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Le blog de Frédéric Delorca

Articles avec #les regimes populistes tag

Gilets jaunes, Gaza, Notre Dame de Paris, Clooney-Soros et les Yézidis

5 Mai 2019 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le monde autour de nous, #Proche-Orient, #Aide aux femmes yezidies, #Peuples d'Europe et UE, #Les régimes populistes, #Grundlegung zur Metaphysik, #Colonialisme-impérialisme, #Christianisme, #Avortement

J'ai passé presque un mois sans bloguer. Parce que je sais bien que ce blog ne sert à rien. Bien peu de gens le lisent, et moins encore y trouvent le moindre intérêt. Je ne veux pas être comme tous ces Youtubeurs qui jouent à la star devant leur écran. Ce culte de l'égo sert tellement le système. Le problème, c'est que si je ne blogue pas, à part mon boulot quotidien et mon rôle de père de famille, je ne trouve pas d'utilité sociale à mes diplômes, ni à mon expérience militante des années 2000. Donc, soit je blogue et ça ne sert à rien, soit je m'enterre dans le silence, et c'est alors une façon de capituler, puisque j'admets alors d'avance que cela n'a servi à rien. Je choisis donc aujourd'hui la première option, en pondant un nouveau billet. Il ne sera pas long car je n'ai pas des heures devant moi pour écrire. Je vais me limiter à quelques phrases pour ceux de mes abonnés qui voudraient savoir où en est ma grille de lecture de ce monde.

Et je commencerai par deux hommages. Le premier aux Gilets jaunes, pour leur persévérance à se battre alors que le système répressif les persécute durement. "La manifestation d'hier à Paris, m'écrit un de mes correspondants dans cette ville qui défile avec eux chaque samedi, a regroupé plus de monde que celle des médias de samedi d'avant. La manifestation d'hier était dans l'est de Paris et elle a montré que les gilets jaunes sont toujours soutenus par ceux qui étaient à leur fenêtre." En province ils reviennent sur les ronds points. J'ignore quelle est la meilleure stratégie, mais je suis de tout coeur avec eux, et comment peut-il en être autrement moi qui déjà il y a dix ans avais défendu la démocratie directe et le tirage au sort dans "Programme pour une gauche française décomplexée" ? J'ai vu ce matin le beau film de Rufin "Y a du soleil". Rufin comme bien d'autres ont hélas tendance à cultiver un fond de commerce sans se soucier de la concurrence, et donc son film ne parlera pas d'Etienne Chouard ou d'aspirations du mouvement qui ne collent pas avec son agenda. Mais qu'importe. Son regard sur les Gilets jaunes est sincère et ceux qu'il a interviewés sont magnifiques. Bravo aussi aux artistes qui les soutiennent - voir l'article ici. Peuple de France ne lâchez rien, vous êtes un des derniers à pouvoir défendre une souveraineté. Le contexte est très difficile, vos ennemis sont d'un cynisme inouï, eux, qui détournent tant de milliards d'euros chaque année et qui ont organisé un système mondial au dessus de vos têtes. Il vous faut beaucoup de vertu pour résister à cela, et il faut souhaiter qu'une inspiration surnaturelle vous guidera. Mais c'est à votre portée. Les dés ne sont pas jetés. Le sort n'est pas scellé.

Je veux aussi rendre hommage à Gaza. L’aviation israélienne a mené 150 raid hier, tuant 5 Palestiniens, dont une enfant de 2 ans et sa mère enceinte. Une quarantaine d’autres ont été blessés. Des destructions massives, maisons, stades, usines, immeubles, centres culturels, sont détruits ou endommagés. J'étais avec les Serbes bombardés en 1999, avec les Libyens sous Sarko, je le suis sans me résigner avec la population de Gaza aujourd'hui, et je le serai demain. Nous ne savons pas toujours quoi faire contre l'injustice que subit cette ville. Mais nous n'ajouterons pas l'oubli à l'impuissance.

Pour le reste je dirai un mot de deux autres événements qui ont ponctué le mois écoulé. Le premier est l'incendie de Notre Dame. Incendie apparemment volontaire si l'on tient compte du fait que du bois de vieux chêne ne brûle pas si vite si on ne l'aide pas un peu. Même l'empressement des médias à vendre les thèse de l'accident (alors qu'aucune expertise n'avait été faite) est suspecte. Le script était écrit d'avance. Y a t il une dimension rituelle, compte tenu de ce que nous savons des sociétés secrètes auxquelles nos élites appartiennent ? Probablement. Walt Disney et les Simpsons, deux sources bien informées proches des milieux initiés américains, avaient fait de la programmation prédictive sur ces sujets.

Notre Dame était une cathédrale templière, devant laquelle le grand maître De Molay avait été brûlé (quand on sait l'importance de De Molay chez les francs-maçons rosicruciens). Kes statues des apôtres avaient été décapitées huit jours plus tôt soi disant pour étudier leur structure, comme l'avaient été celles des rois d'Israël lors de la Révolution. Beaucoup se sont penchés sur la nouvelle qui a fait le tour du monde selon laquelle des centaines de milliers d'abeilles qui vivaient sous le toit de Notre Dame ont survécu. L'anecdote paraît anodine, mais les abeilles jouent un rôle important dans l'occultisme.

Il y a treize ans la prédicatrice protestante américaine Barbara Aho avait rappelé qu'une prophétie de l'Ancien testament (Juges 13: 2, 24) concernant Samson, le héros de la tribu de Dan tournait autour des abeilles trouvées dans une carcasse de lion, symbole du fait que cette tribu d'Israël apostate d'où sortira l'Antéchrist comme cela se dit depuis Irénée de Lyon au début du christianisme, usurpera la royauté d'Israël. Des abeilles dorées ont été trouvées sur le manteau funéraire du Roi Childeric Ie, en 1653, dans les Ardennes, ce qui reliait la dynastie magicienne des Mérovingiens (héros de certains courants occultistes) à la tribu de Dan (on retourne ainsi le sens du Da Vinci Code, je ne peux pas vous expliquer cela ici, ça mériterait un billet à part). Elles furent confiées à Léopold-Guillaume de Habsbourg, puis récupérées par un Napoléon très lié à la maçonnerie qui en fit le principal ornement de ses habits. Les abeilles sont un ancien symbole de la déesse Semiramis et symbolisent la royauté en Egypte. Cela renvoie à la royauté de la reine des abeilles, avatar d'Isis-Semiramis. Il faut aussi garder à l’esprit le rapport avec le miel de Samson évoqué au premier chapitre de ce livre. Le symbole est aussi utilisé en franc-maçonnerie ainsi que chez les mormons, et il est mis en avant de nos jours par des artistes occultistes comme Beyoncé, ce qui fait supposer à certains complotistes qu’il a toujours visé à imposer un conditionnement à l’espèce humaine.

