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Le blog de Frédéric Delorca

Articles avec #les rapports hommes-femmes tag

Boys and girls

12 Mai 2012 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Les rapports hommes-femmes

women-save.jpgLa revue Books que je lisais cette semaine consacre, entre autres choses intéressantes, deux pages aux mémoires de Casanova. Celui-ci est resté dans l'histoire de notre espèce non pas comme un grand consommateur de sexe, mais comme une sorte de héros de la séduction parce qu'il s'est montré tout au long de sa vie d'une immense générosité et bienveillance non seulement à l'égard de ses conquêtes (dont on évalue le nombre à 150 environ, ce qui n'est pas énorme) mais aussi à l'égard du jeu amoureux lui-même et des inévitables revers de fortune qu'il implique.

 

Vous savez qu'à la fin de la métaphysique (et à la fin du christianisme) - disons avec les Lumières - certains ont cherché le sens de la vie humaine dans l'action politique, perçue comme le seul horizon d'exercice légitime de la rationalité (voyez Lefort là-dessus)... quitte à ce que tout cela se termine dans un goulag... D'autres sont revenus plutôt à ce constat de base : que l'humanité comme toutes les espèces de mammifères est divisée entre hommes et femmes, et que, à la différence de beaucoup d'espèces, elle est susceptible d'éprouver du désir à toute période de l'année et de la vie adulte, de sorte que le jeu infini des possibilités d'action qu'ouvrait cet état de fait pouvait occuper utilement une bonne partie de notre état d'esprit nocturne et diurne pourvu qu'on sut l'encadrer de certaines règles et lui donner un certain style... Autrement dit retournons dans la cour de récré de notre enfance et, au lieu de jouer au foot ou aux billes avec les garçons de notre âge, allons voir du côté des filles... (Pas de régression freudienne là, pensez putôt au Dionysos enfant de Nietzsche).

 

L'époque actuelle ne se prête pas beaucoup à la mise en oeuvre de la philosophie de Casanova. Parce qu'il y a les violents (façon DSK si l'on en croit la mère de Banon et certaines accusations judiciaires récentes) ; parce qu'il y a la political correctness et ses cohortes d'inquisiteurs (voyez cependant la décision récente du Conseil constitutionnel assez opportune à mon sens de censurer la loi sur le harcèlement sexuel) ; parce qu'il y a un certain climat de malveillance, de jalousie, de rivalité, de mépris entre les gens qui laisse peu de place à l'idéal de générosité que la séduction implique. Le capitalisme préfère vendre de l'Eros en conserve dans ses publicités, son packaging, sur ses écrans d'ordinateur, faire du teasing, du fétichisme de la marchandise en de la marchandisation mortifère du fétiche.

 

Et cependant il se trouve encore des gens pour y croire. Voyez donc le site ci-joint dont un auteur m'a parlé il y a peu. Il offre quelques bonnes surprises dont l'éclectisme méthodologique (l'ouverture à la sociologie, à l'histoire, à la psychologie évolutionnaire), la manière dont il mêle théorie et pratique (avec son espace de rencontre), ainsi que son côté militant. Militer pour l'adultère comme il le fait est un choix difficile dans une société dont le fonctionnement et les institutions ne sont pas a priori définies pour favoriser son développement (même si, comme il le signale dans ses pages, la France est le pays le moins mal loti en la matière). Mais peut-être les conditions historiques du moment, vu le niveau d'éducation que nous avons atteint et le degré d'émancipation des femmes (même si beaucoup reste à faire), s'y prêtent-elles et le jeu en vaut peut-être la chandelle. Un des enjeux bien sûr est de venir à bout de l'instinct de jalousie et de possession, probablement hérité de notre rapport génétique à la procréation mais aussi des formations culturelles issues des sociétés agraires, ou en tout cas d'apprendre à composer intelligemment avec lui comme notre espèce a appris à composer avec l'instinct de meurtre. Les militants de ce site (dont j'ignore le profil sociologique et psychologique) tiennent en tout cas entre leurs mains un projet sociétal qui est peut-être un prélude au communisme sexuel rêvé par certains philosophes antiques. En tout cas un moyen de réintroduire du jeu casanovesque dans notre société si peu encline ces derniers temps à le valoriser.

