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Le blog de Frédéric Delorca

Articles avec #lectures tag

Une histoire d'ADN

9 Septembre 2011 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Lectures

Aux amateurs d'évolutionnisme darwinien je recommande un article de mars dernier sur une certaine évolution de notre ADN qui différencia les hominidés des autres primates et eut quelque incidence sur nos relations sociales (notamment nos relations de couple, semble-t-il). Ceux qui aiment disserter sur l'érotisme comme "art spécifiquement humain", trouveront là peut-être des informations sur la base-même de cet art (son matériau brut si l'on peut dire). Cela me fait penser à un sexologue que j'ai rencontré dans le cadre de mes activités de recherche. Un homme qui avait eu un parcours original. Les gens qui travaillent sur le corps ont souvent eu des itinéraires étranges, spécialement parce que le corps, et les cultures qui le valorisent, n'avaient pas très bonne presse dans l'univers académique traditionnel (ou n'intéressaient pas les gens très cérébraux qui y officient). Pensons par exemple à Desmond Morris en Angleterre.Cela a changé pour ce qui concerne l' "anthropologie naturelle", mais peut-être pas tant que ça sur le volet "anthropologie culturelle".

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L'essence de la capitulation

12 Juillet 2011 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Lectures

goya.jpgExtrait de Romain Gary, La promesse de l'aube, Folio Gallimard p. 283 (1e édition 1960)

 

" Je suis sans rancune envers les hommes de la défaite et de l'armistice de 40. Je comprends fort bien ceux qui avaient refusé de suivre de Gaulle. Ils étaient trop installés dans leurs meubles, qu'ils appelaient la condition humaine. Ils avaient appris et ils enseignaient "la sagesse", cette camomille empoisonnée que l'habitude de vivre verse peu à peu dans notre gosier, avec son goût doucereux d'humilité, de renoncement et d'acceptation. Lettrés, pensifs, rêveurs, subtils, cultivés, sceptiques, bien nés, bien élevés, férus d'humanités, au fond d'eux-mêmes, secrètement, ils avaient toujours su que l'humain était une tentation impossible et ils avaient donc accueilli la victoire d'Hitler comme allant de soi. A  l'évidence de notre servitude biologique et métaphysique, ils avaient accepté tout naturellement de donner un prolongement politique et social. J'irai même plus loin, sans vouloir insulter personne : ils avaient raison, et cela eût dû suffire à les mettre en garde. Ils avaient raison, dans le sens de l'habileté, de la prudence, du refus de l'aventure, de l'épingle du jeu, dans le sens qui eût évité à Jésus de mourir sur la croix, à Van Gogh de peindre, à mon Morel de défendre ses éléphants, aux Français d'être fusillés, et qui eût uni dans le même néant, en les empêchant de naître, les cathédrales et les musées, les empires et les civilisations.

 

Et il va sans dire qu'ils n'étaient pas tenus par l'idée naïve que ma mère se faisait de la France. Ils n'avaient pas à défendre un conte de nourrice dans l'esprit d'une vieille dame. Je ne puis en vouloir aux hommes qui, n'étant pas nés aux confins de la steppe russe d'un mélange de sang juif, cosaque et tartare, avaient de la France une vue beaucoup plus calme et beaucoup plus mesurée."

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"Les enfants humiliés" de Georges Bernanos

30 Mars 2011 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Lectures

P1010801.jpgJ'ai le choix cet après-midi entre m'indigner de ce que l'individu qui fait office de ministre des solidarités et de la cohésion sociale en France en ce moment veuille pénaliser la fréquentation des prostituées (plutôt que de s'en prendre aux trafics humains en restaurant l'autorité des Etats en Europe de l'Est par exemple, et lancer une véritabe politique du bien-être au niveau des ministères français) et me scandaliser de ce que Gallimard ait intitulé en 1949 les écrits sur la guerre de Bernanos "Les enfants humiliés".  Je choisis le second sujet : le plus inactuel, mais aussi le plus instructif sur la difficulté des auteurs à toutes les époques à faire vraiment comprendre ce qu'ils disent. Je suppose que Gallimard était cette année là en compétition pour trouver le titre le plus inapproprié et le plus ridicule qui soit. Si tel est le cas, ils ont bien réussi.

