Ashuba que j'ai préfacé.

 

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Vingt ans d'écriture... y de soledad...

9 Avril 2023 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Ecrire pour qui pour quoi, #Le quotidien, #Grundlegung zur Metaphysik, #Actualité de mes publications

Dimanche de Pâques... Jamais ce blog n'a eu aussi peu de lecteurs... Mon activité littéraire pendant vingt ans aura été bien ingrate. Sans cesse j'ai écrit, parce que je ne sais penser que comme cela, et j'ai essayé de publier le maximum de choses, depuis l'Atlas alternatif, non pas pour ma gloriole (car sur le "créneau" où j'étais il n'y avait que des coups à prendre), mais parce qu'il me semblait naturel d'essayer de communiquer aux gens ce que découvrais. Faire circuler non seulement l'information, mais aussi la manière dont je la recevais, dont il me semblait qu'on pouvait la saisir. "A toutes fins utiles", comme on dit.

Jamais cela n'a touché un large public. Cela ne me gênait pas, car je n'aurais pas aimé aller pontifier sur les plateaux de TV ou sur les chaînes You Tube, et le caractère restreint du nombre de mes lecteurs me laissait libre de continuer à explorer des voies nouvelles de réflexion sans être en dette à l'égard des gens qui s'intéressaient à mes travaux, sans être enfermé dans un rôle, un positionnement, une étiquette.

Par moments des gens s'abonnaient à mon blog, me contactaient même pour me témoigner une sympathie. Des choses un peu étranges se passaient comme lorsque des extraits de mon livre sur l'Abkhazie furent utilisés pour illustrer des entrées de dictionnaires en ligne.

Mais, depuis la fin de la dictature covidesque, tout cela s'est évaporé. Parmi les rares personnes qui feignaient de suivre mes travaux, plus aucune ne manifeste le moindre intérêt pour mon existence. Chacun s'est servi dans ce que j'ai écrit, en a peut-être retiré une ou deux idées, une ou deux impressions, puis a tourné la page. Au titre de 2023 il n'y a plus sur le Net qu'une seule mention de ce que j'ai fait, en dehors des renvois que moi-même j'indique à mes travaux passés : un YouTubeur il y a trois semaines qui signale discrètement ici mon billet sur Obey Giant de janvier 2020. Il n'a que 25 abonnés, et sa vidéo n'a reçu que 29 vues. Il a bien raison de ne pas faire de tapage, du reste, car ce genre de sujet n'est pas à mettre entre toutes les mains.

D'ailleurs, j'ai bien conscience que si, aussi bien ce blog, ou mes livres, ou les blogs ou chaîne des gens qui tentent de me citer restent très confidentiels c'est qu'il doit bien y avoir quelque raison métaphysique à cela. Que les gens aient des impulsions en direction de mes écrits à certains moments - et il y en a bien eu parfois, dans les années 2000, 2010, 2020, de certains d'entre eux d'ailleurs j'ai parfois parlé dans mes livres en les dissimulant sous des pseudonymes - puis disparaissent sans raison de mon paysage sans la moindre envie de redonner signe de vie, cela doit répondre à quelque nécessité métaphysique, en plus du fait que, sur le plan psychologique, les gens dans nos sociétés sont devenus de plus en plus volatiles, inconsistants, égocentriques au point de tout réduire à du zapping. Je ne me plains pas, d'ailleurs. Je me borne à constater, à m'étonner, comme je m'étonne de voir la France tomber de plus en plus bas sous la férule du pouvoir actuel, le monde sombrer dans un non sens si parfait qu'on pourrait croire qu'il est planifié, les dissidents s'inventer des fausses idoles dans des fétiches comme Asselineau, ou l'Eurasie, ou que sais-je encore... On s'étonne, et l'on prend acte de ce que les choses sont ainsi, suivant une nécessité qui leur est propre.

Tout cela me laisse au fond très libre. Je pourrais poser à poil sur ce blog, marcher à quatre pattes dans la rue, me mettre à parler en langues dans le métro, je pense que cela n'aurait pas la moindre conséquence pour moi puisque le même silence assourdissant entourerait tout ce que je fais. Voilà au moins l'avantage de la chose.

Est-ce que cela va m'encourager à cesser d'écrire des livres ? Peut-être... ou peut-être pas... J'ai ce privilège malgré tout que, malgré l'indifférence totale que j'inspire, je puis encore prendre un avion pour n'importe quel pays et obtenir que mon éditeur publie ensuite mes impressions de voyage, même si cela ne lui rapporte pas un lecteur. N'est-ce point là au fond un grand privilège, alors que je paie un prix (matériel et moral) très infime pour cela ? Et, qui plus est, une fois que j'aurais fait cela, il y aurait encore quelques bibliothèques pour acheter l'ouvrage, et une chance pour qu'un chercheur quelconque dans dix ans ans se penche dessus. Tant qu'il reste cette petite fissure dans le mur du silence cela me fait une petite raison de poursuivre mes travaux. J'ai d'ailleurs songé un temps à partir cet été en Lettonie et en faire un bouquin. Mais la russophobie forcenée de ce pays m'en dissuade finalement (ce n'est pas l'unique raison du reste...). Qui sait ? Peut-être une autre destination m'inspirera-t-elle ? ... malgré votre profonde indifférence, messieurs et dames !

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