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Le blog de Frédéric Delorca

Articles avec #colonialisme-imperialisme tag

Julian Assange échappe à l'extradition, le Mexique lui accorde l'asile, un mot sur l'occultisme en terre hispanophone

4 Janvier 2021 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Colonialisme-impérialisme, #Grundlegung zur Metaphysik, #Christianisme, #Espagne

Le Royaume-Uni vient d'annoncer qu'il refusait d'extrader Julian Assange aux Etats-Unis, ce qui est une excellente nouvelle pour les (vrais) défenseurs de la liberté de la (vraie) presse (pas les animateurs de plateaux TV qui nous hypnotisent chaque jour).

Aujourd'hui aussi le président du Mexique Andrés Manuel Lopez Obrado (AMLO) a annoncé qu'il accordait l'asile politique au fondateur de Wikileaks. C'est l'occasion de revenir d'un mot sur ce gouvernement mexicain qui a tout de même quelque mérite dans le monde où nous vivons.

Quand j'avais 20 ans, à Sciences Po,notre prof d'espagnol (de gauche) nous disait : "Le Mexique a toujours eu une politique éthique : il n'a jamais reconnu le régime de Franco, il a accueilli Trotski et Castro etc" Il aurait peut-être aussi pu dire que ce pays était ultra-travaillé par la franc maçonnerie, mais il faut croire que parfois l'influence maçonnique n'est pas incompatible avec une certaine morale dans les relations internationales. Ainsi, si j'ai critiqué dans un billet sur ce blog la présence de réseaux (en partie ésotéristes) de George Soros  infiltrés  au sein du gouvernement mexicain, il faut aussi reconnaître qu'AMLO a pris de très bonnes initiatives contre la reconnaissance de la présidence autoproclamée du rebelle vénézuélien Guaido ou encore pour refuser de s'empresser d'admettre la pseudo-victoire de Biden à la présidentielle américaine.

 

 Un abonné de ce blog hier me faisait remarquer il y a peu que Russia Today a relevé récemment (cf ci-dessous) qu'Andrés Manuel Lopez Obrado (AMLO) avait eu un commerce avec l'occultisme. Puisqu'en 2006 il a visité une sorcière à Catemaco (épicentre de l'ésotérisme mexicain)  où il a subi un "nettoyage énergétique" (la source est l'enquête du journaliste José Gil Omos dans Los brujos del Poder, qui est un peu l'équivalent de la recherche du journaliste David Placer sur l'occultisme d'Hugo Chavez) En outre pendant la crise du coronavirus, en mars dernier il a brandi une amulette en disant : "Mon bouclier protecteur, c’est une image religieuse qui dit : 'Arrête-toi, ennemi, le coeur de Jésus est avec moi!'. Ça me protège. Et regardez, j’ai aussi un billet de deux dollars que m’a donné un migrant."

On peut se demander si ces incartades d'AMLO du côté des sorciers ne sont pas à relativiser vu la lourdeur de l'investissement de tout le monde hispanophone dans l'occultisme, au moins au niveau des classes dirigeantes.

José Gil Omos relève ainsi que l'homme qui provoqua la révolution mexicaine de 1910 (et 33e président du pays) Francisco Ignacio Madero (1873-1913) était un médium spirite (ce spiritisme qui étouffe tout le Mexique et aux sources duquel la mère de l'actrice française Arielle Dombasle a communié - cf notre billet ici). Le gouverneur de Tamaulipas (de 1993 à 1999), Manuel Davazos Lerma portait une petite pyramide sous son chapeau pour atirer les "énergies positives". Vicente Fox (président de 2000 à 2006) organisait des cémémonies de magie dans sa résidence officielle de Los Pinos. Il y rencontra Gina Morris Montalvo, supposée cousine de l'ex chef des douanes José Guzman Montalvo. Il avait dans son équipe en 2000 Santiago Panado adepte des "Mayas galacticos".Carlos Salinas  de Gortari (président de 1988 à 1994) pratiquait le vaudou. En Argentine, le secrétaire de Juan Domingo Peron, José Lopez Rega (1816-1989), le "sorcier créole" (brujo criollo) pratiquant du "umbadismo" fut influent aussi pendant la dictature des généraux en Argentine.

Les amateurs de Garcia Marquez auraient d'ailleurs tort de n'y voir qu'une particularité des sociétés "créolisées" latino-américaines. La métropole coloniale espagnole n'est pas en reste.