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Flânerie

27 Août 2010 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Lectures

"femmes aphrodites -  hardeuse  - femmes noires et séduction  google  - paysan béarnais  - hassina 35 ans facebook  google -blog massage chinois paris -onfray freud blog  google - attirance sexuelle homme blanc femme noire  - freudo marxisme - femmes abkhazes " voilà les mots clés qui attirent à moi une moitié de mon lectorat. Cela me dispense un peu de parler de politique, vous ne trouvez pas ? Ceux qui veulent de la politique n'ont qu'à lire le blog d'Edgar juste à côté de celui-ci, il vient de rentrer de vacances.

 

P1010148.JPG

Bon allez, peut-être juste un mot de politique quand même (pour ceux qui ont tapé "politique france identitarisme" et "le parti communiste et la décolonisation" hier pour arriver à mon blog) : la personne avec qui je déjeunais hier - et qui a bien connu les arcanes du pouvoir - disait que Sarkozy ne se représenterait pas à la présidence de la République : "C'est un jouisseur pas un bosseur, les charges publiques ne l'intéressent pas. Il voulait être un people c'est tout. Il peut finir sa vie tranquille récompensé de ses bons et loyaux services par une multinationale américaine comme l'a fait John Major après avoir fait avaler Maastricht aux Anglais. Le système a besoin de Strauss-Kahn comme président avec une extrême gauche affaiblie par la montée d'Eva Joly des Verts et une UMP affaiblie par le FN, ce parti d'extrême droite qui a déjà tant fait pour le triomphe des atlantistes en France." Il est vrai que Ségolène Royal témoignait en 2008 que 12 ans plus tôt Sarkozy lui avait dit : "Je fais de la politique, je suis donc à un poste de ministre, mais je pourrais faire autre chose".

 

Bon, voilà, je vous laisse avec cette prédiction.

 

Sortons donc de la politique. Deux maximes chinoises que je dois vous livrer aujourd'hui. "Même la plus forte des armées a encore une faiblesse : son général". Et encore celle-ci qui est ma préférée : "Celui qui vient est gentil, celui qui ne vient pas n'est pas gentil". Il ne faut pas entendre ici "venir" dans un sens sexuel, je le précise pour les moins de vingt ans qui liraient ce blog et dont l'univers mental est peuplé de fesses féminines. Moi à qui on reproche si souvent de n'être pas assez présent là ou l'attend, je ne puis qu'applaudir à ce proverbe que je trouve mieux formulé que "le absents ont toujours tort". Car c'est bien un problème de gentillesse plus que de tort. Pourquoi l'humain crédite-t-il toujour d'une forme de gentillesse celui qui vient vers lui, alors que celui qui ne vient pas, celui qui ne mendie pas son attention est souvent bien plus "gentil" et utile à son prochain que le vendeur de boniments qui frappe à sa porte ?

 

Bon en parlant de Chine je voudrais encore vous évoquer Yi, mais ce n'est peut-être pas trop le moment. Donc je continue plutôt dans la veine des citations. Je trouve ceci dans Julien Gracq (qui par ailleurs m'assomme) à propos de Don Quichotte : "L'arriération africaine des steppes de la Castille dote les exploits du Chevalier de la Manche d'une crédibiité que n'obtient pas au même degré Picrochole, fourvoyé sans vraisemblance dans l'économie de marché réaliste et roublarde des campagnes du Chinonais" (En lisant, en écrivant p. 209). Illusion d'un écrivain du XXème siècle qui projète à tort sur le 16ème siècle en un temps où elles étaient prononcées les différences économiques entre la France et l'Ibérie des années 1970 ? Peut-être bien, je ne sais pas. Mais l'argument selon lequel les ânes et les jarres à huile créent une ambiance africaine chez Cervantès, et que la métaphysique du Quijote n'aurait pas de sens sans cela est juste.

 

Tout n'est pas nul chez Gracq. Par exemple quand il souligne que Gide n'avait pas d'orgueil intellectuel solitaire (une chance rare pour un écrivain) ou quand il recense les différentes visions de Paris que portent les grands auteurs du 19ème siècle. Paris étant une des trois ou quatre malédictions qui pèsent sur ma vie (et qui peut-être pèsent aussi sur toute la France), je ne puis qu'y être sensible.

 

Bon voilà. Toutes mes excuses à vous tous qui lisez des blogs pour des raisons utilitaristes (c'est le cas, je crois, de 90 % des Internautes : on ne flâne plus, ni sur Internet ni ailleurs). Dans ce billet il ne pouvait rien y avoir d'utile.

 

 

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Le livre de Louis Mazuy

27 Juin 2010 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Lectures

P1020389.jpgCi-joint mon compte-rendu du livre de Louis Mazuy, Alternative au capitalisme : http://www.parutions.com/index.php?pid=1&rid=4&srid=94&ida=12444

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