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Le blog de Frédéric Delorca

Articles avec #barack obama tag

Honduras : les putschistes, le droit international et l'argent

28 Septembre 2009 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Colonialisme-impérialisme, #Barack Obama

L'histoire hongroise a gardé le souvenir des tanks de Khrouchtchev tirant sur l'ambassade de Hongrie en 1956 où s'était réfugié le président légitime Imre Nagy. L'histoire latino-américaine retiendra celle du gouvernement putschiste de Tegucigalpa, probablement encouragé par les secteurs conservateurs de l'appareil d'Etat américain (ceux qui traitent Obama de "singe" en ce moment) balançant des gaz toxiques dans le locaux l'ambassade du Brésil où s'est réfugié le président légitime et Manuel Zelaya, et menaçant le Brésil de faire perdre à cette ambassade son immunité diplomatique "Si dans les dix jours le statut de Manuel Zelaya n'a pas été défini".

En Occident on n'entend toujours aucun appel au respect du droit international, ni à la mobilisation de la "communauté internationale" (qui pourtant à l'ONU la veille avait condamné l'usage des gaz à l'ambassade du Brésil). L'AFP ce jour intitule juste placidement sa dépêche "le gouvernement putschiste du Honduras hausse le ton face à l'opposition". Le mot de "provocation" qu'on emploie à tout bout de champ à propos de Kadhafi ou d'Ahmadinejad ne ressort jamais quand on parle de la droite hondurienne ?

Aux Etats-Unis le Miami Herald, relève que le président "de facto" Micheletti se sent "appelé par Dieu dans le cadre d'une mission divine". In God we trust. Pour le moment, ce sont surtout les milieux d'affaire qui soutiennent Marinetti. Les businessmen américain qui soutiennent Micheletti ont été privés de visas par le gouvernemen états-unien dit-on. Mais on ignore lesquels. On sait qu'au Honduras le coup d'Etat a été financé par dix grandes familles honduriennes recensées par la chercheuse Leticia Salomón.

Les soutiens aux Etats-Unis sont plus obscurs. Dans le champ académique, parmi les supporters de Micheletti, Susan Kaufman Purcell, directrice du Center for Hemispheric à l'université de Miami. Une enquête sur le Net situe ce centre dans le champ d'influence de Valero Energy Corporation, société texane, premier raffineur pétrole aux USA très en pointe dans les biocarburants. Elle contribue au financement de candidats des deux bords politiques aux Etats-Unis, mais penche plus du côté des républicains. Au Honduras, le pétrole est raffiné par Texaco mais Valero en 2006 était partie prenante d'un projet de création en consortium avec d'autres sociétés d'une nouvelle raffinerie dont le Honduras pouvait être un des sites d'accueil, et cette entreprise est aussi intéressée par l'investissement du Honduras dans les biocarburants.

FD

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Delenda Carthago est

3 Septembre 2009 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Colonialisme-impérialisme, #Barack Obama

Je repensais à l'article d'Hassina Méchaï ce matin. Il me semble que c'est faire beaucoup d'honneur à Mme Cinton et M. Obama que de les comparer à Caton le Censeur. Si je me souviens bien la phrase de Caton fut prononcée dans le cadre de la troisième guerre punique. Carthage ne représentait plus une menace pour la République romaine comme elle l'avait été par le passé (de mémoire les troupes de Carthage avaient été aux portes de Rome, et une bonne part de la noblesse romaine avait été massacrée dans un bataille au nord de l'Italie). Mais pendant longtemps on avait cru que Carthage et Rome ne pouvaient construire leur puissance commerciale que l'une au détriment de la survie de l'autre. La paranoïa romaine n'était pas complètement infondée (quand on se souvient de la trace dans l'inconscient collectif de a mise à sac par les Gaulois). Si l'Iran avait, dans les années 60 ou 70, assiégé Washington et massacré des parents, oncles ou tantes de M. Obama ou Mme Clinton, leur obstination à désarmer ce pays se comprendrait plus aisément.  Mais notre impérialisme à nous occidentaux est bien plus inhumain que celui de la vieille Rome. Il ne se nourrit d'aucun instinct de survie. Seulement d'une intolérance à l'égard de tout ceux qui ne nous vénèrent pas.

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Somalie : d'une piraterie à l'autre

18 Avril 2009 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Colonialisme-impérialisme, #Barack Obama

Je lis dans Democracy now ce matin un article intéressant sur la Somalie.