Or parmi les bizarreries de cet incendie du 15 avril, outre le fait que la femme de Bernard-Henry Lévy, Arielle Dombasle, a chanté un très gros Ave Maria apparemment incompatible avec l'affiche occultiste de son dernier film (sauf si le but était de libérer des "énergies mariales" comme disent les médiums New Age...), il y a les déclarations d'une grande amie de Beyoncé justement ... Michelle Obama (dont Trump lui-même désormais admet à mots couverts qu'elle est plus un "il" qu'une "elle", comme l'avais révélé Joan Rivers, mais ça c'est une autre question).

C'est Qanon qui a attiré l'attention sur son lien avec Notre Dame, en la reliant aux tweets de Trump du 15 avril. Juste après l'incendie de Notre Dame, Michelle tweete à propos de Beyoncé. Il existe à ce sujet une théorie compliquée (à base de numérologie) avancée par Q sur la base de tous les tweets de Michelle Obama à Beyoncé depuis 8 ans, avec des codes couleur bleus et noirs (voyez l'explication en anglais ici). Je n'en dirai pas plus car le sujet est complexe et on avance sur le terrain d'hypothèses que certains jugeront gratuites. Mais Beyoncé est reine des abeilles, "queen of the bees"...

Pour finir, sur le terrain plus ferme non des hypothèses mais des faits, je tiens à dénoncer une fois de plus la récupération honteuse de la cause des femmes yézidies violées enlevées, torturées, par le lobby des mondialistes américains pro-démocrates financé par Soros. On a vu en avril à l'ONU Amal Clooney et Angelina Jolie, marionnettes de Soros et du Council on Foreign Relations, et adeptes de l'oeil d'Horus et autres signes rituels, défendre (hélas avec le soutien de la France, de l'Allemagne, de la Belgique et de l'Afrique du Sud) sous couvert de soutenir les femmes yézidies, un texte qui instaurerait une justice supranationale et encouragerait l'avortement chez les victimes. Le projet de résolution sur ces deux points est au service d'un agenda bien plus vaste. Le premier celui de l'ingérence supra-nationale, qui a un passé chargé depuis au moins les tribunaux spéciaux sur la Yougoslavie et le Rwanda (et même plus longtemps), le second s'est illustré encore au début de cette année dans l'Etat de New York où depuis le 22 janvier l'avortement est maintenant légal jusqu'à la naissance de l'enfant. On comprend mieux pourquoi Bill Gates, lié par ses parents et par ses campagnes de stérilisation dans le Tiers-Monde au planning familial et à la dépopulation, posait avec la yézidie Nadia Murad en septembre dernier.

Washington, Moscou et Pékin le 23 avril ont vidé cette résolution de son contenu, mais l'offensive a montré quels lobbies étaient en présence. Je ne dis pas que le clan Trump avec sa clique pro-israélienne nichée au 666 de la 5e avenue à New-York vaut nécessairement mieux que la galaxie Soros. Mais sur ce vote au moins, il a rejoint Poutine et Xi Jinping. Méfiez vous toujours de ceux qui vont exploiter une situation de souffrance humaine réelle ou un problème quelconque pour faire avancer un agenda qui n'est pas favorable au progrès de l'humanité mais facilitera, au contraire, son asservissement à des lobbies aussi habiles que discrets... 

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Le WWF colonialiste et meurtrier

7 Mars 2019 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Le monde autour de nous, #Colonialisme-impérialisme, #Les régimes populistes, #Christianisme, #Débats chez les "résistants", #George Soros

Dans le cadre d'une investigation très détaillée et (pour une fois) relayée par les grands médias (un règlement de comptes entre oligarques ?), le site américain Buzzfeed News (4 mars 2019) accuse l'ONG WWF (World Wildlife Fund, Fonds mondial pour la nature) de "financer des forces paramilitaires brutales" qui ont "torturé et tué des gens" en Asie et en Afrique. Les deux enquêteurs auteurs de l'article citent le cas d'un paysan népalais,  Shikha Ram Chaudhari, torturé en 2006 par les gardiens d'un parc naturel pour avoir été soupçonné d'avoir caché chez lui une corne de rhinocéros (le WWF s'est mobilisé en 2007 pour faire échouer les poursuites en justice). Il expliquent qu'à la suite de cette affaire Buzzfeed a lancé une enquête dans six pays. Les résultats sont accablants : en Asie et en Afrique, des villageois ont été fouettés avec des ceintures, attaqués avec des machettes, battus inconscients avec des bâtons de bambou, agressés sexuellement, abattus et assassinés par des unités anti-braconnage payées par le WWF. Le personnel de l'organisation sur le terrain a organisé des missions de lutte contre le braconnage avec des troupes de choc notoires et les directeurs des parcs ont approuvé l'assassinat de dizaines de personnes. Le WWF a fourni aux forces paramilitaires des salaires, une formation et du matériel - y compris des couteaux, des jumelles de vision nocturne, du matériel anti-émeute et des matraques - et financé des raids sur des villages. En République centrafricaine, ils ont été impliqués dans l'armement de soldats qui, à Bouar, en 2008 ont défilé avec des têtes coupées qui, selon eux, appartenaient à des bandits de la route qu'ils avaient abattus.

"L'organisme de bienfaisance, ajoute Buzzfeed, a fonctionné comme un maître-espion mondial, organisant, finançant et dirigeant des réseaux d'informateurs dangereux et secrets motivés par la «peur» et la «vengeance», y compris au sein des communautés autochtones, afin de fournir des renseignements aux fonctionnaires du parc, tout en niant publiquement le travail avec des informateurs. "

Le WWF, qui promeut ces "rangers" sanguinaires comme des défenseurs de la "planète en danger" et en fait même des poupées pour enfants, a été créé à Zurich en 1961 par des Britanniques.

