Code du Travail, Suède, Daesh, Proche-Orient, Tchad, Centrafrique, Cambodge
En France pétition de 500 000 signatures contre le projet de loi El Khomri qui veut dynamiter le code du travail. En Espagne, après les erreurs de Podemos (gauche), le PSOE fait un pacte avec Ciudadanos (centre droit) qui s'engage à abroger certaines mesures des lois du parti populaire... notamment celle qui permettait aux accords d'entreprise de surclasser le pouvoir légal national, exactement ce que Valls veut mettre en place en France. Cette hâte morbide des socialistes français de faire adopter des mesures de droite avant que la droite arrive au pouvoir, juste pour plaire au système financier mondial...
En Suède des milices anti-migrants "Soldats d'Odin" (dont certains organisateurs, comme Mika Ranta en Laponie sont d'inspiration nazie) se constituent .Des milices "Soldats d'Allah" ("Jundullah") se forment à Oslo en réplique à ce mouvement. Une logique de guerre civile.
Daesh- Turquie : "Où t’es, grand frère ? Là où je t’ai dit ?". Des échanges téléphoniques entre un membre important de l’organisation Etat islamique et des policiers turcs ont été publiés par un grand quotidien national d’Ankara Cumhuriyet. Ces bribes de conversation constituent une nouvelle preuve de la collaboration entre le groupe djihadiste et la police turque à la frontière entre la Syrie et la Turquie.
Il faut demander des comptes à Erdogan pour les attaques de Daesh que nous subissons.
En Iran élection des membres du Parlement et l'Assemblée des experts (religieux chargé de nommer et de remplacer le guide suprême. Les agences occidentales signalent que le Conseil des Gardiens de la Révolution a fait barrage aux candidats les plus pro-occidentaux, mais que Khatami et Rafsandjani ont appelé les gens à voter pour empêcher l'élection des candidats les plus conservateurs. En 2012 les réformateurs avaient boycotté le scrutin pour protester contre la réélection d'Ahmadinejad.
Ici une interview intéressante sur l'Irak : Tikrit et Ramadi détruites, peut-être Mossoul dans les mois qui viennent. Qui va payer ? Idem pour Alep en Syrie. Va-t-on laisser ces villes à l'abandon comme on a fait avec Syrte en Libye ?
En ce qui concerne l'Arabie Saoudite selon le quotidien libanais al-Akhbar, un article publié sur le site Defense One par Sarah Chayes (ancienne conseillère du président des chefs d’Etat-major US et participante aux programmes de la fondation Carnegie) et Alex de Wall (chercheur et expert en affaires arabe et africaine)révèle que les décideurs à Washington ont déjà commencé, depuis un certain temps, la planification de la période post-royaume saoudien.
La chroniqueuse Défense du "Monde", proche de l'armée française, confirme les informations libyennes sur la présence militaire tricolore en Libye. Le site Mondafrique analyse les raisons du ministère de la défense français de laisser ce journal divulguer l'existence de ces opérations.
Depuis le début de l’année 2016, de nombreuses manifestations ont été réprimées par les forces de défense et de sécurité tchadiennes (tout comme à Djibouti) avec un usage excessif et disproportionné de la force. Silence dans nos médias. Le Tchad aide au maintien de l'ordre au Mali.
Le second tour des élections présidentielles en République centrafricaine a porté au pouvoir Faustin-Archange Touadéra ex premier ministre de Bozizé. Alors que les bandes armées continuent à terroriser la population, François Hollande tenait absolument à ce que le scrutin ait lieu, afin de pouvoir déclarer que l’intervention militaire française se soldait par un succès.
Une mention aussi sur les manœuvres navales sino-cambodgiennes aujourd'hui. Je crois me souvenir que le Cambodge avait tendance à voter comme la Chine à l'ONU ces dernières années. Une brèche dans la le pro-américanisme de l'ASEAN.
Bolivie, Espagne, Syrie, Israël, Ukraine
Morales, ce n'est pas toujours le socialisme qui gagne : il perd le référendum sur le renouvellement éventuel de son mandat.
