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Le blog de Frédéric Delorca

Articles avec #colonialisme-imperialisme tag

L'intervention militaire turque en Libye, une avancée des Frères musulmans occultistes

22 Janvier 2020 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le monde autour de nous, #Colonialisme-impérialisme, #Débats chez les "résistants", #Grundlegung zur Metaphysik

Les milices syriennes turkmènes pro-turques (Division Sultan Murad) et la Légion du Levant (Faylaq al-Sham, une composante de l'Armée syrienne libre à Idleb) responsables de nombreux crimes de guerre contre les Kurdes prennent le chemin de Tripoli à la demande du gouvernement libyen soutenu par l'ONU, la Turquie et le Qatar. Erdogan a tiré prétexte de la présence de miliciens du groupe Wagner au service du général Haftar à Tripoli. Beaucoup soulignent que cela va donner à Ankara le contrôle des flux migratoires africains vers l'Europe comme il a déjà celui des flux asiatiques à partir de son propre pays, et cela fournit un point d'ancrage supplémentaire aux Frères musulmans. Les frères musulmans sont une organisation para-maçonnique internationale fondée en Egypte en 1929 par un agent britannique franc-maçon, mystique soufi, Hassan al-Banna, qui allait aussi ensuite développer une sympathie pour le régime nazi - l'ex-espion de la CIA Robert Baer les a décrits dans les années 1960 comme un "allié silencieux" de la CIA chargé de faire le sale travail au Proche-Orient. Héritiers des ismaéliens et des la secte des Assassins, bien qu'ils affichent un respect de l'Islam rigoureux, selon l'enquête consignée en 2005 par le journaliste américain Robert Dreyfuss dans "The Devil's game", ils seraient, à leur sommet, dirigés en réalité par des ésotéristes qui méprisent les religions et vouent un culte païen à la déesse-mère (Lilith du point de vue chrétien), comme les soufis (cf David Livingstone, Black Terror White Soldiers : Islam Fascism and the New Age, p. 272), ce qui explique leurs accointances profondes avec les kabbalistes illuminati de la CIA (elle-même issue du Groupe de la Table Ronde et de la franc-maçonnerie rosicrucienne anglaise).

Les projets de conquête de l'Europe par les Frères musulmans ont été découverts à l'issue d'un raid de police en Suisse le 7 novembre 2001, à l'encontre de Youssef Nada, directeur de la banque Al-Taqwa de Lugano,  qui a reconnu être l'un des leaders internationaux de l'organisation. Les documents saisis lors du raid de la villa suisse de Nada comprenaient un plan de 14 pages rédigé en arabe et daté du 1er décembre 1982, qui décrit une stratégie en 12 points pour "établir un gouvernement islamique sur terre" - le document s'intitule "Le projet". Sylvain Besson, journaliste au Temps, en a rendu compte dans son livre "La conquête de l'Occident" paru aux éditions du Seuil. On sait quel pouvoir ils avaient dans le financement de la campagne d'Hillary Clinton via sa petite amie Huma Abedin. Et diverses organisations dans la galaxie de la confrérie sont financées par le milliardaire père des révolutions colorées George Soros (via l'Open Soiety Foundation - OSF) : ENAR (Réseau européen contre le racisme) a reçu plus de 1,1 million de dollars de l'OSF depuis 2011. Le co-fondateur Michaël Privot a reconnu publiquement qu'il avait rejoint les Frères musulmans. Intisar Kherigi, la fille de Rached Ghannouchi , co-fondateur du Parti Ennahdha, la branche tunisienne des Frères musulmans, siège à son conseil exécutif ; Inssan EV , une association allemande fondée en 2001, a reçu 100 000 dollars de l'OSF qui opère dans les locaux de la jeunesse musulmane d'Allemagne (MJD), présidée par Bilal El Zayat, frère du chef des Frères musulmans Ibrahim Farouk El Zayat. Le beau-frère d'Ibrahim El Zayat est le neveu de Necmettin Erbakan, défunt fondateur de Milli Görüş - la branche turque des Frères musulmans ; la liste comprend aussi Ibn Rushd Studieförbund  en Suède, l' EFOMW (Forum européen des femmes musulmanes), etc. Leur rôle dans la lutte contre l' "islamophobie" est peut-être parfois surestimée, mais elle n'est pas négligeable. On notera aussi que Trump a menacé en avril dernier après la visite du président égyptien Al-Sissi de les classer parmi les organisations terroristes, ce qui a suscité une levée de bouclier de la revue Foreign Affairs, l'organe de géopolitique du Conseil des relations étrangères, c'est-à-dire des grands banquiers occultistes de Wallstreet (notamment de la Fondation Rockefeller) et de l'Etat profond (naturellement solidaire de la confrérie qu'il a lui-même créée).