Dans les années 1970-80, tous les petits Français ont été endoctrinés par cet organisme. La célèbre émission "Caméra au poing" lancée en 1968 était  présentée par Christian Zuber, petit fils du pionnier de l'écologie Théodore Monod... et cadre du WWF. En 1987 la revue Pif Gadget (qu'en 2015 l'AFP présentait comme un "mythique magazine pour enfants des années 1970-80) offrait à ses lecteurs un "jet balloon j'aime les animaux WWF" (n°961 de la revue).

Leonardo DiCaprio, le prince Charles ou le prince Albert de Monaco font partie de ses généreux donateurs.

Mais derrière cette façade reluisante, les origines et l'histoire de l'association sont plus sombres. Comme l'a révélé au grand public en 2011 le documentaire publié sur Arte du journaliste allemand renommé Wilfried Huismann (auteur du best seller "Le silence des Pandas"/Pandaleaks en 2012) , intitulé « Le pacte avec le panda» , cette organisation est une émanation de l'Empire britannique : le mari de l'actuelle reine d'Angleterre (dont les quatre soeurs avaient épousé des dignitaires nazis), le Prince Philip Mountbatten, et feu le Prince Bernhard (1911-2004) des Pays-Bas, ancien membre du Parti Nazi, sont ses véritables fondateurs et ont été parmi ses présidents . Le même Prince Philip n'a jamais caché qu'il considère la surpopulation humaine comme  une menace pour la planète ("Je dois avouer que je suis tenté de demander à être réincarné en tant que virus particulièrement meurtrier" a-t-il écrit en 1987 dans une préface au Fleur Cowles "If I Were an Animal") . Il fait partie du courant des élites qui veut faire diminuer drastiquement la population humaine. Bill Gates et les Rothschild s'y rattachent aussi.

Un des principaux fondateurs affichés du WWF Sir Julian Huxley (apôtre du transhumanisme et frère de l'écrivain très connaisseur des sociétés secrètes Aldous Huxley - voir sa célèbre fiction "Le Meilleur des Mondes") était lui aussi un malthusien :  "Depuis le début du siècle, l’équilibre écologique du monde a été profondément dérangé et sa structure écologique bouleversée par le redoutable accroissement de sa population et la surexploitation non moins redoutable de ses ressources naturelles." écrivait-il en 1960. Huxley avait auparavant fondé en 1948 l'IUCN, Union internationale pour la conservation de la nature, rattachée à l'ONU, dont les statuts ont été rédigés par le ministère des affaires étrangères britanniques et selon les archives de la No Cancer Foundation le WWF avait été initialement créé pour financer l'IUCN.

Aujourd'hui le WWF est fortement imbriqué avec le "big business" de la finance mondialisée.

Dans l’organigramme de l'association (qui emploie 4 000 permanents) en 2008 (il y a peu de chances que ça ait changé depuis lors) apparaissaient les noms de deux vice-présidents. Le premier, Lawrence H. Linden, était aussi directeur à la banque américaine Goldman Sachs,  ; le second, Roger W. Sant, était le président de AES («Applied Energy Services ») une société américaine qui vend de l’électricité dans 26 pays du globe et fait un chiffre d’affaire de 16 milliards de dollars par an, une des 51 entreprises les plus polluantes des États-Unis selon une étude réalisée par l’Université du Massachusetts, en 2002 - les écologistes ne sont pas à une contradiction près. Le conseil d'administration comptait d'anciens dirigeants de multinationales et des membres du Council on foreign relations (un think tank mondialiste financé par les grands banquiers). Le président du WWF-France de 2001 à 2008 fut Daniel Richard, ancien PDG des Trois Suisses et de Sephora (l'entreprise du groupe LVMH qui a envisagé de vous vendre des cartes de tarot et des pierres de sorcellerie en plus du maquillage), lequel a succédé à Luc Hoffmann, ancien vice-président du groupe pharmaceutique Hoffmann-Laroche (aujourd'hui c'est la navigatrice Isabelle Autissier).

D'où le sens des affaires de l'organisation qui se reflète dans la manière dont elle a obtenu  depuis 1993 le monopole de l'écocertification à travers le Forest Stewardship Council, un business juteux à défaut de permettre une protection effective des forêts. Cela a notamment valu au WWF de remporter en 2017 le prix de “l’écoblanchiment de l’année”, remis par Survival International, pour sa collaboration avec sept entreprises exploitant près de 4 millions d’hectares de forêts qui appartiennent aux “Pygmées” baka et bayaka d’Afrique centrale.

Tout cela s'est fait en collaboration avec les leaders religieux employés à préparer la religion mondiale unifiée : en 1986, à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire du WWF, le prince Philip a organisé à Assise (Italie) une rencontre internationale de trois jours, réunissant des représentants de cinq religions mondiales – le bouddhisme, le christianisme, l’hindouisme, le judaïsme et l’islam – qui se sont engagés à renforcer la prise de conscience à l’égard de l’environnement. D’autres religions et spiritualités se joindront à cette initiative, générant de nombreux projets de conservation. Comme le rapporte Rob Soutter, directeur du WWF-International, « notre idée était que, par ce biais, nous pouvions atteindre beaucoup plus de gens que cela n’eut été possible par nous-mêmes, et d’une façon plus vraie qu’à travers des communiqués de presse et des mailings de masse », tout en ajoutant : « Mais, nous pensions qu’il nous fallait coordonner le tout. » Pour coordonner tout cela, le WWF crée l’Alliance pour la religion et la conservation (ARC), mis en place lors d’un nouveau « sommet religieux » organisé en 1995 par le prince Philip au château de Windsor. Selon un communiqué du WWF de mars 2004, « le WWF a été un instrument clé pour créer une organisation mondiale qui pourrait placer jusqu’à 1000 milliards de dollars dans des investissements socialement responsables d’ici les dix ans à venir. » En effet, l’ARC, en partenariat avec le WWF, a fondé l’International Interfaith Investment Group (3iG) composé au départ de 27 organisations représentant les membres de sept religions mondiales et différentes banques. Martin Palmer, le secrétaire général de l’ARC, estime qu’« à terme, 3iG pourrait devenir l’un des plus importants blocs de puissance économique au monde. » Et le WWF d’ajouter : « Le WWF sera un partenaire séculier, offrant ses conseils sur les questions d’environnement comme les énergies renouvelables ou le changement climatique. » (Nous empruntons ces éléments au très bon dossier d'Alerte Environnement sur ce sujet, les citations n'ont pas été vérifiées, mais la bibliographie a l'air sérieuse).