En Espagne, la question du référendum catalan continue d'empoisonner la vie politique. Même si les socialistes font un pacte avec citoyens, des petits partis comme ERC ne s'abstiendront que si le référendum sur l'autodétermination est organisé. Si le PSOE veut éviter ce référendum, le soutien au moins passif du PP lui sera nécessaire. Mais cette nouvelle combinaison PSOE-PP renforcera l'indépendantisme à Barcelone.
Le directeur de campagne de Dilma Rousseff arrêté pour corruption au Brésil.
John Kerry évoque la partition de la Syrie. Israël détruit une école pour bédouins construite par une ONG française dans les territoires palestiniens occupés.
Le gouvernement de Kiev propose d'augmenter le nombre de chaînes de télévision polonaises en Ukraine. Le vice-premier ministre de la Crimée russe Ruslan Balbec qualifie de "danse sur les ossements" la chanson de Jamala (Susana Dzhamaladinova) "1944" qui représentera l'Ukraine à l'Eurovision en mai prochain et qui parlera de la déportation des Tatars de Crimée sous Staline. "Le gouvernement ukrainien sous couvert de divertissement tente de rallier le public européen à leur ligne de la politique étrangère", a-t-il déclaré. Le représentant de "l'Eurovision" Paul Jordan a assuré que les paroles Jamala seront vérifiées au vu des règlements de l'Union européenne de radiodiffusion, y compris sous la rubrique "blasphème" (ce que serait selon les Criméens et la Russie l'utilisation de tragédies à des fin de divertissement).
En 1989, le Soviet suprême de l'URSS a condamné la déportation des Tatars de Crimée, en reconnaissant son illégale et criminelle. Le 21 avril 2014, le président russe Vladimir Poutine a signé un décret sur la réhabilitation des Tatars de Crimée et d'autres peuples qui ont souffert de la répression dans la péninsule.
Folies de Podemos, de Davutoglu, et des partisans de Modi en Inde
Pablo Iglesias de Podemos pose des conditions délirantes au PSOE comme la tenue d'un référendum en Catalogne, la constitution d'un ministère de la plurinationalité, le contrôle de l'institut de sondage national et même de juges par Podemos etc.
Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a de nouveau déclaré que la Turquie n'acceptera pas à la perte de la ville d'Azaz, dans le nord de la Syrie, près de sa frontière.Il a par ailleurs accusé hier la Russie d'agir "comme une organisation terroriste" en Syrie et a menacé d'une «réponse» de la Turquie.Federica Mogherini, chef de la diplomatie de l’Union européenne, tout comme F. Hollande et B. Obama, demande à Erdogan d'arrêter de bombarder les positions kurdes en Syrie.
La semaine dernière M. Kanhaiya Kumar, leader du syndicat étudiant de l'université Jawaharlal Nehru à Delhi, a été arrêté la semaine dernière sur des accusations de sédition pour avoir prétendument crié des slogans anti-nationaux lors d'un débat sur le campus qui critiquait la pendaison d'un séparatiste du Cachemire Afzal Guru il y a trois ans. Il encourt la prison à vie. Aujourd'hui des gens déguisés en avocats ont frappé au tribunal de Patiala House les étudiants et les professeurs de l'Université venus protester, en leur criant: "Vous n'êtes pas bienvenu ici." Le parti communiste (PCI-M) notamment monte au créneau.Une énorme chaîne humaine entoure l'université JNU, défendant le campus contre les provocations de la droite.
Bon pour se consoler des folies, Medea Benjamin de Code Pink félicite Donald Trump.
Pékin sur la Corée, Washington sur le Brexit et sur la Syrie, Kos
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi s'est dit opposé vendredi à un éventuel déploiement du bouclier antimissile THAAD en Corée du Sud, jugeant que cela ne ferait que compliquer la situation dans la région.
La Chine, comme la Russie, s'est toujours opposée à tout déploiement d'un bouclier antimissile par les Américains près de ses frontières et considéré cela comme une étape de provocation en vue de donner à Washington une «première frappe capacité nucléaire».
États-Unis ont un "intérêt profond" dans le Royaume-Uni reste dans l'Union européenne (UE), a déclaré hier le secrétaire d'État, John Kerry.