 

 

 

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Une candidate du libre amour en Espagne

30 Mars 2012 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Les rapports hommes-femmes

Soledad S** (j'anonymise pour les moteurs de recherche) aurait pu être Balance comme moi. Manque de chance elle est vierge... Elle est née le 18 septembre 1972 (deux ans après moi), sous la dictature de Francisco Franco. Elle habite Ciudadela (Citadèle), une ville de 30 000 habitants, capitale, de l'Ile de Minorque, aux Baléares. Elle y dirige un Parti, qui n'a obtenu que 80 voix dans cette ville plutôt de droite (bien que l'île soit restée républicaine jusqu'en 39) aux élections municipales de 2011. P1000173

 

republica-espanolaEn 2011 justement, Mme S** avait publié une affiche électorale montrant ses deux seins nus volumineux (qui ne l'empêchent pas de faire du tir à l'arc) empoignés par deux mains viriles avec le slogan "deux grands arguments". Cela l'avait faite connaître de toute l'Espagne. Elle participe à des concours de poésie et récits érotiques du magasin de sextoys de sa ville tenu par une copine à elle. Elle aime "Le Dernier Samouraï" avec Tom Cruise et "Not afraid" d'Eminem. Elle défend les minorités mais écrit en castillan pas en catalan dont elle n'a pas l'air d'aimer le nationalisme. Elle a  des tas d'idées sur l'aménagement du territoire, le vivre-ensemble, la protection des animaux. Elle ne veut pas d'enfants parce qu'elle a peur d'être une mauvaise mère. Ses "fils" sont son chien et son chat...

 

Mme S** est très à gauche. Récemment, sur Facebook, elle soutenait le projet de grève générale et dénonçait le silence des médias sur les conflits sociaux qui ont émaillé le mandat de Zapatero. Elle avait été choquée de voir que le "Front de gauche" espagnol, Izquierda Unida, ne l'a pas plus soutenue que cela dans la publication de son affiche et même a tenu selon elle une position puritaine "droitière".

 

Mme S** tient un discours très pacifiste, pour l'intégration universelle des êtres humains dans un même amour unificateur. Sa page Facebook met en exergue des citations du Mahatma Gandhi et de Bertrand Russell. Comme beaucoup de femmes pacifistes elle estime que la femme peut sauver le monde, qu'elle est sacrée, qu'elle porte en elle quelque chose de divin. Elle s'intéresse à la théorie marxiste du matriarcat de feu la commmuniste américaine Evelyn Reed. Comme beaucoup de pacifistes aussi, elle est restée très catholique, mais catholique "critique", hostile au pape, désespérée de voir des chrétiens embrigader des mineurs dans des milices armées en Ouganda. Elle parle peu des pays étrangers n'ayant peut-être pas beaucoup voyagé, sauf quand il s'agit d'évoquer la faim dans le monde.

 

Voilà. Ce personnage n'est peut-être pas très important et n'a sans doute guère d'avenir dans le paysage politique espagnol. Elle est cependant représentative de certains courants qui circulent un peu partout. Ce mélange catho-marxiste-écolo-païen-jouisseur-moralisateur (défenseur d'une morale du vivre ensemble et de la résistance face aux technostructures qui le compromettent), cette religiosité plus affective que dogmatique qui se mêle à l'activisme politique au risque de le rendre un peu brumeux, on le rencontre chez beaucoup de femmes qui cependant n'osent pas toutes s'engager dans des partis politiques ou se présenter à des élections pour promouvoir leur "espérance". Je suis un sceptique devant le choix manifesté là de créer son propre parti, qui ne fait que 80 voix. Tentation puriste si répandue en Europe : on ne s'agrège pas à ce qui existe - on préfère créer son propre truc en se disant que les autres auront reçu "la lumière" et vous rejoindront spontanément. Symptôme d'une forme de narcissisme politique peut-être, de fermeture au monde, de refus du sens du concret. Il y a des tas de petits groupes en France comme ça aussi, qui poussent l'autisme jusqu'à ne même pas répondre aux mails lorsque des tiers s'adressent à eux pour en savoir plus sur leur compte. Aujourd'hui Facebook permet de croiser la connaissance des choix idéologiques des personnalités publiques comme cette femme, avec leurs goûts privés. On mesure ainsi leur degré d'adhésion aux modes, le type de culture qui les habite.