Les patrons britanniques de la conservation ont une grande expérience du massacre des humains pour défendre la nature. 

Les premières réserves en Afrique ont été mises en place par le président sud-africain  Paul Kruger en 1889. L'une d'entre elles était la réserve de Sabi, aujourd'hui appelée parc Kruger, créée le long de la frontière avec la colonie portugaise du Mozambique. 

En 1902, Lord Milner membre du groupe maçonnique de la Table ronde fondé par Cecil Rhodes, qui voulait faire de l'Empire britannique un gouvernement mondial, rétablit le parc  après que l'Afrique du Sud est devenue une colonie britannique. Le premier gardien du parc, le major  James Stevenson-Hamilton , avait été en service actif pendant la guerre génocidaire des Boers sous le 6e régiment de Dragon.

Lord Milner  lui ordonna de nettoyer le parc , ce qu'il allait faire, jusqu'à sa retraite en 1946, Stevenson-Hamilton d'une manière impitoyable en mettant en œuvre une "campagne anti-braconnage" militaire. Même les indigènes qui n'ont pas été expulsés ont dû partir car la chasse était leur principale source de viande; ils se sont déversés dans les villes et les mines, où ils sont devenus de virtuels travailleurs esclaves pour le nouveau régime britannique. À la suite de cette politique, le major a obtenu l’épithète «skukuza» («le balayeur»). Le siège social, Skukuza, du parc Kruger a été nommé en son honneur (voir l'article de Joseph Brewda de 1994 ici). 

Cela a continué après la décolonisation : le système de guerre de Stevenson-Hamilton contre la population autochtone, sous couvert de protection de la faune, est devenu explicitement la source d'inspiration du colonel britannique  Mervyn Cowie , qui créa le premier parc colonial au Kenya en 1946 et y appliqua pendant vingt ans les mêmes méthodes.

Dans les années 1980, plus précisément en 1988, selon des accusations d'EIR (le groupe d'investigation de L. LaRouche) reprises par Huismann en 2012 (cf The Guardian du 4 octobre 2014), les princes Bernhard et Philip, ont constitué un escadron spécial au sein du WWF sous le nom d'"Operation Lock", officiellement chargé d'arrêter le braconnage des éléphants et des rhinocéros en Afrique du Sud. L'Operation Lock a embauché la société de sécurité privée Kilo Alpha Services (KAS), dirigée par le lieutenant-colonel Ian Crooke. Crooke était un commandant du 23ème SAS (Special Air Service forces spéciales britannique), une unité à temps partiel composée d'officiers de réserve et de soldats fréquemment employés dans les entreprises de sécurité privées du SAS. Son frère Alastair, vice-consul britannique au Pakistan, a aidé à superviser l'armement des moudjahidines afghans.

L'Opération Lock fut au coeur de la guerre fratricide en Afrique du Sud opposant le Congrès national africain (ANC) à l'Inkatha, qui a fait 10 000 victimes entre 1990 et 1995. KAS a supervisé la formation de commandos de zoulous membres de l'Inkatha du chef Mangosuthu Buthelezi, qui étaient employés comme gardes dans plusieurs parcs nationaux sud-africains. Il a également entrepris la formation de partisans de l'ANC de Nelson Mandela appartenant à la tribu xhosa, dans différents parcs. En août 1991, le ministre zimbabwéen de la Sécurité nationale, Sydney Sekerayami, a accusé le KAS de "couvrir la déstabilisation de l'Afrique australe". En 1993, les enquêtes de son gouvernement déterminèrent que le massacre de Boipatong contre les Zoulous en 1992 avait été perpétré par le "groupe Crowbar", une unité namibienne de lutte contre le braconnage créée et formée par le KAS.

Le WWF est aussi une puissance politique importante au Brésil où il été à l'origine de la création en 1991 d'une réserve grande comme l'Uruguay pour les Indiens Yanonamis à la frontière du Brésil et du Venezuela à l'initiative des princes Charles et Philip et des lobbies mondiaux qu'ils ont pu mobiliser. En 2010, il avait mis en avant contre Dilma Rousseff la candidature "verte" de Marina Silva qui avait un Comité des finances de campagne dirigé par Alvaro de Souza, président du WWF-Brésil. Dans cette région, il fait aussi de l'écoblanchiment du soja Monsanto (qui a eu George Soros comme deuxième principal actionnaire en 2014dans le cadre d'une Table Ronde sur le Soja Responsable (RTRS), large coalition comprenant de grands groupes industriels et des groupes environnementalistes liés à la grande finance qui a des équivalents lancés par le WWF dans d'autres domaines : Table Ronde sur l’Huile Palme Durable (RTSO), l’Initiative pour une Meilleure Canne à Sucre (BSI) et la Table Ronde sur les Biocarburants Durables (RTSB).

On pourra lire avec intérêt les démentis des travaux de Huismann par le WWF ici, qui selon nous sont très loin de parvenir à invalider ce que l'on vient d'exposer.

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Lagerfeld, Trudeau, Netanyahu : à quel cercle appartient Donald Trump ?

2 Mars 2019 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Les Stazinis, #Les régimes populistes, #Colonialisme-impérialisme, #Donald Trump

Le mois dernier, à l'occasion du décès du couturier Karl Lagerfeld, la "première dame" des Etats-Unis Melania Trump lui a rendu hommage en rappelant que le couturier l'avait dessinée dans une de ses robes. Lagerfeld, très aimé des grands médias, est un personnage controversé, produit du système Chanel. Il a arborait volontiers l'oeil d'Horus, et avait publié un livre sur Faust, l'homme qui a vendu son âme au diable et vivait en permanence entouré de stars associées aux milieux occultistes.

Melania Trump l'a qualifié de génie et a révélé sur Twitter une photo qu'il avait fait d'elle lorsqu'elle était modèle. Il n'en a pas fallu davantage pour que cela rappelle aux conservateurs les liens de l'épouse du président avec le milieu de la mode, et le temps où Trump démocrate faisait la "une" de Play Boy (une revue qui jadis fournissait - et fournit peut-être encore - des filles et des infos à la CIA et que beaucoup associent à l'"Etat profond").