Si Erdogan, qui a réuni à Istanbul les Frères musulmans de divers pays en septembre dernier pour coordonner leurs stratégies, écrase Haftar, alors que les Frères musulmans contrôlent déjà Tripoli et Tunis, la confrérie détiendra de nouveaux moyens de pression sur l'Europe. Pour le coup, Poutine en soutenant Haftar en Libye, comme en soutenant Assad en Syrie, sert les intérêts de notre continent, et peut-être aussi ceux des vrais Musulmans : ceux qui ne veulent pas être dirigés par des païens occultistes...

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Trump n'est plus crédible

21 Janvier 2020 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Les Stazinis, #Colonialisme-impérialisme, #Grundlegung zur Metaphysik, #Donald Trump

N'ayant plus de chance de voir mes billets repris par des sites comme celui du comité Valmy (ne me demandez pas pourquoi, c'est juste un constat empirique), je ne vais pas soigner la forme de celui-ci et me bornerai à faire quelques brèves remarques. Trump n'a jamais été crédible auprès des grands médias sociaux-libéraux mondialistes. Mais il l'était un peu pour le parti anti-guerre (la représentante démocrate Tulsi Gabbard avait appelé à voter pour lui en 2016) et pour le peuple américain soucieux de liquider la pieuvre du Comet Pingpong (pour parler vite l'establishment démocrate, les républicains centristes, les stars, banquiers, neuroscientifiques etc piliers du mondialisme et adeptes des mêmes sociétés secrètes comme l'a montré le Pizzagate).

Il ne l'est plus. Sur le volet de la guerre, certes il s'est désengagé au moins partiellement de certaines logiques d'ingérence à l'égard de la Corée du Nord, de l'Ukraine et de la Syrie. Mais en se mettant à la remorque des Saoudiens (dont il a reconnu que l'US Army est devenue leur mercenaire pour 1 milliard de dollars) et de Netanyahou (et de Jared Kushner) il s'est lancé dans la pire politique imaginable à l'égard de l'Iran dans le Golfe persique, au Liban, et au Yémen. S'il a limogé John Bolton, le père de la politique de confrontation sur le continent américain, il a gardé dans son système Elliot Abrams un des grands pontes du néo-conservatisme bushien.

Le résultat pour l'Amérique latine est catastrophique : coup d'Etat en Bolivie, sanctions contre le Nicaragua avec incitation de l'armée à se révolter (je renvoie là-dessus au bon article de TheGrayZone), lamentable opération de promotion de Juan Guaido au Venezuela (lisez encore ici dans TheGrayZone l'excellent compte rendu très détaillé par Orlenys Ortiz de la pitoyable opération de ce sinistre personnage vanté par nos médias pour tenter de faire croire qu'il était empêché de se faire élire président du parlement monocaméral vénézuélien le 5 janvier), menaces d'intervention militaire au Mexique, rodomontades à Miami contre l'avenir du socialisme dans l'hémisphère occidental ("les jours du socialisme sont comptés"). Je suppose que l'Argentine kirshnérienne va aussi bientôt faire les frais de cette logique de confrontation.