Le député du congrès des USA du New Jersey Donald Payne a fait une brève visite à Mogadiscio lundi et son avion a été visé par des tirs de mortier pendant qu'il quittait le pays. L'ancien ambassadeur des USA aux Nations Unies John Bolton a déclaré sur Fox News le week-end dernier que les USA devraient assembler une citation pour envahir la Somalie. En attendant, la pêche et le petit business local le long de la côte somalienne souffrent de la présence navale américaine et internationale accrue dans leurs eaux.

Surtout Democracy now interviewe Mohamed Abshir Waldo, analyste kenyan d'origine somalienne. Selon lui, la piraterie au large de la corne de l'Afrique est une réponse au pillage dont celle-ci a fait l'objet. Dans les annés 1990 les eaux somaliennes ont été envahies par des flotilles de pêche illégales espagnoles, italiennes, françaises, britaniques, grecques, puis russes et même maintenant norvégiennes, ainsi que des pays riverains de la Mer rouge. Les pêcheurs somaliens ont porté plainte et ont fait appel aux Nations Unies, et à l'Union européenne sans résultat. Les seigneurs de la guerre locaux et la mafia italienne étaient aussi de la partie. L'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture des Nations Unies (la FAO) a estimé que 700 navires d'appartenance étrangère se livraient à de la pêche non autorisée dans les eaux somaliennes en 2005. Mohamed Abshir Waldo dénonce aussi le déversement de déchets toxiques (y compris nucléaires) sur ces côtes. La piraterie somalienne est aujourd'hui le fruit de la destruction de l'écosystème le long de la côte somalienne et de l'appauvrissement des pêcheurs.

La logique répressive que le président américain Obama et ses alliés veulent aujourd'hui impulser est tout aussi néfaste à la survie des derniers pêcheurs locaux et des communautés villageoises côtières qui, tout en condamnant les actions des pirates, voient les patrouilles militaires compromettre encore plus leurs dernières chances de survie économique dans la zone, et pousser leurs propres enfants à faire le choix de la piraterie. Tous les ingrédients d'un cercle vicieux sont réunis. Merci le capitalisme et l'économie dérégulée !

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Concours de vacuité médiatique

20 Janvier 2009 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Revue de presse, #Barack Obama

Difficile de dire ce qu'il y a eu de plus con dans les dépêches d'aujourd'hui.

Est-ce celle-ci de l'AFP "Obama induit en erreur en récitant son serment d'investiture" dans laquelle s'exprime toute la vacuité de cette non-information bruyante qui entoure l'investiture d'Obama ?

"Moi, Barack Hussein Obama, je jure solennellement de remplir les fonctions de président des États-Unis fidèlement, et, dans toute la mesure de mes moyens, de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution des États-Unis", a déclaré le 44e président, répétant petit à petit les mots prononcés par le président de la Cour suprême, John Roberts.
Mais ce dernier a commis une petite erreur en employant le mot "fidèlement" après "président des Etats-Unis", alors que ce terme doit précéder "les fonctions de président".

Constatant apparemment la bourde, Barack Obama s'est interrompu pendant un bref instant de gène, avant que M. Roberts ne répète le morceau de phrase, à nouveau dans le désordre. Le nouveau président a dû obtempérer et finir son serment tel qu'il l'avait entendu.

La foule de 2 millions de personnes rassemblée devant le Capitole a ressenti le malaise, une femme criant "Oh non, non, non, non!", couvrant le murmure des spectateurs.

Interrogé par l'AFP, le professeur de droit constitutionnel Jeffrey Rosen a toutefois assuré que le faux-pas du président de la Cour suprême n'entachait en rien la validité de l'investiture de M. Obama.

Durant le déjeuner qui a suivi la cérémonie, M. Roberts a paru s'excuser auprès de M. Obama qui a ri et lui a serré la main.

Ou encore celle-là, dans laquelle s'exprime une autre vacuité, celle de notre président bien aimé, qui n'a plus qu'un don : celui d'escamoter les négations de la langue française.

"Sarkozy: "J'écoute mais je tiens pas compte""

Nicolas Sarkozy s'est rendu mardi à Sourdun, près de Provins (Seine-et-Marne), commune durement touchée par le départ du 2e régiment de hussards. Les 900 hommes du régiment sont en voie de transfert à Haguenau (Bas-Rhin). En compensation, le site doit abriter dès la rentrée 2009 un internat d'excellence, accueillant quelque 150 élèves boursiers venus de la région parisienne dans le cadre du plan "espoir banlieue". Ils devraient être 500 en septembre 2010.