 

On peut se demander ce que révèle le choix de passer des soirées dans des concours de nouvelles érotiques plutôt qu'à élever des enfants. Choix de rester tourné vers sa propre enfance (qu'elle manifeste de temps en temps en évoquant des anecdotes de ses 7 ou 8 ans sur Facebook ) ? Manque de confiance en soi ? Lien avec sa profession (qui n'est pas conue) ? Cumul de malchances ? D'autres hypothèses peut-être. Je n'ai pas d'avis arrêté sur la procréation. Beaucoup de femmes disent avoir une "horloge biologique" (horloge dont l'heure butoir est presque atteinte pour cette dame) et disent ne pas se sentir "complètement femmes" si elles ne procréent pas. Mais c'est en France, pas en Espagne où le taux de fécondité est bien moindre. On ne sait jamais qui est dans un conditionnement négatif - la femme qui s'autopersuade qu'il lui faut une enfant, ou celle qui est convaincue qu'il vaut bien mieux qu'elle n'en ait pas. Le schéma social dominant en France pousse vers le premier modèle, celui d'Espagne encourage le second. A Rome on ne pouvait intégrer le Sénat si l'on n'était pas père de famille. En France aujourd'hui beaucoup de femmes élues mettent en avant le fait qu'elles ont des enfants pour montrer leur capacité à prendre en charge la vie d'autrui et donc celle de la cité, de s'ouvrir à une altérité concrète pas seulement intellectuelle. Le thème de l'articulation difficile entre liberté de disposer de son corps et contraintes de la procréation ne date pas d'hier.

 

En tout cas voilà, on là sous les yeux l'illustration d'une option politique de gauche de notre temps, et quelques éléments sur la manière dont elle s'incarne dans un individu donné. C'est un cas-type transposable mutatis mutandis à beaucoup d'autres femmes qui essaient de penser "un autre monde possible" de nos jours, même s'il présente aussi d'aussi des éléments d'idiosyncrasie non généralisables.

 

Je suis frappé de voir que ni en Espagne ni dans d'autres pays européens le genre d'aspiration qu'il exprime (pour une meilleure disposition de son corps, pour une meilleure intégration sociale par ce biais), n'a pas de "répondant" dans les grands partis politiques classiques. Il n'y a pas véritablement de programme dans le paysage mainstream pour répondre à cette aspiration. Or on ne peut pas assurer que l'aspiration en elle-même soit totalement infondée, ou si elle l'est, il faut dire pourquoi et expliquer comment on peut en détourner ceux qui la portent. La réponse que la classe politique espagnole lui a apportée (et qu'apporterait aussi la classe politique française) - "ne montre pas tes seins sur une affiche, ce n'est pas bien !" - est un peu courte.

 

 

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Jean Zin, Michel Clouscard, la critique du post-féminisme

29 Mars 2012 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Les rapports hommes-femmes

Je n'ai toujours pas lu Clouscard, dont je ne suis pas sûr - d'après les synthèses que je trouve ici ou là - qu'il apporte grand chose de vraiment essentiel à la critique du capitalisme "séducteur". Je n'aime pas beaucoup non plus la critique qu'en fait Jean Zin lui reprochant de manquer de sens "dialectique" (tout ce verbiage marxiste appartient à la scholastic view, il faut aborder l'homme à partir de ses déterminations animales, et pas d'un sens de l'Histoire assise sur une "dialectique" magique et métaphysique).

 

Je trouve cependant ce passage très lucide : "Il est assez effrayant de constater comme la moindre déviation de la pensée semble pouvoir faire basculer à droite les plus révolutionnaires, passant du communisme au communautarisme ou de la contestation de l'ordre établi à un prétendu ordre naturel sinon religieux. Il y a une indéniable proximité des extrêmes par l'imaginaire de l'insurrection et du sacrifice, du volontarisme et de l'unité supposée du peuple, par la fascination du coup de force et l'héroïsation de l'existence. S'il est un peu rapide d'identifier le sexo-gauchisme au (néo)fascisme, on ne peut nier des passerelles mais, paradoxalement le néo-fascisme répressif serait plutôt, dans les faits, du côté de ceux qui dénoncent la libération sexuelle..."