Les électeurs de droite américains peuvent se féliciter des bienfaits industriels de l'hostilité de Trump au multilatéralisme, mais j'observe qu'ils rendent occasionnellement service aussi au lobby des Gafa (Google Apple Facebook Amazon) : la France avait instauré une taxe française de 3% qui s'appliquerait aux sociétés réalisant un chiffre d'affaires de 750 millions d'euros au niveau mondial et de plus de 25 millions d'euros sur le sol français, Washington a menacé de mesures de rétorsion commerciales, Paris a alors dit qu'elle saisirait l'Organisation mondiale du commerce : manque de chance cet organisme est paralysé depuis plusieurs mois faute de renouvellement des membres de son organe d'appel. Qui dira après cela que les intérêts des GAFA (qui ont soutenu avec ardeur les Clinton) sont incompatibles avec ceux de Trump ? D'ailleurs le président qui leur est en théorie hostile et se posait en défenseur de la liberté d'expression et du politiquement incorrect a récemment ouvertement leur philosophie de censure des "fake news" sur la Toile. Le dernier développement qui laisse penser que Trump ne satisfera pas l'espoir des électeurs de droite de voir nettoyer les marécages de Washington DC et de Hollywood est le fait que leur président favori vient de prendre Alan Dershowitz comme avocat pour contrer la procédure d'impeachment conduite contre lui par la clique démocrate. Or qui est Dershowitz ? L'avocat de Jeffrey Epstein, le fameux milliardaire bizarrement "suicidé" en prison qui conduisait les élites américaines sur ses vols "Lolita express" (et probablement les associait à ses rituels satanistes sur son île). Il a même été directement mis en cause par une des poupées d'Epstein.

Comment les électeurs de Trump peuvent-ils encore croire après ça les confidences de Qanon selon lesquelles des actes d'accusation secrets sont en attente d'être publiés et qu'une vaste opération d'arrestation qui pourrait toucher Clinton, Podesta et divers sorciers du showbiz est en préparation ? Longtemps ils ont cru à des tactiques compliquées pour piéger l'Etat profond sans tomber dans ses filets, mais il apparaît de plus en plus que c'est l'électorat de droite américain qui est bel et bien piégé par la saga Qanon, un simple leurre internautique, au fond, destiné à dissimuler le fait qu'en réalité Trump est aussi lié aux coteries mondialistes impérialistes maçoniques que les démocrates, et qu'en réalité les structures de pouvoir au niveau international n'évoluent que très peu, malgré l'échec électoral de Clinton, et malgré le Brexit.

Au milieu de tout cela l'Europe est toujours aussi ridicule. Paris et Berlin soutiennent pitoyablement l'opération Juan Guaido au Venezuela, laissent couler au moindre courant d'air l'accord nucléaire d'Obama avec l'Iran qu'ils s'étaient engagés à défendre. Le ridicule ne tue pas dira-t-on... Mais qui sait si les pays européens ne sont pas déjà morts ?

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L'assassinat du général Soleimani

6 Janvier 2020 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Proche-Orient, #Les Stazinis, #Débats chez les "résistants", #Colonialisme-impérialisme, #Donald Trump

L'assassinat du général iranien Soleimani aiguise les appétits du parti de la guerre aux Etats-Unis, notamment celui des conservateurs sionistes plus ou moins inspirés dans des envolées apocalyptiques (protestantes ou juives). Certains dans les milieux pro-Trump ont une position cependant moins belliciste et font le pari qu'il s'agit là d'un "sacrifice de sang" qui pourrait ouvrir la voie à des négociations. Le Réseau Voltaire, en France, qui aime beaucoup Trump et voit en lui le héraut du combat contre le Deep State américain, essaie d'exonérer son favori, et pense plutôt que l'opération menée par le Pentagone ouvre ainsi la possibilité à la CIA d'assassiner Trump en faisant croire ensuite que Téhéran est derrière le meurtre.

Comme toujours ce Réseau s'abandonne aux spéculations hasardeuses, mais il est vrai que c'est un peu le cas de tout le monde. Qui sait au juste ce qui se trame derrière exactement en coulisse entre Trump et l'Etat profond américain, quand on apprend que John Bolton, le néo-con évincé en 2019 de l'équipe présidentielle, annonce qu'il va témoigner dans le procès pour impeachment ? Bien malin qui connaît le rapport de forces exact à Washington et la pensée tortueuse de Trump.