Doivent également s'y installer d'ici 2010 les 330 personnels du Service d'étude sur les transports, les routes et leurs aménagements (SETRA), actuellement basés à Bagneux (Hauts-de-Seine). Un transfert que contestent les intéressés.

"Ils ont tort", a rétorqué Nicolas Sarkozy lors d'une table ronde. "Ce transfert, il se fera. Et je suis désolé, c'est un magnifique cadre". "Dès que je veux changer quelque chose, toutes les forces du conservatisme se mobilisent pour l'empêcher", a-t-il déploré. "J'étais préparé à ça. J'écoute mais je tiens pas compte", a-t-il lancé.

Nicolas Sarkozy a plus largement défendu sa volonté de poursuivre les réformes en France. "Sur la ligne, sur la stratégie, sur la volonté d'aller de l'avant, on n'a pas d'états d'âme, parce qu'il n'y a pas d'autre stratégie", a-t-il affirmé. "En plus, je dois le faire en maintenant la cohésion sociale", a-t-il ajouté. "C'est très difficile. C'est pour ça que je verrai les banquiers cet après-midi. J'ai deux ou trois choses à leur dire".

La crise est "une opportunité pour en sortir plus forts" et "j'ai pas été élu pour subir", a martelé Nicolas Sarkozy. "Je veux changer les choses. Je ne suis pas là pour commenter les problèmes mais pour essayer de les résoudre".

La réforme de la justice? Elle fait "un petit peu débat", mais "y a-t-il une personne qui pense que ça va tellement bien qu'il faut rien changer?". La réforme de l'audiovisuel? "Tout le monde est content maintenant. On se demande qui a eu l'idée". Les radars? "Je l'ai fait deux ans et demi avant l'élection présidentielle" et "on a quasiment divisé par deux le nombre de morts sur les routes".

Dans le cadre de l'adoption du nouveau Livre blanc redéfinissant les objectifs de la défense française, le gouvernement a annoncé en juillet dernier la fermeture de 83 sites militaires, dont 11 dès 2009, le quart Nord-Est de la France subissant de véritables coupes claires.

Le départ des militaires a eu "une conséquence catastrophique sur les finances locales", avec la perte "d'un tiers du budget", a souligné le maire de Sourdun Eric Torpier. Il signifie aussi la "fermeture possible de deux classes". Et "pour nos commerçants, (c'est) une baisse en moyenne de 30% de leur chiffre d'affaire".

Le président PS du conseil général de Seine-et-Marne Vincent Eble a dénoncé la faiblesse de l'aide de l'Etat pour son bassin d'emploi, de 10 millions d'euros. "C'est la qualité des projets qui nous intéresse (...) Ca se fait pas au poids!", a rétorqué Nicolas sarkozy. "Et elle veut un rôti de combien, la petite dame? C'est pas ça!".

"Il fallait revoir la carte militaire", a martelé le chef de l'Etat, qui a rappelé que l'armée comptait 471 sites en France. "Il y avait des régiments français en charge de s'assurer que nous ne serions pas envahis par l'Italie", a-t-il ironisé. "Ils ont fait un boulot remarquable. On voulait pas l'armée italienne, on a eu Carla (Bruni-Sarkozy, NDLR). C'est quand même plus agréable, notamment pour moi". AP

Tout ce que l'on peut souhaiter à l'humanité, c'est qu'un jour elle retrouve suffisamment d'intelligence pour avoir le tournis devant la vacuité de notre époque, quand elle en étudiera les productions, et notamment les dépêches...

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Secrets mal gardés

11 Juin 2008 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Billets divers de Delorca, #Barack Obama, #Les Stazinis, #Le monde autour de nous

Le temps n'est plus où les lobbies, les coteries, pouvaient se réunir sans attirer l'attention de personne. A peine l'ex-first lady états-unienne abdique-t-elle dans les primaires démocrates, on apprend qu'elle se rend, en compagnie d'Obama, à une réunion du Groupe des Bilderberg (http://www.come4news.com/hillary-et-obama-en-rendez-vous-secret-chez-les-bilderberg-909982), un club que certains conspirationnistes n'hésitent point à qualifier de "gouvernement mondial occulte" (http://www.prismeshebdo.com/prismeshebdo/article.php3?id_article=472). Obama, lui, est allé prêter allégeance au lobby israélien qui jusque là lui avait préféré Clinton (http://www.europalestine.com/spip.php?article3245). Ces nouvelles ne sont pas bonnes pour l'avenir du monde, mais au moins elles circulent sur Internet. C'est un léger progrès dans la transparence de l'information...

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