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Le blog de Frédéric Delorca

Dites moi pour qui voter

24 Mai 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Peuples d'Europe et UE

Séjour dans le Sud-Ouest. Mais pour qui voter ? Voilà qui me rappelle la chanson de mon enfance (1977) ci-dessous. Depuis que les chevènementistes ont renoncé à présenter une liste à laquelle je devais être associé, ma libido electoralis est en berne dirais-je pour plagier le Doctor Angelicus... Je pourrais bien ne pas voter du tout puisque cette assembée européenne est bidon (déjà que je ne fais pas beaucoup d'efforts pour participer aux scrutins nationaux). Mais puisque je suis au pied de mes montagnes, difficile de ne pas faire le détour par l'isoloir.

 

Je lis toujours Simone de Beauvoir, par petites touches, son "Tout compte fait". Des récits de voyages. Toujours un peu stéréotypés dans le style, avec ses formules "obligées" depuis Chateaubriand : "les paysages nus", "les rochers escarpés". Beauvoir était une grande bourlingueuse comme chacun sait. Elle a le mérite du parti pris de la sobriété, comme Cocteau, c'est toujours un signe d'honnêteté. Mais sur Anaïs Nin, sur George Sand, elle se plante largement, je trouve. Sur Malraux je lui donne raison.

 

ter.jpgJ'ai pris un TER hier entre Pau et Saint-Gaudens. Charmant tortillard à flanc de montagnes qui à chaque station - Lourdes, Tarbes, Lannemezan, Montréjeau - se remplit de collégiens excités (mais moins fumeurs de teush que dans mes trains franciliens c'est déjà cela). Le paysage s'orne de fleurs sauvages, de champs où paissent les moutons et les chevaux. Le domaine pyrénéen, patrie de Phoebus, est une aire géographique si étrange, coupée de tout, le "bout" de la France, celle dont la France ne sait rien faire. L'église de Saint-Gaudens qui toise avec mépris la grosse papèterie fumante en contrebas, anachronique comme un extrait de Dickens dans un discours de François Hollande, rappelle les vicomtes de Foix, et le temps des principautés montagnardes. Au bistrot en face de la Gare ce matin, les quinquagénaires à  l'accent gascon rivalisaient de théories en philosophie politique avec ceux du pays d'oïl, de plus en plus nombreux dans ces contrées (mon chauffeur de taxi hier en était un, après 20 ans de bons et loyaux services dans l'Essonne). Tous s'entendaient pour dire que "De toute façon l'Europe ça ne peut pas se faire" - ce qui est déjà moins tragique que les "L'Europe nous tue" de mon chauffeur de taxi sicilien de 2012.

 

Il faut que j'écrive un petit billet pour le blog de l'Atlas alternatif sur les pressions américaines sur l'Algérie. Demain peut-être...

 

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Beauvoir, Malraux, A. Nin, G. Sand et l'URSS dans "Tout compte fait"

23 Mai 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #1950-75 : Auteurs et personnalités

Je ne raffole pas du style ni de la personnalité de Simone de Beauvoir, mais j’ai de l’estime pour son intelligence et pour son courage. Et quand j’ai vu que ce vieux réac de Paul Morand « de l’Académie française » (un type volontiers méchant, amusant de méchanceté d’ailleurs, une méchanceté souvent inspirée) avouait dans son journal lire « Tout compte fait », de la compagne de Sartre, et recommandait les paragraphes qu’elle consacre à Malraux, j’ai tout de suite acheté le livre.

Fidèle à mon habitude je l’ouvre au hasard (Morand précisait celle du passage qui l’intéressait mais dans l’édition originale, pas dans le livre de poche neuf que j’avais entre les mains). Mais comme le hasard m’aime depuis décembre (« il n’ y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous »), le livre s’ouvre exactement sur le passage que l’auteure consacre au ministre de la culture de de Gaulle. Et, comme un cadeau n’arrive jamais seul, je découvre qu’à la page d’avant, elle donne son avis sur George Sand (dont je lisais les mémoires en 2012) et sur le journal d’Anaïs Nin que je lisais en février. Je ne résumerai pas ici ni ne commenterai l’opinion de Beauvoir sur ces trois auteurs. Je vous laisse la découvrir par vous-mêmes, de même que ses pages extraordinaires sur son voyage en Crimée et en Géorgie avec Sartre.  « Un soldat salue une artiste »

 

 

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Les murs de Thèbes

18 Mai 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Divers histoire

Je ne sais presque rien sur Thèbes. "The first cut won't hurt at all" : j'apprends qu'Epaminondas assura l'hégémonie à Thèbes en réfléchissant sur les mains dans le pythagorisme. "The second only makes you wonder" : je lis quelque part qu'un historien dont j'ai oublié le nom a écrit que Thèbes était une ville diffamée et je me souviens que la courtisane Phryné, traduite en justice à Athènes, avait proposé de financer seule la reconstruction des murailles de cette cité détruites par Alexandre le Grand. "The third will have you on your knees"... Bon, pas envie de finir déçu, donc je ne cherche pas à en savoir plus sur cette ville. Mais il y a sûrement quelque chose de très étrange autour de tout cela. Il paraît que les touristes ne s'y arrêtent pas, nos livres d'histoire non plus. Probablement une bonne raison pour que des esprits plus malins que moi, plus forts, plus courageux, moins crétins que je ne le suis, se penchent sur cette question...

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Marie-Madeleine encore...

17 Mai 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le quotidien

Samuel Butler, cité par Henry Miller, cité par Morand (p. 447) : "Une poule, c'est le seul intermédiaire possible pour un oeuf qui veut faire un autre oeuf"

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Bring back your drones

17 Mai 2014 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Colonialisme-impérialisme, #Barack Obama

Michelle Obama s'était affichée avec "Bring back our girls"

 

drones

"Bring back your drones", "Your husband has killed more muslim girls than Boko Haram ever could" ont répondu des Internautes sur Twitter.

 

Les pharisiens renvoyés à leur pharisianisme.

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