Le général Francisco Franco en Espagne consultait des sorcières africaines dont Mersida dans le Rif.  Il participa à des rites spirites et sataniques. Il fréquenta aussi le guérisseur kabbaliste Corintio Haza qui lui aurait offert un talisman qu'il conserva pendant la guerre civile. Selon Iker Jiménez, il travailla aussi pendant la guerre avec la nonne médium dotée du don d'ubiquité Ramona Llimargas Soler (1892-1940).  A deux reprises il voulut intégrer la franc-maçonnerie mais fut refusé.

L'ex- reine Sophie/Sofía, membre du club Bilderberg, était passionnée d'ufologie. Elle et son mari (l'ex roi Juan Carlos) consultaient les voyants. L'ex-roi pratiquait des rituels de chasseurs consistant à se couvrir du sang du gibier dont certains affirment qu'ils sont des façades pour des rituels plus occultes. Un enquêteur, Alberto Canosa, a assuré en 1991 que Juan Carlos I d'Espagne et Sofia de Grèce avaient accès à la grotte d'Hercule  Juan Carlos, à l'âge de 16 ans, alors qu'il était connu sous le nom de «Juanito» dans son entourage familial, se rendit, accompagné de son père, Don Juan de Borbón, à la mystérieuse Finca de Higares, avec quelques occultistes et voyants de Tolède, pratiquer les rites de la religion païenne, et là un voyant a prédit que Juan Carlos ferait mieux d'épouser la princesse Sofia de Grèce, à l'époque où la maison royale de Grèce était encore active. Curieuse coïncidence, la Finca de Higares, est au nom d'Alexiades Taimanaquis, un noble aristocrate grec, lié à la Maison royale de Grèce, et un parent de la famille de la reine Sofía d'Espagne. La grotte d'Higares est identifiée par certains experts, comme le professeur Ruiz de la Puerta, à la grotte d'Hercule.

Toute consultation de sorcier est un péché mortel du point de vue de l'Eglise, mais dans le cas d'AMLO cela ne semble pas être allé bien loin. Et, en tout cas, cela n'enlève rien à l'élégance de son geste en direction de Julian Assange aujourd'hui.

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"Les droits de l'homme contre le peuple" de Jean-Louis Harouel

29 Décembre 2020 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Lectures, #Philosophie et philosophes, #Christianisme, #George Soros, #Peuples d'Europe et UE, #Colonialisme-impérialisme, #Débats chez les "résistants"

Je lisais hier "Les droits de l'homme contre le peuple", de Jean-Louis Harouel, professeur émérite de Panthéon Assas (un livre court et profond, publié en 2016, dont je vous conseille la lecture pendant la fêtes car il se lit très vite et très bien). Je suis loin d'être d'accord avec tout ce qui est dit. Notamment je pense que le livre surestime le "péril musulman" (même si, c'est vrai, il ne faut pas sousestimer la gravité de menaces que font peser sur notre civilisation des projets comme ceux des Frères Musulmans, trop creuser le fossé entre immigrés musulmans et autochtones chrétiens est une erreur dangereuse). Mais il nourrit une réflexion très intéressante sur les dangers de l'idéologie des droits de l'homme comme nouvelle forme de stalinisme. Il montre sur le plan philosophique que cette idéologie, comme toutes les doctrines de gauche (y compris le marxisme), s'enracine à la fois dans la Gnose (cette hérésie chrétienne qui divinise l'humanité) et dans le millénarisme (une philosophie de l'histoire qui veut préparer ici bas, notamment par la lutte contre les inégalités, le règne terrestre de mille ans du Christ), deux courants synthétisés par les prophéties de Joachim de Flore. C'est donc largement là du christianisme dévoyé qui ne retient du message messianique que l'amour et pas la justice, et qui, en ouvrant la possibilité d'un paradis terrestre dans l'avenir légitime l'amoralité, puisqu'on peut étouffer son prochain aujourd'hui au nom de ce futur Bien rédempteur qu'on se prépare à faire advenir.