 

Très juste aussi cette phrase : "alors que la nécessité va se faire de plus en plus sentir de remettre au premier plan les questions de survie et de production, il ne faudrait pas que ce soit au détriment d'une liberté qui nous est vitale mais en retrouvant une solidarité sociale tout aussi vitale".

 

Tirer le signal d'alarme contre le retour de l'ordre moral à l'extrême gauche est utile, mais il vaut mieux le faire à partir d'une praxis (pour parler comme Marx) - qui parmi ces auteurs de billets sur le Net a monté une association pour changer concrètement le vécu sexuel des gens ? qui propose des réformes politiques effectives ? - plutôt qu'en se complaisant dans l'invocation incantatoire de la "dialectique" .

 

P1000651-copie-1.jpg

Je lis ce matin une critique amusante du "salopisme". L'article n'est pas vraiment d'un très haut niveau (cf des problèmes de style comme la faute grammaticale sur "se tourne vers l’Etat pour lui exiger ces nouveaux numerus clausus", ou son sousentendu grossier selon lequel Dumézil aurait défilé "en uniforme sous des symboles aryens" sic, ce genre de détail en dit long sur la qualité de pensée de l'auteur), et cède à beaucoup de facilités. C'est un texte à maints égards nihiliste, qui ne propose en soi aucune voie réelle d'émancipation (critiquant aussi bien le dating, que le couple bourgeois etc), mais qui présente néanmoins l'intérêt de rattacher le salopisme "postféministe" à la précarité des femmes de formation littéraire vouées à une certaine insignifiance professionnelle, laquelle les attache à des fixations fétichistes victimaires complètement destructrices pour ce fameux "lien social" que j'évoquais dans mon précédent post.

 

Il est clair que le postféminisme façon "FEMEN" ukrainiennes avec leur "nudité hostile" comme dit l'auteur de ce billet promet plus d'anomie que de construction réellement utile à la société humaine. Mais, pour le coup, je rejoindrais bien Zin là-dessus, au mot "dialectique" près. Avec un peu plus de "sens dialectique", on peut penser que beaucoup de femmes à travers le postféminisme apprennent quelque chose de nouveau, de leur rapport à soi et à autrui (notamment à l'autre sexe), qui peut être "dialectiquement" utile à quelque chose, sauf si c'est "peu dialectiquement" rejeté en bloc par la génération qui suit... (c'est la limite de la dialectique - à quoi fut "dialectiquement" utile par exemple l'expérience communiste médiéval du Bahrein disparue de tous les livres d'histoires, et d'autres expériences encore plus confidentielles ?).

 

Ce qui est frappant en tout cas c'est que tous les adversaires du capitalisme peinent à définir ce que serait une sexualité libre souhaitable ou à peu près satisfaisante. Le concept manque singulièrement de contenu. Peut-être par manque de réflexion profonde sur la nature humaine, au sens darwinien du terme.

 

 


 

  ps : dans la série "postféminisme capitaliste", je trouve cette annonce sur FB (bien sûr c'est provençal...)

 

Mettez vos maris, conjoints, fiancés, amants au placard le temps d’une soirée entre filles. Moi Prénom vendeuse à domicile chez Miss Toysy, je viens vous faire le show et vous présenter mes sextoys « spécial girl », mes cosmétiques glissants et ma lingerie sexy à faire grimper un escargot sur le toit de l’immeuble !!
Promis vous ne serez pas déçu... ambiance, convivialité et choix assuré. Les prix quant à eux sont plus que raisonnables !
Les sexshop c’est beurk et ca pue, les sites internet c’est froid et c’est l’arnaque... par contre une réunion à domicile avec Miss Toysy c’est marrant, on s’amuse et on découvre plein de sextoys, de cosmétiques qui glissent et de la super lingerie très sexy (vous ne serez pas déçu).
J’organise des réunions à domicile . Je viens accompagnée de ma valise du bonheur (huiles de massage gourmandes, accessoires coquins, lingerie, sextoys …).
Autour d’un verre à l’heure de l’apéro ou d’un café je fais ma démonstration. On peut goûter, sentir, toucher …
Contactez-moi. A bientôt chez vous... !
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Femmes, révolutionnaires et aristocrates : Heilwige Bloemardinne

