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Le blog de Frédéric Delorca

Petite chanson pour Sandouville

17 Mars 2010 , Rédigé par Frédéric Delorca

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P
<br /> Merci pour cette vidéo... et la chanson.<br /> <br /> <br /> Certains de nos concitoyens, à défaut de pouvoir intégrer un<br /> logement, ont opté pour le camping à l’année, histoire d’éviter les CHRS, ultimes recours avant la rue. Malgré l’hostilité affichée de quelques propriétaires desdits campings, qui<br /> cependant, empochent chaque mois 250 à 300 euros, les pauvres se sentent redevables et le manifestent en vous avouant, d’une part, qu’il y a bien pire, d’autre part, que l’été arrivant avec son<br /> lot de vacanciers un peu plus nantis, ils ont alors l’impression d’être aussi en vacances. Si ce n’est pas là faire d’une pierre deux coups, que sur le champ l’on me pende ! Dès lors, il<br /> devient compréhensible que Berlusconi visitant les rescapés du séisme dans les Abruzzes s’exclame : « Il ne leur manque rien, ils ont des soins médicaux, de la nourriture chaude…<br /> Bien sûr, leur abri actuel est tout à fait provisoire mais justement, il faut prendre ça comme un week-end en camping. ».  Que demande le<br /> peuple ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Tandis que la bourgeoisie dominante n’hésite pas à se fournir<br /> en vêtements de marque chez Emmaeus…<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Que demande le peuple ? Du pognon, de la thune, du fric.<br /> Comme le bourgeois. À cette non négligeable différence près que les riches ne réclament pas, — trop vulgaire ! —, ils prennent. Aussi conseillons-nous au peuple… de persévérer dans la prise<br /> en otage des patrons ? de s’approprier la rue ? de mourir pour une idée ? Quoi d’autre ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />         <br /> «  Il faut revenir sur cette difficulté particulière,<br /> continuelle et largement sous-estimée, qui pèse sur la vie des pauvres gens, surtout s’ils ont de l’amour-propre : ils n’ont aucune marge de manœuvre et doivent calculer sans fin… S’ils<br /> veulent survivre et ne pas couler, les pauvres doivent, fardeau supplémentaire, ironique et pervers, gérer leur argent comme le feraient des comptables. »[1]<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Foin de l’amour-propre, alors ?  Mais que faire alors de cette phrase :<br /> <br /> <br /> «  Notre fierté, il ne nous reste plus que<br /> cela ! » ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> [1]<br /> Richard Hoggart, « 33 Newport Street », Gallimard, Le Seuil, 1991, p. 81 <br /> <br /> <br />
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