Sur le plan juridique, ajoute Harouel, le droit-de-l'hommisme a connu un glissement en se transformant d'une idéologie de résistance à l'oppression étatique (ce qu'était déjà le christianisme sous l'Ancien régime), en une doctrine de lutte contre les discriminations. En empruntant cette voie, estime l'auteur, les droits de l'homme introduisent l'amour dans le droit, puisqu'il faut accorder toutes sortes de privilèges au ressortissant de la minorité au nom de l'amour qu'on lui doit (là où le christianisme, fidèle en cela au judaïsme de l'Ancien Testament situait seulement l'amour au niveau de la morale individuelle, tout en légitimant le système punitif légal nécessaire à la sauvegarde de la société). Cet amour obligatoire se nourrit en réalité d'une haine de soi-même, affirme Harouel, et, pour cette raison, porte en germe un suicide collectif de l'Occident. Et cette introduction de l'amour dans le droit, qui s'apparente à l'augustinisme de l'époque carolingienne (la volonté de l'Etat d'assumer une fonction spirituelle de rédemption des âmes, ce qui fait des ministres et des hauts fonctionnaires des prêtres) s'illustrerait notamment dans l'arrêt GISTI du Conseil d'Etat du 8 décembre 1978 imposant le regroupement familial des immigrés en France et non à l'étranger.

Un tel amour obligatoire du migrant va avec une indifférenciation totale de tous les êtres humains pris comme une abstraction (sans identité culturelle, sans genre etc), l'identité culturelle n'étant acceptée et valorisée que lorsqu'elle émane du minoritaire, lorsque celui-ci l'invoque à l'appui d'une revendication juridique qui lui permettra d'arracher quelques prébendes.

La thèse du professeur Harouel comporte beaucoup de biais inhérents à la pensée conservatrice qu'on est habitué de trouver dans beaucoup de pays riches. Je l'ai dit plus haut, elle force un peu le trait sur le péril musulman. Et elle exagère le thème de la "vertueuse civilisation européenne sommée de se suicider", en omettant que cette civilisation continue à commettre des crimes épouvantables (les politiques de changements de régimes au Proche Orient, la course insensée aux armements y compris dans l'espace, l'encerclement militaire de l'Eurasie, l'exploitation odieuse des matières premières dans les pays du Sud, le soutien à des régimes qui empêchent toute émancipation des peuples), crimes dont on ne peut rendre coupables les seuls banquiers de Wall Street (aujourd'hui ce sont les bons électeurs conservateurs partisans de Donald Trump qui ne lèvent pas le petit doigt pour permettre au peuple vénézuélien de respirer). De même la thèse est outrancière quand elle ne voit plus dans les droits de l'homme qu'une machine à détruire la culture européenne au profit des minorités comme si elle n'avait pas aussi conservé sa vocation à préserver (dans l'héritage du christianisme) l'individu face au pouvoir de l'arbitraire.

Cependant le livre de JL Hérouel a le mérite de montrer ce qu'une certaine élite cosmopolite (mondialiste), avec des gens  - qu'il se garde bien de nommer car sa visée est plus philosophique que sociologique, mais c'est bien d'eux qu'il s'agit - comme Rockefeller, Rothschild et Soros, mais aussi les 30 % d'idiots utiles (bobos urbains) qui les soutiennent, veulent effectivement faire avec l'idéologie des droits de l'homme (et ils y parviennent largement au terme d'un patient travail de confiscation des médias, et des pouvoirs publics, notamment des instances judiciaires comme la cour européenne des droits de l'homme). C'est effectivement une entreprise de liquidation à grande échelle, profondément mortifère, et cynique, à laquelle se livre ce système au nom d'un idéal d'amour totalement dévoyé (on a déjà évoqué d'ailleurs toutes ces chansons, tous ces films, marqués par la sorcellerie et l'oeil d'Horus qui nous servent l'amour à toutes les sauces et nous imposent maintenant le confinement, le masque, la vaccination, le traçage, le transhumanisme, la haine de soi puissance dix et le "together at home/together as one" le plus totalitaire et destructeur qui soit au nom de cet "amour" antéchristique). Grâce à ce livre on comprend bien les origines spirituelles de la terrible gangrène universelle que nous subissons aujourd'hui.

On comprend aussi, au passage, un point auquel je songe depuis des années : que le christianisme ne peut pas être une doctrine politique, sauf une doctrine de résistance à l'oppression gouvernementale (la résistance à César). Les politiciens qui veulent vous vendre un programme inspiré par Jésus sont donc à fuir. De l'Etat (nécessairement voué à un contrôle partiel par Satan), on peut seulement attendre que, tout en assumant vaille que vaille son devoir de protection et de redistribution à l'égard de tous, il édicte des lois modérées sous le contrôle d'un peuple qui, par la prière et par l'intervention divine, se donne les moyens de le contraindre à se limiter dans son pouvoir de nuisance.