"Il existe un risque que la Turquie envahisse la Syrie", a déclaré le 11 février le président syrien Bachar al Assad, dans un entretien avec l'AFP. Les USA par la voix de Biden appellent la Turquie à faire preuve de retenue et d'arrêter les attaques contre les Kurdes de Syrie.En Arabie Saoudite, «Le royaume est prêt à participer à des opérations au sol que la coalition (contre Etat islamique) peut accepter d'effectuer en Syrie», a déclaré le porte-parole militaire le général de brigade Ahmed al-Asiri au cours d'une entrevue avec al Arabiya News Channel.
Aujourd'hui à Munich 2 000 Allemands sont descendus dans les rues de Munich pour exprimer leur indignation face à la politique de guerre de l'OTAN au Proche-Orient.
Les policiers anti-émeute grecs ont tiré des gaz et des grenades assourdissantes lacrymogènes sur la foule protestant contre la construction d'un centre de traitement des réfugiés et des migrants sur l'île égéenne de Kos.
Russie, Islande, Europe, Brésil
Medvedev crie à la reprise de la guerre froide. La Lituanie appelle au renforcement du flanc Est de l'OTAN. Pas d'accord humanitaire sur la Syrie, pas d'accord en Ukraine. Le Monde se fait l'écho du thème des "partis pro-russes en Europe de l'Ouest" remake du fantasme de la 5ème colonne,à l'heure où les USA veulent lancer une enquête là dessus.
Le ministère islandais de la Défense, annonce que l'élargissement de la présence des militaires américains dans le nord de l'océan Atlantique et dans son pays correspond aux engagements réciproques de Washington et de Reykjavik dans le domaine de la défense. L'activité des sous-marins russes dans la région nord-atlantique oblige les Etats-Unis à exploiter à nouveau la base aérienne de Keflavík en Islande, où ils envisagent de déployer des patrouilleurs anti-sous-marins Boeing P-8 Poseidon, rapporte le magazine américain Foreign Policy.
15 000 Kurdes manifestent à Strasbourg pour la libération d'Ocalan.
Valls à la tête d'un gouvernement très légèrement remanié affronte l'immigrationnisme allemand. Une pathétique journaliste du Monde supplie les Britanniques de ne pas quitter l'Union européenne.
L'Eglise brésilienne refuse d'autoriser l'avortement pour les enfants victimes du virus Zika
Libye, Yekaterinburg, Yémen, ONU/Sri Lanka, Pyongyang-Alger, Erdogan, Alaska
En visite à Washington, le ministre des affaires étrangères égyptien déclare que la communauté internationale ne devrait pas intervenir contre l'expansion de l'État islamique en Libye avant qu'un gouvernement libyen soit formé et ait demandé officiellement une assistance (c'est en effet la moindre des choses). La ministre italienne de la Défense Roberta Pinotti déclare qu'une opération militaire italienne en Libye n'était pas "inévitable".
A Yekaterinburg en Russie, selon le magazine Kommersant, sept membres du groupe terroriste "Etat islamique" ont été arrêtés qui préparaient des attaques contre les grands projets de la ville d'infrastructures
La résistance Yéménite lance un missile balistique Qahir-1 contre l'aéroport régional saoudien de Jizan. Les forces yéménites ont lancé une offensive d’envergure dans la région saoudienne d’Assir. Elles progressent dans la reprise de contrôle de Bab al-Mandeb au sud-ouest, et Maareb à l'Est.
Au Sri Lanka, le Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, appelle à la restitution des terres, la démilitarisation dans la zone tamoule.
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El-Ghazi, a passé en revue, jeudi, avec l’ambassadeur de Corée du Nord à Alger, les moyens de renforcer et de développer les relations de coopération entre les deux pays.
Le président turc Tayyip Erdogan en novembre dernier a "menacé d'inonder l'Europe avec les migrants",a rapporté le site grec euro2day.gr pour améliorer les conditions des réfugiés en Turquie, et relancer les négociations d'adhésion de longue panne d'Ankara . Le site a publié minutes d'une rencontre entre Erdogan et des hauts responsables de l'UE Jean-Claude Juncker et Donald Tusk à ce sujet.