Nancy Pelosi, leader des Démocrates à la chambre des représentants, rappelle qu'elle a des amis en Iran et propose de s'excuser. La droite y voit la preuve que Trump a eu raison, et se souvient du soupçon de trafic d'uranium avec Téhéran au profit de la Fondation Clinton qui pèse sur le mandat d'Obama. Mais l'argument est faible pour justifier l'injustifiable au regard du droit international.

C'est toujours la conception américaine de son exception qui se manifeste ici, et qui est aussi le propre d'Israël et de tout Etat qui se croit investi d'une mission rédemptrice. Le mépris de Washington pour le droit international n'est pas toujours absurde quand on sait quelles mafias gouvernent l'ONU, mais le trumpisme et son culte de la force est une vision à courte vue. Clinton et Bush avaient la même, mais au moins ils l'enveloppaient d'un semblant de rationalité qui la rendaient plus prévisible.

Le général Soleimani était-il aussi populaire en Iran que le laisse entendre la présence des foules à son enterrement ou celles-ci furent-elles contraintes de s'y rendre ? On peut penser que des contingents de milices chiites se sont déplacés du Liban, et que, parmi les Iraniens présents, beaucoup pleurent le général par pur patriotisme, ce que je ferais sans doute si Trump assassinait un général français après nous avoir soumis à de fortes sanctions économiques, quand bien même je désapprouverais les opinions politiques de ce général. Un article disait qu'il était plus populaire que le président Rohani selon un sondage d'opinion. A titre personnel je ne me fierais pas trop aux sondages dans un pays où la liberté d'expression est encadrée par les mollahs. Mais je veux bien croire que la vox populi iranienne - qui, comme toute vox populi, a des mérites très relatifs - lui soit reconnaissante d'avoir combattu le fascisme de Daech subventionné par les services secrets de nos alliés proche-orientaux... Si les Yézidis irakiens avaient maintenant la moindre marge de liberté à l'égard de leurs parrains clintoniens et macroniens (qui financent la construction pour eux d'institutions publiques dans la plaine de Ninive à travers USAID), ils devraient le reconnaître - ils seront de toute façon les premiers à payer les pots cassés de l'aventurisme washingtonien, étant protégés par Amal Clooney, ils vont voir les foudres de l'anti-américanisme régional s'abattre sur eux, de même d'ailleurs que sur les assyro-chrétiens.

A court terme, on ne voit pas du tout l'intérêt de la manoeuvre de Trump ni les résultats obtenus, à part d'avoir convaincu le Parlement irakien, qui y songeait depuis un certain temps, de se prononcer pour le retrait des troupes américaines du pays. Le vote a été acquis à l'unanimité. Il est précisé que les Kurdes étaient absents, vu que de toute façon les partis pro-Iraniens qui soutenaient cette motion avaient assez de sièges pour la faire passer. L'absence des Kurdes en dit cependant long sur l'esprit de pluralisme démocratique qui doit régner en Irak en ce moment alors que les manifestants se sont fait tirer dessus comme des lapins au cours des derniers mois. A moins que ce ne soit parce qu'ils ne pouvaient pas assumer de voter contre Washington sous les yeux de leurs protecteurs israéliens. Donald Trump ne trouve rien de mieux à dire que de menacer Bagdad de sanctions économiques pires que celles de Téhéran. Avec ses airs de matamore, il montre un visage caricatural de l'impérialisme, alors qu'on sait par ailleurs qu'il est prêt ensuite à s'aplatir comme il l'a fait face au gouvernement syrien à plusieurs reprises... Tout cela devient grotesque.

Et des choses étranges continuent de se passer. En Libye, dans Syrte, la ville de Kadhafi libérée par le général Haftar, une ville qui fut martyre comme je l'avais rappelé dans mon interview à l'Arme et la Paix en 2012 (et elle le fut aussi ensuite sous la férule de Daech), refleurissent les anciens drapeaux verts de la Jamahiriya et les portraits du défunt dictateur. Eternel Retour des résistances.

 

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Xinjiang : nous refera-t-on le coup de la Syrie ?