Chez les conservateurs américains le débat est toujours vif sur la question de savoir de quel cercle il est le produit.  Beaucoup rappellent qu'il n'est pas né de rien comme sa légende dorée l'a parfois fait croire. Il est le neveu de John Trump, un ingénieur qui, pour le compte du FBI, a participé à la confiscation des travaux de l'inventeur serbe Nikola Tesla (un génie à l'origine de nombreuses découvertes sur les ondes électro-magnétiques) à sa mort en 1943 ainsi qu'à leur exploitation pendant quelques décennies à des fis obscures. Sa famille est donc habituée aux secrets d'Etat...

Trump lui même a été formé par les Jésuites à la Wharton School de l'Université de Pennsylvanie. Sa fille Invanka et son fils Eric ont aussi été formés chez les jésuites.

Il y aurait beaucoup à dire sur les Jésuites et leur livre les Instructions secrètes de la Société de Jésus (dans un récent article on a rappelé que les rosicruciens américains en 1916 voulaient annexer le Mexique pour restaurer la connexion avec l'Egypte via l'Atlantide, or les Jésuites ont joué un rôle moteur à travers Athanase Kircher pour promouvoir le mythe de l'Atlantide, comme l'a évoqué encore récemment dans un de ses livres le catholique traditionaliste - hélas influencé par eux - Laurent Glauzy). On y reviendra peut-être un jour. En tout cas c'est encore un lien possible entre Trump et l'Establishment.

A propos de sociétés secrètes, beaucoup auront fait remarquer Trump Tower mesure 666 pieds de haut et surtout que la famille Trump a acheté très cher en 2007 le bâtiment situé au 666 de la 5e Avenue à New York, bâtiment apparaît dans les films L’exorciste II, L’hérétique et Le loup de Wall Street. Mais là pour le coup c'est surtout sur son gendre Jared Kushner que le soupçon retombe car c'est lui qui l'a acheté pour 1,8 milliards de dollars. Certains chrétiens soupçonnent Kushner, patron de The Observer, dont le père était un vieil ami de Netanyahu, et qui est censé préparer un plan de paix pour le Proche-Orient, d'être impliqué dans un plan antéchristique autour de Jérusalem. Voilà qui explique, disent-ils, la tendance de Trump à faire des cornutos et des 666 avec les doigts comme ses prédécesseurs, et aussi, qui sait, l'omniprésence des anciens de Goldman Sachs dans l'équipe économique de Trump qui est l'analogue de la place des néo-conservateurs dans son équipe de stratèges : Steven Mnuchin, secrétaire au Trésor de Trump, est un retraité de cette banque. Steve Bannon,qui régnait sur la Maison Blanche  avant son limogeage en 2017, était un vétéran de Goldman Sachs. Gary Cohn, conseiller économique en chef de Trump, est l'ancien président de Goldman Sachs. Jay Clayton, candidat de Trump à la direction de la Securities and Exchange Commission, a été un de ses avocats (un peu comme il y a ou il y a eu dans l'Union européenne  Mario Draghi et Peter Sutherland qui a aussi un pied dans le Vatican). Mais il est vrai qu'il n'est pas nécessaire d'être dans une société secrète pour travailler avec Goldman Sachs : l'empire économique a suffisamment de tentacules matérielles pour tenir les gouvernements à sa botte...

Ces spéculations vont sans doute un peu loin, mais une question reste centrale quand même : pourquoi le clan Trump aurait-il payé une telle somme pour un immeuble à New York, s'il n'y avait pas derrière quelque enjeu occultiste que révèlent son numéro et son utilisation par la filmographie hollywoodienne - souvent hautement initiée, et pas seulement dans les films de Kubrick ?

Mentionnons aussi pour être complets dans un cercle proche de celui de Kushner le patron de casino milliardaire israélo-américain Sheldon G. Adelson, qui a versé 20 millions de dollars pour la campagne présidentielle de Trump (17 millions de moins qu'à la mission israélienne pour aller sur la Lune, il est vrai...) et qui n'a cessé de faire du lobbying auprès de Trump et de Bannon (dont il était plus proche que de Kushner) pour le déplacement de l'ambassade américaine à Jérusalem. D'après le NY times du 21 mai 2018 c'est lui qui est derrière la nomination du néocon John Bolton (le vétéran du Département d'Etat de Bush qui pousse au "regime change" au Venezuela et au Nicaragua) comme conseiller à la sécurité nationale.

Aux Etats-Unis, le débat est simple : soit Trump est pieds et poings liés - via Melania, ou via J. Kushner - à des réseaux occultes et occultistes de la Haute Finance, et, dans ce cas, le bilan de sa soit-disant politique contre le "Deep State" (Etat profond) américain se sera limité à abroger partiellement le libre-échange, entraver un peu le droit à l'avortement et l'abolition des genres, et limiter la soif d'interdiction des armes, soit il est réellement libre à l'égard de ce milieu, tout en jouant un double jeu à son égard, et, dans ce cas, il pourrait bien passer à l'offensive lors d'un hypothétique second mandat. Ceux qui croient en la seconde hypothèse mettent en avant son bilan statistique en matière de lutte contre la pédocriminalité (moteur supposé des rituels occultistes de l' "Etat profond" et de l'élite financière qui le contrôle, et ciment de la loi du silence médiatique sur beaucoup de sujets graves) et les premiers remaniements au sein du ministère de la justice qui pourraient annoncer la mise en oeuvre planifiée de poursuites judiciaires contre des figures de proue du monde des affaires et de la politique.

Un des indices de l'ardeur réelle ou simulée de Donald Trump à combattre certains réseaux (économiquement, politiquement, "sociétalement") prédateurs de la côte Est américaine et de Californie pourrait se trouver... au Canada...

Le premier ministre canadien Justin Trudeau est une sorte de mélange entre Emmanuel Macron et Christiane Taubira. Economiquement libéral et mondialiste, c'est un champion de la political correctness (qui par exemple incitera les étudiants à dire "peoplekind" pour humanité au lieu du mot habituel "mankind" pour ne pas entendre "man", "homme", qui peut sembler "disciminatoire" - sic).