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Départ du représentant de l'Allemagne du Conseil de Sécurité : Moscou et Pékin soulagés

23 Décembre 2020 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Peuples d'Europe et UE, #Colonialisme-impérialisme, #Le monde autour de nous

Le mandat de deux ans du représentant de l'Allemagne au Conseil de sécurité de l'ONU est terminé, puisque le jeu des chaises musicales entre membres non permanents va porter un autre pays à la place de notre allié d'outre-Rhin. Si l'on en croit Pravda.ru, vu le profil de l'émissaire qu'Angela Merkel avait choisi de désigner pour la représenter dans cette "noble enceinte", un dénommé Christoph Heusgen, ce n'est pas demain la veille que l'Allemagne y obtiendra le siège de représentant permanent dont elle rêve depuis des années. Ce diplomate en effet, atlantiste forcené, n'aura été bon qu'à répandre des rumeurs anti-russes et anti-chinoises en empoisonnant l'ambiance du Conseil, à contre-emploi de la vocation de cette assemblée qui est de rechercher des voies d'apaisement.

"Dans son travail au Conseil, il semble qu'il [Heusgen] ait développé une sorte d'addiction - pas une réunion sans critiquer la Russie, même si le sujet de l'événement ne s'y prêtait pas. J'espère qu'après le 1er janvier, ce symptôme malsain pour Christoph disparaîtra" a déclaré pour saluer son départ le représentant russe Dmitri Polyansky.

L'ambassadeur adjoint de la Chine à l'ONU, Geng Shuang, quant à lui, a été encore plus incisif en concluant son intervention par un  : "Je souhaite dire quelque chose du fond du cœur: bon débarras, ambassadeur Heusgen !". Une expression qui est si peu usitée dans les milieux diplomatiques que, selon China Times cité par Pravda.ru, l'interprète a à peine osé traduire par "Au revoir ambassadeur Heusgen".

Mme Merkel pourra peut-être se consoler en usant du pouvoir d'influence que le traité d'Aix-la-Chapelle signé en janvier 2019 lui donne sur le siège de la France (qui elle est membre permanent). En tout cas  Moscou et Pékin, eux, ne sont pas près de lui accorder davantage après le triste épisode Heusgen.

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Destructions des biens des Palestiniens et blocus

27 Novembre 2020 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Proche-Orient, #Colonialisme-impérialisme, #Le monde autour de nous

Un communiqué de l'Association belgo-palestinienne du début de ce mois, rappelle que dans les territoires occupés palestiniens "depuis le début de l’année, 689 démolitions de structures civiles palestiniennes ont été recensées par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), laissant 869 personnes sans toit. “Les démolitions sont un moyen essentiel pour créer un environnement conçu pour contraindre les Palestiniens à quitter leurs maisons”, rappelle Yvonne Helle, Coordinatrice humanitaire de l’organisation, dans un communiqué. La justification invariablement invoquée? L’absence de permis de construire, motif particulièrement cynique quand on sait qu’ils sont presque toujours refusés aux Palestiniens.

Dernière manifestation en date de cette impitoyable méthode : le raid du 3 novembre sur le village bédouin de Humsa al-Fuqa, dans la vallée du Jourdain. L’armée israélienne s’est attelée à la destruction systématique de ses logements, infrastructures sanitaires, réserves d’eau et espaces d’élevage, ne laissant derrière elle que des ruines et sommant ses 74 habitants (dont 41 enfants) de quitter les lieux. Il s’agit de la plus grande opération de déplacement forcé depuis une décennie. Pour mémoire, les destructions de propriétés et les transferts forcés de population en territoire occupé violent gravement la quatrième convention de Genève et sont constitutifs de crimes de guerre."

Aujourd'hui Europalestine à Paris alerte sur les effets de l'épidémie de coronavirus à Gaza où la capacité du système de santé "s’est détériorée après plus d’une décennie de blocus israélien et d’assauts militaires successifs. Il avait déjà été submergé par le flot de blessures catastrophiques nécessitant un traitement continu en raison de l’utilisation par Israël de tirs réels pour mutiler et tuer des manifestants dans les deux années qui ont précédé la pandémie".