Enfin les peuples autochtones de l’Alaska et de Hawaï ont fait appel à la communauté internationale en demandant aux Nations Unies que soit garanti leur droit à l’autodétermination.
Le gouvernement de la France en ce début d'année, le débat sur l'ingérence
Il ne vous aura pas échappé que je demeure discret sur la situation actuelle, mais ceux qui connaissent mes ouvrages devinent sans doute ma position. Le gouvernement actuel n'a plus comme repère qu'une politique sécuritaire au nom de la défense de la République - j'ai entendu M. Le Drian il y a peu placer celle-ci à l'avant de son identité, bien au dessus de l'idée d'avoir un programme de gauche. Cela rappelle Clemenceau : "A l'intérieur, je fais la guerre etc".
Cette politique n'a pas une base électorale très large pour la soutenir (au sein même du parti socialiste elle est controversée comme l'a montré le débat sur la constitutionnalisation de l'état d'urgence hier), mais elle dispose d'une forte base sociologique susceptible de l'accepter - en gros toutes les classes moyennes de gauche et de droite.
Bien sûr cette politique ne mène nulle part puisqu'elle ne règle au fond aucun problème. Museler les moyens d'expression collective ne fait qu'aggraver les tensions, comme on l'a vu à Calais où les migrants en attente de leur passage en Angleterre font régner la crainte et le désordre.
Notre politique extérieure complètement alignée sur les Etats-Unis - comme on le voit avec notre réconciliation avec l'Iran et Cuba après les années de surenchère néo-conservatrices de nos "élites" politico-médiatiques - suit aujourd'hui la voie de la modération relative d'Obama (très relative car elle ne s'applique pas partout, notamment pas dans l'imposition des traités de libre échange transpacifique et transatlantique aux alliés des Etats-Unis), et peut reprendre des accents bellicistes si Mme Clinton ou quelqu'autre va-t-en-guerre arrive au pouvoir à Washington.
Après la politique atlantiste brouillonne de M. Sarkozy matinée de sympathie pour la Russie, après le vide intellectuel enrobé d'arrogance et de dogmatisme sécuritaire du tandem Valls-Hollande, notre pays se dirige tout doucement vers un quinquennat Juppé, tout aussi atlantiste et dépourvu d'idées pour l'avenir de la France et l'équilibre mondial. On comprendra que cela ne donne pas envie d'écrire trop dans ce domaine.
Cependant il faut bien savoir que ce règne du vide autoritaire est très largement accepté par les gens qui n'ont pas envie de constituer une alternative crédible. Il n'y a aucun mouvement social en France susceptible de s'opposer au consensus atlantiste actuel. Ni le Front de gauche (qui a de fait éclaté) ni le Front national ou DLF ne présentent un programme d'opposition sérieuse, et ne sont susceptibles de fournir le moindre espoir de réorientation du destin de la France et de l'Europe.
Pour finir je signale qu'un mouvement anti-intervention militaire s'est constitué sur les réseaux sociaux. Comme je l'ai précisé dans mon livre sur les mouvements anti-guerre, je suis anti-ingérence mais non anti-intervention militaire. Etre anti-ingérence c'est être contre l'intervention militaire NON VOULUE par le gouvernement légal du pays concerné en revanche le respect de l'amitié nous oblige d'aider les gouvernements amis à combattre le terrorisme ou lutter contre diverses catastrophes humanitaires (et nous aurait obligé en 1936 à agir en Espagne), lorsque ceux-ci nous le demandent, sauf les cas où l'on peut prouver que le gouvernement légal a été établi par nos soins pour valider nos ingérences. Rappelez vous le débat, je soutenais l'action militaire française,malgré les efforts de certains anti-impérialistes pour démontrer que le gouvernement légal malien était issu du putsch pro-américain et que l'action militaire n'avait pour finalité que le contrôle des ressources. Selon moi même le gouvernement démocratique malien renversé et ses soutiens souhaitaient l'opération française, qui n'était pas plus illégale que l'intervention russe en Syrie aujourd'hui. Toute intervention militaire n'est pas par définition nocive et illégitime, même si, comme toute initiative humaine, elle recèle en elle-même les principes de sa perversion.