Son avenir politique est aujourd'hui menacé par une affaire très gênante. En juillet dernier, l’héritière milliardaire Clare Bronfman a été inculpée pour racket devant la cour fédérale mardi, en raison de son implication en tant que directrice des opérations pour la secte NXIVM - Nexium (une secte qui constitue des communautés d'esclaves sexuelles pour le gourou Keith Raniere, et l'actrice Allison Mack sous des dehors de développement personnel New Age et de culte de l'énergie féminine pour un grand maître qui affirme être la réincarnation du nazi Hermann Goering). Sa soeur Sara, spécialisée dans l'humanitaire, est aussi en cause.

Les filles Bronfman sont héritières de la fortune de plusieurs milliards de dollars d’Edgar Bronfman Sr, le mécène milliardaire qui était auparavant à la tête de l'ancien géant canadien de la distillerie Seagram.

La famille Bronfman a des liens étroits avec la dynastie bancaire Rothschild, les membres des deux familles appartenant à plusieurs des mêmes sociétés, y compris leur société financière commune, Bronfman & Rothschild. Et au moins trois membres de haut rang de l’organisation, dont Nancy Salzman et les sœurs Bronfman, sont membres de la fondation de Bill Clinton, la Clinton Global Initiative, qui exige des frais d’adhésion annuels à la hauteur de 15 000 $. Les dirigeants et les principaux associés de NXIVM - ainsi que les membres de leur famille - ont fait don de 29 900 $ à la campagne présidentielle de Clinton de 2006 (cf New York Post du 1.10.2007) alors que trois ans plus tôt le groupe Forman prêtait des millions de dollars à la secte.

En juin dernier, Trump a dû licencier son chef d’état-major chargé chargé des opérations, Joe Hagin (surnommé depuis Reagan le "sage de la Maison Blanche"), pour avoir employé dans son cabinet de conseil de 2011 à 2013, officiellement pour récupérer les réserves d'or illégalement accaparées par Kadhafi, le libyen exilé Basit Igtet, un homme qui s'est vanté de jouer les intermédiaires entre le Conseil national de transition libyen (cher à Bernard-Henry Lévy) et le président du Panama et qui était aussi le mari... de Sara Bronfman. Frank Parlato, ancien porte-parole de NXIVM repenti a déclaré aux enquêteurs qu'Igtet (à qui Raniere faisait croire qu'il serait le futur président de la Libye) et Hagin participaient aux séminaires (sexuels) de la secte.

Aujourd'hui le canadien Justin Trudeau est ébranlé par une affaire dont voici la partie visible : cette semaine, l'ancienne procureure générale du Canada, Jody Wilson-Raybould, a témoigné devant la Chambre des communes de son pays que Trudeau avait exercé des pressions sur elle pour qu'elle parvienne à un règlement négocié avec SNC-Lavalin, une grande entreprise canadienne d'ingénierie accusée d'avoir reçu des pots-de-vin jadis de Mouammar Kadhafi (eh oui, Nicolas Sarkozy n'est pas le seul a avoir entretenu une amitié lucrative avec le Guide libyen...).

Mme Wilson-Raybould a été contrainte de quitter son poste en janvier. Le scandale a éclaté le 7 février par un article dans The Globe and Mail.

La partie plus immergée serait la suivante : l'entrepreneur du numérique californien proche des démocrates Jeffrey Peterson a expliqué sur Twitter que Stephen Bronfman - le cousin de Sara - est un ami et financeur majeur de Trudeau. Les finances de Stephen sont gérées par une société dirigée entre autres par Emma Griffin, épouse de Neil Bruce, président de SNC-Lavalin.

SNC-Lavalin, a versé 160 millions de dollars en pots-de-vin à Saadi Kadhafi, le fils de feu Mouammar, et, selon La Presse de Montréal du 27 février, lui a offert un luxueux voyage sexuel (à 1,95 million de dollars) au Canada en 2008 à ce garçon (qui était alors responsable des forces spéciales et d'un corps d'ingénieurs dans l'armée de son père).

Il n'est pas absolument sûr que le lien entre SNC-Lavalin et NXIVM soit très direct, car Stephen Bronfman n'est "que" le cousin de Sara Bronfman, et son lien avec SNC-Lavalin passe par une administratrice qui n'est "que" l'épouse du président de cette société. Néanmoins, compte tenu du caractère clanique et dynastique des milieux économiques, on a là un faisceau d'indices intéressant. En tout cas la nature réelle des implications de Trudeau avec ces cercles-là ne pourra être connue que si les services du Département de la Justice américain dépendant de l'administration Trump font preuve de zèle et de transparence. Sur ce dossier-là entre autres, - qui pourrait d'ailleurs servir directement ses intérêts puisque c'est, une fois de plus, la galaxie Clinton qui est en cause - Donald Trump pourrait avoir l'occasion de montrer à quel cercle il se rattache réellement.

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Des nouvelles du catholicisme américain

16 Février 2019 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Les Stazinis, #Christianisme, #Les régimes populistes, #Donald Trump, #Avortement

Soi-disant en réaction contre la droitisation de la cour suprême fédérale sur les questions sociétales, le 22 janvier 2019, les représentants de l'Etat de New York ont adopté la Reproductive Health Act a été  adoptée par 38 voix contre 28, promulguée par le gouverneur catholique de New York, Andrew Cuomo. La loi dispose que "toute personne qui tombe enceinte a le droit fondamental de choisir de mener la grossesse à terme, de donner naissance à un enfant ou de subir un avortement", même jusqu'à la naissance de l'enfant...

La loi supprime également l'avortement de la définition de l'homicide et du code pénal de New York. Auparavant, la loi new-yorkaise considérait l'assassinat d'un enfant à naître au troisième trimestre de son existence comme une infraction pénale passible d'une peine pouvant aller jusqu'à sept ans de prison.

Un projet de loi visant à supprimer de la même façon les restrictions à l’avortement en Virginie avec le soutien du gouverneur démocrate de l'Etat provoque une vive polémique. 

Réponse de Trump le 31 janvier à cette vague en faveur des avortements de dernière minute : "Les démocrates sont devenus le parti des avortements tardifs, des impôts élevés, des frontières ouvertes et du crime”.

Le pape n'a pas réagi, et le cardinal Dolan, archevêque de New York, sur Fox News a rejeté comme "contreproductive" la demande des traditionalistes d'excommunier Cuomo. 