Un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement publié mercredi révèle que le blocus israélien de la bande de Gaza a coûté à ce territoire composé à 75 % de réfugiés jusqu'à 16,7 milliards de dollars de pertes économiques en onze ans et a fait exploser la pauvreté et le chômage. Rapporté à la population cela fait environ 8 500 dollars, soit 850 dollars par an. Gaza a un PNB/habitant d'environ 1 500 dollars par an. Autant dire qu'Israël leur a volé tous les ans un tiers des ressources qu'ils pourraient avoir (sans compter l'effet dynamisant pour l'économie qu'aurait la construction d'un Etat palestinien "normal" (le PNB par habitant de pays comme l'Egypte ou la Jordanie dépasse régulièrement les 3 000 dollars en temps normal).

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Intervention marocaine au Sahara occidental : Soros et la Russie dans le même camp

19 Novembre 2020 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #George Soros, #Colonialisme-impérialisme

Vendredi dernier, aux premières heures de l'aube, le Maroc a mené une opération militaire dans la zone tampon d'El-Guerguerat au Sahara occidental (bloquée depuis quelques jours) en procédant à l'ouverture de trois nouvelles brèches, ce qui a suscité des manifestations à travers le monde de divers groupes partisans de l'indépendance de cette région

La position du Maroc a toutefois reçu des soutiens internationaux, par exemple celui de José Maria Chiquillo Barber, président du Programme UNESCO la Route de la Soie, ex député du Parti populaire espagnol, qui a fait observer que les Forces Armées Royales sont intervenues dans la zone d'El Guerguarat pour "garantir la libre circulation des personnes et des marchandises" ou en France le géopolitologue français, Aymeric Chauprade (un temps membre du Front national), qui a insisté que face aux provocations du Polisario dans la zone tampon d'El Guerguarat, "le Maroc n'avait d'autre choix que d'intervenir" estimant que le polisario et l'Algérie "vexés de leurs échecs diplomatiques et onusiens jouent la déstabilisation".

Le 30 octobre le Conseil de sécurité de l'ONU a voté le prolongement du mandat de la force d'interposition (la Minurso), dans une résolution qui rappelle au Front Polisario sa promesse de débloquer El Guerguerat - vote soutenu par l'Union européenne et les Etats-Unis qui appuient le plan d'autonomie de la région avancé par le Maroc.

A la racine du conflit du 13 novembre dernier se trouve une difficulté juridique : les partisans de l'indépendance du Sahara Occidental estiment que le Maroc utilise la brèche illégale d'El-Guerguerat pour "exporter des produits pillés du Sahara occidental qui transitent ensuite par le port de Nouadhibou, en Mauritanie" (cf Algérie Presse Service). Ils rappellent que La Cour de justice de l’UE a conclu dans quatre arrêts que les accords de l’UE avec le Maroc - y compris l’accord commercial - ne peuvent pas être appliqués au Sahara Occidental, car le pays est séparé et distinct de tout autre pays du monde, y compris le Maroc.

Vendredi des civils ont tenté de bloquer la brèche d'El Guerguerat, l'armée Marocaine est intervenue, puis le Front Polisario.

Le ministre français Le Drian - toujours très colonialiste dans l'âme, il vient de prier Mike Pompeo de ne pas retirer les troupes américaines d'Afghanistan et d'Irak - a plaidé, dans le sens du Maroc, en faveur du déblocage d'El-Guerguerat. Mais le Front Polisario affiche des soutiens qui une fois n'est pas coutume mène aussi bien l'Afrqiue du Sud, que l'Organisation amie de Soros "Democracy now" et la Russie...

Hier en effet, l'ONG américaine, Democracy Now diffusait un reportage édifiant dénonçant "l'agression militaire marocaine" à El-Guerguerat. Sa présidente la journaliste Amy Goodman, récipiendaire en 2008 du "Prix Nobel alternatif" y rappelait qu'en 2016, Democracy Now "avait brisé le blocus médiatique imposé par le Maroc depuis l'intérieur du Sahara occidental occupé, en précisant qu'il s'était agi de la première équipe de presse internationale à couvrir la situation dans le territoire occupé depuis des années" dans le documentaire "Quatre jours au Sahara Occidental : la dernière colonie en Afrique".

Le financement de Democracy Now par l'Open Society de George Soros ressort clairement du schéma ci dessous publié par Wikispooks.com.

Parallèlement sur Pravda.ru aujourd'hui un représentant du Front Polisario à Moscou, Ali Salem, félicite la Russie (vieil ennemi de Soros) et l'Afrique du Sud de s'être abstenues le 30 octobre à l'ONU.

Preuve s'il en est que, sur certains enjeux notamment africains (pensons aussi à la Libye), les questions internationales peuvent être très subtiles et donner lieu à des alliances objectives inattendues.

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