26 Novembre 2019 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Colonialisme-impérialisme, #Revue de presse, #Le monde autour de nous, #George Soros

Méfions nous des nouvelles que Yahoo affiche en gros titres. Elles sont généralement fausses. Aujourd'hui l'organe de propagande, qui d'ordinaire n'aime pas Trump, cite une dépêche de Reuters qui met porte Mike Pompeo son secrétaire d'Etat à l'honneur sous le titre "Les révélations sur le Xinjiang confortent l'avis des USA sur Pékin"

"Des "China Cables", révélés par un consortium de 17 médias, ont mis en lumière des directives  secrètes du gouvernement chinois qui décrivent la répression systématique organisée dans des camps de rééducation idéologiques au Xinjiang, dans l'ouest de la Chine, et la "surveillance totale et permanente" de la population.(...)Des experts des Nations unies et des militants estiment qu'un million au moins d'Ouïghours et membres d'autres communautés pour l'essentiel musulmanes sont détenus dans des camps de rééducation au Xinjiang."

Ce "consortium" de médias, c'est l'ICIJ, un organe financé par l'Open Society de George Soros qui avait qualifié en janvier dernier le président Xi Jinping de "plus dangereux ennemi des sociétés libres" (quant on connaît toutes les intox montées par Soros à travers les médias, on peut croire à un trait d'humour noir).

Comme à Hongkong où l'on ne nous parle que des violences policières mais pas de celles des manifestants, le parti international de l'ingérence qui domine nos médias est mobilisé contre Pékin, et peu importent les démentis apportés par le gouvernement chinois. Il y a un an pourtant l'avocat Ajit Singh  basé au Canada sur Grayzone Project objectait : "Non l’ONU n’a pas accusé la Chine de détenir des musulmans ouïghours dans des ‘camps’", ajoutant que les accusations n'émanaient que d'un comité d'experts ( Comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale) qui ne parlait pas au nom de l'ONU dans son ensemble et qui se fondait sur des rapports mal sourcés d’un groupe d’opposition chinois le CHRD étroitement lié à des activistes pro-américains en exil et payé par les fonds washingtoniens du National Endowment for Democracy. Au mois de décembre dernier René Naba signalait que nos amis du Parti islamique du Turkestan (ceux qui occupaient Alep aux côtés d'Al-Qaida-Al Nosra avec la bénédiction de Laurent Fabius), déçus de ne plus pouvoir faire le djihad en Syrie, se tournaient vers le Xinjiang chinois. Alors, notre presse va-t-elle bientôt inventer des "gazages" imaginaires de la population par l'armée, comme elle l'a fait en Syrie, pour encourager toujours plus la logique de guerre en Asie centrale ?

 

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Un pays après un coup d'Etat : le cas du Honduras

18 Novembre 2019 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Colonialisme-impérialisme, #Le monde autour de nous, #Barack Obama

Avant le cas bolivien, on avait eu l'exemple du Honduras. Le site Grayzone décrit périodiquement l'état lamentable de ce petit pays, depuis l'éviction illégale de son président Manuel Zelaya par les militaires avec le soutien de l'administration Obama en 2009.

Le 18 octobre un tribunal fédéral de district à Manhattan a condamné le frère du président du régime putschiste pour trafic de drogue et d'armes de guerre. La cour a noté qu'il avait «injecté des millions de dollars de recettes de drogue dans les campagnes du Parti national (droite hondurienne) visant à influer sur les élections présidentielles au Honduras en 2009, 2013 et 2017». Selon le tribunal américain, le tristement célèbre seigneur mexicain de la drogue El Chapo a même personnellement versé un pot-de-vin d'un million de dollars au président hondurien pour l'aider à organiser les élections nationales de 2013. Depuis le coup d'Etat le trafic de drogue a doublé. La Sécurité sociale après avoir été largement pillée par les oligarques, a été vendue aux groupes financiers internationaux, et les prestations de santé de se font plus qu'en fonction des cotisations et des revenus (presque rien donc pour les pauvres). La compagnie d'électricité a été privatisée et les gens ne peuvent plus payer leur facture d'énergie. Un enfant sur cinq souffre de malnutrition chronique et seulement 58% sont scolarisés. Le pays a un des taux d'homicide les plus élevés du monde et 300 honduriens quittent le pays chaque jour.

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