Le même cardinal s'était distingué en mai dernier, en parrainant en ces termes le Met gala "Heavenly bodies" du Metropolitan Museum en ces termes : "C’est parce que l’église et l’imagination catholique s’articulent autour de trois choses: vérité, bonté et beauté. C'est pourquoi nous avons d'excellentes écoles et universités pour enseigner la vérité. C'est pourquoi nous aimons servir les pauvres pour faire le bien. Et c’est la raison pour laquelle nous aimons l’art, la poésie, la musique, la liturgie et, oui, même la mode, remercier Dieu pour le cadeau de la beauté." Beaucoup doutent du côté purement "second degré" ou artistique de ce gala qui a mobilisé beaucoup de symboles lucifériens.

En 2017 le New York Times avait attaqué le cardinal Dolan en ne le trouvant pas assez "progressiste" sur la question de l'homosexualité et laissait entendre que le pape lui avait collé un nouveau cardinal Joseph Tobin, à Newak, de l'autre côté du fleuve Hudson pour mettre en valeur un homme plus proche de ses idées, notamment sur le voeu de pauvreté (le pape aurait dit qu'il voulait des pasteurs "qui sentent le mouton" - "Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs." Matth 7-15) . Le cardinal Dolan avait un "handicap" à remonter à l'égard des puissants (à moins que le NY Times n'ait voulu le présenter comme le "bad guy" face au "good guy" comme le faisait la presse jadis des Rolling Stones face aux Beatles ou de Prince face à Michael Jackson, alors que les deux avaient le même discours).

Nul doute que tout cela n'a pas fini de rebondir avec la montée en puissance du mouvement "Me Too" des religieuses, auxquelles le pape a donné un coup de pouce le 10 février denier en reconnaissant que beaucoup de nonnes ont été victimes d'esclavage sexuel (sur Time's up et MeToo voir ici). La condition féminine et la pédophilie sont des angles d'attaque habituels de l'Eglise catholique par les médias (alors que la pédophilie dans d'autres religions et institutions est passée sous silence), tandis que les catholiques conservateurs voudraient aussi pousser le pape à condamner l'homosexualité dans l'Eglise, répandue selon eux notamment chez les Jésuites et au Vatican, celle-ci étant clairement condamnée comme un crime par la Bible (La question de savoir si l'Eglise catholique peut encore se référer légitimement à la Bible est analogue à celle de savoir si les partis communistes peuvent encore parler de lutte des classes) . L'an dernier le cardinal archevêque de Washington DC McCarrick est tombé (il a dû démissionner, alors que Francis l'avait couvert et avait annulé les sanctions de Benoit XVI contre lui) à la suite de l'abus d'un jeune de 16 ans, non pour homosexualité mais pour pédophilie (alors que cette qualification juridique pour une relation avec un jeune de cet âge prête à débat).

Pour revenir à la question de l'avortement, le catholique New Age Paul Romano cette semaine se demandait pourquoi dans les mails fuités de Wikileaks la collaboratrice d'H. Clinton avait écrit en 2009 : ""En croisant les doigts, la patte du vieux lapin hors de la boite dans l’attique, je vais sacrifier un poulet au Moloch dans la cour"... Pourquoi la référence au dieu cananéen auquel on sacrifiait des enfants ? demandait-il ingénument... D'autant  que l'acteur John Cusack le 10 février 2018 a mentionné encore Moloch et les sacrifices d'enfants sur Twitter.

Etrange polarisation du débat autour du corps des bébés à naître. Au même moment,en France,on propose la "faiseuse d'anges" Simone Veil pour représenter Marianne. Olivier Dahan, chouchou d'Hollywood oscarisé, tourne un film sur elle avec  Elsa Zylberstein  dans le rôle. Le téléfilm hagiographique sur le sujet avec Emmanuel Devos n'était pas suffisant.

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La programmation prédictive : une application au cas "Donald Trump"

27 Janvier 2019 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Les régimes populistes, #Débats chez les "résistants", #Grundlegung zur Metaphysik, #Les Stazinis, #Donald Trump

La programmation prédictive (en anglais "predictive programming") consiste à utiliser les films de science-fiction, les livres et autres médias pour implanter, par l’inconscient, un système de croyance. La Youtubeuse "Hacking the Headlines" (détourner les gros titres) le 19 janvier dernier expliquait qu'il s'agit d'une forme de magie utilisée autrefois dans la sorcellerie

Plusieurs exemples illustrent la réalité du phénomène. Par exemple dans Futility, un feuilleton écrit par Morgan Robertson en 1898 on trouve un avant-goût étrange du naufrage du Titanic survenu quatorze ans plus tard (même le "sérieux" Time Magazine en-ligne du 14 avril 2012 s'en était étonné), ou le fait que les Simpsons avaient attiré l'attention sur le 11 novembre (9/11 en anglais) par l'image ci dessous en 1997 (comme vous le voyez on voit les tours jumelles qui forment le 11 de 9/11).

La finalité en serait de faire accepter aux gens l'idée d'un destin écrit en avance, leur inconscient ayant admis par avance sa possibilité et du coup aussi d'en faire peser la responsabilité sur la passivité des citoyens alors qu'en quelque manière la vérité des choses leur avait déjà été montrée.

Ce qui intrigue beaucoup d'internautes, c'est que diverses oeuvres de fiction ont aussi fait référence, longtemps auparavant, au personnage de Donald Trump et à son élection.

En 1893, Ingersoll Lockwood, avocat et écrivain américain, publiait un roman pour enfant, Baron Trump's Marvellous Underground Journey (Le Merveilleux Voyage sous terre de Baron Trump). Barron est aussi le prénom du fils de Trump. L'histoire commençait en Russie dans une caverne de l'Oural. Là pour le coup même le Figaro en France en a parlé en 2017. Trois ans plus tard, en 1896, Lockwood publie un roman "Le dernier président" ("The Last president") sur une insurrection anarchiste contre l'ultime président élu. Un membre de son gouvernement s'appelle Lafe Pence, ce qui fait penser à l'actuel vice-président Mike Pence. Il imagine un monde d'hommes qui mesurent 6 pieds et deux pouces de hauteur, ce qui est la taille de Trump (et de Nikola Tesla, le savant à qui un oncle de Trump doit sa carrière et auquel on prête l'invention de la machine à remonter le temps). Et l'insurrection de la foule à New York commence à l'hôtel de la Cinquième avenue qui serait l'emplacement de l'actuelle Trump Tower. Le voyage au centre de la terre est un thème occultiste classique, et Lockwood a lui-même publié un livre "Laconics of Cult" révélant sa connaissance de l'ésotérisme, ce qui laisse entendre qu'il a peut-être canalisé ses livres. L'auteur n'avait pas vieilli en trente ans, note un autre youtubeur,

En 1958, un Western télévisé décrivait dans un épisode appelé "la fin du monde" un escroc du nom de Trump qui voulait construire un mur autour de la ville et menaçait les gens (c'est le Huffington Post en ligne, lui aussi un média dominant, entre autres qui l'a reconnu le 19 janvier 2017).