8 Mars 2012 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Les rapports hommes-femmes

bruegelNe soyons pas chiches en cette Journée de la Femme, dans l'évocation de ces femmes étonnantes qui furent à la fois aristocrates (ou grandes bourgeoises) et révolutionnaires, et qui, du fait du cumul de ces qualités antogonistes se ménagèrent une sorte d'immunité qui leur permit de mourir de leur belle mort. Nous avons cité Alexandra Kollontaï un peu plus bas. En voici une autre que l'historien Raoul Vaneigem dans un livre de 1986 sort heureusement de l'oubli : Heilwige Bloemardinne (ou Bloemart).

 

Bruxelloise, née vers 1265, morte 70 ans plus tard, elle est comme beaucoup d'hérétique surtout connue par un de ses détracteurs, Henri Pomerius. Selon lui cette dame, sans doute fille d'un échevin, siégeait sur un fauteuil d'argent qui fut offert à la duchesse de Brabant à sa mort. Les gens la croyaient entourée de séraphins quand elle allait communier et après son trépas "les estropiés touchèrent son corps défunt en pensant ainsi recouvrer la santé".

 

Pourtant Bloemardinne, comme beaucoup d'hérétiques, réhabilitait les bas plaisirs. Elle soutenait qu'en faisant preuve d'une absence totale de volonté (d'agir, d'aimer, de prier, de connaître etc), dans une sorte de pure passivité, et d'oisiveté radicale, on accédait à l'innocence et à l'union complète à Dieu qui fait qu'ensuite il n'y a plus de faute, même à s'abandonner à ses plus vils instincts.

 

Vaneigem raconte que l'Inquisition n'osa pas intervenir en 1529 contre les Alumbrados de Séville parce que des membres de grandes famille en faisaient partie. 300 ans plus tôt cette béguine dissidente radicale qui rejette l'Eglise, les prêtres et les jours saints, aurait elle aussi échappé à l'Inquisition grâce à son rang social et à ses soutiens chez les riches bruxellois.

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Une histoire bizarre au Zimbabwe

8 Mars 2012 , Rédigé par Frédéric Delorca Publié dans #Les rapports hommes-femmes

chreiben.jpgUne histoire d'inceste qui se passe au Zimbabwe (je la trouve dans Zimbabwemetro du 13 février dernier). Le commentaire du chef local Nathan Muputirwa qui parle de "mauvais présage" est plutôt amusant. Etrange aussi qu'il dise qu'il ne peut pas tuer ces responsables de sacrilège comme il l'eût fait autrefois. L'Afrique bouge, et par moments, fait n'importe quoi.

 

"MASVINGO — A Masvingo woman and her son have fallen in love with one another. And now they want to marry since the mom, Betty Mbereko from Mwenezi in Masvingo, is six months pregnant and expecting her son’s child.

Mbereko (40), who was widowed 12 years ago, has been cohabiting with her first child, Farai Mbereko (23).

She confirms that she is six months pregnant and that she has decided it is better to “marry” her son because she does not want to marry her late husband’s young brothers, whom she says are coveting her.

Betty stunned a village court last week when she said the affair with her son had begun three years earlier.

She said after spending a lot of money sending Farai to school following the death of her husband, she felt she had a right to his money and no other woman was entitled to it.

“Look, I strove alone to send my son to school and no one helped me. Now you see that my son is working and you accuse me of doing something wrong. “Let me enjoy the products of my sweat,” she told the village court.

Farai said he was more than prepared to marry his mother and would pay off the ilobola balance his father had left unpaid to his grandparents.

“I know my father died before he finished paying the bride price and I am prepared to pay it off,” he said.

“It is better to publicise what is happening because people should know that I am the one who made my mother pregnant. Otherwise they will accuse her of promiscuity.”

But local headman Nathan Muputirwa says: “We cannot allow this to happen in our village, mashura chaiwo aya, (This is a bad omen indeed). In the past they would have to be killed but today we cannot do it because we are afraid of the police.” He warned them to break off their marriage or leave his village.

They chose the latter and have left the village for an unknown destination."

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