"Back to the future II" sorti en 1989 présente un candidat républicain à la présidence qui a fait fortune dans le business des casinos et qui est élu. Bob Gale qui avait écrit l'histoire a admis dans le Daily Beast le 21 octobre 2015 que le personnage dans son esprit dès 1989 était Trump.

Les Simpsons, en 2000 (voyez le Guardian en ligne du 10 nov 2016) dans un épisode intitulé "Bart to the future" (qui évoque "Back to the future"), Bart imagine ses prochaines années et voit sa soeur Lisa Simpson devenue "la première femme présidente des États-Unis" qui déclare "Comme vous le savez nous avons hérité d'un fardeau budgétaire considérable du président Trump." D'une façon un peu moins claire on attribue aux Simpsons d'avoir prévu en 2012 la performance de la chanteuse Lady Gaga au spectacle des Super Balls et la mort du chanteur Prince. Très troublante en revanche est la révélation selon laquelle les Simpsons ont publié dans un épisode de 1998, «La dernière invention d’Homer» (The Wizard of Evergreen Terrace), la formule de la masse du boson de Higgs qui a été découverte par le Sr Simon Singh quatorze ans plus tard (là aussi beaucoup de grands médias ont feint de s'en étonner en 2015). Certaines sources précisent que ce n'est pas la formule elle-même mais seulement une formule approchante fournie par un amie du scénariste qui connaissait bien la littérature scientifique sur ce thème.

 

Le jeu de cartes Illuminati-New World Order sorti en 1995, comporte une carte "Assez c'est assez" (Enough is enough) qui porte un visage semblable à Trump et qui renvoie à une citation à venir de Trump "Faire partir des gagnants c'est savoir quand assez c'est assez"

 

Enfin, une animation pour enfants de Disney Junior "Sheriff Callie’s Wild West" montre juste avant l'élection un sheriff élu après avoir fraudé aux élections qui se retrouve en prison "grâce à" une sheriff féminine qui évoque H. Clinton. Et en 2014, un jeu de Légo comportait un "Président Business" qui a volé et les élections, veut construire des murs et a une coiffure bizarre?

Quatre hypothèses : 1) Ce sont des coincidences (mais ça en fait quand même beaucoup).

2) C'est de la canalisation de médiums. L'hypothèse n'est pas exclue s'agissant par exemple de l'écrivain occultiste du XIXe siècle : le caractère approximatif de ses visions sur Barron Trump plaident dans ce sens. Se peut-il que tous les créateurs qui ont eu des anticipations comme le scénariste de "Retour vers le futur" ou des "Simpsons" aient travaillé avec des voyants ? Ce n'est pas impossible quand on sait tous les signes occultistes que ce milieu expose au public en permanence.

3) Hypothèse plus sophistiquée et technologique : ces gens ont pu voyager dans le temps (par exemple grâce à des trouvailles de Nicolas Tesla restées secrètes). Cette possibilité (peu probable à mes yeux) nourrit aussi l'idée que Trump par son oncle aurait pu lui-même voyager dans le temps et prévoir en avance son élection. A l'arrière plan de cette idée, il y a celle selon laquelle Trump serait un faux résistant à l'ordre du gouvernement mondial qui se prépare, ce que suggèrent aussi certains signes qu'il expose devant les caméras (des cornutos) ou le fait que le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu ait avoué qu'il connaissait son gendre Jared Kushner depuis longtemps. Trump serait un "insider" qui a accès à des secrets technologiques de "l'élite".

4) Les sociétés secrètes auraient prévu de longue date l'élection de Trump et en auraient fait accepter l'idée aux gens par des signes glissés dans les romans, films et dessins animés. Là encore cela suggèrerait que Trump fait partie de leur "programme" et ne serait qu'une étape vers le Nouvel Ordre mondial. Cette hypothèse n'est pas exclusive des précédentes en ce sens que les élites des précédentes générations ont pu, pour mener à bien leur programme, avoir recours à des anticipations de médiums qui leur ont parlé du Trump des années 2000-2010, voire (c'est moins probable) voyagé dans le temps. C'est une idée qui insiste plus sur la volonté humaine collective, la planification par des instances occultes.

 Pour ma part, sous réserve de recherches complémentaires, je ne crois pas à l'hypothèse conspirationniste "forte" selon laquelle quelque force maléfique aurait planifié l'élection de Trump suivant une orchestration où Trump se serait borné à jouer docilement sa partition. Je ne crois pas non plus au voyage dans le temps, même si les spéculations autour du boson de Higgs justement (la particule qui défie les lois de la nature) ou de l' "effet Mandela" vont parfois dans ce sens. Je crois qu'il y a surtout pas mal de médiumnité et des secrets d' "insiders" partagés par les créateurs de divertissements et divers "sachants". Ce petit milieu nous balance certains clins d'oeil sur l'avenir à la fois pour préparer nos inconscients, mais aussi pour nous montrer qu'ils en savent plus que nous, et, de ce point de vue, même les spéculations des complotistes sur leur compte les mettent en valeur et servent leurs intérêts (c'est pourquoi d'ailleurs les grands médias s'en font l'écho). Sur Trump, on a l'impression qu'ils l'ont intégré depuis longtemps comme un moment négatif de leur dialectique (au sens de Hegel). C'est ce que montrent ces films et dessins animés. Un moment qui sera dépassé par le "female power" de Lisa Simpson, Hillary Clinton (dont une certaine presse évoque le retour possible en 2020 comme chez nous Sarkozy), Nancy Pelosi ou Asia Argento.

C'est leur option, mais il se pourrait bien que leurs médiums se trompent à ce sujet ...

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